Les tongkonan, maisons d origine des Toraja - article ; n°1 ; vol.10, pg 93-103
15 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les tongkonan, maisons d'origine des Toraja - article ; n°1 ; vol.10, pg 93-103

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
15 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Archipel - Année 1975 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 93-103
2) Rumah-rumah Toraja yang berukir itu sangatlah terkenal. Puang Paliwan Tandilangi (Yayasan Kebudayaan Sulawesi- Selatan dan Tenggara, Ujung Pandang) memberikan disini keterangannya, bukan tentang hiasan rumah Toraja yang meskipun tak dapat dikesampingkan, tidak merupakan unsur utama, melainkan tentang fungsi yang dilakukan oleh rumah yang paling penting diantara mereka, yang justru tidak semua- nya berukir, dan dinamakan tongkonan ; penulis menerangkan hubungan yang menyatukan tongkanan tersebut dengan beberapa golongan genealogis dan beberapa jabatan atau beberapa fungsi pemerintahan. Sebagai ilustrasi penulis menyampaikan asal tongkonan dari daerah Sangalla', Méngkéndék dan Ma'kalé.
2) Les maisons ornées des Toraja sont célèbres. Puang Paliwan Tandilangi (Yayasan Kebudayaan Sulawesi Selatan dan Teng- gara, Ujung Pandang) nous renseigne ici, non sur leur ornementation, trait secondaire quoique non négligeable, mais sur la fonction sociale des plus importantes d'entre elles, les tongkonan (qui, justement ne sont pas toutes ornées), et met en lumière le lien qui les unit à certains groupes généalogiques et à certaines dignités ou à certaines fonctions de gouvernement. En guise d'illustration, l'auteur nous rapporte l'origine des premiers tongkonan, et en particulier de ceux de la région de Sangalla', Méngkéndék et Ma'kalé.
2) The decorated houses of the Toraja are well known. Puang Paliwan Tandilangi (Yayasan Kebudayaan Sulawesi Selatan dan Tenggara, Ujung Pandang) informs us not about their decoratioa a secondary even if not negligible characteristic, but on the social function of the most important among them called tongkonan, (which, in fact, are not all decorated), and clarifies the link which unites them to certain genealogical groups and to certain honors or governmental functions. By way of illustration, the author tells us of the origin of the first tongkonan, and in particular of those the Sangalla', Mengkendek and Ma'kale regions.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Puang Paliwan Tandilangi
Les tongkonan, maisons d'origine des Toraja
In: Archipel. Volume 10, 1975. pp. 93-103.
Citer ce document / Cite this document :
Paliwan Tandilangi Puang. Les tongkonan, maisons d'origine des Toraja. In: Archipel. Volume 10, 1975. pp. 93-103.
doi : 10.3406/arch.1975.1242
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1975_num_10_1_1242ringkasan
2) Rumah-rumah Toraja yang berukir itu sangatlah terkenal. Puang Paliwan Tandilangi (Yayasan
Kebudayaan Sulawesi- Selatan dan Tenggara, Ujung Pandang) memberikan disini keterangannya,
bukan tentang hiasan rumah Toraja yang meskipun tak dapat dikesampingkan, tidak merupakan unsur
utama, melainkan tentang fungsi yang dilakukan oleh rumah yang paling penting diantara mereka, yang
justru tidak semua- nya berukir, dan dinamakan tongkonan ; penulis menerangkan hubungan yang
menyatukan tongkanan tersebut dengan beberapa golongan genealogis dan beberapa jabatan atau
beberapa fungsi pemerintahan. Sebagai ilustrasi penulis menyampaikan asal tongkonan dari daerah
Sangalla', Méngkéndék dan Ma'kalé.
Résumé
2) Les maisons ornées des Toraja sont célèbres. Puang Paliwan Tandilangi (Yayasan Kebudayaan
Sulawesi Selatan dan Teng- gara, Ujung Pandang) nous renseigne ici, non sur leur ornementation, trait
secondaire quoique non négligeable, mais sur la fonction sociale des plus importantes d'entre elles, les
tongkonan (qui, justement ne sont pas toutes ornées), et met en lumière le lien qui les unit à certains
groupes généalogiques et à certaines dignités ou à certaines fonctions de gouvernement. En guise
d'illustration, l'auteur nous rapporte l'origine des premiers tongkonan, et en particulier de ceux de la
région de Sangalla', Méngkéndék et Ma'kalé.
Abstract
2) The decorated houses of the Toraja are well known. Puang Paliwan Tandilangi (Yayasan
Kebudayaan Sulawesi Selatan dan Tenggara, Ujung Pandang) informs us not about their decoratioa a
secondary even if not negligible characteristic, but on the social function of the most important among
them called tongkonan, (which, in fact, are not all decorated), and clarifies the link which unites them to
certain genealogical groups and to certain honors or governmental functions. By way of illustration, the
author tells us of the origin of the first tongkonan, and in particular of those the Sangalla', Mengkendek
and Ma'kale regions.93
LES TONGKONAN, MAISONS D'ORIGINE DES TORAJA
par Puang PALIWAN TANDILANGI
Les Tongkonan, maisons d'origine des Toraja Sa'dan, jouent dans
leur société un rôle important, tant au point de vue généalogique qu'au
point de vue historique, rituel et politique, et je ne saurais trop
conseiller à qui désire étudier la culture toraja de s'intéresser à
cette institution (x).
