Nouvelles constatations faites dans la station aurignacienne de La Quina (Charente) - article ; n°3 ; vol.33, pg 177-202
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1936 - Volume 33 - Numéro 3 - Pages 177-202
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1936
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Dr Henri Martin
Nouvelles constatations faites dans la station aurignacienne de
La Quina (Charente)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1936, tome 33, N. 3. pp. 177-202.
Citer ce document / Cite this document :
Martin Henri. Nouvelles constatations faites dans la station aurignacienne de La Quina (Charente). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1936, tome 33, N. 3. pp. 177-202.
doi : 10.3406/bspf.1936.4451
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1936_num_33_3_4451SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 177
Nouvelle» constatations
faites dans la station aurignacienne
de L,a Qulna (Charente)
Tranchées X et Y
Par le Dr
HENRI-MARTIN-
Président d'Honneur de la Société Préhistorique Française.
Dans une étude précédente (1) j'ai exposé le résultat de mes
recherches dans cette importante station. Autrefois, lors de
l'établissement de la route du Pontaroux à Villebois-Lavalette,
on ne pouvait soupçonner l'importance considérable de cette
station ; c'était l'époque où Chauvet et d'autres collectionneurs
de la région réunissaient les silex trouvés dans le talus par les
ouvriers. La couche archéologique mise à nu à ce moment fut
attribuée au Magdalénien et beaucoup plus tard rangée avec
raison dans l'Aurignacien.
Ce terme d'Aurignacien, si heureusement introduit dans le
langage préhistorique, est une création d'Henri Breuil. La for
tune que rencontra le nouvel étage était bien méritée, en effet,
c'est au Congrès de Périgueux en 1905 qu'il fut créé. Aussitôt
après on vit surgir de différents points de la France et aussi de
l'étranger des descriptions de couches archéologiques qu'on
rattachait à l'Aurignacien, ce fut une véritable traînée de poudre.
Les préhistoriens trouvaient dans cette classification nouvelle le
moyen de situer avec précision des découvertes confondues trop
facilement avec le Magdalénien.
Ils furent peu nombreux ceux qui ne voulurent pas admettre
ce nouvel étage. A. de Mortillet, sans raison valable, resta sur
sa fragile position jusqu'à la fin de ses jours.
Aujourd'hui personne ne songerait à contester la valeur de
cette classification, tellement les faits nouveaux s'accumulent,
toujours concordants, toujours immuables, dans l'ordre des
horizons.
Les tranchées aurignaciennes de La Quina ne doivent pas être
confondues avec les tranchées moustériennes, également dans
les premières j'ai commencé les travaux en 1905 et recueilli
des documents qui, déjà à cette époque, venaient confirmer les
(1) D' Hiînri-Màkttn. — Extr. Bull. Société Arch. et histov.de la Charente, 1930 .
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE. 12 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 178
excellentes conclusions de l'Abbé Breuil au sujet de l'Aurigna-
cien naissant.
La partie de la station qui comprend les couches aurigna-
ciennes s'étend sur 152 mètres de longueur et sur 10 mètres de
profondeur ; elle est surmontée d'un gros éboulement adossé
contre la falaise ; la hauteur de cette masse atteint 8 mètres,
mais vers son pied, après sa déclivité, elle est réduite à 2 mètres.
La couche archéologique très riche est située profondément
sous l'éboulement, elle s'étend à peu près comme une nappe
horizontale parfois assez épaisse, atteignant même Ôm50 avec
d'importants foyers où les os brûlés abondent.
L'intégrité de la couche archéologique a été respectée, on ne
constate aucun remaniement; ni les animaux fouisseurs, ni les
glissements, n'ont produit leur néfaste influence.
Dans cette importante station je suis stupéfait de n'avoir pas
rencontré de fosse sépulcrale, ni aucun enfouissement fortuit
ayant écrasé une famille sous un éboulement. Les vestiges
humains rencontrés se bornent à deux fragments de fémur, une
portion de mâchoire inférieure d'enfant de 11 ans environ. Ajou
tons à cela deux prémolaires d'adulte. C'est peu !
