Note préliminaire sur le gisement moustérien d El Guettar - article ; n°5 ; vol.47, pg 232-241
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Note préliminaire sur le gisement moustérien d'El Guettar - article ; n°5 ; vol.47, pg 232-241

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1950 - Volume 47 - Numéro 5 - Pages 232-241
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1950
Nombre de lectures 7
Langue Français

Extrait

Dr Gruet
Note préliminaire sur le gisement moustérien d'El Guettar
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1950, tome 47, N. 5. pp. 232-241.
Citer ce document / Cite this document :
Gruet Dr. Note préliminaire sur le gisement moustérien d'El Guettar. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1950,
tome 47, N. 5. pp. 232-241.
doi : 10.3406/bspf.1950.2792
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1950_num_47_5_2792SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 232
Pujol. — Nord de la cote 241. Commune Lisle-sur-Tarn.
Espagnol. — Cote 221. Commune Salvagnac (Tarn).
Colombie. — 212. Beauvais
Le Born. — Cote 212, bifurcation de ïauriac. Commune Le
Born (Haute-Garonne).
Varennes. — Ouest cote 201, bifurcation Villebrumier. Commune
La Croix-des-Torts. — Cote 196. Commune Corbarieu (Tarn-et-
Garonne).
Mondurausse. — Sud-Ouest du moulin, cote 215. Commune Mon-
durausse (Tarn).
Calvayre. — Sud de la route. Commune de Verlhac (Tarn-et-
Garonne).
Note préliminaire
sur le gisement moustérien d'El Guettai*.
PAR
' Docteur GRUET.
En décembre 1939, je me trouvais avec le 4e Régiment de Ti
railleurs à El Guettar (Tunisie). Ce séjour me permit de prospecter
les environs de cette oasis située à 15 kilomètres seulement au Sud-
Est du très riche centre préhistorique de Gafsa. Je découvris ainsi
des silex moustériens accompagnés de débris osseux dans des terres
remaniées constituant les déblais d'une « foggara ».
Une foggara est formée par l'alignement d'une série de puits qui,
peu distants les uns des autres, communiquent tous par leur base
par une galerie, réalisant ainsi un canal souterrain destiné à la
capture et au transport d'eau souterraine vers une oasis. Les puits
servent à la construction, l'entretien et l'aération des conduits.
L'oasis d'El Guettar, arrosée par une trentaine de ces foggara,
s'allonge sur 5 kilomètres, avec une largeur de 500 mètres, au pied
du djebel Orbata et parallèlement à cette haute chaîne qui la domine
de 900 mètres (Fig. 3).
Entre les escarpements et l'oasis, les oueds qui dévalent de la
montagne ont étalé de vastes cônes d'alluvions très grossières. Ce
désert de cailloux est la zone de capture des eaux par le puits
initial de chacune des foggara. Avant d'atteindre l'oasis les foggara
coupent une bande de terrain d'allure limoneuse. C'est sur ces terres
où prospéraient, paraît-il, des jardins aujourd'hui desséchés que
sont construits les villages d'El Guettar et Néchiou son voisin. C'est
également sur ce terrain que j'ai repéré mes silex moustériens.
Le lieu de la trouvaille se situe à une soixantaine de mètres au
Sud de la piste joignant El Guettar à Nechiou et immédiatement
avant la traversée du bras occidental de l'oued bifurqué qui coupe
en deux points cette piste. Le long de la rive droite de cet oued
s'alignent vers le Sud sept cuvettes circulaires bordées d'un bour- SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 233
relet de terre. Ce sont les anciens orifices d'une foggara effondrée.
Les déblais terreux qui en proviennent m'ont fourni des silex,
ceux des puits nos 4 et 5 en partant de la piste, et surtout ceux du
puits n° 6. Une autre foggara, celle-ci en activité en 1930 et encore
visitable en 1949, est située à environ 70 mètres vers l'Ouest. Les
*
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Fouille Gour*
déblais de ses puits n° 8 et n° 9 toujours en partant de la piste
m'ont fourni aussi quelques silex.
Après ces recherches effectuées en 1939 on pouvait conclure de
l'abondance et de la beauté des pièces recueillies dans les déblais,
de la présence de faune où furent remarquées des dents d'équidés
