Les monnayages d'or de la Gaule Belgique dérivés du statère « à flan large » - article ; n°152 ; vol.6, pg 91-120

Louis-Pol Delestrée

Description

Revue numismatique - Année 1997 - Volume 6 - Numéro 152 - Pages 91-120
Zusammenfassung. - Bis in die siebziger Jahre bestand die Erforschung des Goldmùnzwesens der verschiedenen gallischen Stámme der Gallia Belgica aus einer Zusammensetzung von Munztypen, deren Abstammung nicht deutlich aus einem gemeinsamen Muster hervorging. Die Zuweisung der verschiedenen Typen ruhte auf uberholten Kriterien. Dazu kam, dafi die Chronologie in der damais vorgeschlagenen Klassifikation so gut wie nicht beachtet wurde. Die Untersuchungen von J.-B. Colbert de Beaulieu und dann von S. Scheers fuhrten zum Entwurf eines entwicklungsfahigen Systems, ohne die ursprûnglichen Zuweisun- gen vollstàndig wieder in Frage zu stellen. Unser Projekt ist, dièse Untersuchung zwanzig Jahre spàter im Licht des neuen Kenntnisstandes wiederaufzunehmen. Wir wollen versuchen, die verschiedenen Miinz- pragungen, die wir durch die neueste archàologische Forschung im Raum zwischen Ármelkanal und Rhein besser kennen, in einen typo-chronologischen Rahmen zu stellen.
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_NUMISMATIQUE
• Publié le: 01 janvier 1997
• Nombre de lectures: 237
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Louis-Pol Delestrée
Les monnayages d'or de la Gaule Belgique dérivés du statère «
à flan large »
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 152, année 1997 pp. 91-120.
Zusammenfassung
Zusammenfassung. - Bis in die siebziger Jahre bestand die Erforschung des Goldmùnzwesens der verschiedenen gallischen
Stámme der Gallia Belgica aus einer Zusammensetzung von Munztypen, deren Abstammung nicht deutlich aus einem
gemeinsamen Muster hervorging. Die Zuweisung der verschiedenen Typen ruhte auf uberholten Kriterien. Dazu kam, dafi die
Chronologie in der damais vorgeschlagenen Klassifikation so gut wie nicht beachtet wurde. Die Untersuchungen von J.-B.
Colbert de Beaulieu und dann von S. Scheers fuhrten zum Entwurf eines entwicklungsfahigen Systems, ohne die ursprûnglichen
Zuweisun- gen vollstàndig wieder in Frage zu stellen. Unser Projekt ist, dièse Untersuchung zwanzig Jahre spàter im Licht des
neuen Kenntnisstandes wiederaufzunehmen. Wir wollen versuchen, die verschiedenen Miinz- pragungen, die wir durch die
neueste archàologische Forschung im Raum zwischen Ármelkanal und Rhein besser kennen, in einen typo-chronologischen
Rahmen zu stellen.
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Delestrée Louis-Pol. Les monnayages d'or de la Gaule Belgique dérivés du statère « à flan large ». In: Revue numismatique, 6e
série - Tome 152, année 1997 pp. 91-120.
doi : 10.3406/numi.1997.2132
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1997_num_6_152_2132DELESTREE* Louis-Pol
LES MONNAYAGES EN OR
DE LA GAULE BELGIQUE
DÉRIVÉS DU STATÈRE « À FLAN LARGE »
(PL II-III)
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Zusammenfassung. - Bis in die siebziger Jahre bestand die Erforschung des
Goldmùnzwesens der verschiedenen gallischen Stámme der Gallia Belgica aus einer
Zusammensetzung von Munztypen, deren Abstammung nicht deutlich aus einem
gemeinsamen Muster hervorging.
Die Zuweisung der Typen ruhte auf uberholten Kriterien. Dazu kam,
dafi die Chronologie in der damais vorgeschlagenen Klassifikation so gut wie nicht
beachtet wurde.
Die Untersuchungen von J.-B. Colbert de Beaulieu und dann von S. Scheers fuhrten
zum Entwurf eines entwicklungsfahigen Systems, ohne die ursprûnglichen Zuweisun-
gen vollstàndig wieder in Frage zu stellen.
Unser Projekt ist, dièse Untersuchung zwanzig Jahre spàter im Licht des neuen
Kenntnisstandes wiederaufzunehmen. Wir wollen versuchen, die verschiedenen Miinz-
pragungen, die wir durch die neueste archàologische Forschung im Raum zwischen
Ármelkanal und Rhein besser kennen, in einen typo-chronologischen Rahmen zu stellen.
L.-P. Delestrée
1.5.97
* CNRS UMR 126.
Revue numismatique 1997, p. 91-120 92 LOUIS-POL DELESTRÉE
Chez les peuples de la « Gallia belgica », la genèse des monnayages en or, à
la fin de la Conquête romaine, fit l'objet d'une étude théorique approfondie
