Madrolle. Indochine du Nord : Tonkin, Annam, Laos - article ; n°1 ; vol.23, pg 431-437
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1923 - Volume 23 - Numéro 1 - Pages 431-437
7 pages

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Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 70
Langue Français

Extrait

Léonard Aurousseau
Madrolle. Indochine du Nord : Tonkin, Annam, Laos
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 23, 1923. pp. 431-437.
Citer ce document / Cite this document :
Aurousseau Léonard. Madrolle. Indochine du Nord : Tonkin, Annam, Laos. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
Tome 23, 1923. pp. 431-437.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1923_num_23_1_5949— — 43'
- P. 15, Scrn hà cûng âo n'a jamais signifié «les montagnes et les fleuves sont
aussi des illusions», mais «les montagnes et les fleuves (c'est-à-dire la nature) ont
leurs bouleversements », etc.
Il en est ainsi au cours des trente pages de cette traduction.
Au point de vue purement grammatical, signalons encore que M. B.-T., évitant
le discours direct, fait parler le poète et non l'odalisque, et ceci l'oblige à mettre
tous ses verbes à l'imparfait et au passé, ce qui rend monotone et pénible la lecture
de son travail.
Le Bulletin de la Société d'Enseignement mutuel étant destiné à des étudiants qui
désirent se perfectionner dans la pratique et la connaissance de la langue française,
il importerait que les pages qui leur sont mises sous les yeux fussent irréprochables.
Nous n'avons pas exprimé ces critiques dans le but de décourager M. £>.-T., mais
au contraire pour l'engager à soumettre désormais ses traductions à un membre eu-
.ropéen de sa Société, lequel se ferait un plaisir, je pense, de le conseiller utilement.
Qu'il nous permette aussi de lui recommander, pour se rompre au dur travail de
traduction, de choisir des pièces moins longues et surtout plus faciles. ■
Si nous en croyons les promesses qu'apporte cet essai, nous sommes persuadé
que M. D.-T. ne tardera pas à nous donner des traductions, sinon parfaites, du
moins dignes de figurer dans la bibliothèque des annamitisants.
G. Cordier.
Madrolle. — Indochine du Nord : Tonkin, Annam, Laos. — Paris, Hachette,
1923, in-80, XII-7-LXIII-364 p., cartes et plans.
Plus de vingt années se sont écoulées depuis le jour où M. Madrolle publiait sur
l'Indochine un premier guide général (*), dans lequel il décrivait l'itinéraire et les
escales du voyage de Marseille à Canton ; l'auteur y donnait par surcroît de nombreux
renseignements sur les Indes, Ceylan, le Siam, l'Indochine et la Chine du Sud. Eten
due à tant de pays, cette tentative de description de la route vers l'Extrême-Orient
risquait fort d'être imparfaite. M. Madrolle fut le premier à s'en rendre compte. Sa
préface disait : « L'auteur compte sur la bienveillance des résidents £tdes touristes-
et leur demande de vouloir bien l'aider dans la continuation de ce travail, si néces
saire à plus d'un titre, en lu signalant les erreurs ou les omissions et en complét
ant le nombre des itinéraires... Les prochaines éditions montreront combien il sera
tenu compte de cette précieuse collaboration et enregistreront avec soin toutes les
rectifications et indications nouvelles que l'on voudra bien faire parvenir à l'auteur ».
Depuis lors M. Madrolle a montré comment il savait tenir la promesse faite en
1902, en refondant et en mettant au point, dans une série d'éditions générales ou
partielles, les premiers renseignements qu'il avait réunis sur l'Indochine. Chacune de
(!) De Marseille à Canton. Guide du voyageur, publié parle Comité de l'Asie fran-*-
çaise. Indo-Chine, Indes^ Siam, Chine méridionale. Paris, 1902. Cf. BEFEO, 10,86-88-.. — — 43a
ces éditions a marqué un notable progrès sur la précédente. Ces améliorations suc
cessives sont certainement dues à une collaboration de plus en plus étroite entre
l'auteur et les amis de ses guides. Pour montrer à quel point ce travail en commun
fut fécond, il suffit de mettre en face des 80 pages traitant de l'Indochine du Nord,
dans le guide de 1902, le beau volume de 400 pages aujourd'hui consacré au mê
me sujet.
Le guide, dont nous rendons compte, n'intéresse en effet que l'Indochine du Nord :
Laos, Tonkin et Annam jusqu'à Tourane. Un deuxième volume, en préparation, trai
tera de l'Indochine du Sud et comprendra la Cochinchine. et le Cambodge. Cette di
vision en deux volumes est sans doute justifiée — ou ne pourra manquer de l'être un
jour — par la richesse de la matière. Mais la répartition adoptée est-elle bien ration
nelle et ne nuit-elle pas à l'unité des sujets traités ? J'inclinerais plutôt a préférer
une division qui laisserait dans un même volume toute l'Indochine annamite (Tonkin,
Annam, Cochinchine) ('). Le deuxième comprendrait le Cambodge et le
Laos. Cette répartition, tout en étant aussi commode, sinon plus, pour les touristes,
aurait sur celle de l'auteur l'avantage de grouper tous les renseignements relatifs à
l'Indochine annamite et celui de ne pas scinder malencontreusement l'étude de
l'Annam.
Je ne vois guère qu'une remarque d'ordre général à ajouter. Elle concerne les ré
férences qui sont à peu près inexistantes dans ce livre. Je crois qu'il serait utile de
renvoyer d'une manière précise aux principaux ouvrages utilisés ; le lecteur serait
ainsi mis à même d'approfondir les questions qui l'intéresseraient. En combinant un
système de notes abrégées avec des renvois à une bibliographie des ouvrages con
sultés, l'auteur répondrait au vœu que nous exprimons sans trop surcharger le texte
de son guide (2).
Ces réserves étant faites sur la méthode et le plan auxquels M. Madrolle s'est ar
rêté, il faut reconnaître que ce nouveau gu!de de l'Indoch'ne du Nord n'est pas loin
d'être parfait dans l'ensemble. Il se recommande par la richesse de son information
ethnographique, géographique, historique et archéologique ; la partie touristique est
particulièrement soignée. Les corrections à apporter aux affirmations de l'auteur sont
toutes relatives à des points de détail. Il y a, je pense, intérêt à signaler les suivants :
P. xv et passim. M. Madrolle distingue six « races autochtones » dans la popul
ation de l'Indochine: les Annamites, les Tâi, les Khmè:s, les Lo'o, les Indonésiens
et les Malaisiens. D'accord, ou à psu près, pour les quatre premiers groupes ; mais
0) On pourrait ajouter à ce volume la d2scription du territoire de Kouang-tcheou
wan qui dépend, comme on Je saie, de l'Union indochinoise.
(*) II y a bien (p. 357) une liste des ouvrages a consulter sur l'Extrême-Orient,
mais cette liste ne répond pas au besoin que je signale et mentionne d'ailleurs, à côté
d'indications trop générales, certains travaux qui ne sont pas précisément faits pour
donner une idée très exacte de la mentalité ou des mœurs annamites (Jean d Esme,
Thi-ba, fille d' Annam ; Myriam Harry, Petites époutes, etc.). Enfin je suis surpris de ne
pas y trouver les titres de quelques ouvrages de grande valeur, que M. Madrolle
connaît certainement, comme ceux de Legrand de la Liraye, de Bouillevaux, de Silvestre,
de Schrœder, de Dumoutier, etc., ainsi que des périodiques importants, comme le
BdleHn des AmU du Vieux Hue et la Revue indochinoise. - - 433
je serais curieux de connaître lés raisons qui poussent l'auteur à faire une distinction
aussi nette entre les Indonésiens et les Mala'siens. Ces termes devraient être définis
plus exactement et, en essayant dele faire, l'auteur constaterait sans doute que ces
« Malaisiens », si Mal iisie.is il y a, se rattachent tout simplement aux Indonésiens.
P. xxvii. Le Mahâyâia et le Hïnayâna sont des églises plutôt que des écoles du
bouddhisme.
P. xxix et passim. M. Madrolle traduit habituellement les noms propres, ce qui
est déjà inutile quand les noms sont traduisibles et ce qui aboutit à des sens i
nvraisemblables quand ils ne le sont pas. C'est ainsi que Bai-Viêt ^ j|{| ne signifie
pas « Séparé eminent», mais « Grand [pays de] Viet », viet étant l'ethnique le plus
ancien qui désignait déjà les Annamites à une époque où il n'était pas question de
marquer leur indépendance à l'égard de la Chine.
P. xxx. La dynastie des Ngô (939-967) est comprise à tort dans la période de
domination chinoise et doit être ajoutée à la liste des dynasties annamites.
P. xl. M. M

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