Notices et extraits de chartes et de manuscrits appartenant au British Museum de Londres. - article ; n°1 ; vol.8, pg 110-147
39 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Notices et extraits de chartes et de manuscrits appartenant au British Museum de Londres. - article ; n°1 ; vol.8, pg 110-147

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
39 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1847 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 110-147
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1847
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Auguste Vallet de Viriville
Notices et extraits de chartes et de manuscrits appartenant au
British Museum de Londres.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1847, tome 8. pp. 110-147.
Citer ce document / Cite this document :
Vallet de Viriville Auguste. Notices et extraits de chartes et de manuscrits appartenant au British Museum de Londres. In:
Bibliothèque de l'école des chartes. 1847, tome 8. pp. 110-147.
doi : 10.3406/bec.1847.452066
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1847_num_8_1_452066NOTICES
ET
EXTRAITS DE CHARTES
ET DE MANUSCRITS,
APPARTENANT AU BRITISH MUSEUM DE LONDRES.
A la suite d'un voyage à Londres , entrepris en septembre
1845, j'ai déjà publié (1) divers documents relatifs à l'histoire
de France , tirés de Ja principale bibliothèque de la Grande-
Bretagne. Les nouveaux matériaux dont se compose cet article ,
puisés à la même source, se rapportent presque tous à la diploma
tique : par ce motif, ils rentrent plus spécialement dans le cadre
de cette revue. Presque tous aussi proviennent d'une collection
qui, formée en France, et l'une des plus intéressantes qui aient
jamais été réunies pour notre histoire , a été malheureusement
dispersée après la mort du collecteur ; nous voulons parler des
Archives Joursanvault. Tous ces documents sans exception se
rattachent au règne de Charles VII.
Les pièces éparses , dont nous allons présenter l'analyse , se
partagent naturellement en deux catégories. Les unes, emprunt
ées à des recueils factices , mais reliés , s'intitulent d'elles-
mêmes Extraits de manuscrits. Elles formeront , sans autre ordre
que celui de la pagination , une première série. Les autres ap
partiennent à la section du British Museum appelée Additional
Charters (2). Elles composeront une seconde division , et se suc
céderont selon l'ordre chronologique. Pour donner à notre tra-
(1) Voy. Bulletin du bibliophile, juillet 1846; Revue de Paris , 20 décembre
1846 ; Nouvelle Revue encyclopédique de MM. Didot, décembre 1846.
(2) Chartes additionnelles, par rapport au fonds primitif. .
Ill
vail plus de clarté, pour eu faciliter l'usage au lecteur, nous
mettrons un numéro en tète de chaque article.
MANUSCRITS.
№ I. — Ce volume consiste en un recueil formé de pièces
sans suite et de diverses natures. Il a reçu de ses nouveaux pos
sesseurs les cotes et désignation qui yont suivre : Historical and
heraldic tracts, etc., from the Joursanvault Archives. 11542,
Plut. CLviii. E. Ce recueil est paginé. Au feuillet 36 commence
une série de fragments intitulée par une main moderne , que
nous croyons être celle de M. le baron de Joursanvault: Man
uscrit relatif à l'histoire de la Normandie , et particulièrement
aux armoiries des familles nobles ; quatorzième et quinzième siè
cles. Puis , au feuillet suivant, et de la main de sir F. Madden ( 1 j,
on lit: Lot 3416 of the Archives de M. de Joursanvault; pur
chased feb. 1839.
Les rédacteurs du catalogue de cette vente désignent en effet
notre manuscrit dans ces termes , qui en donnent une idée gé
nérale assez exacte. «3416. Chronique anglo-normande. Cette
chronique , dont les premiers feuillets manquent , ne porte pas
de titre. Elle commence à la bataille de Crécy (1346), et finit à
l'année 1439; mais le récit ne paraît pas terminé... Cette chro
nique, que nous croyons inédite, est suivie d'une liste des ar
moiries des principales familles de Normandie (2). »
Essayons maintenant de la faire connaître d'une manière plus
approfondie.
Le premier fragment est écrit sur papier , en caractères du
quinzième siècle , et se compose de plusieurs cahiers. Le texte
débute au feuillet 37 par ces mots :
« Aucun (ou anemy?) l'atendoità Crécy amy les champs
en bataille. Et donc le roy envoya courre le conte de Sancerre
qui trouva que ledit de Friquaus avoit dit vray au roy, etc. »
Ainsi ce fragment commence donc à 1346. 11 consacre à la ba
taille de Crécy vingt-cinq lignes, et continue avec cette brièveté
le récit des événements , d'année en année, jusqu'au feuillet 45
inclusivement. Au feuillet 40, on trouve ce nom au bas du
(1) L'un des bibliothécaires actuels.
