La fracture numériqueen BelgiqueUne analyse des données statistiquesexistantesGérard ValenducÉtude réalisée par la Fondation Travail-Université (FTU)et publiée avec le soutien de la Communauté françaiseOctobre 20102 La fracture numérique en BelgiqueDans le cadre de sa mission d’éducation permanente, reconnue et soutenue par la Communauté française,l’ASBL Fondation Travail-Université publie chaque année une série d’analyses intitulées “Notes d’éducationpermanente”, ainsi qu’une étude sur un thème spécifique. Ce rapport sur la fracture numérique en Belgiqueconstitue l’étude 2010.Les “Notes d’éducation permanente” et les études publiées avec le soutien de la Communauté française sonttéléchargeables sur www.ftu.be/ep.Protection de la propriété intellectuelle : la FTU utilise le système de licences Creative Commonshttp://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/be/deed.frLa fracture numérique en Belgique par Gérard Valenduc est mis à disposition selon les termes de la licenceCreative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0Unported.Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à www.ftu-namur.org.FTUASBL Fondation Travail-UniversitéRue de l’Arsenal, 5 – B-5000 Namur081-725122Site “éducation permanente” : www.ftu.be/epSite “recherche” : www.ftu-namur.orgDirection scientifique :Gérard Valenduc (gvalenduc@ftu-namur.org) et Patricia Vendramin ...
Étude réalisée par la Fondation Travail-Université (FTU) et publiée avec le soutien de la Communauté française Octobre 2010
2 La fracture numérique en Belgique
Dans le cadre de sa mission déducation permanente, reconnue et soutenue par la Communauté française, lASBL Fondation Travail-Université publie chaque année une série danalyses intitulées Notes déducation permanente, ainsi quune étude sur un thème spécifique. Ce rapport sur la fracture numérique en Belgique constitue létude 2010. Les Notes déducation permanente et les études publiées avec le soutien de la Communauté française sont téléchargeables sur www.ftu.be/ep .
Protection de la propriété intellectuelle : la FTU utilise le système de licences Creative Commons http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/be/deed.fr
La fracture numérique en Belgique par Gérard Valenduc est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported . Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à www.ftu-namur.org .
FTU ASBL Fondation Travail-Université Rue de lArsenal, 5 B-5000 Namur 081-725122 Site éducation permanente : www.ftu.be/ep Site recherche : www.ftu-namur.org Direction scientifique : Gérard Valenduc ( gvalenduc@ftu-namur.org ) et Patricia Vendramin ( pvendramin@ftu-namur.org )
TABLE DES MATIÈRES
Présentation de létude 3
1. PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE ..................................................................................................... 5 1.1 La lutte contre la fracture numérique ........................................................................................................... 5 1.2 Le contexte de létude ................................................................................................................................... 5 1.3 Les sources consultées et les variables sélectionnées................................................................................... 6
2. LES INÉGALITÉS D’ACCÈS À INTERNET ET AUX TIC ............................................................. 8 2.1 La diffusion dinternet dans les différentes catégories de la population ...................................................... 8 2.2 La fracture numérique sest-elle effectivement réduite en Belgique ?....................................................... 11 2.3 Les exclus des TIC ........................................................................................................................................ 13 2.4 Quelques éléments de comparaison interrégionale et internationale ....................................................... 13
3. UN PROFIL STATISTIQUE DES UTILISATEURS D’INTERNET EN BELGIQUE ..................... 16 3.1 Lévolution de la fréquence dutilisation dinternet .................................................................................... 16 3.2 La diversification des lieux dutilisation dinternet...................................................................................... 17 3.3 Les motivations des nouveaux utilisateurs.................................................................................................. 19 3.4 Quelques éléments de comparaison interrégionale et internationale ....................................................... 20
4. LES DOMAINES D’UTILISATION D’INTERNET ........................................................................ 22 4.1 Une vue densemble des domaines dutilisation dinternet et des services en ligne................................. 22 4.2 Quelques indices dune inégale répartition des utilisations dinternet ...................................................... 23 4.3 Quelques comparaisons interrégionales et internationales ....................................................................... 24
5. LES COMPÉTENCES NUMÉRIQUES......................................................................................... 26 5.1 Une évaluation des compétences instrumentales des utilisateurs ............................................................. 26 5.2 Les compétences par rapport au marché du travail.................................................................................... 29 5.3 Lacquisition des compétences TIC.............................................................................................................. 30 5.4 Un indice statistique dappropriation des TIC, selon lAWT ........................................................................ 31 5.5 Comparaisons avec les pays voisins ............................................................................................................ 32
1. PRÉSENTATION DE LÉTUDE Lobjectif de cette étude est détayer, par une sélection commentée de données statistiques, les actions qui sont entreprises par les pouvoirs publics et par le monde associatif afin de réduire les inégalités sociales dans laccès aux technologies de linformation et de la communication (TIC) et dans leurs usages ce que lon appelle communément la fracture numérique. Depuis plusieurs années, la FTU sest impliquée dans laccompagnement scientifique des acteurs institutionnels et des acteurs de terrain qui visent à réduire la fracture numérique.
