Les métopes du trésor de Sicyone - article ; n°1 ; vol.20, pg 657-675
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1896 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 657-675
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1896
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Théophile Homolle
Les métopes du trésor de Sicyone
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 20, 1896. pp. 657-675.
Citer ce document / Cite this document :
Homolle Théophile. Les métopes du trésor de Sicyone. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 20, 1896. pp. 657-
675.
doi : 10.3406/bch.1896.3626
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1896_num_20_1_3626DE CORRESPONDANCE HELLÉNIQUE 657 INSTITUT
près l'inscription delphique; or, une Niké et un trépied en métal précieux
semblent plutôt œuvre de toreuticien que de statuaire. Cette supposition
nous expliquerait qu'un artiste de valeur, comme devait être celui auquel s'
adressa Gélon, ne soit connu que par une signature unique: toreuticien, Bion
a dû d'ordinaire exécuter des ouvrages de petites dimensions, et que le prix
de la matière exposait à une destruction rapide; il a fallu cette chance ex
ceptionnelle delà grande œuvre de ciselure commandée par Gélon, pour que
Bion ait eu l'occasion de graver une fois son nom sur un socle de pierre,
comme un artiste du marbre.
Brunn (Griech. Kuenstler2, I, p. 31) a supposé que Bion de Milet pourr
ait être le même artiste que le dixième Bion mentionné dans la notice de
Diogène: δέκατος άγαλματοποιός Κλαζομένιος ij ΧΧος ou με*μνηται και Ίππώνας".
Bion de Clazomène ou de Chios ne peut être le même que l'artiste employé
par Gélon, Γάκμή d'Hipponax, l'iambographe, se plaçant avec certitude vers
540. Bion de Milet est un toreuticien de l'archaïsme avancé; l'autre Bion,
antérieur d'un demi-siècle, se rattache sans doute à la vieille école insulaire ;
il appartient à la génération de Boupalos et d'Athénis, à celle qui, venant
immédiatement après Archermos, relève plus ou moins directement du vieux
maître de Chios.
Séance du 26 février. — M. Fosse y. — Inscription de El-Burdj en Syrie (1). —
II corrige, avec la copie qu'il en a prise, le texte publié en 1886 par M. Cler-
mont-Ganneau ; montre qu'on a eu tort de voir dans le terme άποθεωθέντος
une allusion aux sacrifices humains, et que la dernière ligne, mal lue, con
tient un nom géographique Σεγεφών, qui répond à un nom sémitique Sé'ira.
Tel doit être le nom antique de Kala'at Jendal.
M. Philios commente une inscription d'Eleusis publiée par M. Skias
dans Γ ΈφημερΙς 'Αρχαιολογική (1895, p. 110-114, n° 27): c'est un décret
du conseil de l'Aréopage, de celui des 600 et du peuple d'Athènes, en faveur
de T. Flavius Léosthènès Paianieus, fils, petit-fils et frère d'éponymes, ar
chonte lui-même, chargé de magistratures, d'ambassades et de fonctions
religieuses. Il était, par sa mère petit-fils de FI. Héracleitos et arrière petit-fils
de Cratéros. La famille est connue par une autre inscription, CIA, III, 656.
M. Philios signale les particularités les plus intéressantes, en particulier:
la formule ίεροφαντοΰντα επί γένους λαμπρ ο'τητι, d'où il tire la conclusion que la
ίερωνυμία sous l'Empire n'était pas de toute rigueur; l'initiation de L. Aure-
lius Verus ; surtout, la double célébration des mystères en une seule année
δις Ιπί τω 'ε'τει άγαγο'ντα μυστήρια.
M. Homolle. — Les sculptures du trésor de Sicyone(2). — Pausanias dési-
(1) Revue Critique, 1886 3, p. 232; BCH, XIX, p. 303; Clermont-Ganneau,
Recueil d'archéol. orientale, II, p. 61 et suiv. (fac-similé à la page 64).
(2) BCH, XVIII (1894), p. 187 et suiv.; Gazette des Beaux Arts 18942, p. 446
et suiv.; 1895*, p. 323 et suiv. Cf. Collignon, C. R. de l'Acad.des Inscr., 1894,
p. 307 et suiv.
