Les Sculptures sur Rochers de la Pierre de Saint-Roch [Pied humain et Cupules] et leur rapport avec le Culte solaire - article ; n°9 ; vol.10, pg 491-522

M. Baudouin, E. Boismoreau

Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1913 - Volume 10 - Numéro 9 - Pages 491-522
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: BULLETIN_DE_LA_SOCIETE_PREHISTORIQUE_FRANCAISE
• Publié le: 01 janvier 1913
• Nombre de lectures: 12
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Dr Marcel Baudouin
E. Boismoreau
Les Sculptures sur Rochers de la Pierre de Saint-Roch [Pied
humain et Cupules] et leur rapport avec le Culte solaire
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1913, tome 10, N. 9. pp. 491-522.
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Baudouin Marcel, Boismoreau E. Les Sculptures sur Rochers de la Pierre de Saint-Roch [Pied humain et Cupules] et leur
rapport avec le Culte solaire. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1913, tome 10, N. 9. pp. 491-522.
doi : 10.3406/bspf.1913.6957
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1913_num_10_9_6957SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 491
Les Sculptures sur Rochers de la F*ierre de
Saint- Etoch [I*ie<l humain et Cupules] et leur
rapport avec le Culte solaire.
Par MM. les B^
M. BAUDOUIN et E. BOISMOREAU (de Vendée).
INTRODUCTION.
Définition. — Dans un Mémoire antérieur (1), nous avons étudié
les conditions dans lesquelles nous avons l'ait la découverte de la
Pierre de Saint-Roch, à Menomblet (Vendée), et dans lesquelles se
trouvent actuellement ce Rocher a Sculptures. Nous avons mont
ré qu'en réalité ce lieu dit est, aujourd'hui encore, un Sanctuaire
thérapeutique, païen, une sorte de Bois Sacré, dont l'origine
remonte indiscutablement aux Sculptures, qu'il nous reste à décrire
aujourd'hui, mais qui a subi une tentative, exclusivement populaire,
de Christianisation (2), toute récente, au bénéfice d'un Saint qui n'a
rien à voir, d'ordinaire, avec ces manifestations humaines de
l'Epoque Néolithique, surtout dans nos contrées de TOuest 3).
Topographie. — La Pierre de Saint-Roch, qui supporte le Pas
de Saint-Roch, se trouve dans la commune de Menomblet (Ven
dée), presque à la limite du Département des Deux-Sèvres, c'est-à-
dire dans le Haut-Bocage Vendéen (Fig. 1 ; R).
Elle est voisine de la Ferme, appelée La Maison Neuve, qui se
trouve sur la rive gauche ou nord d'une petite rivière L'Hière,
affluent de la rive ou ouest de la Sèvre-Nantaise. La Maison
Neuve est à 1.500 mètres à peine de la frontière du Département de
la Vendée et à 1.500 mètres environ également au sud-est de l'église
de Menomblet. Le Rocher n'est pas en somme très éloigné de la
Métairie, puisque celle-ci n'est qu'à 150 mètres environ à l'Est
[Fig. 2 ; F.).
(1) E. Bois.\iokea_u et Marcel Baudouin. — Un Sanctuaire médical païen en
Vendee : Le Bois sacré à Scu/plu/ 1>, de pied humain [Pas de Sai.nl-Rocli\ de Menomb
let. — Bull, de la Soc. franc. d'JJisl. de la Médecine, Paris, 1913, XII, n° 1, Jan
vier, p. 5:5-80, 2 ûg. — Tiré îi part, Paris, in-80, 1913, 28 p., 2 fig.
(2) En eil'et, le Clergé catholique y est, jusqu'à présent, resté complètement
in.dc//erent. — La Christianisation n'est donc, en réalité, représentée ici que par
un changement de Divinité, c'est-à-._ire un changement de Dénomination du person
nage divin, qu'on vénéi ait jadis.
(3) En Haute-Loire, à Bonrnac, Commune de Saint-Front, il y a pourtant aussi
une Pierre de Saint-Roch {Ui.ct, tup., p. 210), 492 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
a) Les Coordonnées géographiques du Lieu sont les suivantes :
Longitude Ouest: 3° 2' [3 Gr. 37]. Latitude (1) Nord: 46° 43' 30"
[51 Gr. 92].
Fig. 1. — Situation GÉOGfiAMuQUE de la Pierre du Pas ďe SaiNt-RocH, à Menomblet
(Vendée). — Extr. Carte ď Etat-Major. — Echelle : 1/50 0:)0<=.
Légende : La Pierre du Pas de Saint- Roch ; — B, La Pierre Brune (Sculptures sur
rochers : Pied de La Demoiselle);— 1), Ensemble des Rochers à Sculptures du Moulin
David et du Pont Beugnon Station exceptionnellement rictiej. — Gr., Granite type ; —
X, Schistes primitifs ; — A, Limite des deux sortes de roches ; — P, Poussons du
Moulin David [Collection L Rousseau].
b) L'Altitude d'après la Carte d'Etat major (Fig. Г), doit être
— (1) Elle 11 faut est toujours indispensable donner à la connaître Latitude, quand pour les on études décrit théoriques des Sculptures [Rapports sur Rochers. avec
le Culte du Soleil]. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 493
à peine moindre de 200 mètres, qui correspond à celle du haut du
bourg de Menomblet.
c) Voies d'accès. — 1° On peut se rendre à la Pierre de Saint-Roc h
par le chemin qui mène au Moulin-David, moulin à eau, situé sur
l'Hière.
