Premier aperçu d ensemble sur l industrie magdalénienne de la Garenne. Commune de Saint-Marcel (Indre) - article ; n°8 ; vol.58, pg 594-604
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Premier aperçu d'ensemble sur l'industrie magdalénienne de la Garenne. Commune de Saint-Marcel (Indre) - article ; n°8 ; vol.58, pg 594-604

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1961 - Volume 58 - Numéro 8 - Pages 594-604
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Allain
Premier aperçu d'ensemble sur l'industrie magdalénienne de la
Garenne. Commune de Saint-Marcel (Indre)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1961, tome 58, N. 8-10. pp. 594-604.
Citer ce document / Cite this document :
Allain J. Premier aperçu d'ensemble sur l'industrie magdalénienne de la Garenne. Commune de Saint-Marcel (Indre). In:
Bulletin de la Société préhistorique française. 1961, tome 58, N. 8-10. pp. 594-604.
doi : 10.3406/bspf.1961.3785
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1961_num_58_8_3785Premier aperçu d'ensemble
sur l'industrie magdalénienne de la Garenne
Commune de Saint-Marcel (Indre)
Docteur ALLAIN
L'année 1960 a été consacrée à l'inventaire exhausif puis à l'étude de
l'industrie magdalénienne recueillie à Saint-Marcel depuis 14 ans. Ce
coup d'oeil rétrospectif, depuis longtemps souhaité, exigeait une suff
isante connaissance des niveaux les plus anciens et il nous a fallu pour
cela attendre la fin de la campagne 1959. Il est désormais possible de
dégager quelques aspects d'ensemble de cet outillage et ainsi de ra
jeunir en la précisant l'orientation de nos recherches.
Sans entrer dans les détails d'une stratigraphie qui a déjà été décrite
à plusieurs reprises, il est bon de rappeler que notre site comprend
essentiellement deux cavités superposées dont les couches ont pu être
raccordées avec précision — il est ainsi possible d'individualiser 7
niveaux en place successifs (PL I). >
La grotte Blanchard présente, au seuil, 3 sols d'habitat superposés,
numérotés 1, 2 et 3. Seuls, les 2 premiers se prolongent à l'intérieur de
la grotte.
La couche la plus ancienne du grand abri (niveau 4) occupe une
vaste surface protégée par un surplomb dont l'effondrement a enseveli
brutalement le riche mobilier. Cet accident a réduit des 4/5 la zone
habitable. Aussi les niveaux 5-6 et 7 sont-ils beaucoup plus pauvres,
simples haltes temporaires groupant autour de beaux foyers intacts
quelques poignées d'ossements et outils. Enfin, contemporain du niveau
7 ou plutôt légèrement postérieur, un ultime campement (7 bis) s'est
adossé au Grand-Abri.
En plusieurs points se sont accumulés des éboulis fertiles :
1) A l'intérieur de la grotte Blanchard, où les débris issus de la
couche 3 viennent recouvrir les sols en place 1 et 2.
2) Au seuil de la grotte Blanchard, où les 3 niveaux en place sont
recouverts par une coulée d'éboulis fertiles venus de la couche 4.
3) Au même point, les débris de la couche 7 bis viennent sceller
et dater la fermeture définitive de la grotte Blanchard.
4) A l'intérieur du Grand Abri, des éboulis fertiles, issus d'habitats
plus haut situés dans le coteau, s'insinuent entre les sols en place et
pourrissent par endroits une stratigraphie déjà complexe.
Dès qu'on essaie de comparer l'outillage de ces différents niveaux
surgit un premier obstacle : l'inégale répartition des pièces — sur les
2 819 outils en silex dénombrés au total (1) :
(*) Séance de décembre 1960.
(1) II convient d'y ajouter 900 lames et lamelles réparties en proportion
égale dans les différents niveaux. с.-; 596 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
65 seulement proviennent du niveau 7 bis.
93 appartiennent avec certitude au niveau 6.
84 au niveau 5.
Par contre, le niveau 4 en groupe 1 033.
1 091 sont répartis à peu près également entre les niveaux 1, 2 et 3.
Cette inégalité s'aggrave encore lorsqu'il s'agit de l'industrie osseuse :
moins abondante en chiffre absolu (1 082 pièces pour l'ensemble du
gisement) elle est proportionnellement beaucoup plus rare dans les 3
derniers niveaux, se réduisant à 9 pièces pour la couche 5, alors qu'elle
atteint 466 pour le niveau 4. Il importe donc de préciser dès l'abord que
l'apparition d'un type nouveau dans les couches supérieures a une
grande valeur. Par contre, une disparition ne peut avoir de signification
dans ces mêmes niveaux que s'il s'agit de pièces antérieurement très
abondantes.