Dans mes travaux, la masse de terre remuée est considérable
et les blocs de pierre culbutés fort nombreux ; je pense donc
qu'une inhumation, même très timide, aurait vu le jour, si ce
mode de sépulture était habituel. 11 n'en est rien.
Dans un précédent travail sur le même sujet j'ai exposé le
résultat obtenu dans les fouilles de la tranchée Z commencées
en 1908 et continuées jusqu'en 1914. Les travaux ont été inte
rrompus pendant la guerre et seulement repris en 1922.
Depuis cette époque chaque année je consacrais plusieurs
semaines à l'exploration de ce beau gisement. Je rappellerai
brièvement les conclusions qui s'imposaient en 1930, mais depuis
cette époque j'ai ouvert deux autres tranchées désignées par
les lettres X et Y, elles sont situées à proximité de la première et
s'échelonnent en amont de Z.
Les objets trouvés dans ces deux nouvelles tranchées me parais
sent d'une certaine importance et mon premier travail n'est plus
au courant.
D'autre part en 1933, dans la tranchée Y, j'ai trouvé une impor
tante couche au-dessous du niveau contenant les pointes à base
fendue. Cette nouvelle couche de nature très différente peut être
rattachée à l'Aurignacien inférieur, son industrie ainsi que sa
position permettront cette homologie.
L'importance de ce niveau est d'autant plus grande que l'Aur
ignacien inférieur est rare et peu connu. L'abri Audi nous a fourni quelques rense
ignements et malheureu
sement quelques autres
niveaux non publiés ont
été entrevus ; c'est pour
cela que je me suis décidé
à publier la découverte
de cet horizon peu de
temps après sa mise au
jour.
J'ai même eu la bonne
fortune de montrer en
place, aussitôt après sa
découverte, à MM. H.
Breuil, R. Lantier et H.
Field les couches dans
leur stratigraphie irr
éprochable, ainsi que les
pièces recueillies
Aujourd'hui la station
aurignacienne de La Qui-
na se présente sous un
aspect très différent de
puis le jour où en 1896
Chauvet (1) et quelques
préhistoriens d'Angou-
lême en suivant les tra
vaux de ballast de la
route en confection du
Pontaroux à Villebois-
Lavalette, observèrent un
niveau qui se prolongeait
horizontalement dans la
partie supérieure du ta
lus. Cette couche fut attr
ibuée, à cette époque, au
Magdalénien, aujourd'hui
il faut la ranger dans l'Au-
rignacien ; Henri Bkeuil
n'avait pas encore, à cette
époque, crée l'étage qui
nous occupe. Chauvet ne
(1) Chauvet. — Bull. Soc. arch,
et hist, de la Charente, 1896.
Stations humaine» quaternaires
de la Charente, pages 307 et
319. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 180
voyait dans le niveau qu'une faible couche sans importance^
c'était au contraire l'affleurement en déclivité sur la digue d'un
dépôt considérable ; on en comprenait toute l'importance en
poussant les travaux vers la falaise, mais il était utile, pour
mettre en évidence cette formation, de faire un terrassement de
10 mètres dans la direction de la falaise ; c'est là vers le pied et
un peu en avant de la falaise que j'ai rencontré une sorte de
fossé compris entre la digue et la falaise où les déchets de la
station s'accumulaient.
L'industrie était largement représentée, l'outillage en os, en
bois de Renne et en silex réunissait de nombreux spécimens et
leur facture répond à une grande habileté.
Malgré les travaux très étendus que j'ai entrepris dans la tran
chée Z et dans les deux nouvelles attaques que je signale aujour
d'hui, je n'ai pu trouver de squelette humain.
AuiïIGNACIEN MOYEN. CoUCHE INFÉRIEURE.
Industrie lithique.
Dans le fascicule qui traite de l'Auiïgnacien de La Quina, un
chapitre est déjà consacré aux silex taillés ; malgré cela je
reviendrai ici sur cette question pour signaler quelques variétés
qui n'avaient pas été trouvées dans la tranch&#

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