UNIVERSITÉ PARIS XI FACULTÉ DE MÉDECINE PARIS SUD Année : 2009 N°: Thèse pour le Doctorat en médecine Présentée par Julie Prost Née le 18 novembre 1981 Le projet professionnel des internes du DES de médecine générale du la faculté Paris-sud est-il différent de celui de leurs ainés résidents ? Président : Professeur Philippe Chanson Directeur : Professeur Patrice Marie1 TABLE DES MATIÈRES BRÉVIAIRE DES ABRÉVIATIONS ___________________________________________ 3 TABLES DES ILLUSTRATIONS _____________________________________________ 5 INTRODUCTION __________________________________________________________ 7 1) La crise démographique médicale et les solutions proposées par le gouvernement__________8 A) Accompagner la rénovation de l’offre de soins de premier recours _____________________________8 B) Orienter l'offre de soins afin d'assurer une meilleure répartition des médecins sur le territoire ________9 C) Revaloriser la filière universitaire de médecine générale ___________________________________ 10 2) Problématique _______________________________________________________________13 MATERIEL ET METHODES _______________________________________________ 16 1) Populations étudiées17 2) Le questionnaire _____________________________________________________________18 3) Ce que j’ai voulu évaluer et les critères de jugement_________________________________19 RÉSULTATS 21 1) Réponse question 1 : « Sexe ...
Thèse pour le Doctorat en médecine Présentée par Julie Prost Née le 18 novembre 1981
N°:
Le projet professionnel des internes du DES de médecine générale du la faculté Paris-sud est-il différent de celui de leurs ainés résidents ?
Président : Professeur Philippe Chanson Directeur : Professeur Patrice Marie
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TABLE DES MATIÈRES
BRÉVIAIRE DES ABRÉVIATIONS 3 ___________________________________________ _____________________________________________ TABLES DES ILLUSTRATIONS 5 __________________________________________________________ INTRODUCTION 7 1) La crise démographique médicale et les solutions proposées par le gouvernement __________8 A) Accompagner la rénovation de loffre de soins de premier recours _____________________________ 8 B) Orienter l'offre de soins afin d'assurer une meilleure répartition des médecins sur le territoire ________ 9 C) Revaloriser la filière universitaire de médecine générale ___________________________________ 10 2) Problématique _______________________________________________________________13 _______________________________________________ MATERIEL ET METHODES 16 1) Populations étudiées __________________________________________________________17 2) Le questionnaire ______________________________________________________18 _______ 3) Ce que jai voulu évaluer et les critères de jugement __________________19 _______________ RÉSULTATS 21 _____________________________________________________________ 1) Réponse question 1 : « Sexe » __ _________________23 ________________________________ ) Réponse q ______________________________________ 2 uestion 2 : « Année de naissance » 23 3) Réponse question 3 : « Quelle est ta situation familiale actuelle ? » ____________________23 4) Réponse question 4 : « As-tu des enfants ? » _______________________________24 _______ 5) Réponse question 5 : « Niveau détude actuel ? » 24 ___________________________________ 6) Réponse question 6 : « As-tu déjà fait un stage en ville pendant ton résidanat ? » ________24 7) Réponse question 7 : « A la fin de ton internat quenvisages-tu ? » ____________________258) Réponse question 8 : « Dans un avenir plus lointain dans quel secteur envisages-tu ton activité professionnelle ? » _______________________________________________________30 9) Réponse question 9 : « Si tu envisages le salariat ou une activité mixte, vers quoi torientes-tu ? » 33 ________________________________________________________________ 10) Réponse question 10 : « Si tu envisages le libéral, vers quoi torientes-tu ? » ___________33 11) Réponse question 11 : « Dans un avenir plus lointain, quel temps penses-tu consacrer à ton activité p ofes ____________________________________________________35 r sionnelle ? » ) Réponse question 12 : « Où envisages-tu de travailler ? » ___________________________ 12 37
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13) Réponse question 13 : « Penses-tu avoir été suffisamment sensibilisé(e) à la médecine générale pendant tes études ? » ____________________________ 39 _______________________ 14) Réponse question 14 : « Pourquoi es-tu rentré(e) en troisième cycle de médecine générale ? » ___________________________________________________________________40 15) Réponse question 15 : « Actuellement, quest-ce qui pourrait tempêcher de tinstaller en _____________________________________________________________________ libéral ? » 41 16) Réponse question 16 : « Actuellement, quest-ce qui te tente ou pourrait te tenter dans la médecine g éral ____________________________________________________ én e libérale ? » 45 17) Réponse question 17 : « Peux-tu préciser ton projet professionnel en le développant en ________________________________ quelques lignes ? » _____________ ________________49 18) Réponse question 18 : « Quest-ce qui a influencé ou