La lecture à portée de main
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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 16 Mo |
Extrait
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ANUÈL
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HIÔSQNCtt'MANUEL
PAROLEDE LA
TRAITE DE PRONONCIATION—Typographie et reliure ED. MARCOTTE
82, Rue St- Pierre, Québecl^&r . vrr
MANUEL
LA PAROLEDE
PAR
ADJUTOR RIVARD, A.B., L.L.B., AVOCAT
PROFESSEUR AGRÉGÉ D'ÉLOCUTION À LA FACULTÉ DES
ARTS DE L'UNIVERSITÉ LAVAL
PREMIERE PARTIE
TRAITÉ DE PRONONCIATION
t°Al
QUEBEC
J.-P. GARNEAU
Libraire-Editeur
1901S
MEME AUTEURDU
L'Art de dire, traité de lecture et de récitation, 1 vol. in-12
V-277 pages (épuisé).
Enregistré conformément à l'acte du Parlement du Canada, en
l'année mil neuf cent un, par Adjutop. RlVARD, au bureau du ministre
de l'Agriculture, à Ottawa.
PC
311INTRODUCTION
lecture à haute voix et la pratique deL'étude de la l'art
dans l'enseignement,oratoire prennent, une importance de
jour en jour plus considérable. On reconnaît aujourd'hui que,
dans notre état de société, il est indispensable de savoir bien
dire, qu'un cours d'études n'est pas complet s'il ne comprend
l'art de parler correctement et avec expression, et qu'un
Manuel de la-Parole est le complément obligé de la gram-
—maire. Quand Mgr Hamel et M. l'abbé Lagacé, à qui
surtout revient le mérite d'avoir fait connaître au Canada
—les résultats heureux d'une diction claire et intelligente,
commencèrent à parler de lecture expressive et d'art oratoire
et voulurent en introduire l'étude dans nos écoles, il euty
des incrédules. Mais, à mesure que se faisaient sentir les
bienfaits de leur enseignement, l'art de la lecture devenait
de plus en plus populaire; et maintenant, l'utilité du savoir
dire paraît si évidente, qu'on est surpris d'en avoir autrefois
douté.
En face de cet état de choses, il nous a paru qu'un traité,
où les principes de l'art de dire seraient avec méthode,exposés
et qui tiendrait compte particulièrement des fautes les plus
communes au Canada, pourrait rendre quelques services. Les
traités publiés en France ne répondent peut-être pas à tout
ce que nous, Canadiens-Français, leur demandons. En France,
l'on connaît mal, ou l'on ne connaît plus certaines fautes de
prononciation, qui se sont acclimatées chez nous; partant, lesINTRODUCTIONII
savent pas nous éclairer suffisammentouvrages français ne
là-dessus.
avons doue tenté de faire un Manuel de la ParoleNous
vue canadien, et ce volume en est la premièreau point de
à vrai dire, un traité de prononciation, où l'onpartie. C'est,
successivement les sons, les mots, les phrases.étudie
sons: leur nature, le mécanisme vocal qui les pro-Les
classification, et les rapports et les différences quiduit, leur
existent entre eux; les vices ordinaires d'articulation et les
de s'en corriger les caractères de l'écriture et lamoyens ;
valeur phonétique de chacun d'eux; enfin, nos fautes de
prononciation.
liaison des syllabes, leur quantité, leurLes mots: la
accentuation.
Les phrases: la liaison des mots, la distribution des
vif,pauses dans le discours, et le mouvement plus ou moins
plus ou moins lent de la parole.
Tel est le sommaire de cet ouvrage. Ces matières forment
base de tout enseignement logique de la parole. Nous nousla
sommes efforcé de les traiter et de les disposer de façon à en
faire un Manuel clair et pratique. Un recueil de Morceaux
choisis a été ajouté à la partie théorique, pour servir d'exer-
cices de lecture et de récitation.
Au chapitre de la valeur phonétique des caractères, on
trouvera plus de cinq cents fautes à corriger. Nous avons
appelé ces fautes canadiennes, parce qu'elles ont pris racine
ici cependant, la plupart sont d'origine française.;
Une langue ne doit pas rester stationnaire vouloir;
l'immobiliser, la fixer, c'est préparer sa décadence. Car la vie
du langage est dans le perpétuel mouvement de ses formes,
mouvement lent et presque insensible, dont le peuple est
l'agent. Et cela est vrai aussi de la prononciation. Non seule-
ment les règles de la grammaire, mais encore l'orthographe et
la prononciation des mots changent avec le temps. Consuetudo
loquendi est in motu.