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Publié par | Addo |
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Langue | Français |
Extrait
Mme Claudine Burton-Jeangros
Professeure en sociologie
Université de Genève
L’information et la surveillance des risques au
cours de la grossesse. Enjeux sociologiques des
relations entre femmes enceintes et médecins.L’information et la surveillance des risques
au cours de la grossesse :
Enjeux sociologiques des relations entre femmes enceintes et médecins
Claudine Burton-Jeangros*, Raphaël Hammer** et Samuele Cavalli*
*Département de sociologie, Université de Genève
**CETEL, Université de Genève
2Introduction
• Progrès médicaux et technologiques
• Attentes élevées en matière de sécurité
• Surveillance des risques: des représentations diverses
de ces risques
• Information: enjeu de la relation médecin-patiente mais
au sein de l’espace social aussi
3L’étude
• entretiens semi-directifs
• quarantaine de femmes enceintes
ème• 20-28 semaine de grossesse (physiologique)
• entre 27 et 41 ans
• niveau de formation moyen-supérieur
er ème• entre 1 et 3 enfant
sera complété par des entretiens auprès de
gynécologues-obstétriciens et de sages-femmes
4Le rapport à la médecine et à la technique
Attentes contrastées face au médecin
« je lui pose beaucoup de questions par rapport aux symptômes
que j’ai… et je veux tout savoir… [ ] ça me rassure plus l’idée
que je sais tout [ ] que l’idée que je ne sais pas assez »
e(Françoise, 41 ans, 2 enfant)
« Je ne me suis pas plus inquiétée que ça… j’essaie de ne pas
trop prendre en charge moi comme j’intellectualise déjà
beaucoup dans le reste de ma vie, sur ces questions là j’ai envie
d’une information mais non plus de détails [ ] je délègue le soin à
ermon médecin de s’inquiéter des détails » (Adeline, 37 ans, 1
enfant)
5Le rapport à la médecine et à la technique
Attentes contrastées face au suivi de la grossesse
« qu’il fallait que tout soit naturel, naturel,… et ça a été infernal [ ]
ce type de discours ‘nature, nature’ je déteste » (Françoise, 41
eans, 2 enfant)
« du coup on court tous les risques, ça sert à quoi si y a pas un
risque énorme, y a pas forcément besoin d’être au courant ! s’il y
a un problème, on le saura, je sais pas [ ] j’ai l’impression que si
quelque chose va mal se passer ça va se voir quoi » (Géraldine,
e33 ans, 2 enfant)
6Les rapports au risque autour du dépistage prénatal
• Dépistage (double test) vécu sereinement par certaines
femmes
• Mais plus souvent angoisses et incertitude
« oh oui, angoisse totale, totale, parce qu’il a fallu que j’attende
presque deux semaines, oui, c’était assez angoissant… moi
j’avais peur que le résultat soit défavorable, que j’aie de trop
grandes chances d’avoir un enfant avec une malformation
génétique, et bon, l’angoisse est encore plus pesante quand la
epériode d’attente est élevée… » (Tania, 32 ans, 2 enfant)
7Les rapports au risque autour du dépistage prénatal
N = 33
Pas de Dépistage risque risque nsp
dépistage T21 élevé faible
3 4 25 1
Amniocentèse Pas
d ’amn iocent ès e
10 23
8Les rapports au risque autour du dépistage prénatal
N = 33
Pas de Dépistage risque risque nsp
dépistage T21 élevé faible
3 4 25 1
n = 21
Amniocentèse Pas
d ’amn iocent ès e
10 23
9Les rapports au risque autour du dépistage prénatal
logique du risque probabiliste : risque faible
« J’avais fait une chance sur 6814 que... bon c’était une chance
assez infime, donc euh voilà, c’est là que j’étais rassurée, que ça
devrait aller… (…)
Il y a toujours le 1, est-ce qu’on y pense ou pas ?
Non, moi je pense que... on voit la différence, la distance entre
380 et 6814, donc il faut quand même partager ce 1 là entre
plusieurs, donc ça rassure un tout petit peu » (Tania, 32 ans,
2ème enfant)
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