Notre situation extérieure et intérieure et les tâches du parti
7 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Notre situation extérieure et intérieure et les tâches du parti

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
7 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Source : numéro 52/53 du Bulletin communiste (première année), 30 décembre 1920, sous le titre « Un discours de Lénine – La situation générale à la fin de 1920 » ; Une traduction différente figure dans le tome 31 des Œuvres (quatrième édition en langue française). Corrections d'après le texte russe (tome 42 de la cinquième édition russe).

Informations

Publié par
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

Lénine
Notre situation extérieure et intérieure et les tâches 1 du parti 2 Conférence de la province de Moscou du PCR(b) Discours prononcé le 21 novembre 1920 (Applaudissements)Camarades ! Pour traiter de la situation internationale de la République soviétiste, il faut naturellement parler avant tout de la guerre polonaise et de la liquidation de Wrangel. Je pense que dans une assemblée de militants du Parti qui ont suivi notre presse et ont entendu maints rapports sur la question, je n'ai pas besoin et je serais malvenu à répéter les détails de toute cette histoire et à revenir sur chaque phase particulière de la guerre polonaise, sur le caractère de nos offensives, ou sur l'importance de notre échec sous Varsovie. Je suppose que la question, sous cet aspect, est déjà assez connue de la plupart des camarades pour que je n'aie pas besoin d'y revenir. Aussi laisserai-je de côté l'exposé des divers épisodes de nos campagnes pour ne m'arrêter que sur le résultat actuel. Après les brillantes victoires remportées par l'Armée Rouge pendant cet été et après notre lourde défaite de Varsovie, après la conclusion de la paix préliminaire avec la Pologne, en train de se changer aujourd'hui à Riga en paix définitive, les chances que cette paix préliminaire deviendra réellement une paix définitive ont considérablement augmenté grâce à l'écrasement de Wrangel. Aujourd'hui que cet écrasement est un fait indéniable, la presse impérialiste de l'Entente commence à découvrir son jeu et à reconnaître les vérités que jusqu'à ce jour elle cachait le mieux. Je ne sais si vous avez fait attention à une petite remarque insérée dans les journaux d'aujourd'hui ou de ces jours derniers, disant que le principal organe de la bourgeoisie impérialiste française,Le Temps, parle maintenant de la paix polonaise conclue en dépit des conseils de la France. Sans aucun doute, les représentants de la bourgeoisie laissent là échapper une vérité qu'ils auraient bien voulu cacher et que pendant bien longtemps ils ont essayé de dissimuler.
Nous avons réussi, malgré les conditions désavantageuses de la paix de Riga, — plus avantageuses cependant que celles que nous proposions nous-mêmes en avril dernier aux aristocrates polonais afin d'éviter toute guerre, mais désavantageuses relativement à ce que nous aurions pu obtenir sans notre échec extraordinairement lourd de Varsovie, — nous avons réussi à obtenir des conditions qui font s'écrouler la plus grande partie du plan impérialiste. La bourgeoisie française reconnaît aujourd'hui qu'elle a insisté pour que la Pologne continue la guerre, qu'elle s'est prononcée contre la conclusion de la paix, afin de sauver Wrangel et de soutenir une nouvelle intervention et une nouvelle campagne contre la République soviétiste. L'impérialisme polonais était poussé et est encore poussé par sa nature même à combattre la Russie :malgré cela le plan des impérialistes français a échoué, et en fin de compte nous avons aujourd'hui quelque chose de plus substantiel déjà qu'un simple répit. Pendant les trois dernières années, la Pologne a été de tous les petits États ayant fait partie de l'Empire de Russie celui qui a montré le plus d'hostilité contre la nationalité grand-russienne et a réclamé la plus grande part de territoires non habités par des Polonais. Les traités avec la Finlande, l'Estonie et la Lettonie ont été conclus eux aussi en dépit de l'Entente impérialiste, mais là la tâche était plus facile, parce que les bourgeoisies finlandaise, estonienne et lettone n'avaient point de buts impérialistes propres leur faisant apparaître comme nécessaire la lutte contre la république soviétique. Au contraire les ambitions de la bourgeoisie polonaise visaient non seulement la Lituanie et la Biélorussie, mais aussi l'Ukraine. En outre, elle est poussée dans le même sens par la vieille inimitié séculaire d'un pays qui a jadis été une grande puissance et qui se pose aujourd'hui en antagoniste de la grande puissance russe. Même aujourd'hui, la Pologne ne peut renoncer à cette antique hostilité. Voilà pourquoi elle a montré infiniment plus d'esprit belliqueux et d'acharnement dans ses plans militaires contre notre République. Voilà pourquoi aujourd'hui notre succès consistant à conclure la paix malgré l'Entente est chose plus sérieuse. S'il est quelque puissance limitrophe de la Russie et ayant conservé le régime bourgeois sur lequel puisse compter l'Entente pour un plan d'intervention militaire, c'est bien la Pologne. Aussi aujourd'hui, dans leur haine générale contre le pouvoir des Soviets, les États bourgeois voient un intérêt immédiat à donner aux aristocrates polonais la Galicie orientale. De plus, la Pologne prétend aussi à l'Ukraine et à la Lituanie. Voilà qui donne à la campagne un caractère d'acuité et d'acharnement particulier. L'approvisionnement militaire de la Pologne a constitué comme de juste le principal souci de la France et des autres puissances et la quantité des sommes dépensées à cet effet dépasse toute évaluation. C'est ce 1 Source: numéro 52/53 duBulletin communisteannée), 30 décembre 1920, sous le titre « Un discours de Lénine – La (première situation générale à la fin de 1920 ». Une traduction différente figure dans le tome 31 desŒuvresédition en langue (quatrième française). Corrections d'après le texte russe (tome 42 de la cinquième édition russe). 2 LaConférence de la province de Moscou du P. C. (b) R. eut lieu du 20 au 22 novembre 1920 ; y prirent part 289 délégués avec voix délibérative et 89 avec voix consultative. C'est le deuxième jour de la conférence, le 21 novembre 1920, que Lénine prononça le discours «Notre situation extérieure et intérieure et les tâches du parti. » Ce discours fut publié la même année sous forme de brochure, en russe, allemand et français. Lors de l'élection des délégués à la conférence et pendant les travaux, les groupes antiparti de « centralisme démocratique» et d'« opposition ouvrière » se dressèrent contre la ligne suivie par le parti. Sous la direction de Lénine, la conférence battit en brèche les attaques des ennemis du parti. (Note des éditions du Progrès, quatrième édition desŒuvres)
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents