Nouvelles inscriptions de Lébadée - article ; n°1 ; vol.64, pg 36-59
25 pages
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1940 - Volume 64 - Numéro 1 - Pages 36-59
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean Jannoray
Nouvelles inscriptions de Lébadée
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 64-65, 1940. pp. 36-59.
Citer ce document / Cite this document :
Jannoray Jean. Nouvelles inscriptions de Lébadée. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 64-65, 1940. pp. 36-59.
doi : 10.3406/bch.1940.2659
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1940_num_64_1_2659INSCRIPTIONS DE LËBADÉE NOUVELLES
Les . documents étudiés ci-après ont été , fortuitement découverts, en
mai 1937, à Livadie de Béotie (l'antique Lébadée). Ils sont conservés sur
place, dans un musée provisoire dont ils ont motivé la création (1) et où
j'ai pu les étudier en octobre 1940 (2). Ils sont de nature fort disparate
et d'époques bien différentes : il s'agit en effet d'un fragment d'inscription
architecturale, de dédicaces religieuses, de dédicaces aux empereurs,
d'un fragment d'inscription métrique et d'une funéraire, qui s'échelonnent
entre le ine siècle avant Jésus-Christ et le ne siècle de notre ère.
A l'exception d'une dédicace religieuse et de la funéraire, découvertes
dans des jardins, tous ont été retirés d'une solide muraille des premiers
temps chrétiens, mise au jour par des ouvriers occupés à creuser les fon
dations d'une maison dans un terrain à bâtir appartenant aux frères Chry-
sicos et sis à l'entrée de Livadie, en bordure de la route venant de Thèbes.
Ils y avaient été maçonnés, comme matériaux de remploi, avec divers
débris d'architecture, meneaux et fragments de plaques de chancel, qui
donnent comme date de construction de la muraille un terminus a quo,
qui ne peut être antérieur au ve siècle de notre ère. Ce tronçon de mur,
épais de 1 m. 50 environ, haut de 2 mètres, décrit une ligne brisée qui a
pu être suivie sur 12 mètres. Il n'est pas douteux qu'il ne se relie, par delà
la route, aux restes d'enceinte que l'on retrouve à la lisière Sud de l'aggl
omération moderne. Il s'agit, là aussi, d'un système défensif édifié avec
(1) Dans ce musée ont été apportées de Daulis la grande inscription impériale IG IX, 1, 61
(le texte de la face antérieure est aujourd'hui à peu près entièrement effacé) et la stèle funéraire
IG IX, 1,69.
(2) L'étude de ces documents m'a été confiée par M. le Directeur de l'École française d'Athènes,
après qu'il eut obtenu de M. N. Platon, qui représentait en Béotie l'Éphorie hellénique des
Antiquités au moment de la découverte, le plus amical désistement de ses droits de publication
en faveur de l'École. Elle se trouve donc grevée, à l'origine, d'une double obligation, que ]'ai
plaisir à confesser ici en exprimant à M. le Directeur de l'École française d'Athènes et à M. l'Éphore
Platon l'expression de ma reconnaissance. NOUVELLES INSCRIPTIONS DE LÉBADÉE 37
des matériaux de remploi et, bien que les circonstances de la découverte
n'aient pas été précisées, c'est de sa démolition en un point que proviennent
certainement les trouvailles naguère faites par A. D. Kéramopoullos à la
sortie de la ville vers Distomo, trouvailles qui, notons-le, sont de nature fort
semblable aux nôtres (1). Il semble qu'à une époque de danger pressant
Lébadée ait dû s'enfermer dans une enceinte élevée à la hâte et édifiée
avec les matériaux les plus disparates. La nature du péril auquel elle eut
ainsi à faire face nous reste naturellement inconnue, la ville n'ayant pas
laissé de traces dans l'histoire des premiers temps chrétiens (2).
I. Fragment d'un devis de travaux publics
Inv. 23. — Fragment de stèle en marbre local bleuté, complet seulement à
gauche et en épaisseur. Arrière épannelé. Haut, conservée : 0 m. 385 ; larg. con
servée : 0 m. 18 ; épais, en haut : 0 m. 159, en bas : 0 m. 145. Haut, des lettres :
0 m. 008-0 m. 01 ; interl. : 0 m. 018. Lettres : Ν, Ω, Ρ, Ο plus petit que les autres
lettres et un peu au-dessus de la ligne.
