Matériaux pour l'histoire de notre temps - Année 2004 - Volume 74 - Numéro 1 - Pages 74-78Le Mai étudiant a peut-être été — jusqu’à présent — le moment et le mouvement le plus abouti vers une orientation syndicaliste révolutionnaire du mouvement étudiant. Cette auto-redéfinition aux côtés du mouvement ouvrier se base sur des fondements sociologiques et idéologiques. Ce positionnement «légitime» se trouve renforcé dans les faits et l’action même des journées de mai-juin: le mouvement étudiant — dans sa pluralité et sa complexité —, tant dans ses revendications universitaires et sociétales que dans ses stratégies et son mode d’organisation, remet au goût du jour un syndicalisme révolutionnaire adapté à son milieu d’intervention. Mais, si Mai 1968 a peut-être été le — ou tout au moins un — «grand soir» de ce syndicalisme étudiant– là, celui-ci a connu également ses «petits matins», parfois ensoleillés, comme cet essai de redéfinition de rapport à la classe ouvrière, plus souvent blêmes, comme cette prédisposition chronique des mouvements étudiants révolutionnaires au mouvementisme et à la division. 5 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.