pourrait influencer ton projet professionnel actuel ? » _________________________________________________________50 DISCUSSION 53 ____________________________________________________________ 1) Répon object f ________________________________________________________54 ses aux i s A) Qui sont les étudiants de Paris-sud ? ______________________________________________________ 54 B) Le projet professionnel des étudiants ______________________________________________________ 55 2) Un projet professionnel sous influence ? __________________________________________71 Rôle 71 A) des études ________________________________________________________________________ B) Les facteurs influençant le choix de lexercice libéral _________________________________________ 73 C) Les attraits de la médecine générale libérale _________________________________________________ 75 ) Autr _______________________________________________________________________________ 76 D es 3) La féminisation de la profession médicale et ses conséquences sur le projet professionnel __77 A) La féminisation de la profession 77 __________________________________________________________ B) Les conséquences de cette féminisation sur le temps de travail et les secteurs dactivité 78 _______________ 4) Limites et biais de l'étude ______________________________________________________81 CONCLUSION 82 ____________________________________________________________ RÉSUMÉ 83 ________________________________________________________________ RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES _______________________________________ 85 ANNEXE 90 ________________________________________________________________
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BRÉVIAIRE DES ABRÉVIATIONS
ANEMF : Association nationale des étudiants en médecine de France ARS : Agence Régionale de la santé CAMU : Capacité daide médicale durgence CARMF : Caisse autonome de retraite des médecins de France CHU : Centre hospitalier universitaire CNOM : Conseil national de lOrdre des médecins DCEM : Deuxième cycle des études médicales DES : Diplôme détudes spécialisées DESC : Diplôme détudes spécialisées complémentaires DIU : Diplôme inter-universitaire DREES : Direction de la Recherche, des études, de lévaluation et des statistiques (Ministère de la santé et des sports) DU : Diplôme universitaire ECN : Épreuves classantes nationales INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale IRDES : Institut de recherche et documentation en économie de la santé ISNAR-IMG : Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale NSP : Ne sait pas ONDPS : Observatoire national de la démographie des professions de santé PACA : région Provence-Alpes-Côte dAzur PCEM : Premier cycle des études médicales
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SASPAS : Stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée
TCEM 1 : Première année du troisième cycle des études médicales
TCEM 2 : Deuxième année du troisième cycle des études médicales
TCEM 3 : Troisième année du troisième cycle des études médicales
PMI : Protection maternelle et infantile
UFR : Unité de formation et de recherche
URML : Union régionale des médecins libéraux
URCAM : Unions Régionales des caisses dassurance maladie
Graphique 10 : Type dagglomération envisagée par les résidents et les internes pour travailler (pourcentages des réponses pondérées) Graphique 11 : Résidents et internes estimant avoir été suffisamment sensibilisés à la médecine générale pendant leurs études (pourcentages des réponses en fonction du niveau détude) Graphique 12 : But de lentrée en troisième cycle des résidents et des internes (pourcentages des réponses ) Graphique 13 : Facteurs limitatifs à linstallation en libéral des résidents et des internes (pourcentages des réponses pondérées) Graphique 14 : Facteurs limitatifs à linstallation en libéral des résidents et des internes hommes (pourcentages des réponses pondérées) Graphique 15 : Facteurs limitatifs à linstallation en libéral des résidentes et des internes femmes (pourcentages des réponses pondérées) Graphique 16 : Facteurs incitatifs à linstallation en libéral des résidents et des internes (pourcentages des réponses pondérées) Graphique 17 : Facteurs incitatifs à linstallation en libéral des résidents et des internes hommes (pourcentages des réponses pondérées) Graphique 18 : Facteurs incitatifs à linstallation en libéral des résidentes et des internes femmes (pourcentages des réponses pondérées) Graphique 19 : Facteursinfluençant le projet professionnel des résidents et des internes. (pourcentages des réponses pondérées)
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INTRODUCTION
