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Avis du Conseil de la Jeunesse concernant des cours de vie affective et sexuelle Validé par l’assemblée générale le 28 octobre 2010. Récemment, au Parlement de la Communauté française, plusieurs questions ont visé la problématique des adolescentes enceintes. Pour le Conseil de la Jeunesse, cette question nécessite une réponse transversale. Malgré le fait que : - le taux de grossesse chez les jeunes filles en Belgique est l’un des plus bas 1du monde (nous sommes, selon les sources, dans le « top 6 ») ; - rien ne permet d’affirmer que les avortements en Belgique augmentent ; c’est 2leur enregistrement qui a augmenté depuis que celui-ci est légalisé . Le Conseil de la Jeunesse constate que : - Les méthodes de contraception sont mal connues et/ou mal utilisées par 3certains jeunes, surtout dans les catégories socioéconomiques défavorisées ; 4- l’usage du préservatif serait moins fréquents qu’auparavant ; - la grossesse précoce est, notamment dans certains milieux très défavorisés, 5le seul moyen que voient les jeunes filles pour se mettre en valeur ; 6- de tels comportements peuvent découler de situations familiales difficiles ; - de vieilles croyances sont toujours très vivaces chez les jeunes, notamment celle de penser que l’on ne peut pas tomber enceinte lors du premier rapport 7sexuel ; 1 « Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique », ...

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Avis du Conseil de la Jeunesse concernant des cours de vie affective et sexuelle
Validé par l’assemblée générale le 28 octobre 2010.Récemment, au Parlement de la Communauté française, plusieurs questions ont visé la problématique des adolescentes enceintes. Pour le Conseil de la Jeunesse, cette question nécessite une réponse transversale. Malgré le fait que : - letaux de grossesse chez les jeunes filles enBelgique est l’un des plus bas 1 du monde (nous sommes, selon les sources, dans le « top 6 ») ; -ne permet d’affirmer que les avortements en Belgique augmentent ; c’est rien 2 leur enregistrement qui a augmenté depuis que celui-ci est légalisé. Le Conseil de la Jeunesse constate que : - Lesméthodes de contraception sont mal connues et/ou mal utilisées par 3 certains jeunes, surtout dans les catégories socioéconomiques défavorisées; 4 -;du préservatif serait moins fréquents qu’auparavant l’usage -grossesse précoce est, notamment dans certains milieux très défavorisés, la 5 le seul moyen que voient les jeunes filles pour se mettre en valeur; 6 -tels comportements peuvent découler de situations familiales difficiles de; -vieilles croyances sont toujours très vivaces chez les jeunes, notamment de celle de penser que l’on ne peut pas tomber enceinte lors du premier rapport 7 sexuel ;
1 « Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique », Mars 2009, p. 12 2 Idem, p.14 3 Ibidem, pp 33-35  «faits et gestes, les jeunes face à leur vie sexuelle et affective, n°29, printemps 2009, pp 5-6  «Les grosses chez les adolescentes : analyse des facteurs intervenants dans la survenue et leur issue. Tome 2 : synthèse des résultats et recommandations pour la prévention, l’éducation et l’accompagnement », Unite RESO, Bruxelles, 2007, pp 7-15 4 Idem, mêmes pages 5 « Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique », Mars 2009, p. 17 6 Idem, pp 21-30 « Les grosses chez les adolescentes : analyse des facteurs intervenants dans la survenue et leur issue. Tome 2 : synthèse des résultats et recommandations pour la prévention, l’éducation et l’accompagnement », Unite RESO, Bruxelles, 2007,, pp 21-23 7  «Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique », Mars 2009, p. 17-19« Les grosses chez les adolescentes: analyse des facteurs intervenants dans la survenue et leur issue. Tome 2: synthèse des résultats et recommandations pour la prévention, l’éducation et l’accompagnement », Unite RESO, Bruxelles, 2007, p 8
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- nombrede parents n’abordent pas, mal ou très tardivement les questions de vie affective et sexuelle pour des motifs aussi divers que la religion, l’acceptation de la sexualité dans leur culture, le déni, le manque de dialogue, 8 … ; - mis à part le préservatif et la pilule contraceptive, les moyens de contraceptions sont mal connus par les jeunes et peu pris en charge par les 9 mutuelles ; - lesorganismes de l’ONE ne forment pas ou peu les travailleurs médico-10 sociaux à la prise en charge des mères adolescentes; -écoles, centres PMS et autres plannings familiaux ne prennent souvent les que des initiatives isolées (ce qui va à l’encontre de l’égalité des chances dans 11 l’enseignement) ; - iln’y a pas d’information objective et structurée à l’usage des jeunes filles enceintes ;elles ne sont souvent pas conscientes des responsabilités qui seront les leurs en tant que mère. Au niveau des jeunes pères, l’information 12 est pour ainsi dire nulle; -dans certains cas, la jeune mère est aidée, le père est souvent vu comme si, 13 un facteur négatif et n’est quasiment jamais pris en considération; - lesséances d’information sont bien souvent dispensées dans l’enseignement général alors que c’est dans les filières techniques et professionnelles que l’on 14 observe le plus de problèmes. 