1.1 LA LUTTE CONTRE LA FRACTURE NUMÉRIQUE
La réduction de la fracture numérique est un objectif politique à propos duquel un accord politique a été conclu en 2005 entre lÉtat fédéral, les Régions et les Communautés. Cet accord a donné lieu à un plan national de lutte contre la fracture numérique, dont une première phase a été planifiée sur la période 2005-2010. Ce plan consiste en un large éventail de mesures qui concernent la sensibilisation du grand public, la formation des publics défavorisés, ainsi que la promotion dun accès pour tous à internet et aux TIC. Le secteur associatif a joué un rôle majeur dans la mise en uvre des mesures préconisées par ce plan national. Des nombreuses associations, le plus souvent liées au monde de léducation permanente, sont intervenues pour développer des campagnes de sensibilisation, mettre en uvre des programmes de formation ciblés et ouvrir des espaces publics numériques (EPN). Tous ces acteurs de terrain sont demandeurs dune réflexion sur leurs pratiques quotidiennes et sur les finalités de leurs activités. À travers sa collaboration avec le réseau wallon des EPN, la FTU contribue à cette réflexion depuis plusieurs années. Quand on parle de fracture numérique, on distingue aujourdhui, dune part, la fracture numérique liée aux inégalités daccès à internet et aux TIC la fracture numérique dite au premier degré et, dautre part, les inégalités qui se développent parmi les utilisateurs dinternet, une fois que la barrière de laccès est franchie la fracture numérique au second degré. Cette étude aborde les deux aspects de la fracture numérique, mais elle se limite à la comparaison et à lanalyse de données quantitatives.
1.2 LE CONTEXTE DE LÉTUDE
La FTU a réalisé récemment plusieurs recherches sur la fracture numérique, dans le cadre du plan national de lutte contre la fracture numérique 2005-2010 (SPP Intégration sociale) et dans le cadre du programme Société et avenir de la Politique scientifique fédérale : En 2008, une recherche intitulée Construction des compétences numériques et réduction des inégalités 1 , qui constituait une exploration de la notion de fracture numérique au second degré et de ses implications pour les acteurs de terrain. En 2009, une recherche intitulée Les jeunes off-line et la fracture numérique 2 , qui mettait en évidence les risques dinégalités et de marginalisation au sein de la génération dite des natifs numériques.
1. Brotcorne P., Valenduc G. (2008), Construction des compétences numériques et réduction des inégalités , Rapport pour le SPP Intégration sociale, Bruxelles. 2. Brotcorne P., Mertens L., Valenduc G. (2009), Les jeunes off-line et la fracture numérique Les risques dinégalités dans la génération des natifs numériques , Rapport pour le SPP Intégration sociale, Bruxelles.