et de rhinocéros, que les puits abandonnés et particulièrement le SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 234
n° 6 avaient dû atteindre une couche moustérienne d'un gros
intérêt.
Successivement le Commandant Niel puis le Dr Gobert vinrent
exploiter les déblais. Le Dr Gobert me signala la présence de débris
végétaux et fît état du gisement en note d'un de ses travaux (1).
Ce n'est qu'en 1949 que je pus revenir sur les lieux et entre
prendre un sondage. Pendant que deux ouvriers attaquaient les
couches superficielles stériles à proximité du puits n° 6, j'eus le
loisir d'explorer la foggara Ouest. Ses puits nos 1, 2, 3, 4, me mont
rèrent, à environ 5m25 de la surface du sol, un niveau à silex
taillés. La patine de ces éclats est profonde, rugueuse, blanche, très
différente de celle des pièces si peu altérées que je devais trouver
au puits n° 6. Il est vrai que ces éclats étaient exposés à l'air depuis
longtemps sur la paroi du puits. Vingt-deux silex furent récoltés
dont deux racloirs rectilignes.
Dans le puits n° 4, à 0m25 sous cette couche j'ai recueilli en place
un fragment d'œuf d'autruche. J'ai prélevé le morceau de marne
grise où il était encore inclu car cette constatation m'a paru inté
ressante : l'autruche habitant des steppes sèches pourrait sur
prendre par sa présence dans un niveau d'âge moustérien, car
l'industrie de cette époque est généralement considérée comme
étant contemporaine de grandes précipitations.
0m40, plus bas, toujours sur la paroi du puits, j'ai détaché un
petit nucleus discoïde (0m06 de diamètre) d'allure franchement
moustérienne.
L'altération des parois et la difficulté que j'éprouvais à me maint
enir coincé dans ces puits par opposition des mains et des pieds
sur les parois, ne m'a pas permis de noter une stratigraphie précise
que j'espère réaliser ultérieurement. Disons seulement que l'e
nsemble des terres traversées est constitué de marnes gypseuses
d'un gris verdâtre avec intercalations de couches noirâtres assez
importantes qui se raccorderont très probablement avec celles de
notre sondage sjtué à environ 70 mètres de là vers l'Est.
Ce a consisté en un puits de section rectangulaire,
lm50 X lm80, d'une profondeur de 7 mètres. Son grand axe orienté
Est-Ouest passe légèrement au Nord du puits n° 6 de la foggara
comblée. '
L'angle Sud-Est du sondage est la partie la plus proche du
centre de l'ancien puits, situé approximativement à lm60. La des
cente dans le puits et l'enlèvement des déblais a été facilité par
l'établissement sur le bord Est de deux paliers, l'un à — 0m90,
l'autre à — 2m10 (Fig. 2).
Le sol naturel ayant été débarrassé des anciens déblais nous
avons rencontré successivement sur la face Ouest les couches sui
vantes (Fig. 1).
О 0m80 à 1 mètre : šablon ocre pâle plus ou moins consolidé for
mé de cristaux de gypse (les plus gros atte
ignant le millimètre) et de grains quartzeux
de 0m0001, empâtés dans un ciment calcaire
(1) Dr E. Gobert. — Sur le problème des croûtes. Bull. Soc. Sciences
Nat. de Tunisie. Fasc. 1, 1948, pp. 56-65, 1 PI.
- ■ SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 235
et gypseux. CO3Ca 30 % SO4Ca 12 % SiO2
50 % (2).
M et N lm10àlm30 Strates entrecroisées de sables et graviers cal
caires formés de concrétions peu roulées avec
un triage mécanique très poussé COJCa 40 %,
nombreux cristaux isolés de gypse SO4Ca 27 %
et de Quartz SiO2 30 %. Helix, fragments d'oeuf
d'autruche, éclats de silex.
L3 0m10 à 0m30 Masse gypseuse compacte vert pâle.
L 0m13 Šablon gris pâle un peu tourbeux (3), dents de
petits ruminants, un double racloir concave
convexe sur lame.
К 0m70 Gypse en petits cristaux opaques altérés 50 %,
grains de SiO2 de moins de O"'OOO1, 37 %.
J 0m10 Šablon gris un peu tourbeux, une pointe, deux
racloirs, trois éclats.
I O'"95 Gypse sablonneux verdâtre avec filets rouilles
(traces de racines?) Fe 2 %. SO4Ca 46 % en
petits cristaux lenticulaires maclés (roses)
transparents, SiO2 40 %, CO3Ca 5 %.
H 0m15 couche tourbeuse gris noir à points blancs de
gypse.
Qm G 15 a 0m35 Šablon à filets ferrugineux Fe 2 à 3 %, grains
siliceux 75 % empâtés dans ciment gypseux
18 %, 1

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