Il suffit, pour cela, de prendre ce chemin, dans le bourg même de
Menomblet, au Sud-est de l'église (Fig. I). On arrive ainsi près du
petit bois où sont les rochers (Fig. 2 ; n° 2; R). On le reconnaît, vers
Fig. 2. — Situation Gadasthale de la Pierre du Pas de Saint-Roch, à Menomblet
iVendéel, près la Ferme de La Maison Neuve. — Décalque, réduit, du Cadastre de
Menomblet : Section A. — Echelle: 1,5.000.
Légende : F, Bâtiments de la Ferme ; — № 1. premier chemin d'accès ; — № 2, deuxième
chemin d'accès; — I, Les Pierres de Saint-Roch; — A, ancien petit étang ; — P.,
Rocher à Pas ; — D, vieux routin venant de la Ferme ; — II, Les Rochers de Pierre Brune',
— Di, L)2, Les deux Demoiselles ; — Br, La Pierre Brune ; — B, Le Pas de la Demoiselle;
— III, Rochers à Sculptures (en partie détruits) de La Maison Neuve (M/ ; — F0, Fontaine;
— L, Prairie ; — V, Source du Ruisseau de La Maison Neuve.
l'Est, du côté de La Maison Neuve, quand on arrive au niveau de cette
ferme et quand on trouve à l'Est un petit Ruisseau (L, V), traversant
une grande Prairie (№ 855, A), où il y aune Fontaine [Fig. 2 ; n°2; F).
Mais cette voie est assez complexe, surtout près du Pas de Saint-Roch.
2" On peut atteindre plus facilement les rochers, à pied, en passant
d'abord par la ferme de La Maison Neuve. Pour cela, on part alors,
au bourg de Menomblet, près de l'embranchement de la route de Mon-
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tournais à Saint-Pierre-du-Chemin, avec celle de Menombletà Saint-
Marsault (Deux-Sèvres) et on prend un petit routin se dirigeant au
Sud-est vers La Maison Neuve (Fig. 1).
Le chemin est d'ailleurs fort pittoresque, à demi-encaissé entre
des haies vives, caractéristiques du Bocage vendéen, et surmonté
d'arbres séculaires ; il conduit « tout droit » à la Métairie
{Fig. 2;n°l;F)(l).
De la ferme aux Rochers, le routin est ancien. Il est borné au sud
par des affleurements de roches (Fig. 2 ; III), tout proche d'un
ruisseau (M), formé par l'égoût(L, V) d'une fontaine (F©). Ces rochers
étaient (1912) couverts de Cupules et de Bassins très nets ; mais ils
viennent d'être presque tous débités par des carriers (1913). — II y
avait là jadis (№ III) une station à sculptures néolithiques très belle ;
elle est presque réduite à zéro aujourd'hui (2). Dans ces parages,
les arbres sont vieux et les Chirons importants [Fig. 2 ; II, В.).
En allant vers la Métairie par le Pré du Jardin n° 849 (Fig. 2), on
trouve d'abord un fort bel échalier, qui termine le pré № 855 (Fig.3);
Fig. 3. — Plan de I'Exclos, correspondant aux Rochers du Pas de Saint-Roch. —
D'après le Décalque Ju Cadastre : Section A. — Echelle : 1/1250.
Lgende : Ch, Chemin sans issue, venant de La Maison Neuve [a), et allant (b3) à la Prairie
№ 853 de la Fontaine {Fig. '.'■ ; F] ; — Ru, Ruisseau venant de la Fontaine ; — R, Les
Pierres de Saint-Roch ; — b, b', ér.halliers ou quions ; — G, Arbre sacré ; — I,
l'ierre au Pas de Saint-Rocb ; — II, Rocher ;ï 2 Cupules ; — III, autre Rocher; — Ro,
Routin ; — E, Ancien Etang (Marécage] ; — IV, V, VII, pierres pour le gué du ruisseau ;
— D, Enclos sacré.
mais, plus loin, le sol devient très fangeux et impraticable. On passe
cet échalier et suit un routin, à travers une prairie, qui conduit à un
« Quillon », d'aspect fort vénérable. — En face, des arbres forment
(1) La fer aie correspond à un lieu d'habitation ancien, motivé par la présence de
la Source.
(2) On a détruit, en ell'et, au début de 1913, la plus gratide partie de ces poin«
tçnients granitiques, SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 495
un bosquet assez épais ; et, à droite, on découvre une fontaine et
un lavoir, d'où part un ruisseau, qui traverse une haie. Dans le
bosquet, on distin