6 La fracture numérique en Belgique
De 2008 à 2010, une recherche de plus grande envergure sur La fracture numérique au second degré, qui sest intéressée de près aux pratiques quotidiennes des utilisateurs dinternet, à leur diversité et à leurs conséquences en termes dintégration ou de vulnérabilité sociale 3 . En 2010, une étude dévaluation de la première phase du plan national de lutte contre la fracture numérique et de préparation dune seconde phase 2011-2015 4 . Ces recherches ont associé, à travers des ateliers de travail, un grand nombre dassociations et dinstitutions qui ont mis en uvre des projets déducation permanente et daccompagnement social dans le domaine de linclusion sociale à travers les technologies numériques ce que lon appelle aujourdhui, en raccourci, linclusion numérique (e-inclusion). Par ailleurs, ces recherches comportaient chacune des éléments de comparaison et danalyse de données statistiques existantes. Cette étude rassemble et actualise un ensemble cohérent de données sur laccès à internet et aux TIC, sur le profil sociodémographique des utilisateurs dinternet, sur les domaines dutilisation dinternet, ainsi que sur lacquisition des compétences numériques. Elle répond ainsi à une demande récurrente des acteurs de terrain.
1.3 LES SOURCES CONSULTÉES ET LES VARIABLES SÉLECTIONNÉES
Il existe plusieurs sources de données quantitatives régulièrement mises à jour sur laccès aux TIC et sur leurs utilisations, tant au niveau national quau niveau européen. La principale source de données est la base de données Eurostat, qui contient les résultats des enquêtes annuelles réalisées dans chaque État membre dans le cadre du monitoring de linclusion numérique prévu par le plan daction européen i2010. Les données belges proviennent de lenquête annuelle TIC réalisée par Statbel (SPF Économie). La base de données Eurostat rassemble les résultats de deux enquêtes annuelles : lune concernant les TIC dans les ménages et chez les particuliers, lautre concernant lutilisation des TIC et du commerce électronique dans les entreprises 5 . Ces enquêtes sont réalisées sur une population de particuliers de 16 à 74 ans et sur des entreprises de minimum 10 salariés. Les données les plus récentes disponibles au moment de la rédaction de cette étude (octobre 2010) étaient celles de 2009. Une autre source utile est constituée par la série denquêtes annuelles de lAgence wallonne des télécommunications (AWT) sur les usages des TIC par les citoyens. Ces enquêtes concernent léquipement, laccès et lutilisation des TIC par les citoyens et les ménages en Région wallonne 6 . Lenquête publiée en avril 2010 (enquête réalisée fin 2009) était la plus récente à lépoque de la rédaction de ce rapport. La population concernée par ces enquêtes est lensemble des Wallons âgés de 15 ans et plus. En Flandre, une étude du Studiedienst van de Vlaamse Regering (SVR), publiée en janvier 2009, a effectué des traitements secondaires à partir des données Eurostat/Statbel afin de dresser des comparaisons entre la
3. Brotcorne P., Damhuis L., Laurent V., Valenduc G., Vendramin P. (2010), Diversité et vulnérabilité dans les usages des TIC La fracture numérique au second degré , Academia Press, Bruxelles. 4. Brotcorne P., Dekelver J., Mertens L., Nicolay K., Valenduc G. (2010), Préparation de la seconde phase 2011-2015 du plan daction national contre la fracture numérique , Rapport pour le SPP Intégration sociale, Bruxelles. 5.CesdeuxenquêtesontétéétabliesparEurostatdepuis2002encollaborationaveclesÉtatsmembresdelUEet lOCDE. http://epp.eurostat.ec.europa.eu/ . 6. AWT, Baromètre TIC 2010 Lusage des TIC en Wallonie , mars 2010. Les enquêtes des années antérieures sont téléchargeables sur http://usages.awt.be . Le rapport 2010 contient beaucoup moins de données sur les usages des TIC par les citoyens que les rapports des années précédentes.
