Monnaies dans les inscriptions grecques - article ; n°4 ; vol.6, pg 7-24

Louis Robert

Description

Revue numismatique - Année 1962 - Volume 6 - Numéro 4 - Pages 7-24
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié par: REVUE_NUMISMATIQUE
• Publié le: 01 janvier 1962
• Nombre de lectures: 34
• Langue: Français
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Louis Robert
Monnaies dans les inscriptions grecques
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 4, année 1962 pp. 7-24.
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Robert Louis. Monnaies dans les inscriptions grecques. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 4, année 1962 pp. 7-24.
doi : 10.3406/numi.1962.1717
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1962_num_6_4_1717Louis ROBERT
MONNAIES
DANS LES INSCRIPTIONS GRECQUES
1. Drachmes attaliques a Pergame sous l'Empire.
Récemment M. N. Tod a publié un article relatif au mot opay;rr,,
qui fait suite à d'autres études, « Notes épigraphiques sur le mon
nayage grec » *. Ce travail a essentiellement le caractère d'un
recensement lexicographique, rassemblant les termes qui concernent
la drachme, ses divisions et ses multiples ; il ne peut être considéré
ni comme une histoire du vocabulaire, ni comme une histoire de la
monnaie vue à travers le vocabulaire. Certains passages m'ont
paru prêter à des observations critiques ; on en lira ci-après une
première série 2.
P. 7-8, M. N. Tod énumère des monnaies qui tirent leur nom
d'un roi : drachme Alexandreid ou Alexandreios, Démétrieios, Pto- .
lémaïkè, Philippeios, Persikè, et enfin 'Аттхм/.а: ерхуу.ул 3.
La mention des « drachmes d'Alexandre » est très fréquente pen
dant l'époque hellénistique. M. N. Tod en a relevé les exemples les
plus anciens, vers la fin du ive siècle : « restitué dans une liste mutil
ée de dons pour la reconstruction de Thèbes vers la fin du IVe siècle
(/G, VII, 2419, 1, 15 ; II, 4 = Sylloge 3, 337, 15, 20) 4 et dans un décret
1. Xitm. Chron. I960, 1-24 : lipigraphiral noies on Greek coinage, IV, ApayjirJ. Les Notes
Épigraphiques précédentes concernaient le kollybos (Num. Chron. 1945, 108-116) et le chalkous
(1946, 47-62), l'obole (1947, 1-27) ; addenda dans 1935, 125-130 ; cf. Bulletin Épigraphiquc
(REG), 1918, 24; 1949, 26.
2. D'autres suivront ; ainsi la discussion des curieux développements consacrés à des monn
aies ktitliterina.
15. Pour les tétradrachmes, M. X. Tod cite ces désignations d'après les inscriptions d'Athènes
et de Délos (p. 14-13) : Alexandreion, Antigoneion, Anliocheion, Lysimacheion, Mau.ssoleion,
Persikon, Prousiakon, Ptolemaïkon, Pharnakeion.
4. On trouvera ce texte commodément dans M. Holi.eaut, Études, I, chap. I, avec com
mentaire original approfondi ; cette édition, mise à jour et augmentée d'une photographie
d'estampage, la seule qui ait été publiée, est la plus récente en même temps que la plus intéres
sante. La première édition citée, à savoir IG VII, ne devrait plus l'être puisque le sujet de l'in
scription n'y était pas reconnu. o L. ROBERT
de Chios à peu près de la même date (Rev. Phil. 1949, 10) ». Il vaut
la peine d'y ajouter un décret de Colophon daté exactement entre
311 et 306 l : un Macédonien, Eudémos fils de Pyrrhos, a fourni à
la souscription pour les murailles 'AXsSavopsioi'ix;] bp<xy\j'y.ç y.upiocq 2;
d'après les lignes suivantes, un Milésien, Kronios fils de Ménon, a
donné 300 statères d'or et àpYupbuîu;/;xr/ty.ou cpzyj/zç zp^yOJ.aç; cette
mention « d'argent symmachique » est à ajouter à celles qu'a réu
nies M. N. Tod 3. — Parmi les témoignages « du nie siècle », il faut
supprimer le décret honorifique « of Nacrasa in Lydia (OGI, 268,
12) » ; car cette inscription de la région des sources du Caïque ne
peut guère être dite « de Lydie », — rien n'assure que le lieu soit
« Nacrasa », — le décret ne date pas de 240, comme on avait cru,
mais de la première année d'Attale II ou d'Attale III, en plein
iie siècle 4.
1. Publié par 13. 1). Мкштг, AJ Ph. 1935, 361 sqq. La date établie Rev. Phil., 1930, 159-161
(et non, comme avait cru l'éditeur, en 331) ; j'ai été suivi par J. G. Milne et L. H. Holland
