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Publié par | les_archives_du_savoir |
Nombre de lectures | 17 |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 16 Mo |
Extrait
PARIS
FINA LA
DU XVIIP SIECLE.PARI S
A LA FIN
DU XVII I'' SIÈCLE,
o u
ESQUISSE HISTORIQUE ET MORALE
des Monumens et des Ruines de cette Capitale
;
de l'Etat des Sciences, des Arts et de l'Industrie
à celte époque , ainsi que des Mœurs et des
Ridicules de ses Habitans.
L X.Par J. B. P U J O U
14-^^^A PARIS,
Palais du Tribnnat,Chez Brigite MATHÉ, Libraire,
du Passage E.adziwill.sous les Colonnades
— i8nr.AN IX.PARI
FINA LA
XVII I.^ SIÈCL E.DU
CHAPITRE PREMIER.
Plan de VOuvrage,
ON a beaucoup écrit sur Paris à diffé-,
rentes époques niais aucune n'a été aussij
pour l'observateur, que celle oùfavorable
capitale et lesj'ose esquisser l'éfat de cette
moeurs de ses habilans. Tout est neuf, et
pourrait être piquant sous la plumetout
écrivain.d'un bon
depuis douzeLes ouvrages qui ont paru
par-ans sur cette grande ciîé peuvent se
tager en deux classes bien distinctes. Les
uns, purement descriptifs sont des espèces,
d'itinéraires,extraits Descrip-desanciennes
tions de Paris, Saint-FoixoudesEssais de
;
le plus renfer-important parmi les autres ,
,
principalement historiqueme un tableau
1(2)
ëvéïiemens qui se sont passés dans cettedes
ville durant le cours de la révolution. Mon
ouvrage était presque terminé lorsque ce
dernier parut , et mon plan n'étant pas le
même que celui de Fauteur du Nouveau
^
Paris, j'achevai moiT, esquisse.
Le Nouveau Paris est l'ouvrage d'un
historien politique qui a joué un rôle dans
la révolution l'esquisse que j'offre est le;
recueil de quelques observations faites par
lettres qui suun homme de a conserver,
d'indépendance durantune sorte cette
tous leslongue période, où excès toules,
crimesles erreurs , tous les ont dégradé
l'humanité, en même .temps que tous les
-eenres d'héroïsme l'élevaient au dessus
d'elle-même. Né sans ambition, et plus
d'une fois sollicité d'entrer dans ce fragile
vaisseau par des hommes qui étaient près
du gouvernail j'ai préféré la médiocrité
,
portions de pouvoir dont l'ivresseà des
fait abusergénérale m'eût peut-être comme
donjon,tant d'autres. J'ai tout vu demon
^ ou-J'ai lu quelques chapitres détachés de mon
vrage à deuxséances littéraii-es du Lycée RépubHcain.
Le chapitre qui a pour titre le Secret de la Comédie
a été lu dès le 25 lioréal de l'any 7.( 3)
gémissant ou espérant,tour-à-tour don-
consolations à ceuxnant des de mes amis
qui plus courageux ou moins prudens
, ,
descendaient dans Taiène, et revenaient
bientôt également froissés d'une course où
«l'eux tendait vers un butChacun différent.
de se rencontrer près deEtonnés moi au
point de repos ils s'écriaient quelquefois,
cedans des instans île calme : Vous êtes
que nous. 35 — «aussi avancé Peut- être
disais-je;davantage leur car, tandis que,
vous pensiez n'obéir qu'à votre propre
impulsion je voyais les fils divers qui vous,
faisaient mouvoir et est tout, c au plus si
de voit maintenantchacun vous celui qui
wl'a dirigé. ... Ils souriaient, paraissaient
persuadés, et n'étaient pas toujours con-
vertis.
Parmi les observations qu'un spectacle
silong, si déchirant et si varié , fait naître
,
il en est une dont je suis pénétré et que,
j'oserai émettre comme une vérité : c'est
qu'il n'existe pas un écrivain assez impar-
tial ou, ce qui, est la même chose , assez
impassible pour laécrire une histoire de
révolution trenteet que d ici à vingl ou,
ansnous n'auronsque des matériaux épars,
des dissertations politiques etnon un bon
,,,
(4)
essai historique. Parcourez les mille et un
journaux et les dix mille brochures qui ont
paru depuis douze ans , si vous en avez le
-courage, qu'en recueillerez vous ? Rien,
ou presque rien. A peine démêlerez -vous
quelques-uns des lils dont j'ai parlé plus
haut mais ceux qui les tenaient et diri-;
geaient les machines qui sont-ils ? Peu de
,
personnes le savent. Que d'acteurs qui
dans cette grande tragédie , croient peut-
être encore avoir joué les premiers rôles
,
et qui n'étaient véritablement chargés que
des confidens! On nous montre de grandes
marionnettes j au lieu de nommer les véri-
tables moteurs et quand on nous les nom-î
saurions-nous quels étaient leursmerait ,
quand nous leursplans? et verrions plans,
-découvririons nous quels étaient leurs
moyens ? Les acteurs principaux savent
que rien n'est plus mesquin que le derrière
du rideau aussi ne souffrent-ils que très-;
peu de monde dans les coulisses.
^Aumoment où je termine cet ouvrage
^ Cet ouvrage a été fini en vendémiaire de l'an 8,
époque où se préparait un changement dans le sys-
untème politique de la France; je me suis fait devoir
de n'y rien changer. Ainsi c'est Paris tel que je l'ai