Les œnochoés en bronze du type Schnabelkanne en France et en Belgique - article ; n°1 ; vol.31, pg 1-35
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Les œnochoés en bronze du type Schnabelkanne en France et en Belgique - article ; n°1 ; vol.31, pg 1-35

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Gallia - Année 1973 - Volume 31 - Numéro 1 - Pages 1-35
35 pages

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Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 47
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Bernard Bouloumié
Les œnochoés en bronze du type Schnabelkanne en France et
en Belgique
In: Gallia. Tome 31 fascicule 1, 1973. pp. 1-35.
Citer ce document / Cite this document :
Bouloumié Bernard. Les œnochoés en bronze du type Schnabelkanne en France et en Belgique. In: Gallia. Tome 31 fascicule
1, 1973. pp. 1-35.
doi : 10.3406/galia.1973.2623
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1973_num_31_1_2623LES OENOCHOÉS EN BRONZE DU TYPE SCHNABELKANNE
EN FRANCE ET EN BELGIQUE
par Bernard BOULOUMIÉ
Le présent catalogue constitue le premier d'une série que nous nous proposons de
consacrer aux objets italo-grecs et étrusques importés en Gaule à l'Age du Fer. Les vases
de bronze — cistes à cordons, oenochoés à bec, situles, stamnoi, etc. — forment l'essentiel
de ce matériel1, et, parmi eux, la Schnabelkanne2, ou oenochoé à bec de canard, a très vite
occupé la première place.
Ces oenochoés ont une origine étrusque bien établie pour la plupart, une chronologie
assez claire — la majorité se situe entre 525 et 400 avant J.-G. — , enfin une diffusion
abondante en Italie, mais aussi en Suisse, dans la vallée du Rhin et en Gaule. J. Déchelette,
dans son Manuel, s'était intéressé à leur sort dans le cadre des importations méditerra
néennes au nord des Alpes, et P. Jacobsthal, aidé d'A. Langsdorf, leur avait même réservé,
en 1929, une monographie qui reste la base de toute étude actuelle3.
Plus de quarante ans se sont écoulés depuis, pendant lesquels de nouveaux exemplaires
ont été exhumés du sol ou des réserves des musées. Une étude typologique plus serrée
a permis d'éliminer certains vases, d'en ajouter quelques autres. Et c'est ainsi que pour
mieux comprendre les modalités du commerce étrusco-gaulois, nous avons été amené à
reprendre récemment une partie du travail de P. Jacobsthal et d'A. Langsdorf. Ces savants
avaient surtout obtenu des informations sur les Schnabelkanne n allemandes. Nous avons
préféré commencer par la péninsule italienne. Le résultat de notre enquête est le suivant :
environ 150 exemplaires proviennent d'Italie ; plus d'une centaine se trouvent à l'extérieur4.
Sur ces données, il a été possible de fixer une chronologie assez précise, en fonction
des caractéristiques typologiques de chacun des vases. Peu importe que quelques brocs
1 La céramique ne sera pas, non plus, négligée. Nous préparons un recensement aussi complet que possible
du bucchero étrusque et de la céramique d'origine attique.
2 Nous avons déjà justifié l'emploi de ce terme allemand dans les analyses que nous avons consacrées à ces
vases. Cf. en particulier, Les oenochoés à bec en bronze des Musées d'Étrurie Centrale et Méridionale, dans Mélanges
de V École française de Borne, t. 80, 1968, p. 400, n. 2.
3 P. Jacobsthal et A. Langsdorf, Die Bronzeschnabelkannen, Berlin, 1929.
4 Cf. Les oenochoés du type * Schnabelkanne » en Italie, Collection de V École française de Rome, sous presse.
Gallia, 31, 1973. 2 BERNARD BOULOUMIÉ
aient — sans aucun doute — échappé à nos recherches — , l'analyse statistique n'en sera
guère modifiée.
Cette mise à jour concernant l'Italie devrait être complétée par un travail semblable
en Allemagne, en Suisse et dans les pays de l'Est. Nous assurerons peut-être nous-même
la publication prochaine des brocs provenant d'Afrique (surtout la Tunisie). Quant à la
Belgique, nous avons jugé plus simple de l'inclure dans l'ensemble gaulois5.
Dans le répertoire que nous présentons ici, nous avons fait figurer aussi les exemplaires
conservés au Louvre — dont la provenance italienne ne fait guère de doute — , ceux du
Musée de Vienne (Isère) qui pourraient avoir été trouvés sur place, celui de Carpentras
(dont on sait qu'il a été acquis en Italie) et ceux d'Aléria qui, du point de vue archéologique