BULL, DE CORRESP. HELLÉNIQUE, XX. 4 3 658 INSTITUT DE CORRESPONDANCE «ELLENIQUË
gne par ce nom le premier des trésors qu'il rencontre en gravissant la voie
sacrée; nous avons appelé ainsi le premier que nous ayons déblayé le long
de cette voie, en venant, comme Pausanias, de la porte orientale, sans pou
voir invoquer d'ailleurs à l'appui de cette identification aucune autre preuve
que cette coïncidence topographique. On chercherait en vain dans le texte
de la périégèse ou dans les restes du monument un trait distinclif absolument
caractéristique. La matière, à supposer même qu'on y doive reconnaître la
belle qualité du tuf sicyonien, n'était pas exclusivement réservée aux mo
numents de ce pays ; elle était, à Delphes même, d'un usage courant : l'archi
tecture du trésor, non plus d'ailleurs, à notre connaissance, que l'art de
Sicyone, n'a point d'originalité spéciale; l'alphabet des inscriptions peintes
sur les métopes à côté des personnages n'est pas celui de Sicyone, mais de
Delphes, où elles avaient été exécutées (1). Au surplus, le rapport est évident,
et une confimation serait presque superflue.
La description, réduite aux données nécessaires pour cette étude, peut être
ainsi résumée: édifice rectangulaire, en forme de temple en antes (2), ayant
son portique tourné vers l'Orient.
Dimensions: 8m>43 χ 6m-35*.
Style dorique archaïque du VIe siècle, reconnaissable à la forme du cha
piteau, évasé, à échine ronde et raplatie, sur un fût de 16 cannelures seu
lement.
Les fondations sont formées en majeure partie (côté Est et Sud), sinon
en totalité, de matériaux réemployés: colonnes, pierres d'assises, débris
d'un monumenl circulaire. Deux chapiteaux ont été retirés des soubasse
ments Est et Sud; sept colonnes ou tronçons de colonnes forment l'assiette
de l'angle S. E.
Elles comptent seize cannelures, comme le chapiteau; le fût le plus aisé
à mesurer donne: hauteur 2m<494; diam. inférieur 0m'455; diam. supérieur
0m>345(3). L'assise supérieure seule avec ses pierres uniformes, à bossages,
semble composée de matériaux neufs, taillés spécialement pour l'édifice;
on y relève les marques Τ I IT W.
C'est autour de ces fondations qu'ont été découverts en avril et mai 1894 (4),
des fragments de plaques sculptées en tuf: un en contre-bas et en dehors
de YHellénico, la plupart entre le trésor de Sicyone et le mur d'enceinte, en-
(1) Les inscriptions de la frise de Cnide et celles des métopes sont d'un
même alphabet.
(2l On a recueilli en cet endroit cinq chapiteaux de même type, mais non
pas identiques ni absolument égaux. Ils peuvent appartenir, soit à des édi
fices différents, soit à deux constructions successives du trésor. Quatre sont
demeurés sur place, le cinquième est au Musée.
(3) Ces mesures sont obtenues indirectement par calcul et ne comportent
dans l'état des colonnes, usées, raplaties, noyées dans la construction, qu'une
précision relative. Le diamètre supérieur est très voisin du diamètre du
chapiteau.
(4) Registre d'invent., 26 avril, p. 117; 2 mai, p. 121 ; 5 mai, p. 127; 8 mai/
p. 129; 14 mai, p. 137; 22 mai, p. 151; 23 p. 153; 26 mai, p. 159. DE CORRESPONDANCE HELLÉNIQUE 659 INSTITUT
tassées les unes contre les autres ; quelques moindres débris au Nord et à
l'Ouest.
Plaque n° 1.— PI. X, fig. 1. Plaque de tuf jaune clair à l'extérieur, blanc
à la cassure; d'un, grain extrêmement fin et uni, facile à travailler et sus
ceptible d'un poli parfait. Intacte à droite, en haut et en bas, brisée obl
iquement du côté droit. Dimensions: haut. 0m<58, larg. max. à la partie su
per. 0m#88, minim, en bas 0m<66; épaiss. de la plaque de fond, mesurée au
dessus du relief, 0m*08; totale, y compris la plinthe inférieure, égale à la
saillie du um>l6.
Sanglier fonçant a dr. sur un objet invisible ; la croupe dressée, les pieds
de devant tendus et la tête baissée. La crinière se hérisse en soies drues et
rudes depuis le front jusqu'au milieu du dos; elle est figurée en profil par
des stries droites, en coupe par un quadrillage : elle se continue jusque sur
l'arrière train par une ligne plus étroite de soies également hérissées, et par
une bande velue qui s'aplatit sur la croupe le long de l'épine dorsale. Les
détails du poil sont également représentés au pied autour du sabot et de l'
éperon. L'oreille dressée — elle est aujourd'hui cassée — , l'œil grand ouvert,
relevé par des d

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