Les structures chasséennes de Frouzins (Haute-Garonne) - article ; n°2 ; vol.74, pg 583-603
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1977 - Volume 74 - Numéro 2 - Pages 583-603
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Jean Clottes
Jean Querre
F. Rouzaud
H. Sarny
Les structures chasséennes de Frouzins (Haute-Garonne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1977, tome 74, N. 2. pp. 583-603.
Citer ce document / Cite this document :
Clottes Jean, Querre Jean, Rouzaud F., Sarny H. Les structures chasséennes de Frouzins (Haute-Garonne). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1977, tome 74, N. 2. pp. 583-603.
doi : 10.3406/bspf.1977.8469
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1977_hos_74_2_8469Bulletin de la Société préhistorique française, tome 74, 1977, Etudes et Travaux, fascicule 2
Les structures chasséennes de Frouzins
(Haute-Garonne)
par J. Glottes, J. Querre, F. Rouzaud, H. Sarny
Historique. Le terrain fut carroyé sur 1 200 m3, avec
matérialisation de repères sur des constructions
durables (pylône E.D.F. notammment), pour qu'il Le gisement de Frouzins (Haute-Garonne) a soit possible, si des travaux devaient un jour été découvert en 1965 par l'un de nous (J. Q.), être entrepris dans un champ voisin, de se à l'occasion d'une prospection systématique le raccorder au plan existant. long de la bordure d'une basse terrasse de la
Garonne (Terrasse de 30 m), entre la route La position des structures révélées par la départementale de Saint-Clar à Muret et la base charrue fut ensuite portée sur plan, de même aérienne de Francazal, à une quinzaine de kil que des objets isolés trouvés dans les labours. omètres au Sud-Ouest de Toulouse. Dans cette Afin de repérer les structures en place, nous zone, le site de Villeneuve-Tolosane, sur lequel avons d'abord essayé une méthode que L. Méroc nous reviendrons, avait depuis longtemps été avait appliquée avec succès à Villeneuve-Tolosrévélé par les travaux de Louis Méroc. ane, lorsque, muni de tiges métalliques pointues, La découverte avait porté sur du mobilier il avait avec son équipe sondé pas à pas toute lithique en quartzite remonté par les labours : une station : la tige, s'enfonçant dans le lœss, haches, scies à encoches, couteaux à dos, poids butait contre les galets de fonds de cabanes, et à pêche, broyons, percuteurs, meules, outre quel il était aisé, par sondages successifs, d'en déterques fragments de céramique. Le Directeur des miner le pourtour (fig. 16). Malheureusement, Antiquités Préhistoriques, L. Méroc, avait suggéré les conditions n'étaient pas les mêmes, car L. alors de procéder à des sondages, qui n'ont pu Méroc avait procédé à cette reconnaissance après avoir lieu pour des raisons matérielles. Depuis une saison exceptionnellement pluvieuse, alors cette date, l'inventeur a visité régulièrement les que les terres étaient détrempées. A Frouzins, lieux, afin de prospecter les champs labourés la compacité du sol était telle que nous avons
et de s'assurer que les travaux d'urbanisation, dû renoncer à appliquer cette méthode. de plus en plus nombreux dans cette proche
banlieue de Toulouse, n'affectaient pas encore Nous avons alors résolu de faire enlever la
le site. terre arable par des moyens mécaniques, puisque
cette couche était remaniée sur 0,40 m d'épaisEn décembre 1975, le champ fut labouré plus
seur. Ce travail a eu lieu le 2 février 1976, sous profondément (à 0,40 m de profondeur), qu'à
l'accoutumée. A sa surface apparurent alors des notre surveillance constante. La couche superf
icielle a été seulement décapée sur 0,25 à 0,30 m galets brûlés qui, dans certains cas, dessinaient
la forme de la structure atteinte : le versoir de profondeur, afin de ménager une marge suffi
de la charrue remontait les galets mais ne les sante pour ne pas abîmer les structures qui
pouvaient être en place. Il va sans dire qu'après dispersait pas. Le propriétaire (1) fut immédia
l'achèvement des travaux le terrain a été remis tement contacté : il nous informa qu'il était
sur le point de vendre son champ à une société dans son état initial.
