Notice sur les divisions territoriales et la topographie de l ancienne province de Touraine [quatrième article]. - article ; n°1 ; vol.25, pg 321-366
47 pages
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Notice sur les divisions territoriales et la topographie de l'ancienne province de Touraine [quatrième article]. - article ; n°1 ; vol.25, pg 321-366

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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1864 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 321-366
46 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1864
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Émile Mabille
Notice sur les divisions territoriales et la topographie de
l'ancienne province de Touraine [quatrième article].
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1864, tome 25. pp. 321-366.
Citer ce document / Cite this document :
Mabille Émile. Notice sur les divisions territoriales et la topographie de l'ancienne province de Touraine [quatrième article]. In:
Bibliothèque de l'école des chartes. 1864, tome 25. pp. 321-366.
doi : 10.3406/bec.1864.445935
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1864_num_25_1_445935!
NOTICE
SUB LES
DIVISIONS TERRITORIALES
ET LA TOPOGRAPHIE
DE
L'ANCIENNE PROVINCE DE TOURAINE1.
II. TOPOGRAPHIE DE LA VILLE DE TOURS.
§ I. — LA CI VITAS. LE CASTELLUM NOVUM.
Tours, comme beaucoup d'autres cités, doit son origine à la
réunion de plusieurs bourgs construits successivement à peu de
distance les uns des autres, et qui, après avoir vécu longtemps
de leur propre existence, ont fini par se joindre et ne former
qu'une seule ville2.
1. Voyez le commencement de cette notice, Ve série, t. III, p. 309; t. IV, p. 388
et p. 232 du présent volume.
2. 11 serait curieux de reconstruire entièrement la topographie de la plaine où sVlève
aujourd'hui la ville de Tours, telle qu'elle existait du cinquième au dixième siècle,
avec ses vignes , ses champs cultivés et ses marécages , et de redonner à chaque
partie son nom primitif. Ainsi, en aval de la cité et hors de ses murs, était le port
nommé Scalaria; un peu plus has encore l'endroit qui longtemps servit à déposer
les immondices de la ville et qui s'appelait Maufumier, Malum femerium. Après
commençait la grève, grava, s'étendant depuis Saint-Pierre Puellier, jusqu'à la porte
de Bretagne et même au delà. Entre la grève et le cimetière des chrétiens, existait un
clos de vigne appelé le clos de Saint-Aubin, Clausum sancti Albini. Si l'on revenait
aux portes de la cité, on trouvait entre celles-ci et le bourg de Saint-Martin, un lieu
dit ad Bagniolas, dénomination provenant peut-être d'un ancien établissement de
bains romains-
Tous les terrains qui au dixième siècle formaient le patrimoine de Saint- Julien, à 322
Essayons de retracer, par une esquisse rapide , la formation
et l'extension successive de ces bourgs primitifs qui tous doi
vent leur naissance aux églises et aux abbayes créées en si grand
nombre à proximité du tombeau de saint Martin. Après la cité ou
l'ancien Cœsarodununi) il faut regarder, comme le plus important,
le bourg de Saint- Martin , appelé au dixième siècle le Château
neuf ou Martinopoïis. Viendront ensuite les bourgs de Saint-
Julien, de Saint-Pierre Puellier, de Saint-Hilaire, etc.
On se rappelle qu'à la fin du quatrième siècle, la ville de Cse-
sarodunum, désignée plus tard sous le nom de cité1, se trouvait
savoir ceux compris entre ia cité et le bourg de Saint-Pierre Puellier étaient cou
verts de vignes; on y distinguait particulièrement le clos dit ad Palfictum, joignant
les murs de l'abbaye. Plus loin, au sud-ouest de la cité, et au sud-est du bourg
de Saint-Martin, était une petite eminence nommée le Chardonnet, Cardïnetum,
où l'on construisit de bonne heure une église ; venaient ensuite, au sud et au sud-
ouest, quelques champs cultivés et des marécages, beria, vivaria, que traversait la
route qui, sortant du Cliâteau neuf par la porte appelée Petrucienne, ou du pont de
pierre, Pons Saxonum, conduisait à Joué. Sur cette route on rencontrait d'abord
à main droite le Puy-Barrault, Puteum Barelleti, puis l'orme Robert, ulmus Ro
berti, des marécages et un vivier nommé malamorta; enfin Beaumont, Bellus Mons.
