Ma Huan :  Ying-yai sheng-lan, «The overall survey of the ocean s shores » (1433) - article ; n°1 ; vol.61, pg 383-393
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Ma Huan : Ying-yai sheng-lan, «The overall survey of the ocean's shores » (1433) - article ; n°1 ; vol.61, pg 383-393

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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1974 - Volume 61 - Numéro 1 - Pages 383-393
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Publié le 01 janvier 1974
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Langue Français
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Extrait

Pierre-Yves Manguin
Ma Huan : Ying-yai sheng-lan, «The overall survey of the
ocean's shores » (1433)
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 61, 1974. pp. 383-393.
Citer ce document / Cite this document :
Manguin Pierre-Yves. Ma Huan : Ying-yai sheng-lan, «The overall survey of the ocean's shores » (1433). In: Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient. Tome 61, 1974. pp. 383-393.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1974_num_61_1_5211■
RENDUS 383 COMPTES
prochainement publiée, par les soins du Agrupamenlo de Estudos de
Cartografia Antiga, sous une forme augmentée et munie d'un important
corps documentaire inédit. Ce même Thomaz avait publié dès 1966
un texte essentiel pour l'étude des méthodes commerciales du sud-est
asiatique1. Par ailleurs, les deux études de Mac Gregor parues en 1955
dans le Journal of the Malaysian Branch of the Royal Asiatic Society
laissent présager ce qu'aurait pu être l'ouvrage que préparait ce civil-
servant anglais (disparu prématurément alors qu'il avait été muté en
Afrique), étude sur la Malacca portugaise, basée sur une connaissance
approfondie des documents d'archives2. Aucune référence n'est faite
à ces deux auteurs. Quant aux historiens de l'Asie, dont RBS dit pourtant
faire partie, non seulement cet ouvrage ne peut rien leur apprendre,
mais encore il risque de leur donner une bien piètre idée de la valeur
des sources portugaises.
Pour ce qui est du reste, je laisserai le lecteur de ce compte rendu
tirer de lui-même les conclusions qui s'imposent.
Pierre- Yves Manguin.
Ma Huan. — Ying-yai sheng-lan. m The overall survey of the ocean's
shores » (1433). — Translated from the Chinese text edited by
Feng Ch'eng-chtin with introduction, notes and appendices by
J.V.G. Mills, formerly Puisne Judge, Straits Settlements. —
Cambridge, published for the Hakluyt Society at the University
Press, 1970. (Extra Series n° XLII). — xx+393 p., bibliogr., ills., ., v . .
carte, index.
Paul Pelliot écrivait en 1933 : « J'estime que le Ying-yai cheng-lan,
le Sin-tch'a cheng-lan, et le Si-yang tch'ao-kong tien-lou ne seront
pleinement utilisables que lorsque nous en aurons des traductions
intégrales, basées sur toutes les éditions des recensions originales,
en tenant compte des variantes utiles que fournissent parfois les
remaniements3 ». C'est cette voie qu'a suivi J. V. G. Mills en publiant
l'ouvrage qui fait l'objet de ce compte rendu, et il a ainsi, en quelque
sorte, réalisé une première. C'est en effet, à notre connaissance, le seul
texte géographique relatif aux grandes expéditions des Ming à avoir
été traduit in extenso. Mayers, dès 1874, et Rockhill, en 1915, s'étaient -
(1) De Malaca a Pegu. Viagena de um feitor português (1512-1515). Lisboa, 1906. Il
s'agit du carnet de compte d'un facteur portugais à bord d'une jonque se rendant en 1512
de Malaca à Martaban. Armée par moitié par le bendahara « Nina Chatu » et par le souverain
portugais, commandée et équipée surtout de javanais, elle n'avait que deux portugais à son
bord, le facteur et son écrivain, chargés de veiller aux intérêts de la cargaison de Sa Majesté.
Il s'agit d'une expédition commerciale organisée selon les coutumes courantes en Asie du
Sud-Est à l'époque, comme l'atteste un grand luxe de détails (salaires, vocables malais,
descriptions des transactions, etc.). Luis Thomaz y a joint une excellente présentation.
(2) II faut aussi citer ses papiers, conservés à l'Université de Singapour.
(3) Paul Pelliot, Les grands voyages maritimes chinois au début du XVe siècle. T'oung pao,
XXX, 1933, 352.
26 384 COMPTES RENDUS
attaqués à de telles traductions, sans pourtant les mener à terme1.
Mais Mills réalise là une première bien préparée et dont le choix, qui