Sans entrer dans le détail des méthodes utilisées, ce qui nous éloi
gnerait par trop de notre propos, il convient de dire que les pièces
lithiques ont tout d'abord été décomptées secteur par secteur et couche
par couche suivant la liste type de Mme de Sonnevilles-Bordes. Pour
étudier les variations de secteur nous avons utilisé les superpositions
de diagrammes cumulatifs. Nous avons été amenés à décomposer les
outils doubles en « facteurs premiers » et à faire une étude plus poussée
de l'outillage microlithique.
Nous avons établi un répertoire de 295 fiches perforées groupant les
sagaies et ciseaux, seules pièces assez nombreuses et caractérisées pour
permettre une étude statistique.
Le caractère majeur de notre industrie, déjà évident à la fouille, et
pleinement confirmé par un coup d'oeil d'ensemble, est son unité.
Le plus bel exemple lithique de cette homogénéité est fourni par la
puissante série des burins dièdres, qui représente 19 à 24 % de l'outil
lage lithique. Dans tous les niveaux, les dièdres droits et déjetés l'em
portent largement sur les dièdres d'angle, eux-mêmes plus nombreux que
les dièdres doubles.
Les burins sur troncature sont plus rares et plus inégalement répartis.
Partout nous retrouvons en abondance les burins-grattoirs généra
lement courts (iJl. II, nos 19-23). Sur bout de lame ou sur lame retouchée,
ogivaux ou en éventail, les divers types de grattoirs se retrouvent du
haut en bas, constamment moins nombreux que les burins.
Les lames tronquées (PL II, nos 10 à 15), partout présentes, suivent
d'assez près les fluctuations des burins sur lame tronquée.
L'influence aurignacienne est continuellement attestée par la belle
retouche classique (PI. II, nos 11-12).
PI. II. — Industrie lithique du Magdalénien de la Garenne,
com. de Saint-Marcel (Indre).
Echelles : de 1 à 7, industrie microlithique 1 fois 1/2 gr. nat.
8 à 24, éch. : 1/2.
Couche 1, nOb 7 et 17. 2, nos 1 et 2. 3, nos 3, 5, 13.
Couche 4, nos 4, 6, 10, 18, 20, 23. 5, n° 9. 7, nos 11, 19, 21, 24.
Couche 7 bis, nos 14, 15, 16.
Eboulis fertile entre les couches 5 et 7, nos 8, 12, 22.
Dessins Humbert.
N.-B. [Les n"s 13, 14 et 16 sont à l'envers, ils doivent être retournés bas en
haut]. A
f
i
i)
24 598 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
L'extrême abondance dans tous les niveaux des lamelles à dos (1 072
au total), de types variés, complète cette impression d'unité.
Enfin, n'oublions pas les absents : nulle trace de grattoirs circulaires
ou unguiformes, de becs de perroquets, de triangles microlithiques. Nous
n'avons ni gravettes ni véritables canifs à dos courbe. Les perçoirs sont
très rares et en général peu typiques. Nous n'avons aucun exemplaire
de ces burins sur troncature à la fois très oblique et très concave, si
fréquents dans le magdalénien périgourdin.
Si nous nous tournons vers l'industrie osseuse, même impression
nos d'unité. 5-9) Du est haut associée en bas, aux la sagaies grosse à sagaie biseau à simple double et biseau aux petites strié (PL sagaies III,
à base mâchonnée (PL III, n° 10). Toutes présentent en notable proport
ion une rainure ventrale. Les longues épingles à 2 pointes de types
variés, les fines aiguilles à chas, les nombreux petits bâtons percés à
un seul trou et à décor phallique complètent un ensemble, rendu plus
homogène encore par la relative fréquence à Saint-Marcel d'une pièce
rarement rencontrée ailleurs : la navette (PL III, n° 4).
18 exemplaires plus ou moins complets et 36 languettes ont été dénomb
rés (2). Ces languettes unguiformes, bombées d'un côté, plates ou
concaves de l'autre, à fracture abrupte, peuvent être facilement con
fondues avec des pointes de spatules. Il est probable que la révision de
certains outillages de la frange Nord de l'aire magdalénienne en livrera
quelques exemplaires, passés inaperçus jusqu'ici.
L'absence complète de la baguette demi-ronde, l'extrême rareté du

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