Pour une prosopographie thasienne - article ; n°1 ; vol.91, pg 1-49
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1967 - Volume 91 - Numéro 1 - Pages 1-49
49 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Georges Daux
Pour une prosopographie thasienne
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 91, livraison 1, 1967. pp. 1-49.
Citer ce document / Cite this document :
Daux Georges. Pour une prosopographie thasienne. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 91, livraison 1, 1967.
pp. 1-49.
doi : 10.3406/bch.1967.2213
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1967_num_91_1_2213GEORGES DAUX
POUR UNE PROSOPOGRAPHIE THASIENNE
(Planches I et II)
Le volume Y des Études thasienn.es contient, in fine, d'utiles annexes
et indices, qui couvrent les deux volumes des Recherches sur Vhistoire et
les cultes de Thasos (1) et qui mettent en œuvre un matériel abondant.
C'est une tâche ingrate (et très personnelle, quoi qu'en puisse penser le
profane) que de rédiger des indices ; elle mérite toujours reconnaissance
et indulgence de principe. Mais l'usager, pour les utiliser à bon escient,
doit en connaître les faiblesses et mesurer les limites. Précisément une
pratique déjà longue de ceux des Études thasiennes III et V nous ont
conduit à formuler des réserves qui portent sur la méthode aussi bien que
sur une poussière de faits. Puissent-elles contribuer à asseoir les bases
d'une future prosopographie thasienne (2) !
(1) Éludes thasiennes III (1954) = Recherches sur Vhisloire et les cultes de Thasos, I, de la
fondation de la cité à 196 avant J.-C. (thèse pour le doctorat es lettres, par Jean Pouilloux).
Études thasiennes V (1958) = Recherches sur Vhisloire et les cultes de Thasos, II, de 196 avant
J.-C. jusqu'à la fin de l'antiquité, par Ghristiane Dunant et Jean Pouilloux.
Les deux volumes seront cités le premier comme ET III et le second comme ET sans plus.
Les chiffres en caractères gras, sans autre indication, renvoient aux textes publiés, en numérot
ation continue, dans les deux volumes. Nous abrégeons en Pros. les références à l'annexe IX
(Prosopographie thasienne) des ET. Autres abréviations : IG désigne IG XII 8 (1909, par
Karl Fredrich), et Suppl. le Supplementum aux IG XII (1939, par Fr. Hiller von Gârtringen).
Pour l'histoire de la bibliographie des noms thasiens, je voudrais rappeler que toute une
page du Suppl. n'a pas été indexée : cf. G. Daux, R A 1948, I, p. 251. Des rectifications et additions
diverses ont été proposées depuis 1958, date à laquelle a paru la Pros. (cf. déjà BCH 1958, p. 638-
639) ; la plus importante de ces contributions est celle de J. Bousquet, BCH 1959, pp. 398-408
et 801. Des noms ont été corrigés ou commentés dans des articles que noue aurons l'occasion de
citer dans la suite de ce travail.
La prosopographie' de l'île n'a pas cessé de s'enrichir depuis une dizaine d'années, grâce
aux fouilles et aussi à 4es trouvailles fortuites. Le dernier article d'ensemble sur des inscriptions
de Thasos a paru BCH 1962, pp. 578-611, par les soins de Paul Bernard et François Salviat ;
la suite annoncée là, p. 578, pour 1963 est en retard et paraîtra dans le second fascicule du
présent tome 1967 ; elle comprendra la presque totalité des textes découverts jusqu'à l'été 1966
inclus. Nous-même ne faisons ici qu'exceptionnellement état de textes inédits.
(2) Un travail préliminaire sera de revoir les textes, particulièrement les marbres Miller
provenant du Passage des théores, au Louvre (étude entreprise par Mr François Salviat). l GEORGES DAUX
Relevons brièvement au passage, avant d'en venir aux noms propres qui
forment le sujet du présent article, deux ou trois des lapsus qui concernent la
langue.
Il est faux {ET, p. 209) que ήα « lre pers. du singulier de l'imparfait [de ειμί] »
soit un « hapax » représenté seulement par une épigramme de Thasos {IG 449) :
la forme, qui est homérique, figure dans toutes les grammaires, et elle ne surprend
pas dans une épitaphe métrique (1).
L'infinitif parfait άπεστατηκέναι est rattaché {ET, p. 325) au verbe άφίστημι;
il s'agit bien entendu du verbe άποστατέω (2).
Le participe parfait παρωχηκώς est rattaché {ET, p. 335) à un verbe
«παροιχέω»; ce présent n'existe pas.
