Note sur l évolution des taxes de médicaments en Alsace jusqu au XIXe siècle - article ; n°214 ; vol.60, pg 193-200
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Note sur l'évolution des taxes de médicaments en Alsace jusqu'au XIXe siècle - article ; n°214 ; vol.60, pg 193-200

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Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1972 - Volume 60 - Numéro 214 - Pages 193-200
In den frühesten Texte der elsässischen Apothekereide und Ordnungen wird vorgeschrieben einen unüberschätzbaren und gebührlichen Preiz zu fordern. Später erlässt Strassburg öffentliche Taxen. Es kommt vor dass diese Taxen von anderen elsassischen Städten und Herrschaften übernomment werden. In Kolmar und Schlettstadt zwar wird die Taxe von Freiburg im Breisgau eingesetzt ; dieses erklärt sich aus den guten Beziehungen zwischen den Reichsstädten. Nachdem mit der Grossen Revolution die Preisverordnungen hinfällig wurden, war es an den Berufsorganisationen des XIX. Jhts. diesen Zuständen ein Ende zu bereiten.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Bachoffner
Note sur l'évolution des taxes de médicaments en Alsace
jusqu'au XIXe siècle
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 60e année, N. 214, 1972. pp. 193-200.
Zusammenfassung
In den frühesten Texte der elsässischen Apothekereide und Ordnungen wird vorgeschrieben einen unüberschätzbaren und
gebührlichen Preiz zu fordern. Später erlässt Strassburg öffentliche Taxen. Es kommt vor dass diese Taxen von anderen
elsassischen Städten und Herrschaften übernomment werden. In Kolmar und Schlettstadt zwar wird die Taxe von Freiburg im
Breisgau eingesetzt ; dieses erklärt sich aus den guten Beziehungen zwischen den Reichsstädten. Nachdem mit der Grossen
Revolution die Preisverordnungen hinfällig wurden, war es an den Berufsorganisationen des XIX. Jhts. diesen Zuständen ein
Ende zu bereiten.
Citer ce document / Cite this document :
Bachoffner Pierre. Note sur l'évolution des taxes de médicaments en Alsace jusqu'au XIXe siècle. In: Revue d'histoire de la
pharmacie, 60e année, N. 214, 1972. pp. 193-200.
doi : 10.3406/pharm.1972.7147
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1972_num_60_214_7147'I **\
NOTE SUR L'ÉVOLUTION
DES TAXES DE MÉDICAMENTS EN ALSACE
JUSQU'AU XIXe SIÈCLE*
C'est à Fliickiger, alors qu'il était professeur à l'Ecole de Pharmacie de
Strasbourg, que l'on doit d'avoir, le premier, appelé l'attention sur la valeur
documentaire des taxes pour les historiens de la pharmacie x, et c'est à ce
titre que Wolfgang-Hagen Hein lui a rendu un juste hommage dans l'introduc
tion à son édition en fac-similé de la plus ancienne taxe imprimée, celle de
Dresde, datant de 1553 *, ainsi que dans son étude sur quelques taxes de la
fin du Moyen-âge. * -
Encore convient-il de s'entendre sur ce que l'on appelle une « taxe » de
médicaments.
Nous nous rangerons à l'opinion de Littré pour lequel une taxe est un
règlement fait par l'autorité pour le prix de certaines denrées (nous ajoute
rons : et de certains services), alors qu'un tarif n'est qu'un simple rôle,
c'est-à-dire un tableau du prix de certaines denrées, et n'implique pas, a prior
i, une intervention de l'autorité, à moins que celle-ci n'officialise une telle
liste, un tel prix-courant. Cette distinction élimine un certain nombre de lis
tes de prix que Ton rencontre fréquemment dans les documents d'archives :
elles ont un intérêt certain, mais elles allongeraient indéfiniment la liste des
taxes officielles, d'un tout autre caractère.
Cette rigueur dans la définition n'est pas toujours aisée à respecter. La
preuve en est que le Tarif pharmaceutique national français actuel est une
taxe obligatoire, sans que ce terme apparaisse dans les textes légaux qui le
concernent. En Allemagne, par contre, la « taxe » désigne le tarif obligatoire.
Il n'empêche que lorsqu'on parle de « taxe », il faut penser à un prix
« imposé». >
* Communication présentée à la session Organisée par l'Union Mondiale des Sociétés
d'Histoire Pharmaceutique lors du Congrès de la F.I.P., Genève, 31 août -2 sept. 1970.
REVUE D'HISTOntE DE LA PHARMACD2, XXI, N° 214, SEPTEMBRE 1972. 194 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
La situation avant la mise en vigueur des premières taxes de médicaments
en Alsace
L'évolution historique des règlements sanitaires qui concernent Stras
bourg et l'Alsace ne peut être saisie qu'à travers le contexte politico-économi
que des villes libres du Saint-Empire romain germanique. Strasbourg a
obtenu, au XIIIe siècle, le statut de ville d'Empire, après avoir été sous la
domination temporelle de l'évêque jusqu'à la bataille de Hausbergen (1262).
