Montréal-du-Gers avant l histoire - article ; n°2 ; vol.27, pg 98-122
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1930 - Volume 27 - Numéro 2 - Pages 98-122
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1930
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Ludovic Mazéret
Montréal-du-Gers avant l'histoire
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1930, tome 27, N. 2. pp. 98-122.
Citer ce document / Cite this document :
Mazéret Ludovic. Montréal-du-Gers avant l'histoire. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1930, tome 27, N. 2. pp.
98-122.
doi : 10.3406/bspf.1930.6811
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1930_num_27_2_681198 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
NOTES, DISCUSSIONS, MÉMOIRES.
Mont réal-du Gers avant l'histoire
PAR
Ludovic MAZÉRET
Archiviste, Condom [Gers)
Aperçu géologique. — Sous l'influence de la deuxième ride, paral
lèle à la chaîne des Pyrénées (Roquefort (Landes), Barbotau, Saint-
Pierre-des-Bours, en Gondrin, Bois de Bellegarde, en Roques,
Castéra-Verduzan, Le Maska, La Fontaine-Chaude, en Lavardens,
Puycasquier...), appartenant au crétacé supérieur, à Radiolites
Ingères, on remarque dans la gorge, entre les deux Grues, en Montréal ,
un affouillement formé de marnes et de roches diverses, dont cer
taines étrangères à la contrée, entre autres : des bancs de nodules et
rognons de silex résinites (ménilite blanche) sorte d'opale commune,
d'un gris-jaunâtre, raboteuse à la surface extérieure, éclatante à l'i
ntérieur et rayant le verre. Ces rognons, de forme sphérique, varient
beaucoup quant au volume : de la grosseur d'un œuf de pigeon à
celle d'un melon moyen.
Dans le tas, nous avons remarqué une variété à vacuoles lancéolées,
figurant des feuilles de genévrier, remplies d'une matière cristalline
et brillante. Dans le temps, nous en avons adressé des échantillons à
M. G. Courty, géologue et professeur à l'Ecole spéciale des Travaux
Publics à Paris, qui a bien voulu les examiner. Il a déterminé cette
roche : « Résinite avec cristaux de quartz fusiformes et inclusions
calcédonieuses. » Cette roche n'ayant pas encore été décrite, nous
l'avons désignée sous le nom de Gruérile, du Grue, le seul endroit où
elle a été signalée jusqu'ici (1). Le même phénomène produit en
Courrensan des bancs puissants de résinites en nodules, mêlées de
silex calcédonnieux et cornalinifères, surtout aux Gabinets et au
Peyrassa.
A Montréal, la série réelle et suivie des couches géologiques com
mence dans l'Oligocène, à l'Aquitanien inférieur de la carte géolo
gique, et se présente seulement dans le fond des vallées de l'Auzone
et de TArluzent et ne dépasse guère les limites de la commune de
Fourcés : il se résout en débris épars, sporadiques de calcaire blanc
de l'Agenais à Hélix Ramondi.
L'Aquitanien moyen des falures de Bazas se voit sur un seul point,
à rai-côte du promontoire de Vitalis, caractérisé par des marnes
(1) Voir L'Homme Préhistorique, 1905, p. 236. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 99
rosées lacustres, dans lesquelles nous avons trouvé une mâchoire de
rongeur et une multitude de dents appartenant à la même famille ;
les os du pied d'un ruminant de la taille d'un mouton et des dents
d'autres ruminants, mais plus petits; des os divers de petits batra
ciens; des carapaces de tortues des marais; des quantités d'arêtes et
de colonnes vertébrales de poissons ; des dents de crocodiles et enfin
dans la couche au-dessous formée de cailloux roulés, agglutinés dans
une marne d'un gris noirâtre, de nombreux mollusques marins, entre
autres : Cerithium plicatum.
L'Aquitanien supérieur, représenté par le calcaire gris-fétide de
l'Agenais, à Planorbes et à Limnées, s'observe au nord dans la vallée
de l'Auzone et s'avance en anticlinal jusqu'à Bidon et Latapy où il
s'amincit en simple feuille, et ne reparaît complet, accompagné de sa
double bordure à Ostrea crispata qu'à la côte de Vitalis; puis dispa
raît dans le vallon, et sa bordure de couverture se voit encore cou
ronnant le talus de la route vers Condom, longeant le bourg dans le
voisinage de l'ancien hôpital.
Le Miocène de la carte géologique est représenté par le Burdigalien
presque en entier : il repose sur un banc de grès peu épais, d'un gris-
brunâtre, dit grès de Trouillon, lieudit près de Valence où il forme
une masse compacte et assez puissante pour être exploitée en carrière
pour le pavage des routes, des cours et des caniveaux. Cette roche
est exploitée pour le même usage à la Bordeneuve de Balarin, près
la route vers Condom.
Le Miocène I ou Burdigalien inférieur occupe la majeure partie de
la surface de la commune de Montréal, représenté par des marnes
d'un rouge amarante, terre cuite, ou plus ou moins jaunes ou fauves.
On les trouve, recouvrant les couches sous-jacentes, dans le fond des
vallées, des gorges, et remontent même jusqu'au niveau des terrasses
primaires où elles forment des bancs puissants d'un calcaire gréseux,
aggrégat de rognons et nodules bigarrés, à cassure conchoïdale, prin
cipalement aux environs de la Gatarre, du Bousquet, sur la droite de
la route de Montréal à Eauze, et surtout dans la tranchée de l'avenue
de la gare, sur la gauche de la ligne de Riscle au port Sainte-Marie»
au-dessous du château de Montant et jusque dans le tunnel, près de
Pomiro, où la couche sous-jacente présente une texture gréseuse; et
n'était la couleur, pourrait être facilement confondue avec le grès de
Trouillon. Elles forment également la terrasse sur laquelle reposent
les ruines de l'église de Genenx.
L'étage se poursuit par des masses de marnes d un vert pâle, bleuté
ou jaunâtre que l'on peut suivre, gravissant les glacis des collines et
servent de support au calcaire formé de rognons d'un blanc-gris, dia
pré de toute la gamme des jaunes, englués dans une pâte facilement
friable de couleur grise, maculée de jaune et que l'on peut observer >
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 100
à peu près sur toute la rive droite de l'Auzone, aux Cassagneaux,
sous le château de Montant, à La Hérouze, Luzan, Bernet, Balarin, Lamarque, etc.
Enfin, au-dessus d'une épaisseur de marnes d'un vert bleuté, fo
rmant les plus hautes cimes, on se trouve en face d'une brèche rap
pelant parfois la composition du banc précédent, appelé pour cette
raison : calcaire brechifonne, caractérisé par des moules d'Hélix
Leymeriana N. et H. Larteli de В., exploité principalement sur les
plateaux de Vitalis, Lasserre et surtout à Cachiquet et à Béon.
Le Burdigalien moyen (M'2 manque et le Burdigalien supérieur (Md)
de Saucats et de Léognan ne se montre que sur quelques îlots isolés,
au levant de la Haille, Massartie, Arquizan, Pomiro et Lassalle; et
sur les hauteurs dominant Montréal, on remarque quelques légers
bancs à'Ostrea crassissima, notamment au-dessus de Lassalle, Béon,
Pamblanc, Arquizan et Pomiro.
L'Helvétien (M4) ne se voit que sur un point très réduit entre
Arquizan et Pomiro. Il consiste en une argile savonneuse, douce au
toucher, avec tendance très prononcée à couler Cette argile est un
composé de sable très fin, d'alumine, d oxyde de fer, de carbonate de
chaux, d'un peu de magnésie et d'eau. La quantité d'oxyde de fer
qu'elle renferme la colore fortement en teintes rouges diverses, veinée
de jaunes plus ou moins clairs ou foncés. C'est ce faciès si divers qui
lui a fait donner le nom de glaise bigarrée.
Elle renferme, en abondance, des corpuscules irréguliers d'appa
rence scoriacée d'un mauvais minerai de fer, très siliceux, de couleur
rouge tuile lavé de noir. Les concrétions d'oxyde de manganèse fe
rrugineux, de couleur noirâtre, n'y sont pas rares. Quoique d'origine
marine, cette assise est stérile. Dans la commune de Lannepax, dans
les bois près du « Tumulus d'Arrio » (d'ary, chêne, motte artificielle
sur laquelle, d'après la tradition, se signa la paix entre Crassus, lieu
tenant de César et les peuples gaulois des environs) ces glaises ren
ferment un gisement de bois silicifié fossile, fort intéressant pour la
flore de cette époque.
Le Plio

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