immobilière qui devait y construire très pro
Dans une deuxième étape, avec l'aide de nomchainement 12 villas. Il fut alors décidé de
breux bénévoles, que nous ne pouvons tous citer céder sans délai à une fouille préventive
mais auxquels nous rendons ici un hommage d'urgence.
bien mérité, nous avons creusé à la main des
(1) Nous remercions chaleureusement le propriétaire, M. tranchées transversales, larges de 0,25 m, sur Freddi, de Frouzins, pour les facilités qu'il nous a laissées. 0,30 m de profondeur en moyenne, espacées de Nous exprimons également toute notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidés pendant cette campagne de fouilles 1,50 m, sur toute l'étendue du champ (fig. 1). particulièrement longue et éprouvante. Enfin, nous adressons Chaque fois que des galets ou autres vestiges nos vifs remerciements à M. F. Prat, de l'Institut du Quaternaire de Bordeaux, qui a déterminé la maigre faune récoltée, étaient reconnus, la tranchée était arrêtée, et et à MM. C. Andrieux et A. Mangin, du Laboratoire Souterrain un nouvel emplacement à fouiller était délimité. de Moulis, pour la détermination du moule en grès.
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PLAN DE MASSE 1 i I _
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SECTEUR DE FOUILLE
TRANCHEES DE
RECONNAISSANCE
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Fig. 1. — Situation respective des structures de Frouzins (H. -G.).
584 emplacements distincts ont été ainsi Dix
repérés. Ils ont été fouillés dans les mois qui
ont suivi par deux équipes différentes : l'une,
sous la direction de J. Querre et H. Sarny, a
pris en charge les structures A. 48, M. 18 (2),
Q. 17, H. 36 et Q. 26 ; l'équipe de la Direction
des Antiquités préhistoriques a fouillé les 5
autres (S. 9, A. 7, M. 3, K. 5, A. 42). Les travaux,
qui ont duré de février à juillet 1976 inclus, nous
ont permis d'étudier intégralement les structures
repérées.
Description des structures.
de Comme à Villeneuve-Tolosane, le site
Frouzins, au lieu-dit La Vache, se trouve au
sommet du talus interne de la terrasse alluviale
de 30 m de la Garonne, qui domine la nappe
alluviale de 8 à 10 m. L. Méroc, qui a bien décrit
les lieux, a remarqué que plusieurs sources
abondantes jaillissent au contact des graviers de
la terrasse et de leur substratum mollassique
imperméable et qu'elles ont pu favoriser l'habitat
(1960). Les coupes qu'il a observées à la fin de
la deuxième guerre mondiale, après que des abris 48
et tranchées eussent été creusés à Villeneuve-
Tolosane, lui ont montré que le dépôt de sables
et de galets fluviatiles de la terrasse est recouvert
par une couche de limon lœssoïde de couleur
jaune clair, d'origine éolienne, épais en moyenne
de 2,50 m (op. cit.). C'est au sein de ce lœss, à
des profondeurs variables, que se trouvent les
structures chasséennes. Nous allons décrire celles
de Frouzins depuis le haut du champ (Nord- о Ouest) jusqu'à la route de Seysses à Toulouse О
(Sud-Est).
A48 Structure A. 48 (fig. 2).
Elle couvre les carrés A. 47, 48, 49. Elle avait 47 été repérée en surface d'après les vestiges trouvés
dans les labours ; tout le niveau archéologique
correspondant à l'occupation des lieux a donc
été depuis longtemps dispersé, et une partie de
la structure a été vraisemblablement détruite.
En effet, la fouille a été menée, comme pour
toutes les autres aires de galets, par niveaux
successifs de décapage, afin de pouvoir relever
tous les galets sur plan. Or, les galets du premier
niveau décrivaient un segment de cercle de
1,50 m X 0,60 m, alors que les galets du fond
(niveaux II et III) avaient une dispersion laté
rale plus étendue. Ce fond de cabane pouvait
donc à l'origine être ovalaire et mesurer approxi
mativement 1,50 m X 1 m. En raison des
destructions intervenues, son épaisseur n'est pas
déterminable. Sa base se trouvait à 0,58 m du
sol actuel.
(2) Une troisième équipe, sous la direction de M. Marcel, a commencé la fouille de cette structure, ainsi que celle de K5, Fig. 2. — Frouzins (H. -G.)- Plan et coupe de la structure Л. 48. mais, après quelques séances de fouilles, elle a abandonné les Les tranchées de reconnaissance

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