.... PANOYPAAA . κιοκ]ράνου παλα[ισταί
ΠΝΟΜΕΝΑΕΝΔΕΚΑΙ γινόμενα ένδεκα
ΝΑΟΥΡΟΔΕΣΕΡΤΑΡΑ νάου ποδές επτά, πλ[άτος - - - -
4 ΤΡΙΓΑΟΦΙΤΩΝΜΗΚ τριγλοφίτων μήκ[ος
ΔΑΚΤΥΑΟΙΔΕΚΑΙ δάκτυλοι δέκα
·'
μη[κος ΤΟΥΤΟΙΣΤΑΥΤΑΜΗ τούτοις ταύτα
ΘΡΙΝΚΩΝΜΗΚΟ θρινκών μήκο[ς
8 ΡΟΔΕΣΤΕΤΤΑΡΕ^ πόδες τέτταρες
ΕΙΣΤΟΝΑΙΕΤΟΝ εις τον αίετόν
ΕΠΤΑΤΑΑΤΑ επτά ' τα α[ύ]τά
· ο'ίδε ΠΑΧΗΟΙΔΕ πάχη
12 ΚΟΡΥΦΑΙΟΣ κορυφαίος
ΔΑΚΤΥΑ δάκτυλ[οι
Άρχ. Δέλτ. III, 1917, ρ. 421, note 2 (dédicaces à la Grande Mère et à Zeus Meilichios). (1)
(2) Renseignements communiqués par M. N. Platon. Il convient de signaler ici que
M. N. Platon, prenant prétexte des découvertes effectuées dans le terrain Chrysicos, a pratiqué
un sondage dans la cour d'une maison voisine appartenant au Docteur Nicainas. La fouille fit
apparaître l'angle d'une crépis de marbre à deux degrés, portant au lit d'attente des encastrements
carrés destinés à recevoir des bases de colonnes ou des piliers. A cette crépis était accotée une base
carrée à deux degrés, en marbre également. Le dégagement de construction ne s'est accom
pagné d'aucune découverte, inscription ou petite trouvaille, qui permît de l'identifier. Selon
M.· N. Platon, elle n'était pas antérieure à la fin de la période hellénistique, d'après son aspect
général et les quelques tessons recueillis à son niveau. Il est regrettable qu'il ait fallu la recouvrir
après l'achèvement des sondages. '
.
·
J. JANNORAY 38
II s'agit d'un nouveau fragment du célèbre devis des travaux du temple
de Zeus Basileus à Lébadée (1). Malgré l'absence de raccord matériel avec
ceux qui ont été jusqu'ici retrouvés et une légère différence dans l'épaisseur
de la stèle : 0 m. 159 contre 0 m. 20, et la hauteur des lettres : 0 m. 01
contre 0 m. 008, l'appartenance est assurée d'après la nature et l'aspect
de la pierre, la graphie et le contenu du texte. Des divers lots d'adjudication
entre lesquels les travaux furent répartis, nous connaissions déjà ceux qui
concernaient la pose et la gravure des stèles sur lesquelles étaient inscrites
les clauses du marché de construction, la mise en place de dalles dans la
péristasis, la pose des orthostates du sékos et des carreaux d'angle sur les
orthostàtes. Le texte nouvellement découvert est dans un état qui interdit
toute restitution ; à droite notamment, la lacune est de vingt-neuf lettres
en moyenne par comparaison avec les inscriptions déjà connues.
On reconnaît cependant qu'il y est question.de travaux à effectuer aux
parties hautes de l'édifice et, plus précisément, sur l'une des façades.
Dans la série des stèles, notre fragment venait donc certainement assez
loin après ceux que l'on possédait déjà. On sait que chaque lot adjugé
faisait l'objet de prescriptions d'ordre juridique et technique à la fois.
Nous n'avons plus ici que les débris du passage où étaient formulées les
clauses techniques du marché. On y fixait les dimensions à donner au
chapiteau, 1. 1, aux triglyphes, 1. 4, aux blocs de corniche, 1. 7, aux blocs
de fronton, .1. 9, et notamment au bloc central, 1. 12.
A la 1. 4, la forme τριγλοφίτων, à suffixe -ίτης (2), inconnue des lexico
graphes, confirme le τριγλοφιταν lu à Delphes sur un compte du ive siècle (3).
A la 1. 7, la mention des θρινκοί fournit le troisième exemple épigraphique
connu de l'emploi du mot, qui se trouve assez fréquemment chez les
auteurs, en particulier chez les Tragiques (4). Le terme s'était déjà rencontré
(avec la graphie θριγκός) dans le devis de Lébadée, où il désigne, dans le
premier lot des travaux, les dallés en chaperon qui devaient couronner la
rangée des stèles inscrites (5). Cette acception est conforme à celle que lui
(1)JG VII, 3073-3076 ; BCH XX, 1896, p. 318 ; AM XXII, 1897, p. 179 = {SIG3, 972). .
(2) II n'y a sans doute pas à établir de différence de sens entre τρίγλυφος et τριγλοφίτης qui
en est la forme élargie (cf. pour de pareils doublets, par exemple ά

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