initiée en son temps par J.-B. Colbert de Beaulieu. C'est à S. Scheers que
revient le mérite d'avoir érigé tout un système évolutif l dont il importe de
retracer brièvement les grandes lignes.
En Gaule belgique, le prototype des émissions réputées les plus anciennes
serait le statère tarentin dit « à la tête d'Héra » frappé vers 315-314 av. J.-C.
Les Belges, et plus précisément les Ambiani, auraient été les auteurs de rares
hémistatères et quarts de statères apparaissant comme purs plagiats du pro
totype.
D'autres séries très limitées en nombre, dont l'unité restait l'hémistatère,
se seraient succédé, offrant des compositions hybrides inspirées de divers
types grecs, généralement tarentins au Droit et macédoniens au Revers où la
légende фШППОУ dégénère rapidement.
Toutes ces séries, témoignant d'une certaine parenté typologique et
regroupées dès lors sous l'appellation approximative « d'imitations de
Tarente » seraient dues aux Ambiani et pourraient avoir été frappées au
début ou au milieu du IIIe siècle, av. J.-C.
Le passage à l'unité-statère se serait concrétisé peu avant le début du
Ier siècle av. J.-C, par l'adoption - au moins dans le Belgium - du grand sta
tère dit « à flan large » (fig. 1), dont le profil à droite (fig. lb) ou à gauche
(fig. la) porte, dans le décor de la chevelure, la « barre » caractéristique qui
peut être un rappel du voile d'Héra : ce trait, et le « cou fourchu » du cheval
au Revers se retrouveront jusqu'à la fin de l'indépendance sur plusieurs
séries du nord-ouest. Cette série comporte des divisions (quarts de statères)
analogues aux unités.
S. Scheers propose un classement assez complexe fondé sur des critères
essentiellement typologiques, les aspects pondéraux - sauf peut-être pour les
deux premièresSclasses - n'étant pas vraiment significatifs. Sans conférer à
ses huit classes un ordre chronologique bien précis, l'éminente numismate a
situé l'apparition du « statère à flan large » vers la fin du IIe siècle av. J.-C, du
fait qu'un certain nombre d'exemplaires illustrant les classes réputées les
plus récentes figuraient dans le « trésor de Tayac » dont l'enfouissement pouv
ait remonter à - 80 2.
Notant que l'aire de distribution du statère à flan large dépasse sensibl
ement les limites supposées des Ambiani, S. Scheers voit en outre dans une
diffusion non négligeable au sud de l'île de Bretagne, la marque de liens
commerciaux étroits entre les peuples insulaires et le continent.
Au « statère à flan large » se substituerait le statère dénommé « biface »,
terme ambigu choisi par opposition au « statère uniface » qui se répandra et
1. S. Scheers, Traité... de la Gaule belgique, Paris. Les Belles Lettres, 1977, p. 28 et suiv.
2. Tel était l'avis de J.-B. Colbert de Beaulieu (Les monnaies gauloises des Parisii, Paris,
1970, p. 106, note 304) et surtout de l'allemand H.-J. Kellner der Fund von Tayac, ein Zeu-
gnis des Cimbernzuges, JNG 20, 1970, p. 13-47, PI. 3-10.
RN 1997, p. 91-120 MONNAYAGES EN OR DE LA GAULE BELGIQUE 93 LES
s'imposera dans tout le Belgium avant la guerre des Gaules. Cela dit, le sta-
tère dont il s'agit maintenant est à proprement parler « biface », au même
titre que les séries précédentes et... que la plupart des séries subséquentes !
Il n'est en fait qu'un avatar du « statère à flan large », frappé sur flan plus
court, et dont les compositions au D/ et au R/ ont été adaptées à leur nou
veau support et schématisées.
S. Scheers fonde, là encore, son analyse en cinq classes (fig. 3) sur l'évolu
tion typologique de sa Classe I - très proche, y compris sur le plan pondéral,
des dernières (?) classes « à flan large » - vers l'abstraction progressive du
dessin.
Relevant une aire de dispersion analogue à celle du statère à flan large, sur
le continent, et à peu près réduite au Cantium (Kent) sur l'île de Bretagne,
S. Scheers a lié les premières émissions du statère biface à l'hégémonie du
roi suession Divitiacos sur une partie de la Gaule belgique et de la Bretagne
insulaire dans le premier quart ou tiers du Ier siècle av. J.-C.
Ainsi, les Suessiones et d'autres peuples du Belgium, tels les Atrebates, qui
venaient du continent, auraient emporté avec eux leurs monnayages « &#