(cf. Gnomon, 1959, 669), maintenant par F. G. Maihk, Gr. Mauerbauinschriflcn, I (1959), n° 69,
]). 227 et 230.
2. Le mot n'avait pas été reconnu par l'éditeur qui écrivait, p. 363, 1. 1 19-150 : EJ'ot^joç
Iljppou Maxe8<ov 'AXsÇavopeio (sans accent) | орау;лх; fj.upía;. J'ai reconnu, loc. cit., 162,
l'adjectif se rapportant à 3pa/|J.à; : 'AXsEavSpesofu;]. Suivi par F. G. Маши, loc. cil., p. 226 ;
mais son apparat critique n'indique pas qui a fait cette restitution et l'a justifiée ; les supplé' ments sont attribués en bloc à B. D. Meritt. Pour la forme féminine dans AXéCávSoeto; Spayarj
les auteurs, voir W. Dittenbeiu.kk, Hermes 1873, 63, n. 2. C'est elle qui avait dil empêcher
l'éditeur de comprendra le passage.
3. Loc. cil., 1. 151-153. Je l'ai rapprochée de la mention s d'argent symmachique » dans les
inventaires milésiens de Didymes, ce qui a ruiné l'interprétation et la date proposées par l'éd
iteur de ces derniers documents, A. Rehm ; voir Gnomon 1959. 669; cf. Chr. Halsicht, Gotl.
Gel. Anz. 1960, 150. F. G. Meier, loc. cit., 230, voit dans cet argent de l'inscription de Colo
phon les « Silberstatere der kleinasiatischen Stadte aus der Zeit des Kônigsfrieden (vgl. Regi.in(>,
lili, IV Л, 1134 f. ; Thompson-Bkllingeh, Yale Cl. Stud.,14 (1955), 21 A -23) » ; cela me paraît
impossible pour diverses raisons, et notamment la brièveté de ce monnayage de « la Paix du
Roi » (sur ce monnayage, voir en dernier lieu J. M. Cook, JHS 1961, 66-72 : Cnidos and the
HVN coinage). M. X. Tod, p. 9, n. 7, a allégué pour l'épithète TJU.ij.ay [xo; appliquée à un
monnayage des inscriptions d'Orchomène d'Arcadie, de Thespies, de Thèbes, de Délos (ne siècle)
et celles de Didymes. .Je reviendrai dans la suite de ces études sur ce sujet qui pose de dilficiles
questions d'histoire, de numismatique et de métrologie. Il faut ajouter, outre l'inscription de
Colophon, des monnaies de Sicile et des inscriptions de Delphes ; cf. notamment les études
divergentes de Th. Reixac.h, BCH 1904, 12; M. Fuykl, HE G 1939, p. xi-xn ; S. Accamk,
// dominio romano in Grecia (1946), 117-120 ; cf. Bull. Épigr. 1946-17, 32; une importante
mention à Délos vers le début du ive siècle signalée par J. Coui>hy, Atti III congresso epigr.
(1959), 62-63, avec deux hypothèses.
4. M. N. Tod s'en est tenu à l'édition de Diltenberger dans OGI en 1903, sans rechercher
les études publiées depuis lors. Cf. là-dessus Villes d'Asie Mineure (1935), 36 avec la note 6 ;
71-74. L'erreur sur la date venait du rapport établi de façon un peu bizarre entre la fête des
Basileia (qui peut avoir été célébrée en l'honneur de Zeus Basileus, de Héra Basileia ou de Métèr
Basileia) et le titre de « roi » pris par Attale Ier. .l'ai été suivi depuis lors; cf. Villes d'Asie
Mineure, 2e édition, 272 avec la note 2. Il est intéressant de noter, pour la suite de ce chapitre,
que l'on compte en « drachmes d'Alexandre », en plein ne siècle, dans une ville du royaume
attalide, proche de Pergame, et qui est soumise à un gouverneur royal (épistate ; sur ce dernier
point, cf. M. IIoli.eaux, Études, III, 253). MONNAIES DANS LES INSCRIPTIONS GRECQUES 9
La mention de « drachmes attaliques » repose sur ceci, p. 8 :
« 'Аттаму.а! opayym x are restored in two inscriptions of Pergamům,
I G Rom., IV, 316, 13-14 : 'Атт[осл'хаг/ | орхуумч ;;./jpucxç csxa, and
473, 13-14 : 'Атта|[лаа; \j.upiib]oiç U-m » 2. On peut s'étonner de
n'avoir que cette mention de monnaies « attaliques » dans toute
l'épigraphie de Pergame, hellénistique et impériale, si vraiment
des monnaies frappées par les rois de Pergame ont été appelées de
ce nom 3. D'autre part, on peut se demander de quelles espèces il
s'agirait précisément, et encore plus à l'époque impériale 4. Car ces
deux inscriptions, mentionnant le culte de l'empereur, ne lui sont
pas antérieures. Ce sont des textes restitués, on l'a noté. En effet le
n° 316 est ainsi publié, 1. 10 sqq. : \x*t'w]sbi-rtv ci; у.ата \ [~Ъ s;í«;] к/.
Ttov loioiv xat vu av. àyamojv iv ко xsivw ty^ ['Aaiaç ?, | xtÍct^
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