(2) Catal. Joursanvault, 1838, t. II, p. 234. 112
recto: ParvusP Raullet, d'une écriture contemporaine , mais
différente de celle du texte.
Les deux derniers alinéa du feuillet 45 sont ainsi conçus :
Monsr Pieron de Navarre vint en France « En l'an nicc lxxiiij
devers le roy et fut lieutenant de son père ; mes toutefois il se
gouvernoit par Ferrando en toutez chosez.
« Et l'an incc lxxv mourut le bon conte de »
Puis au cahier suivant (feuillet 46 recto) : «. Gappitaine de
Dol et bien iiij" aultres, sans les prisonniers dont ils peurent
bien avoir cent. Et pour ce que le dit baron de Coulonces portoit
les floquars à sa devise , ledit seigneur de Scalles les porta tou
jours depuis en signe de vaillance, et lessa les seraines qu'il
portoit en précédent.
« L'an mil iiijcc xxviij Jehenne la pucelle arriva devers le roy,
en chastiau de Chinon , qui pour lors y estoit, etc. »
On voit que le texte passe brusquement de 1374 à 1428 , et
que le manuscrit offre une lacune de quarante- cinq ans.
Delà il se poursuit sans interruption jusqu'à l'année 1429
(feuillet 57) ; en voici le dernier alinéa.
« Et après ces choses faites , monseigneur de Buil, lieutenant
du duc d'Alenchon, qui avoit emparé la ville de Saint- Jame de
Brevon , la désempara et fist bouter le feu dedens et se retrait lui
et ses gens à la ville et au château Sainte-Suzenne, que, pendant
le temps qu'il avoit été audit lieu de Saint -Jame , il avoit guin-
gnyé par le moyen d'aucuDfs englès qui lui vindrent et mistrent
ses gens dedens. »
Ici s'arrête la chronique. Le bas de la page, resté en blanc,
présente les inscriptions suivantes tracées par une autre main ,
de la même époque. « Loys du Mesnildet, à qui ce livre est. Qui
le trouvera , si lui rende. » Et plus bas : Loys le Houpet , escuier,
seigneur du Mesnildet (l), à qui ce livre est. Qui le trouvera, sy
lui rende. »
Au verso de ce même feuillet et de la même main que la chro
nique, on trouve :
Aucunes armogeriez des nobleces de Normendie.
« Le conte d'Eu porte d'azur à ung lyon d'or rempant, billeté
d'or.
(1) Les mots en italique ont été effacés dans l'encre encore fraîche; ils se lisent
avec beaucoup tle peine. 113
« Le comte de Harecourtde gueulles à deux fesses d'or, etc. »
Cette nomenclature héraldique se continue de la sorte jusqu'au
bas du folio 56, verso , et finit ainsi :
« Messire Phelippe de Saint-Denis, de gueulles à deux jumelles
d'or et .j. liépart en chief de raesme.
« Messire Jean Murdrac de Potherel semblablement. »
Cette première partie se compose donc d'un fragment de chro
nique et d'une liste de blasons normands , dus , selon toute vra
isemblance, à la plume d'un même auteur, probablement quelque
roi d'armes attaché à cette province. Peut-être les deux noms
d'hommes Raullet et le Houpet , que nous avons signalés, jette
ront-ils, aux yeux des personnes plus versées que nous dans les
antiquités généalogiques de la Normandie , quelque lumière sur
l'origine ou la provenance de ce double ouvrage ; nous devons ,
quant à nous, borner ici nos conjectures.
Malheureusement cette chronique, ainsi qu'on en peut juger
par les courts fragments que nous avons transcrits , offre peu
d'intérêt. C'est la copie mutilée de l'une de ces rapsodies sèches
et banales que nous a laissées en assez grand nombre (1) cette
époque , peu fertile d'ailleurs , du moins sur notre sol , en mo
numents historiques d'un prix plus élevé.
On ne sera pas fâché toutefois de trouver ici in extenso ce
qu'elle dit de la Pucelle. Nous reprenons cette partie du texte ,
qu'indiquait ci-dessus notre analyse, et qui commence au f° 46.
L'an mil iiijcc xxviij Jehenne la pucelle ariva devers le roy en
chastiau de Chinon, qui pour lors y estoit; disoit et remonstroit qu'elle
(1) On voit par les variantes nombreuses des historiens de Charles VII, recueillis
par Godefroy, que cet éditeur avait à sa disposition une assez grande quantité de
textes, dont il a négligé de nous laisser

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents