Livre d'or des Franco-Américains de Worcester, Massachusetts

Belisle Alexandre 1856-

Sujets

• French Canadian

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 11
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 21 Mo

Extrait

ill'iiMijIiiJ fLIVRE D'OR
des
ranco-/\mericains-A
de
Worcester, MassacKusetts
par
ALEXANDRE BELISLE
Auteur de
"L'Histoire de la Presse Franco-Américaine et des
Canadiens-Français aux Etats-Unis", et d'une
plaquette intitulée ''The French-Canadians
in the Development of the
United States"
0^
-^
Imprimé par
LA COMPAGNIE DE PUBLICATION BELISLH
Worcester, Massachusetts^A^,
CATHOUC'iML'église Notre-Dame-des-Canadiens en 1S70
La petite église Sainte-Anne commencée en 1852—
PREFACE
"Dis, Maman, talent,supposant qu'on ait beaucoup de
combien faut-ild'années étudier pour devenir Français?"
délicieux motCe d'un petit Yankee me rappelle une ligne
d'une lettre écrite à Madame Belisle durant la guerre, par un
ses fils au front: "Mère, si je n'étais Américain, vou-de je
"
drais être Français ! . . . Ne dirait-on pas deux petites mi-
niatures des gens de chez nous? De nos frères yankees, do-
rénavant convertis à l'idéal français, et de nos frères de race,
portant haut le double orgueil de leur pays et de leur blason.
"Le geste de Dieu par les Francs" ne s'est pas seulement
les peuples la vieille Europe: depuis troisaccompli chez de
un gestesiècles il agit aussi sur la terre d'Amérique, et c'est
de semeur qui sème le bon grain. Ayant défriché et ense-
mencé les grandes prairies du Saint-Laurent, du Mississippi
et de l'Ohio, il est ensuite venu piquer le soc de sa charrue
sur les versants des collines de la Nouvelle-Angleterre. Et
plus terre était âpre, plus il semble s'y être acharné; cettela
sienne aussi, et d'année en année la mois-terre est devenue
belle. Et il dit à ses fidèlesson s'est faite de plus en plus a
pourserviteurs: "Allez mettre de côté les meilleurs épis
"les prochaines semailles
M. Alexandre Belisle a entendu cet ordre. Il est de ceux
qui vont cueillant les belles gerbes, afin que dans les étés à
venir nos gens puissent encore jeter les yeux sur le blé qui
sans ivraie.lève, sain, fort et
présente, l'auteur de ce livre est tropPour la génération
nécessaire d'énumérer ses titres,bien connu pour qu'il soit
prin-de parler de sa compétence; mais ce livre étant destiné4 LIVRE d'or des FRANCO-AMERICAINS
cipalement aux générations à venir, il convient de mettre en
vedette l'auteur, qui de lui-même s'effacerait. D'ailleurs, je
ne suis pas de ceux qui croient qu'on doive garder tous les
mots élogieux pour les oraisons funèbres!
On a dit fort justement que chaque ville a son atmosphère
particulière, un cachet qui lui est propre. Il est de toute
évidence que cela provient du caractère de ses habitants. Or,
dans chaque milieu, si certaines gens "donnent le ton", on ne
s'y conforme pas moins à l'atmosphère locale, aux traditions
et aux coutumes établies depuis si longtemps qu'elles sont
devenues une espèce de code régnant. Et de même, il est
certaines familles qui laissent leur empreinte sur chaque ville ;
des familles où, de père en fils, on ajoute au nom déjà hono-
ré, le lustre de nouveaux services; des familles dont chaque
membre s'acquitte scrupuleusement des devoirs et des res-
ponsabilités que la considération générale impose.
A Worcester, la famille Belisle fut toujours de celles-là.
Trois générations ont déjà donné l'exemple à leurs contem-
porains. A la quatrième qui grandit on répète le credo fami-
lial d'honneur service.et de Et la lignée continuera sans
doute produire écrivains,à des des journalistes, des éduca-
teurs, des diplomates, des gens de robe et d'épée Mais
si M. Belisle, en écrivant ce livre, est en quelque sorte resté
dans son métier, on ne doit pas pour cela perdre de vue l'é-
norme somme de travail qu'un pareil ouvrage impose. H
s'y prépara de longue main en recueillant à droite et à gau-
che, et cela des années durant, tous les livres, journaux, re-
vues, papiers de familles et documents de toute espèce se
rattachant de près ou de loin au sujet traité.
Membre de la Compagnie de Publication Belisle, et de ce
fait ayant accès à la collection complète des éditions de
"L'Opinion Publique" et du "Travailleur"; ayant connais-
sance des trésors de la bibliothèque Mallet, et autres collec-
tions privées; membre actif de la Société Historique Franco-
Américaine, the Worcester Society of Antiquity, et autres
associations semblables, l'auteur présentdu ouvrage est sans
contredit la personne la mieux renseignée sur l'histoire des