Présentation de létude 7
Flandre, Bruxelles et la Wallonie 7 . Cette comparaison entre les trois Régions a été effectuée à partir des données Eurostat/Statbel de 2007, qui peuvent maintenant être mises à jour avec les données 2009 publiées par Statbel. Il faut cependant être prudent avec des comparaisons entre les deux sources de données principales : les enquêtes dEurostat/Statbel et les enquête de lAWT ont en effet une méthodologie et un échantillonnage différents 8 . Dans de nombreux tableaux statistiques présentés dans cette étude, quatre variables sont prises en compte, avec les abréviations suivantes : Le sexe (H/F). Lâge, selon trois catégories déterminées par Eurostat/Statbel : 16-24 ans, 25-54 ans et 54-64 ans. Le niveau dinstruction, cest-à-dire le niveau du diplôme le plus élevé : SI : au maximum secondaire inférieur (niveaux ISCED 0-2 dans la classification internationale des niveaux dinstruction) SS : secondaire supérieur, y compris les diplômes post-secondaires qui ne relèvent pas de lenseignement supérieur (niveaux ISCED 3-4) SU : enseignement supérieur, de type court ou de type long (niveaux ISCED 5-6). Lactivité des individus, selon leur statut socioprofessionnel : les travailleurs occupés (salariés, indépendants et travailleurs familiaux) (T), les retraités ou autres inactifs (R) et les chômeurs (selon la définition de lenquête européenne sur les forces de travail) (C).
7. Moreas M.A., ICT in Vlaanderen internationaal vergeleken , Studiedienst Vlaamse Regering, Januari 2009. 8.Surleplanméthodologique,ilyadeuxdifférencesimportantesentrelenquêteTICdeStatbeletlenquêteAWT. Dabord,lenquêteTICdeStatbel,quiestunmoduledelenquêtesurlesforcesdetravail(LFS),reposesurun échantillon stratifié selon les caractéristiques des ménages danslensembledelaBelgique,alorsqueléchantillonde lenquêteAWTeststratifiéselonlescaractéristiquesdes individus vivantuniquementenWallonie.Ensuite,lenquête TICdeStatbelestadministréeenface-à-face,alorsquelenquêteAWTesteffectuéepartéléphone(fixeoumobile).
8 La fracture numérique en Belgique
2. LES INÉGALITÉS DACCÈS À INTERNET ET AUX TIC Cette section concerne la fracture numérique au premier degré, cest-à-dire liée à laccès aux TIC. Cest ce qui est le plus facile à mesurer à laide denquêtes et à interpréter sous langle statistique mais ce nest quune vue partielle des inégalités sociales face aux TIC. Parmi les indicateurs statistiques relatifs aux TIC, nont été retenus ici que ceux qui concernent la diffusion dinternet et les utilisations dinternet 9 . Les données statistiques montrent en effet quil ny a que très peu de personnes qui utilisent lordinateur sans utiliser internet et très peu de personnes qui nutilisent internet que via dautres supports que lordinateur.
2.1 LA DIFFUSION DINTERNET DANS LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE LA POPULATION
En Belgique, la diffusion dinternet sest poursuivie à un rythme soutenu au cours des cinq dernières années, de 2005 à 2009 (+29.3% sur la période, soit +6.6% par an en moyenne). En 2009, la proportion dutilisateurs dinternet dans la population belge de 15 à 75 ans sélève à 75%, contre 58% en 2005. La proportion de ménages disposant dune connexion internet est de 67% en 2009, contre 50% en 2005. Dans la tranche dâge 25-54 ans, cest-à-dire si on excepte les plus jeunes et les plus âgés, il y a actuellement 83% dutilisateurs dinternet et parmi ceux-ci, les trois quarts utilisent internet tous les jours ou presque. Pour évaluer dans quelle mesure cette expansion dinternet a réduit la fracture numérique, il faut répondre aux deux questions suivantes : lexpansion dinternet a-t-elle concerné toutes les catégories de la population, y compris les catégories défavorisées ? La fracture numérique cest-à-dire les écarts entre les différentes catégories sest-elle effectivement réduite avec la diffusion accrue dinternet ? Comme le montrent les graphiques de la figure 1, laugmentation de la proportion dutilisateurs dinternet est visible dans toutes les catégories sociodémographiques habituellement utilisées pour mesurer les inégalités face aux TIC : lâge, le genre, le niveau dinstruction, le niveau de revenu, le statut professionnel, la localisation géographique, la composition familiale.