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1) La crise démographique médicale et les solutions proposées par le gouverneme t n Nous sommes actuellement face à une situation de crise concernant la démographie médicale. Avec une densité médicale de 322 médecins pour 100 000 habitants (1), les médecins nont jamais été aussi nombreux sur le marché du travail. Pourtant, certains de nos concitoyens ont de plus en plus de mal à trouver un médecin généraliste ou spécialiste près de chez eux. Ce nest pas le nombre de médecins qui est en cause mais une mauvaise répartition de ces médecins sur le territoire. Á titre dexemple, au 1 er janvier 2008, on comptait 260 médecins pour 100 000 habitants dans la région Picardie contre 414 pour 100 000 habitants en Île-de-France et 419 pour 100 000 habitants en région PACA (1) . De plus, le rythme des départs en retraite saccélère et devrait conduire en 2025 à une diminution de 10 % du nombre de médecins. La densité médicale retrouverait alors en 2025 son niveau de 1985 (soit 283 médecins pour 100 000 habitants). Lâge moyen des médecins passerait de 47,5 ans en 2003 à 50,6 ans en 2015 (2) . Or les besoins de santé sont croissants, notamment du fait de lallongement de la durée de vie. Ces deux facteurs pourraient alors renforcer les inégalités territoriales. Des mesures urgentes doivent donc être prises au risque de voir sinstaller de véritables déserts médicaux dans les zones rurales et périurbaines défavorisées, remettant en cause légalité daccès aux soins et le droit à la santé pour tous. Seule une réorganisation du système de soin peut permettre de surmonter la crise. En 2008, la concertation entre les syndicats médicaux et les pouvoirs publics à loccasion des états généraux de lorganisation de la santé (EGOS) a permis denvisager des solutions concernant la démographie médicale. Trois grands axes de réforme ont été proposés (3) : A) Accompagner la rénovation de loffre de soin de premier recours : La profession médicale se féminise. Les femmes représentaient 10% de cette profession en 1962, 36% en 2003 et aujourdhui, le taux détudiantes dans certaines facultés atteint 64 %
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(4) . Á la faculté de Paris-sud, parmi les étudiants inscrits en troisième cycle de médecine générale en novembre 2008, 68% étaient des femmes et la promotion des TCEM 1 regroupait 72,5% de femmes. Cette féminisation a des conséquences sur la pratique de la médecine générale. Les femmes choisissent un mode dexercice qui leur permet de concilier vie familiale et vie professionnelle. Lactivité moyenne féminine est égale à 70% de celles de leurs homologues masculins ceci parce que les femmes travaillent pour 25% d'entre elles à temps partiel soit 28 h en moyenne hebdomadaire et pour celles qui travaillent à temps plein, elles font en moyenne dix heures de moins que les hommes (5) . Cest sous limpulsion des femmes que les hommes revendiquent aujourdhui une meilleure qualité de vie. Les hommes médecins ne veulent plus travailler comme leurs aînés et ne conçoivent plus une disponibilité permanente avec astreintes et gardes, privilégiant léquilibre entre vie privée et vie professionnelle. La réduction du temps de travail ne résulte pas seulement de la féminisation mais plus largement dun phénomène de société. Avec le passage aux 35 heures, la durée de travail hebdomadaire a globalement diminuée. Cette évolution des pratiques doit faire revoir lorganisation des soins de premier recours en encourageant le regroupement des professionnels pour une régulation « collective » de lactivité. La création de maisons de santé pluridisciplinaires au travers dun plan national de création de pôle de santé libéraux pourrait être une réponse à la crise de linstallation en permettant une amélioration de la coordination des soins et en favorisant la complémentarité des acteurs de santé.
B) Orienter loffre de soins afin dassurer une meilleure répartition des médecins sur le territoire : Les mesures prises ces dernières années pour augmenter le numérus clausus nauront deffet que dans une dizaine dannées compte tenu de la durée de formation des médecins. Cette
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augmentation des effectifs globaux des médecins ne constitue pas une solution à la répartition inégale des professionnels de santé. Malgré la concurrence exacerbée et la saturation de loffre dans les zones à forte densité, les médecins continuent à sy établir et ne sinstallent pas davantage dans les zones déficitaires. Les pays comme lAllemagne et le Royaume-Uni qui ont mis en place la coercition ont montré quelle nétait pas efficace. Un des effets de cette politique a été de détourner les étudiants des filières médicales au profit dautres filières universitaires, sans une véritable amélioration de linégalité de répartition géographique (6) . Il est donc important de mettre en uvre de mesures incitatives pour encourager linstallation dans ces zones sous dotées. Les principales mesures envisagées sont les suivantes : - Laugmentation du numerus clausus dans les zones sous dotées. Cette mesure est mise en uvre depuis 2004. - La création de maisons de santé pluridisciplinaires. - La signature de contrat dengagement entre les étudiants en médecine et les collectivités territoriales. - Une incitation à lexercice en cabinet secondaire ou lexercice à temps partiel en complétant le mi-temps hospitalier. - Un « pilotage »régional de laccès aux soins avec la création de contrat territorial dinstallation signé entre professionnels de santé, lassurance maladie et les collectivités territoriales intégrant le soutien matériel, les aides financières et laccompagnement à linstallation.C) Revaloriser la filière universitaire de médecine générale : La place de la formation en médecine générale a beaucoup évolué ces dernières années.