15 Le Conseil de la Jeunesse estime donc que: - Ilest urgent de relancer les campagnes de prévention et d’organiser un cours obligatoire d’éducation à la vie affective et sexuelledès le début du secondaire; - cescours doivent se donner dès le début de l’adolescence, tous réseaux et filières confondus ; -cours ne doivent pas se limiter à un aspect contraceptif purement ces technique. Ils doivent conduire à l’acceptation de soi, ce qui implique la destruction des préjugés liés, pour citer un exemple, à l’homosexualité ; 8 « Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique », Mars 2009, p. 15/ 18-19 9 « Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique », Mars 2009, pp 33-35 « Les grosses chez les adolescentes : analyse des facteurs intervenants dans la survenue et leur issue. Tome 2 : synthèse des résultats et recommandations pour la prévention, l’éducation et l’accompagnement », Unite RESO, Bruxelles, 2007, pp 24-25 10 Idem 11 « Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique », Mars 2009, pp 46-47 12 Idem, pp 33-37 13 Idem 14 Ibidem 15 L’ensemble des recommandations trouve écho dans les conclusions des deux études qui ont principalement servi de base à la rédaction de ce document (voir références antérieures et bibliographie)
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- ilfaut autant que possible intégrer les parents dans le processus d’apprentissage. Dans le cas où les parents refusent, pour des motifs qui leur sont propres, d’éduquer leurs enfants à la question qui nous occupe et qui est une question de santé publique, il est du devoir de l’école de palier à ce manque ;c’est ici que l’instauration d’un cours obligatoire prend tout son sens ; -faut revaloriser l’enseignement et lui rendre son rôle d’émancipateur social : Il il ressort très clairement des études que la grossesse est, dans la perspective d’avenir de certaines jeunes filles, l’unique moyen de s’élever socialement ; - ilfaut revoir le remboursement de certains moyens contraceptifs à la hausse et en faciliter l’accès; il ressort des études que la pilule contraceptive n’est pas la meilleure méthode de contraception pour les jeunes (nécessité de la prendre tous les jours, …) ; -faut former les acteurs de terrains à l’accueil efficace des jeunes filles qui il tombent volontairement enceintes et/ou qui choisissent de mener leur grossesse à terme ; -faut cesser d’exclure, même de manière inconsciente, les jeunes pères du il processus de préparation à devenir parent ; -faut d’urgence mettre sur pied une organisation du temps efficace afin de il permettre aux jeunes mères et aux jeunes pères de pouvoir poursuivre leurs études dans les conditions les plus favorables possibles. Nous demandons donc : -mise en place au plus vite des études et des concertations proposées par la Mme la Ministre Fadila Laanan afin que puissent s’organiser dans les établissements scolaires les cours obligatoires d’éducation à la vie affective et 16 sexuelle et ce dès la première année du premier degré ; -revalorisation de l’enseignement quels que soient les réseaux et filières, afin la que les jeunes les plus défavorisés y revoient un moyen de s’émanciper ; - à la Communauté française de plaider pour une information et un remboursement plus élevés des différents moyens de contraception ; - dedonner aux enseignants l’occasion de se former à l’écoute des adolescents concernant ce type de problèmes, par exemple dans leur formation continuée. Ces questions ne sont pas les préoccupations premières des enseignants, mais l’expérience démontre qu’ils sont souvent des adultes référents pour les
16  Lorsde la séance du Parlement de la Communauté française du mercredi 10 février, Mme la Ministre Fadila Laanan a précisé ne pas pouvoir donner plus d’informations avant le mois de mai. Elle a également précisé que «dès la rentrée prochaine, l’objectif du groupe de travail sera de préparer la généralisation ».
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jeunes ;par une formation, l’enseignant pourrait guider et accompagner le jeune vers les personnes ressources adéquates sans se substituer à celles-ci; -créer au niveau du pouvoir organisateur un groupe d’étude visant à faire de passer une circulaire commune à tous les réseaux sur l’accueil des adolescentes et adolescents parents dans les écoles ; -financièrement des moyens humains et techniques pour aider les d’assurer jeunes parents, en particulier ceux qui ne reçoivent pas le soutien de leur famille ; -des distributeurs de préservatifs soient placés devant toutes les écoles et que de multiplier les endroits où l’on peut en trouver facilement.
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Sources : - «Faits et gestes. Débats et Recherches en Communauté française Wallonie-Bruxelles.Les jeunes face à leur vie sexuelle et affective.» Printemps 2009 ; -Quelle place pour l’éducation affective et sexuelle ? », FAPEO, 2006 ; « - «»,Sexualité. Repères sociaux et culturels. Les grossesses à l’adolescence Fédération Laïque de centres de planning familial, 2008 ; -Etude N.Moreau, Dr B. Swennen, Dr D. Roynet et l’équipe du GACEHPA, « du parcours contraceptif des adolescentes confrontées à une grossesse non prévue : éléments pour une meilleure prévention ? », 2006 ; -Sanomètre » n°52 « «Epidémiologie du VIH/Sida en Belgique»; - «Les grossesses chez les adolescentes : tome 2» RESOedus sur demande de l’UCL (octobre 2007) ; - «Mineures enceintes : état des lieux en Communauté française de Belgique » Fondation Roi Baudouin, mars 2009 ; -intégral de la séance du mercredi 13 janvier du Parlement de la Compte-rendu Communauté française (pp 41-44) ; -intégral de la séance du mercredi 10 février du Parlement de la Compte-rendu Communauté française (pp 42-46) ; - Courrierde Mme Fatiha Saidi (Parlementaire bruxelloise) du 10 février 2010.
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