se justifie pleinement, est le bienvenu. Ma Huan donne le témoignage
le plus complet qui soit sur les pays visités par les expéditions de Zheng
He ; il est un témoin visuel et, en outre, un bon observateur, et son
récit est donc des plus précieux. Par ailleurs, les bases d'une telle
traduction avaient été jetées successivement par Rockhill, Pelliot et
Duyvendak, qui avaient déjà découvert, analysé, corrigé divers passages
du texte et par Feng Ghengjun, qui en avait établi un texte « définitif »2.
Mills rend nommage à ce dernier auteur en le citant dans le titre de
son ouvrage et s'efface modestement : mais il a abondamment fait
usage de toutes ces éditions et il a en fait découvert et utilisé un texte
inconnu jusqu'ici sous une forme imprimée (p. 39) 3.
Faisant ainsi une synthèse de tous ces éléments épars, Mills nous
donne ici une traduction intégrale du Yingya shenglan (YYSL),
précédée d'une longue introduction à cet ouvrage, à son auteur et à son
époque. Mais ce n'est pas là, il s'en faut, le seul mérite de Mills. On en
jugera, de prime abord, par le seul nombre de pages : sur 393 pages,
la traduction annotée du YYSL et son introduction ne comptent
que pour 180 pages. De la page 181 à la fin, l'auteur nous donne huit
appendices d'importance variable sur lesquels nous reviendrons. Il
nous prévient en outre dans sa préface (p. xin) que de « substantielles
altérations » ont été opérées par la Hakluyt Society, dont la suppression
de rien moins que dix appendices supplémentaires.
И n'est pas question pour nous de discuter ici le contenu même
du texte de Ma Huan, maintes fois analysé dans le plus grand détail
par Pelliot et Duyvendak. Nous nous attacherons seulement à une
analyse des commentaires de Mills et à ses nombreux appendices.
Une longue introduction, divisée en deux parties (« Cheng Ho and
his expeditions », « Ma Huan and his book », pp. 1-66) ouvre le volume
et constitue une bonne présentation de ce chapitre important de l'histoire
de la Chine. Si elle manque d'appareil critique pour un orientaliste,
c'est surtout au choix de la Hakluyt Society pour sa publication qu'il
faut l'attribuer. Mais, telle quelle, elle est nécessaire pour un public
qui ignore encore le plus souvent l'ampleur des expéditions chinoises,
(1) W. F. Mayers, Chinese explorations of the Indian during the fifteenth century. The
China Review, III, 1874-75, 219-225, 321-331. W. W. Rockhill, Notes on the relations and
trade of China with the Eastern Archipelago.... T'oung pao, XVI, 1915, 61 sqq.
(2) Rockhill, op. cit. Pelliot, op. cit., Notes additionnelles..., T'oung pao, XXXI, 1935,
274-314; Encore à propos..., T'oung pao, XXXII, 1936, 210-222. Duyvendak, Ma Huan
re-examined, Amsterdam, 1933. Feng Chengjun ;§J<£j, Yingya shenglan jiaozhu
%.%m ï-# % Shanghai, 1935.
(3) J. V. G. Mills s'était déjà interressé aux textes géographiques chinois, puisqu'il nous
avait donné en 1937 une excellente traduction des cartes du Wubei zhi relatives à la Malaisie
(Jl. of the Malayan Branch of the Royal As. Soc, XV, 1-48) ; en 1954, une étude sur les cartes
côtières chinoises (Imago Mundi, XI, 151-168) ; sans compter une brève histoire des voyages
chinois (Jl. of the Royal As. Soc, 1951/1-2, 3-25). Il semble d'ailleurs qu'il ait d'autres traduc
tions en préparation, comme celle du Shunfeng xiangsong Щ %J$ÍL ^e 'a Bodleian Library,
comme l'attestent les mentions de ses manuscrits faites par Needham dans les notes et la
bibliographie du volume IV/3 de son Science and Civilization in China. RENDUS 385 COMPTES
comme il ignore le fait que chinois et portugais, à quelques décennies
près, auraient pu se rencontrer sur les côtes orientales de l'Afrique.
Needham, avec plus de poids, s'est aussi attaché à diffuser ces notions
essentielles, dans son admirable chapitre sur la technologie nautique
chinoise1.
Dans cette introduction (pp. 1, 4, 33), Mills aborde souvant la
question des motivations des grandes expéditions des Ming. Il nous
semble qu'il simplifie à l'excès lorsqu'il affirme que les flottes des Ming
devinrent un instrument « d'agression » et de « domination politique »2.
Il est vrai que la force a été utilisée à trois reprises, à Palembang, à
Samudra et à Ceylan, mais peut-on en parler comme d'une domination
politique, lorsqu'on sait le peu d'envergure de ces trois incidents :
mise à mort d

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