et topographique, appartiennent plutôt aux séries italiennes. C'est l'occasion de publier
un matériel6 qui, même sans provenance connue, garde sa valeur de témoin d'un temps
déterminé.
1. Aléria (Corse), t. 90. Inv. 67/375, n° 1811. Musée archéologique Jérôme Carcopino, Aléria.
H. : 0,102 m.
Anse du type aux serpents. Le corps des serpents est incisé, les têtes sont munies d'excroissances.
Palmette en losange arrondi à 1 1 feuilles.
Tombe à chambre à inhumations, datée de 475-425 av. J.-C, avec céramique attique abondante,
fibules type Certosa, etc.
Cf. publication d'ensemble de la nécropole : L. et J. Jehasse, La nécropole préromaine d'Aléria,
XXVe suppl. à Gallia, 1973. Fig. 1.
2. Aléria (Corse), t. 91. Inv. 67/474, n° 1908. Musée archéologique Jérôme Carcopino, Aléria.
H. : 0,169. Ouverture : 0,093x0,07. Diam. base : 0,056.
Broc du type à volutes (une paire de doubles volutes en S inclinées, et une autre paire terminée
par une fleur verticale). Motif oblong, entouré de perles, au centre de la palmette laquelle comporte
9 feuilles radiées.
Tombe à chambre à inhumations, de 475-450 av. J.-C, avec céramique attique à figures rouges,
vases de bronze, etc.
Même bibliographie que pour le numéro précédent. Fig. 2 et 2 bis.
3. Aléria (Corse).
Pour information, nous notons ici le troisième exemplaire qui vient à peine d'être découvert
par L. et J. Jehasse. Type à volutes.
4. Besançon (Doubs). Musée de Besançon.
H. : 0,253. Diam. max. : 0,137. Diam. base : 0,083.
Vase du type à volutes. Les bras de l'attache supérieure se terminent en bourgeons. L'attache
5 Pour la Belgique, voir aussi notre article, Nouveaux jalons du commerce étrusque au nord des Alpes, dans
Cahiers de Mariemont, 2, 1971, p. 13-22.
6 Ce travail a été grandement facilité par l'extrême obligeance des Conservateurs des musées intéressés. Nous
tenons à remercier tout particulièrement M. N. Duval, Mme F. Levieux, MUe M.-F. Briguet (Louvre), MM. J. Favière
(Bourges) et J. Jehasse (Aléria), Mlle M. Jehl (Colmar), MM. R. JofTroy (Saint-Germain-en-Laye), J. Ruf (Vienne)
et Y. Solier (Narbonne). Nous nous sommes efforcé de réunir une illustration complète des vases présentés. L'Institut
d'Archéologie Méditerranéenne a, pour sa part, financé les prises de vue des exemplaires du Louvre. EN BRONZE 3 OENOCHOÉS
inférieure comprend deux sépales, deux volutes simples et une palmette à 15 feuilles très serrées.
La panse, le col et le dessous du bec sont décorés de gravures au trait, de style celtique.
0. H. Frey, Eine Etruskische Bronzeschnabelkanne im Besançon, dans Ann. lilt. Univ. Besançon,
II, 1, 1955.
Les conditions et le lieu exact de découverte sont inconnues. L'auteur a bien voulu nous préciser
que, selon lui, le vase pourrait (stylistiquement) provenir d'un atelier de la Marne. Fig. 3, 4, 5, 6.
5. Bourges (Cher). Musée des antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye. Inv. 49511.
H. : 0,230. Diam. max. : 0,120. Diam. base : 0,075.
L'anse manque.
H. Corot, Notes pour servir à Vétude de la civilisation celtique en Gaule. Les vases préromains
trouvés en France, dans Bull, monumental, 1901, p. 568, pi. IV, n° 22. P. Jacobsthal et
A. Langsdorf, op. cit., p. 33, n° 120.
Nécropole de la rue de Dun, Bourges, Saint-Gélestin, près du Séminaire. Trouvée en même temps
qu'une situle, divers anneaux, un bracelet, des pendeloques, un torque. Fig. 7, 8, 9.
6. Environs de Bourges (Cher). Musée de Bourges. Inv. 894.37.1.
H. : 0,268. Diam. max. : 0,140. Diam. base : 0,093.
Vase du type à volutes. Les bras de l'attache supérieure se terminaient en fauves (celui de droite
est brisé). La lèvre de l'ouverture est ornée de perles et de godrons au repoussé, avec des rangs d'oves
sur la partie plate. Dans les angles internes, deux figures de griffons. L'anse, enrichie de part et
d'autre, d'un rang de perles, se termine par une attache comportant une paire de doubles volutes
en S horizontales, d'une autre paire inachevée vers l'extérieur, et d'une paire verticale, enfin d'une
palmette à 9 feuilles. Le col porte un décor incisé de boutons de lotus, en alternance avec des
palmettes.
A. des Méloizes, Oenochoé en bronze du Musée de Bourges, dans Mém. Soc. Antiq. Centre, XXII
(1897-1898), p. 1 et s. ; Corot,

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