Congrès de médecine du sport Louvain-La-Neuve, samedi 14 juin 2008
Pour cela, des groupes de sportifs ont ÈtÈ Examen de non constituÈs en fonction du risque. Aux sportifs, clubs ou fÈdÈrations ‡ dÈterminer contre-indication à ce niveau de risque. ¥GROUPE 1: sportifs ‡ risque faible. la pratique du sport (40 ans et3 hpar semaine) En mars 2001, pour combler un vide juri-¥GROUPE 2: sportifs ‡ risque modÈrÈ dique, est crÈÈe une commission (> 40 ans et 3 ‡ 6h par semaine) (Commission pour la promotion de la ¥GROUPE 3: sportifs ‡ risque plus ÈlevÈ santÈ par le sport) qui aide le gouverne-(> 6h par semaine et compÈtitions) ment de la CommunautÈ franÁaise ‡ fixer ¥GROUPE 4: sportifs atteints dÕune des recommandations gÈnÈrales pour une maladie, dÕun handicap pratique saine et sÈcuritaire du sport, des ¥GROUPE 5: sportifs ‡ risque ´ particu-contre-indications spÈcifiques aux diffÈ-lier ª(plongÈe, boxe, etc.) rents sportsÉ Cela concerne le dopage La place du mÈdecin de famille sera pour (contrÙles effectuÈs par la CommunautÈ les patients des groupes 1, 2 et 4. franÁaise) et lÕÈlaboration dÕun rËglement LÕexamen de non contre-indication com-mÈdical pour les fÈdÈrations et ligues prendra une anamnËse fouillÈe, une bio-sportives. mÈtrie, au moins un ECG, une ausculta-La commission a donc proposÈ lÕÈlabora-tion cardio-pulmonaire, un examen tion dÕun rËglement type, assez gÈnÈral, abdominal et orthopÈdique. applicable ‡ la majoritÈ des fÈdÈrations, Pour les groupes 3 et 5, le mÈdecin spor-avec la possibilitÈ dÕadapter ce rËglement tif axera son anamnËse et son examen cli-‡ la demande de chaque fÈdÈration qui le nique sur des problËmes particuliers souhaiterait. Le rËglement doit dÈfinir les (nutrition, accidents et surcharges du sys-modalitÈs de lÕexamen de non contre-indi-tËme locomoteur, psychologie du sport, cation et prÈvoir des rËglements spÈci-intolÈrance ‡ la chaleur, troubles du cycle fiques pour les fÈdÈrations de sports ´‡ menstruel, dopage, etc.). risque particulierª. Cela ne va pas sans difficultÈ: lenteur de La philosophie de ce nouveau rËglement lÕlÈaborationdunouveaudÈcret,faisabi-est que chaque fÈdÈration ou ligue doit litÈ pratiquede certains aspects du rËgle-possÈder une commission mÈdicale com-ment et de lÕexamen mÈdical de non posÈe au moins dÕun mÈdecin, que celle-contre-indication, reconnaissance du ci Ètablit les modalitÈs de son propre exa-mÈdecin du sport et financement de lÕexa-men de non contre-indication et que men de non contre-indicationÉ(LP) celle-ci est consultÈe au moment de sanc-DÕaprËs lÕexposÈ du Dr Jean-Pierre CASTIAUX, mÈdecin du sport. tionner les Èventuels cas de dopage. En ce qui concerne lÕexamen de non contre-indication, les travaux de la com-Mort subite mission a permis de dÈgager des prin-cipes gÈnÈraux: du sportif ¥ Ilne doit pas Ítre systÈmatique chez tous les sportifs (en fonction du niveauLa mort subite dÕun jeune sportif sur le de risque associÈ ‡ la pratique).terrain est toujours un ÈvÈnement mar-¥ Place centrale du ´mÈdecin de familleª quant.Cependant, la plupart des causes de pour les sportifs rÈcrÈatifs, passage mortsubite dÕorigine cardiaque chez le obligÈ par le ´mÈdecin du sportª poursujet jeune dÈterminent un tel risque aussi le sportif de compÈtition.bien au repos quÕ‡lÕeffort. En cause, ¥ Contenu variable en fonction du niveaudÕune part et surtout, les cardiopathies de risque: une partie obligatoire et unearythmogËnes congÈnitales, et dÕautre part partie facultative.les pathologies acquises. Ces derniËres
La Revue de la Médecine Générale n° 255 septembre 2008
sont reprÈsentÈes par les myocardites virales et lacommotio cordis, due ‡ un choc violent sur la paroi antÈrieure du tho-rax si celui-ci est concommitant au pic de lÕonde T, pouvant alors dÈclencher une fibrillation ventriculaire. Lescardiopathies congÈnitales aryth-mogËnessont reprÈsentÈes par les myo-pathies (cardiomyopathie hypertrophique, dysplasie ventriculaire droite arythmo-gËne), les syndromes Èlectriques (QT long ou court, Wolff-Parkinson-White, repola-risation prÈcoce et Brugada) et les rares anomalies coronaires congÈnitales. Ces diffÈrentes pathologies dÈterminent lÕexis-tence de plaintes prÈalables (syncopes) ‡ la mort subite dans moins de 50% des cas. Par contre, elles sÕaccompagnent le plus souvent dÕanomalies dÈtectables par un simple ECG de repos. Lacardiomyopathie hypertrophique (CMH) est de loin la plus frÈquente de ces cardiopathies (0,2% soit 1 personne sur 500 !).Le risque de mort subite est de 6% par an et son pic de frÈquence se situe entre 10 et 25 ans. LÕECG est typique: signes dÕHVG, anomalies de repolarisation ST-T avec ST Èventuellement sous-dÈcalÈ et T nÈgative (parfois trËs profonde), onde Q en infÈro-latÈral. Le dÈpistage Èchocar-diographique doit se dÈcider sur base des antÈcÈdents familiaux et le suivi Ècho se fait jusquÕ‡la fin de la croissance. Le trai-tement recourt au dÈfibrillateur implan-table, celui-ci pouvant permettre la conti-nuation dÕune pratique sportive. Ladysplasie ventriculaire droite aryth-mogËne(DVDA) constitue la deuxiËme cause en frÈquence. LÕECG est anormal dans 90% des cas: onde T nÈgative de V1 ‡ V4(voire V6). Le suivi Ècho se fait jus-quÕ‡lÕ‚geadultejeune.LedÈfibrillateur implantable est indiquÈici aussi. LeWolff-Parkinson-White(WPW) est prÈsent chez un peu moins dÕun sujet sur 500. Le risque de mort subite nÕexiste en rÈalitÈ quÕencas dÕapparition dÕune fibril-lation auriculaire, une fibrillation ventri-culaire pouvant alors survenir. ¿lÕECG, il faut chercher lÕonde delta typique (et P-R < 120 mSec) sur chacune des dÈriva-