Entre Beaumont et le Château neuf, se trouvaient encore deux localités appelées
Barbizelli et Spicariœ, les Barbeaux (?) et la Grange. Le faubourg occidental du
Château neuf était bordé par des prés, dont une partie appartenait à l'abbaye de
Saint-Julien; un de ces prés était dit ad Eslapum, un autre de Odato. Tous ces
noms ont disparu au fur et à mesure que les rues et les habitations sont venues
couvrir le sol,
i. La ciié proprement dite ne perdit jamais ses limites du quatrième siècle. Les
murailles romaines qui la défendaient étaient trop solidement construites pour
qu'elles fussent démolies et remplacées par une enceinte plus étendue; il était plus
facile de los réparer que de les abattre, et c'est ce qu'on fit. En 56 i, la cité fut entièr
ement détruite par un incendie avec ses trois églises. On ne sait trop si les Normands
s'en emparèrent et la brûlèrent de nouveau en 853, comme ils le firent de tous les
faubourgs. Ce qui est certain, c'est qu'environ vingt ans après cet événement, les
murailles furent réparées et flanquées de tours solides, destinées à en faciliter la
défense. Le roi Charles le Chauve prit, en 869, l'initiative de ces travaux et le pape
Adrien les approuva en 871 , en encourageant le roi et le comte Hugues à les pousser
avec activité. Les nouvelles fortifications furent terminées en 878 au plus
tard; l'historien Carreau dit qu'au dix-septième siècle on distinguait encore parfa
itement les réparations faites à cette époque ; elles avaient été exécutées à l'aide
de grandes pierres d'environ deux pieds de longueur, qui contrastaient avec les
pierres carrées et de petite dimension de l'appareil romain. Ces murailles étaient
flanquées de tours carrées analogues à celles qui devaient, au siècle suivant, rendre
si remarquables les châteaux de Montbason, de Langeais et de Chateau-Regnault ;
l'une d'elles , située à l'angle nord - est , ssrvit de demeure aux comtes ; ils y
avaient établi leur tribunal ; elle fut longtemps désignée sous le nom de la tour 323
entièrement renfermée dans le caslrum récemment construit. Son
étendue était peu considérable; le danger des invasions barbares
avait forcé les habitants à entasser leurs demeures dans l'enceinte
fortifiée, qui ne dépassait point à l'ouest la rue Saint-Maurice.
Aussi loin que la vue pouvait s'étendre de ce côté, on n'apercev
ait, entre la Loire et le Cher, qu'une vaste plaine souvent inon
dée, et bordée au loin par les grandes forêts qui ombrageaient
les coteaux des deux rivières. Des vignes, des vergers, des prés,
des marécages, en couvraient la superficie. Au bord de la Loire,
en aval, se trouvait d'abord le port appelé Scalaria, qui, dans
la suite, donna son nom au bourg de Saint-Julien, construit
sous les murs de la cité; puis, plus bas, une longue plaine
de sable que les textes appellent, jusqu'au treizième siècle, la
grève, grava 1 , et dont le champ de Mars occupe encore aujour
d'hui la majeure partie; derrière cette grève, et un peu dans les
terres, était le cimetière des chrétiens. Saint Lidoire y avait con
struit une église, qui longtemps porta son nom, dans laquelle il
fut enterré, et qui, à une époque qu'on ne peut préciser, mais
antérieure toutefois au neuvième siècle , passa sous l'invocation
de saint Médard ; elle renferma jusqu'au onzième siècle les corps
des deux premiers évêques de Tours. Une autre église fut con
struite à peu de distance et dédiée à Notre-Dame ; elle a été long
temps connue sous le nom de Notre-Dame la Pauvre.
du Comte ou, par une dénomination destinée à rappeler la mémoire de son fondateur,
la tour feu Hugon. La première utilité de ces nouvelles murailles fut de préserver la
ville et la châsse de Saint-Martin des Normands et de forcer ceux-ci, en 904, à lever le
siège de Tours. Ces murailles existaient encore avec leurs fossés à la fin du dix-sep
tième siècle. Louis XIV donna, par lettres patentes de 1698, à l'archevêque de Tours,
sur sa demande et en considération de ses services, les murailles, fossés et remp
arts de la cité, depuis la tour feu Hugon jusqu'à la porte Neuve, avec le droit d'as
seoir 20 sous de cens sur toutes les maisons qui seraient bâties sur leur emplace
ment. — A la fin du sixième siècle. la cité ne renfermait encore que trois églises :
la cathédrale, l'église de Saint-Gervais et Saint-Protais , et celle de Notre-Dame,
construite par Ommatius. Plus tard elle en renferma plusieurs autres, parmi lesquelles <

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