Nouvelles conceptions sur les débuts de la métallurgie ancienne en Europe et au Caucase - article ; n°2 ; vol.62, pg 432-449
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Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1965 - Volume 62 - Numéro 2 - Pages 432-449
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

I. R. Selimkhanov
.J.-R. Maréchal
Nouvelles conceptions sur les débuts de la métallurgie ancienne
en Europe et au Caucase
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1965, tome 62, N. 2. pp. 432-449.
Citer ce document / Cite this document :
Selimkhanov I. R., Maréchal .J.-R. Nouvelles conceptions sur les débuts de la métallurgie ancienne en Europe et au Caucase.
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1965, tome 62, N. 2. pp. 432-449.
doi : 10.3406/bspf.1965.4041
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1965_hos_62_2_4041Nouvelles conceptions
sur les débuts de la métallurgie ancienne
en Europe et au Caucase
PAR
I. R. SELIMKHANOV (U.R.S.S.) et Jean-R. MARECHAL (France) *
Nous donnerons, dans la présente étude, nos considérations
communes concernant certaines questions de la métallurgie
ancienne en U.R.S.S. et en France, résultats de plusieurs années de
recherches.
L'examen des différents objets de la production métallurgique
découverts pendant les recherches archéologiques en Europe et au
Caucase conduisent à de nouvelles conceptions concernant les débuts
et le développement de la métallurgie du cuivre à l'époque préhis
torique.
On peut citer comme exemple les résultats d'analyses spectro-
graphiques d'objets trouvés dans différents districts caucasiens qui
ont apporté des correctifs importants dans les définitions et les
schémas établis antérieurement, concernant les débuts et la propa
gation de l'industrie métallurgique ancienne (1).
Néanmoins, un grand nombre de questions concernant l'histoire
de la métallurgie de l'Ancien Monde ne peuvent être considérées
comme résolues définitivement, d'autant plus qu'au cours d'explo
rations archéologiques récentes, ont été découverts des matériaux
métallurgiques paraissant encore plus anciens et nécessitant de
nouvelles recherches.
Les questions suivantes sont parmi les plus importantes qui
nécessitent une solution :
1. Le cuivre pur a-t-il été réellement le premier métal dont
l'homme s'est servi pour faire des outils de travail ?
2. Quels étaient les minerais employés pour la fabrication des
alliages les plus anciens en cuivre à l'arsenic et au nickel, ayant
(*) Séance d'Octobre 1965.
(1) I. R. Selimkhanov. — Investigations sur des objets métallurgiques faisant partie
des monuments « énéolithiques » ď Azerbaïdjan et du Caucase du Nord. (Kissledovaniou
metallitcheskich predmetov iz « eneolytitcheskich » pamiatnikov Azerbaidjana i
Severnogo Kavcasa), Sovetskaya Archeologta, 1960, n° 22, pp. 89-102. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 433
servi à la fabrication des objets en usage en Europe et dans les
régions caucasiennes ?
3. D'où venait l'étain ayant servi à approvisionner les centres
métallurgiques, où manquaient les minerais d'étain ?
4. Quand et dans quelles régions de l'Europe les premiers objets
en métal sont-ils apparus et quelles sont les caractéristiques de leur
composition chimique ?
Et plusieurs autres questions.
Quoique l'étain métallique soit facilement réduit de son minerai
principal, la cassitérite, la question de savoir si c'est vraiment sous
cette forme qu'il est introduit dans le cuivre pour former le bronze
est toujours posée. Cependant, nos essais ont permis de montrer la
possibilité de faire du bronze, même à hautes teneurs en étain
(36 % Sn) avec de la cassitérite, mêlée de 10 % de charbon de
bois (2). ;. isi-j ijilj!
On voit depuis quelques années se dessiner de grands districts
métallurgiques européens et caucasiens, à l'époque de l'apparition
du métal, dont l'étude est basée sur des conceptions différentes, les
plus importantes étant :
1) Conceptions géochimiques et métallogéniques.
2)statistiques.
En examinant les applications des méthodes statistiques, nous
parlerons également des études effectuées à Stuttgart par un groupe
de savants : Junghans, Sangmeister et Schroeder que nous dés
ignerons brièvement par le terme de « Stuttgart » (3).