9. Ce rapport se réfère aux données collectées et publiées par le SPF Économie et statistiques (Statbel), dont les enquêtes alimentent la base de données Eurostat sur la société de linformation. Les données les plus récentes au moment de la rédaction de cette étude (octobre 2010) sont celles de 2009.
(*)UtilisateurselonEurostat=personnequiautiliséinternetaucoursdestroisderniersmoisavantlenquête (**) Niveau dinstruction faible = au maximum diplôme du secondaire inférieur (ISCED 0-2) ; moyen = diplôme secondaire oupost-secondaire(ISCED3-4);supérieur=diplômedelenseignementsupérieur(ISCED5-6). (***)Lindicateurretenuiciestlaproportiondeménages(etnonpasdindividus)disposantduneconnexionactiveà internet. Source : Statbel et Eurostat, calculs FTU
Quelques commentaires supplémentaires peuvent être formulés à la lecture de ces graphiques : Les écarts entre hommes et femmes se concentrent parmi les personnes qui ont un niveau dinstruction faible et les plus de 55 ans (où on trouve aussi moins de femmes diplômées). Pour les autres niveaux dinstruction et les autres tranches dâge, les disparités de genre sont faibles. Les personnes à faible revenu (1 er quartile) sont la seule catégorie qui na pas connu daugmentation du nombre dutilisateurs dinternet au cours des dernières années. Les disparités géographiques nont pas disparu. Les situations défavorables concernent les personnes vivant dans des zones rurales (faible densité de population) et dans des régions économiquement
Les inégalités daccès à internet et aux TIC 11
défavorisées (zones « objectif 1 ») qui comptent davantage de chômeurs. Quant à lécart entre la Wallonie et la Flandre, il sest significativement réduit au cours des cinq dernières années. Les données relatives à la connexion internet des ménages montrent que la présence denfants dans le ménage est un facteur favorable à la présence dune connexion internet. Ces données mettent également en évidence un groupe défavorisé : les ménages monoparentaux (un seul adulte avec un ou plusieurs enfants), parmi lesquels seulement 67% disposent dune connexion, contre 84% pour lensemble des ménages avec enfants. Lécart relatif entre les familles monoparentales et la moyenne des familles avec enfant(s) sest toutefois réduit : il était de 36% en 2005, il est de 20% en 2009. Sur les cinq dernières années, les taux de croissance les plus élevés sont observés dans certains groupes où les pourcentages dutilisateurs étaient les plus bas : les seniors (+58% chez les 55-64 ans, + 133% chez les 65-74 ans), les demandeurs demploi (+51%), les habitants des zones rurales (+47%), les adultes de 25 à 54 ans ayant un niveau dinstruction faible (+41%), les Wallons (+39%). Pour rappel, le taux de croissance moyen est 29.3%. Ceci indique donc un effet de rattrapage chez ces groupes.
2.2 LA FRACTURE NUMÉRIQUE SEST-ELLE EFFECTIVEMENT RÉDUITE EN BELGIQUE ? Intuitivement, oui, puisque la diffusion dinternet sélargit et quun effet de rattrapage est constaté. Cependant, la fracture numérique ne se mesure pas au nombre total de personnes connectées ou non, mais aux écarts entre les différentes catégories pour une même variable sociodémographique. Ces écarts se sont-ils vraiment réduits ? En dautres termes, pour chaque variable, les catégories extrêmes se sont-elles rapprochées de la moyenne ? Ce calcul (figure 2) a été effectué de manière simplifiée (calcul des écarts relatifs par rapport à la moyenne) pour quelques variables de la figure 1. Figure 2 Réduction de la fracture numérique au premier degré : évolution des écarts relatifs par rapport à la moyenne du pourcentage dutilisateurs, pour quelques variables sociodémographiques (*) Âge Genre