Que sont les tongkonan ?
Tongkonan vient du radical tongkon qui veut dire "s'asseoir",
"prendre place", mais qui peut aussi signifier "assister", à une céré
monie funéraire, par exemple.
Dans un sens étroit, on appelle tongkonan toute espèce de support
(tongkonan dama' — support de torche de résine), ou tout lieu
d'établissement. Mais dans le sens qui nous intéresse ici, on désigne
par tongkonan la maison que le fondateur d'un territoire ou d'un
«ullage (pangala tondok) édifia à l'origine pour sa famille, tandis que
les maisons édifiées par les membres de sa suite portent le nom de
batu a'riri.
Les tongkonan ont donc été fondées par des leaders nobles, et les
batu a'riri par leurs compagnons roturiers. On sait, en effet, que la
société toraja se divise en trois classes hiérarchisées : la classe
supérieure (Puang, Ma'dika, etc.); la classe moyenne (to makaka,
etc.) et la classe inférieure (kaunan, saluanak, etc.); les termes sont
très variables selon les lieux.
0) Ce texte est la traduction partiellement condensée de la majeure partie d'un
article publié dans les numéros 8 à 14, 1ère année, des Bingkisan Jajasan Sulawesi-
Selatan dan Tenggara, sous le titre "Memperkenalkan tongkonan". 94
En général, à la haute noblesse étaient réservées les fonctions de
gouvernement, à la classe moyenne, les fonctions militaires et à la
plèbe, les activités de subsistance et les subalternes. On ne
peut employer à proprement parler le terme d'esclaves, ce qui
impliquerait qu'on aurait pu disposer de ces gens selon son bon vouloir,
les vendre, etc. Ce n'est qu'ultérieurement, du fait d'influences exté
rieures et par suite des guerres civiles que de telles choses se sont
produites.
En général, les différences entre les classes n'étaient pas très
visibles, car elles étaient unies elles par de nombreux liens
d'interdépendance. C'est seulement en matière de mariages que les
règles étaient sévères, une femme de rang supérieur ne pouvant en
aucun cas être épousée par un homme de rang inférieur (mais l'inverse
était possible).
Dans un village où existait un tongkonan, il fallait que les
maisons des familles de la classe inférieure fussent établies tout près
de celui-ci, puisqu'elles devaient s'acquitter pour lui des services
journaliers : chercher l'eau ou le bois de chauffage, porter les messages,
etc. Les familles de la classe moyenne pouvaient avoir des maisons
assez éloignées pourvu qu'elles ne se départissent jamais de leur
vigilance en matière de sécurité extérieure ou intérieure du territoire.
Les tongkonan ont persisté jusqu'à nos jours, reconstruits chaque
fois que leur mauvais état l'exige. La reconstruction doit normalement
se faire là-même où l'ancienne maison avait été édifiée ; si l'on veut
la reconstruire ailleurs, il faut d'abord y transporter les pierres de
fondations d'origine et célébrer une cérémonie particulière.
Les frais de reconstruction sont à la charge de l'ensemble de la
descendance du fondateur, et tout un rituel est prévu pour chaque
phase des travaux, depuis l'abattage du bois de construction jusqu'à
la cérémonie d'inauguration, au cours de laquelle tous les descendants,
si possible, doivent offrir des sacrifices de porcs. L'ensemble de ce
rituel s'appelle alikna papa ai rassa.
Les membres des tongkonan choisissent parmi eux un responsable
(appelé généralement To Paréngé) dont la fonction consiste à veiller,
non seulement à l'édifice lui-même, mais encore au maintien du rite
qui lui est propre, dans la forme où il a été transmis par le fondateur.
Selon le contrôleur hollandais Lanting, "les tongkonan regroupent
des familles étendues et les gens qui en dépendent. Certains de leurs
membres continuent d'habiter la maison que leurs ancêtres ont
construite, comme point de ralliement et "siège" de la famille.
Primitivement, en effet, tongkonan signifiait au sens propre,
puis le mot s'est appliqué aux maisons qui donnent une "assise" à
certaines familles, pour désigner maintenant des maisons d'origine 95
(stamhuizen). Au début, ces tongkonan étaient dispersés dans la forêt,
loin Tune de l'autre. Avec le développement de l'agriculture, et afin
d'assurer l'ordre public, des limites ont été tracées, attribuant ainsi à
chacun un territoire. Ensuite se créèrent entre tongkonan des alliances
d'entraide, de secours mutuel et de défense commune. Ces alliances,
appelées basse, continuent d'être rappelées, particulièrement lors des
cérémonies funéraires".
Fonction sociale des tongkonan
Comme il a été dit plus haut, outre leur rôle de maison d'origine,
les tongkonan constituent pour la société qui les environne des centres
de diffusion d'un rite particulier. D'après la tradition, lorsque le
pangala tondok ou fondateur du territoire est arrivé avec sa suite, il
a commencé par établir des règles conformes au rite qu'il observait
lui-même, qu'il l'ait apporté de sa région d'origine ou bien s'il s'agissait
comme Puang Tamboro Langi', d'un tomanurun (être d'origine céleste)
du ciel même.
Ces règles furent transmises aussi bien aux gens de sa suite qu'à
ceux qui habitaient là avant son arrivée, et qui les ont acceptées
d'autant plus volontiers que le nouveau venu qui les avait apportées
était d'un niveau culturel plus élevé que le leur.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents