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Publié par | Thesee |
Nombre de lectures | 37 |
Langue | Français |
Extrait
UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS
DE TOURS
École doctorale Santé, Sciences, Technologies
Laboratoire de Mathématiques et Physique Théorique
Fédération Denis Poisson
THÈSE présentée par :
François HAVARD
soutenue le : 23 juin 2008
pour obtenir le grade de : Docteur de l’université François - Rabelais
Discipline : Mathématiques
MOYENNES ERGODIQUES SUR DES DOMAINES
À SYMÉTRIE SPHÉRIQUE
THÈSE dirigée par :
M. LESIGNE Emmanuel Professeur, Université François - Rabelais
RAPPORTEURS :
Mme ANANTHARAMAN Claire Professeur, Université d’Orléans
M. DERRIENNIC Yves Professeur, Université de Bretagne Occidentale
JURY :
Mme ANANTHARAMAN Claire Professeur, Université d’Orléans
M. DEPAUW Jérôme Maître de Conférences, Université François - Rabelais
M. DERRIENNIC Yves Professeur, Université de Bretagne Occidentale
M. FERENCZI Sébastien Chargé de Recherche, Université de la Méditerranée
M. GALLARDO Léonard Professeur, Université François - Rabelais
M. LESIGNE Emmanuel Professeur, Université François - Rabelais
Je tiens tout d’abord à saluer la mémoire de Martine Babillot avec laquelle
j’ai travaillé sur mon mémoire de DEA et sous la co-direction de laquelle j’ai
commencé ma thèse. Elle m’a fait découvrir ce qu’était un travail de recherche.
Je remercie mon directeur de thèse Emmanuel Lesigne. Après m’avoir fait
découvrir ce qu’est la théorie ergodique, il a accepté de co-diriger ma thèse, puis
de la diriger. Sous sa direction compréhensive, j’ai beaucoup appris et ai pu tra-
vailler dans les meilleures conditions possibles.
Je remercie Claire Anantharaman et Yves Derriennic qui ont accepté de lire
cettethèseetd’enêtrelesrapporteurs.Ilsm’ontfaitbénéficierdeleursremarques,
ce qui m’a permis d’améliorer mon travail. Je leur suis aussi reconnaissant d’avoir
accepté d’être membre de mon jury.
Je remercie Jérôme Depauw, Sébastien Ferenczi et Léonard Gallardo qui me font
l’honneur d’être membres de mon jury.
Enfin je remercie mes amis, mon frère Bertrand, mon frère Guillaume pour
son aide dans mes débuts en mathématiques, mes parents pour leurs encourage-
ments, Clémence pour son soutien et enfin Madeleine pour sa patience.
François Havard
20 juin 2008
1Table des matières
Introduction 5
dChapitre 1. Moyennes sur les couronnes deR 13
1. Notation 13
2. Introduction et présentation 14
3. Cas de la dimension d = 1 15
4. Cas des dimensions d 2 25
5. Pour rompre la dichotomie. 37
Appendice 39
Lemme de Rokhlin dans le cas multidimensionnel 39
Réciproque du principe de Calderón 43
dChapitre 2. Moyennes sur les sphères deZ 47
1. Notation 47
2. Introduction et présentation 47
3. Théorème ergodique en moyenne et inégalité maximale 48
4. ergodique ponctuel 51
5. Présentation rapide du théorème de Magyar dans le cas général 70
Bibliographie 75
3Introduction
Ce travail s’inscrit dans le thème des théorèmes ergodiques pour des actions
d dde groupes multidimensionnelsR etZ . On y étudie les opérateurs de moyenne
d dsur les couronnes deR et les sphères deZ .
Dansunpremiertemps,onconsidèreunespaceprobabilisé (X;A;)surlequel
d
R agit en préservant la mesure. On note (T ) d cette action. Pour r > 0, lat t2R
couronne de rayon extérieur r et d’épaisseur (r) est,
dC :=ft2R jr (r)jtjrg;r
2 2 1=2oùjtj = (t + +t ) .1 d
+ +L’épaisseur est une fonction deR dansR telle que (r) r. On étudie le
comportement de la famille (A ) d’opérateurs de moyenne sur les couronnes,r r>0
définis par
Z
1
A ()(x) := (Tx) dt pour x2X;r t
jCjr Cr
oùjCj est le volume de la couronne de rayon r.r
On a cherché sous quelles conditions sur l’épaisseur et sous quelle condition
pd’intégrabilité L pour , la famille (A ) converge en moyenne ou presquer r>0
sûrement. On pourrait s’attendre à ce que des variations sur la fonction épaisseur
conduisent à des variations sur l’exposant critique p à partir duquel l’inéga-
lité maximale est satisfaite par les moyennes sur les couronnes. Cette attente est
infondée et il apparaît un phénomène de dichotomie : les moyennes sur les cou-
ronnes se comportent, suivant les propriétés de la fonction épaisseur, soit comme
les moyennes sur les boules, soit comme les moyennes sur les sphères.
Dans un second temps, on considère un espace probabilisé (X;A;) et une
famille commutative de transformations T = (T ;:::;T ) inversibles et qui pré-1 d
servent la mesure . On étudie le comportement des opérateursS de moyenner
dsur les sphères deZ définies, pour les r convenables, par
X1 m m1 dS (x) := (T :::T x) ; pour x2X:r 1 ddcardfm2Z jjmj =rg
jmj=r
56 INTRODUCTION
Dans cette seconde partie, on expose la démonstration du théorème ergodique
d pponctuel, qui affirme que pour d 5, pour tout p > , pour tout 2 L (X),
d 2
orthogonal au spectre rationnel, la famille (S ) converge -presque partout.r r>0
Avant de revenir à une exposition plus détaillée du contenu de ce mémoire,
nous présentons en quelques lignes « le thème des théorèmes ergodiques ».
La théorie ergodique est née d’une hypothèse faite en mécanique statistique
par Boltzmann (en théorie cinétique des gaz). Cette «hypothèse ergodique»pré-
suppose que la moyenne instantanée d’une mesure sur tout un espace de configu-
rations est égale à la moyenne de la mesure au cours du temps pour une
ration initiale générique.
On note X l’espace des phases et T : X! X la loi d’évolution. La loi d’évo-
lution permet d’associer à un état initial x de X, l’état du système à l’instant
2 3suivant T (x), puis T (T (x)) = T (x), T (x), Sur cet espace, on s’intéresse à
une mesure (température, pression,) que l’on note. A l’instant initial, cette
2mesure est donc (x), à l’instant suivant (T (x)), puis (T (x)),
D’après l’hypothèse ergodique,
2 N 1(x) +(T (x)) +(T (x)) + +(T (x))
N
(moyenne temporelle pour un système)
R
converge lorsque N tend vers l’infini vers (x)dx (moyenne spatiale).
X
Un système dynamique est la donnée d’un espace X et d’une application T
(souvent inversible). Dans le cas de la théorie ergodique on considère un espace
probabilisé (X;A;) et l’on suppose que T : X ! X est une application in-
versible qui préserve la mesure . En mathématiques, l’hypothèse ergodique est
la suivante : « Les seuls sous-ensembles de X invariants sous T possèdent une
mesure soit nulle, soit égale à la mesure totale de X ».
Soit une application complexe et intégrable surX etx2X. Un point de départ
PN 11 nde la théorie ergodique est l’étude du comportement de la suite (T (x))n=0N
lorsque N tend vers l’infini.
Puisque l’on suppose l’application T inversible, on peut aussi étudier ce qui se
passe avant le temps initial 0 et étudier l’opérateur de moyenne sur les boules de
Z,
P
N 11 n(T x):
2N 1 n= (N 1)
La convergence en moyenne pour ces opérateurs a été démontrée par von Neu-
mann et la convergence ponctuelle par Birkhoff. Énonçons ces deux résultats.INTRODUCTION 7
Théorème . Soit (X;A; ;T ) un système dynamique probabilisé ergodique.
PN 1p 1 nSoit p2 [1; +1[. Pour tout 2 L (X), la suite T converge
N n=0
N1R
pdans L vers (x) d (x).
X
Théorème . Soit (X;A; ;T ) un système dynamique probabilisé ergodique.
PN 11 1 nPour tout 2L (X), pour presque tout x de X, la suite (T x)n=0N
N1R
converge vers (x) d (x).
X
Le premier théorème, dans le casp = 2, se déduit aisément de la théorie spec-
trale des opérateurs unitaires sous sa forme la plus élémentaire.
Le second théorème, et plus généralement les théorèmes ergodiques ponctuels,
sont plus difficiles à obtenir que le théorème ergodique en moyenne. La démons-
tration se décompose classiquement en deux parties :
– ontrouveunefamilledensedefonctionspourlaquellelethéorèmeergodique
ponctuel est vérifié,
– on démontre une inégalité maximale.
On peut aussi s’intéresser, non pas à des moyennes prises à des instants discrets
mais à des moyennes le long d’un temps continu. Pour cela on doit supposer
que la loi d’évolution (T ) est un flot, c’est-à-dire une application mesurablet t2R
RX ! X
telle que