C'est de l'annexe IX, ET, p. 253-311, c'est-à-dire de la « prosopographie
thasienne », que je m'occuperai (3). Tantôt elle est dite « »
tout court (p. 255 et p. 367), et tantôt elle est qualifiée de « thasienne »
(p. 253). Nous ne sommes nulle part exactement renseignés sur son contenu.
Elle semble inclure les étrangers mentionnés dans l'épigraphie de Thasos (4)
et les Thasiens mentionnés dans les inscriptions et la littérature en général ;
on regrettera, à ce propos qu'une liste des ethniques n'ait pas été dressée :
le principe d'une prosopographie unique est excellent ; encore y a-t-il
intérêt à mettre en valeur les relations extérieures, sous toutes leurs
formes : c'eût été ici l'affaire de quelques lignes.
L'annexe qui fait l'objet de notre examen est d'ailleurs moins une
prosopographie qu'un index ; aucun effort n'y est tenté pour distinguer
entre les individus, qui ne sont qu'exceptionnellement situés et caractérisés.
Trois Φίλων — et le nom est banal — sans patronymique sont attestés
à Thasos ; ils s'échelonnent non seulement sur plusieurs générations, mais
sur plusieurs siècles ; or les trois renvois sont donnés àfla suite, sous une
même rubrique, et sans ordre chronologique. C'est dire que l'on ne devra
pas chercher dans cette annexe autre chose que des références brutes.
(1) L'erreur des auteurs semble avoir sa source dans une note de Fredrich qu'ils ont reprise
à leur compte et traduite mot pour mot : « ήα ad exemplum Homerici ήεν formatum novum ».
(2) Des erreurs de la même espèce se retrouvent dans l'index du Choix d'inscriptions grecques
(1960), de J. Pouilloux ; c'est ainsi que la forme verbale de μή ταφήτω εν τήι Άττικήι est attribuée
à un verbe ταφέω, qu'il est fait référence à un présent χαιρέω, et que l'aoriste πόρεν est rapporté
à un présent πορέω.
(3) Fautes d'impression : p. 279, s. υ. 'Ηρώδης, remplacer le trait qui précède Περιγενίς
par « père de » (indication qui vaut pour les trois personnages suivants) ; p. 275, col. II, 1. 1, lire
Εΰφριλλος ; ibid., un peu plus bas, au lieu de Εΰφρ[ων], lire Εΰφ[ρων1 ; etc.
(4) Parmi les « étrangers » relevons un Achéen, en 116, où l'ethnique est accentué ' Αχαιός
(même faute ET III, p. 470). La forme Ήπεφώτας figure probablement sur un grafïîto d'Aliki;
il n'est pas sûr du tout qu'il s'agisse d'un nom ; ce peut être un ethnique : or la Pros., p. 277, le
présente sans réserve ni hésitation comme un nom, oubliant qu'à la page 174 de ET, il est non
moins formellement défini comme « ethnique » et traduit par « Ëpirote ». Un étranger, qui figure
sous la rubrique "Ικεστος dans Pros., p. 281, s'appelle en réalité [Έξ]ήκεστος (en tout cas
•Hikestos est inacceptable), cf. BCH 1958, p. 639. — Rien n'indique dans Pros. que Δήμαρχος
Ίσχομάχου est un étranger, citoyen d'Olynthe; de même pour Σάνκτος, Péonien (ou Pannonien ?
cf. H.-G. Pflaum, Journal des Savants 1959, p. 88), mort en terre étrangère ; de même pour
Πυρρίας, Arcadien d'Héraia ; etc. UNE PROSOPOGRAPHIE THASIENNE Ο POUR
A ce point de vue les Nomina des IG et du Suppl. étaient plus classés,
plus étudiés, partant plus instructifs. Ils ont servi de base à la prosopo-
graphie des ET, élargie, enrichie et corrigée grâce, d'une part, aux Études
thasiennes IV (A.-M. Bon et A. Bon, Les timbres amphoriques, 1957),
d'autre part, aux textes publiés ou repris dans des articles postérieurs à
1938 et surtout dans les deux volumes des Recherches.
Il est vrai qu'il est difficile de faire passer toutes les données dans un
index. On en trouve pourtant quelques-unes dans les 57 pages de la Proso-
po graphie: je pense en particulier aux fausses attributions ou lectures :
Άγέτας (Ι), Άγχούα, Φλαβιανός, Ψύχρις, qu'il aurait été commode de retrouver
sous forme de groupe séparé. De telles précisions, bienvenues, sont rares,
et ce ne sont pas les plus pertinentes qui semblent avoir été retenues.
Pourquoi signaler, par exemple, à propos d'« Άγα[θοκ]ύδης ? », qu'il s'agit
d'une « anse tardive » (nous soulignons), alors que cette qualification chrono<

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