Les savants bien connus de Halle (Allemagne), Witter et
Otto (4), ont mis en évidence des objets métalliques d'Allemagne et
d'Europe Centrale à composition chimique caractéristique et faisant
partie de l'Age du Cuivre et du « Bronze Ancien », conformément
à leurs données. Nous avons déjà dit ce que nous pensions de ces
études.
Le groupe de Stuttgart a rassemblé 2 302 analyses d'objets
anciens en cuivre et ses alliages, dont un tiers a été effectué au
laboratoire du Musée de Stuttgart.
Les chercheurs de Stuttgart insistent sur le fait que leur but
essentiel est de déterminer les dates et les localisations de l'appa
rition du cuivre utilisé par l'homme en Europe Occidentale et en
Europe Moyenne, les directions et les vitesses de propagation de la
pratique de l'industrie du cuivre, indépendamment de son apparition
ou avec son apparition.
La carte de l'Europe a été subdivisée dans ce but en quinze
régions présentant une certaine homogénéité de fréquence des grou-
(2) Jean R. Mahéchal. — Nouvelles considérations sur l'origine et l'évolution de
la métallurgie du Bronze, OGAM, tome XIV, fasc. 4-5, n° 82-83, 1962, pp. 389-392.
(3) S. Junghans, E. Sangmeister et M. Schroeder. — Metallanalytsen kupferzeitlicher
und fruhbronzezeitlicher Bodenfunde aus Europa, Berlin, 1960.
(4) H. Otto et W. Witter. — Handbuch der aeltesten vorgeschtlichen Métallurgie
in Mittelleuropa, Leipzig, 1950. 434 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
pes d'objets métalliques, désignés en « époque du Cuivre » et
« Bronze Ancien » :
1) Péninsule ibérique.
2) Midi de la France.
3 ) Sardaigne.
4) Italie et Suisse italienne.
5) Iles Britanniques, Irlande et Bretagne française.
6) Nord de la Belgique, Pays-Bas et Nord-Ouest de l'Allemagne.
7) Sud-Ouest de l'Allemagne, Suisse et Alsace.
8) Bavière et Tyrol.
9) Alpes Orientales.
10) Est de l'Allemagne et Pologne.
11) Nord de et Sud de la Scandinavie.
12) Allemagne Centrale.
13) Bohême, Moravie et Silésie.
14) Hongrie et Slovaquie.
15) Yougoslavie et Ouest de la Roumanie.
Les auteurs ont appliqué la loi statistique de Gauss pour divi
ser les groupes d'analyses obtenues correspondant aux espèces de
cuivre en douze catégories essentielles (tableau I).
Nous indiquerons ci-dessous les défauts de cette façon de conce
voir ces recherches.
La subdivision du cuivre en espèces doit être avant tout basée
sur les points de vue géochimique et métallurgique et le choix de
cinq impuretés seulement entre 12-14, citées comme résultats d'anal
yses, est quelque peu arbitraire et insuffisant. Les impuretés
minimes et même les traces ont une grande importance pour la mise
en évidence de l'origine du cuivre.
Il faudrait, à notre avis, regrouper ces nombreuses analyses
pour caractériser les particularités des minerais primaires.
Les impuretés et éléments nécessaires pour bien distinguer la
composition des anciens alliages de cuivre sont : plomb, zinc, arse
nic, antimoine, argent, or, bismuth, nickel, cobalt et fer.
Le soufre est malheureusement absent d'habitude dans les
résultats d'analyses des bronzes anciens, à cause des difficultés de
sa détermination par la méthode spectrographique.
Les éléments cités ci-dessous se présentent en macro ou en
micro quantités (5). C'est pourquoi nous avons trouvé rationnel
d'établir un groupement d'autres éléments dosés quantitativement,
surtout от, cobalt, zinc et même fer (nous avons remarqué que le
fer ne pouvait se dissoudre et encore d'une façon limitée, dans le
cuivre, qu'en présence de faibles quantités d'autres éléments, le
silicium et le nickel par exemple) ce qui est important, à notre avis,
pour les recherches de l'origine des métaux anciens.
(5) I. R. Selimkhanov. — Recherches historique, chimique et analytiques d'anciens
objets en alliages de cuivre (Istorico-khimitchskie i analititcheskye issledovania drevnich
predmetov iz mednych splavov), Bakou, 1960, pp. 30-32. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 435
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