Au XIVe siècle, elle se fit reconnaître le titre rare de ville « libre » du Saint-
Empire, astreinte à prêter un serment de fidélité au souverain, mais ne lui
devant ni impôt, ni contingent militaire régulier. Elle était une république
indépendante dans le cadre de l'Empire4 et le resta jusqu'à l'annexion par
Louis XIV en 1681.
Ceci explique les étroites relations entre Strasbourg et les villes d'Emp
ire, qu'elles soient alsaciennes ou transrhénanes, qui s'établiront au cours
des siècles et qui se répercuteront, par la force des choses, dans l'histoire
sanitaire
Vers 1483 le wurtembergeois Jean Widman, candidat au poste de médec
in de la ville de Strasbourg, poste qu'il ne devait d'ailleurs jamais obtenir,
avait soumis au Conseil un projet de serment pour les apothicaires, à l'exem
ple de ceux de Bamberg, Nuremberg et Wurtzbourg. En ce qui concerne le
coût des médicaments, on y recommandait de pratiquer un prix « honnête
et convenable ». Ce texte, reproduit pour la première fois, semble-t-il, par
Frédéric Kirschleger, professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Stras
bourg, en 1844 8, constitue le premier document, d'ailleurs assez vague, se
rapportant à un problème qui devait rester un sujet de préoccupations cons
tant pour les autorités à travers les siècles.
Dans le premier règlement pour les apothicaires de Strasbourg (avant
1549 ?); l'autorité exige l'application d'un prix égal pour tous, résultant d'un
bénéfice « honnête ». Il doit figurer sur l'ordonnance. En cas de contestation,
il est fait appel à quatre apothicaires et experts en médicaments qui tran
chent le litige7*.
La situation n'était pas différente à Sélestat, où l'article premier du se
rment de l'apothicaire (vers 1540) ne pose pas de conditions plus précises,
sauf qu'à l'article 8 on prévoyait qu'en cas de contestation, l'apothicaire
aurait à justifier le prix exigé en présence du malade ou de l'acheteur et du
médecin juré de la ville 6.
On peut en déduire qu'au début de la réglementation professionnelle,
aucune taxe n'était imposée aux apothicaires alsaciens. TAXES DE MÉDICAMENTS EN ALSACE 195
' Au XVI* siècle : la première taxe strasbourgeoise (entre 1537 et 1549)
l** congrès internaErnest Wickersheimer, dans sa communication au
tional d'histoire de la pharmacie, à Bâle, en 1934, avait signalé que le « prin
cipe d'une taxe est admis dans un règlement de 1549 pour les apothicaires
strasbourgeois ». Il s'agit du règlement cité précédemment, dont une copie
est conservée aux archives de Fribourg-en-Brisgau 8. Il convient cependant
de rectifier une erreur de Wickersheimer, abusé par la source utilisée, une
thèse de Martha Goldberg datant de 1910 9. En réalité, ce règlement, comme
nous l'avons vu, ne fait pas allusion à une taxe.
C'est à Walter Zimmermann 10 que l'on doit d'avoir appelé l'attention sur
la lettre en date du 15 novembre 1559 par laquelle le Conseil de Strasbourg
répond à une missive de celui de Fribourg en lui adressant conjointement
un « règlement et une taxe » des apothicaires strasbourgeois, lesquels avaient
d'ailleurs, comme il est dit dans la lettre, déjà été transmis en 1549.
Ni le règlement, ni la taxe ne sont datés, ainsi que nous l'ont confirmé
les archives de Fribourg 11. Il est fort probable cependant que ces deux pièces
étaient jointes à la lettre du 15 novembre 1559 et que ce sont, en consé
quence, les copies des pièces transmises en 1549. Comme le règlement, d'après
Zimmermann, n'était pas encore promulgué en 1537 et que la taxe n'y est
pas mentionnée, les limites de datation de la taxe se situent entre 1537 et
1549, dans l'état actuel de nos connaissances.
Le document en question, décrit par Zimmermann, et dont nous avons
étudié la photocopie, est constitué par un cahier de vingt pages, dont seize
sont couvertes d'une écriture soigneusement calligraphiée. Le titre Veror-
dnete tax der Apotecker zu Strassburg implique le caractère réglementaire.
Le manuscrit est classé aux archives de Fribourg-en-Brisgau sous la cote Al :
Xc. Il s'agit d'une taxe des médicaments composés, au nombre de 343, à
l'exclusion des médicaments simples, divisée en quatorze chapitres.
Sans insister plus avant sur cette taxe qu'il conviendrait d'étudier dans
son contenu et d'une manière comparative avec d'autres taxes, ce qui dépass

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