présentation Des enseignants de tous niveaux et de toutes disciplines se sont réunis avec l’objectif de contribuer au développement des usages éducatifs des technologies d’information et de communication (TIC). Ils se sont constitués en association et recherchent des partenaires industriels pour soutenir leur initiative. Projetice vise à explorer de nouvelles voies pour mobiliser et former les enseignants à l’usage des TIC, en particulier celles et ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, soit parce qu’ils ne se sentent pas suffisamment à l’aise avec les technologies, soit parce qu’ils ignorent de quelle façon ils pourraient les exploiter dans le cadre de leur enseignement, soit encore parce qu’ils doutent de l’intérêt éducatif de ces technologies pour eux-mêmes et pour leurs élèves. Cette voie nouvelle d’intervention repose sur sept principes simples : 1. S’appuyer sur des présentations concrètes d’activités de classe. 2. Prendre en considération la totalité du spectre des besoins individuels des professeurs pour l’intégration des TIC dans la classe, des plus simples aux plus élaborés. 3. Prendre en considération la totalité du spectre des besoins collectifs tels qu’ils s’expriment au sein des équipes pédagogiques des établissements. 4. Ne pas séparer la dimension technique et la dimension pédago- gique de l’usage éducatif des TIC. 5. S’appuyer sur la mutualisation des pratiques par les enseignants et des questions techniques et pédagogiques qu’elles ...
présentation toutes disciplines se sont réunis avec l’objectif de contribuer au développement des usages éducatifs des technologies d’information et de communication (TIC). Ils se sont constitués en association et recherchent des partenaires industriels pour soutenir leur initiative. Projeticevise à explorer de nouvelles voies pour mobiliser et former les enseignants à l’usage des TIC, en particulier celles et ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, soit parce qu’ils ne se sentent pas suffisamment à l’aise avec les technologies, soit parce qu’ils ignorent de quelle façon ils pourraient les exploiter dans le cadre de leur enseignement, soit encore parce qu’ils doutent de l’intérêt éducatif de ces technologies pour eux-mêmes et pour leurs élèves. Cette voie nouvelle d’intervention repose sur sept principes simples : 1. S’appuyer sur des présentations concrètes d’activités de classe. 2. Prendre en considération la totalité du spectre des besoins individuels des professeurs pour l’intégration des TIC dans la classe, des plus simples aux plus élaborés. 3. Prendre en considération la totalité du spectre des besoins collectifs tels qu’ils s’expriment au sein des équipes pédagogiques des établissements. 4. Ne pas séparer la dimension technique et la dimension pédago-gique de l’usage éducatif des TIC. 5. S’appuyer sur la mutualisation des pratiques par les enseignants et des questions techniques et pédagogiques qu’elles soulèvent. 6. Utiliser systématiquement le réseau , dont la quasi-totalité des enseignants sont déjà des usagers à titre personnel, en particulier pour assurer la continuité et le suivi des activités de formation proposées. 7. Prêter une attention particulière aux femmes enseignantes, majoritaires dans les écoles mais souvent minoritaires chez les enseignants utilisateurs de TIC.
1 lS D ’ie e t nu l’ sa é et q iio u g i nn p e e dem m se e nT n tI t Cf à rE l a ’ d u na s ç a nai g sse 1.1 En France, comme dans la Voilà maintenant plus de 30 ans que plupart d pays développés, lesordinateursontpénétrélesétablis - es sements scolaires ; d’abord des mini-l’équipement informatique ordinateurs dans quelques lycées des établissements scolaires expérimentaux au début des années 1970 ; puis, une dizaine d’années eesntqeunavnotiiteéde’attetneiqnudarlei,té,plus tard, des micros dans toutes les écoles, tous les collèges et lycées ; un niveau suffisant pour dix ans après enfin, l’accès à Internet permettre le développement dans les écoles et des réseaux locaux et la généralisation des usages dans les établissements d’enseigne -pédagogiques des TIC. ment secondaire. A quelques années près, le scénario a été le même dans l’ensemble des pays développés. Le recul est suffisant pour mesurer le chemin parcouru, comparer comment les choses se sont passées d’un pays à l’autre. Pendant longtemps, les analyses comparatives se contentaient de rapprocher les taux d’équipements des écoles d’un pays à l’autre et de constater que certains pays avançaient plus vite que d’autres, mais tous le faisaient dans la même direction. Cette phase est aujourd’hui en passe d’être achevée : même si des inégalités et des retards demeurent, les établissements scolaires français comme ceux des pays proches se sont progressivement dotés d’équipements en nombre suffisant (un ordinateur connecté pour un nombre d’élèves variant en moyenne de 5 à 10), renouvelés régulièrement et sans retard important par rapport aux technologies du jour.
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1.2 L l’équipement ne garantit pas l’usage suffit pas. Il n’entraîne et particulièrement pas sa qualité. pas automatiquement les Pas d’usages non plus sans usagers : us Ceux-c contexte . adgéevseloppinelpeuventescnosleaiigrne.anLtesseétlèévleèsvessonetnlesdesti-se er que orsque nataires ultimes et doivent être les certaines conditions favorables bénéficiaires de l usage des TIC dans ’ sont réunies. Parmi elles, la leurs apprentissages. Pour apprécier formation d ants. le nombre d’utilisateurs de TIC dans es enseign les établissements scolaires et le vo -Mais ce n’est pas la seule. lume de leurs usages, il ’ xiste pas n e de données générales. Il existe en re -vanche, en France et à l’étranger, de nombreuses études partielles, sectorielles, limitées à un établissement, une classe ou à une famille particulière d’usages, qui permettent de repérer quelques-unes des conditions qui favorisent les usa -ges. On peut citer notamment : des équipements fiables, ce qui suppose un service de maintenance de -qualité ; - des enseignants compétents, ce qui suppose un service de formation continue adapté aux besoins ; - un établissement intégrant les TIC dans son fonctionnement, ce qui suppose une forte autonomie de gestion des ressources (humaines, matérielles et financières) de l’établissement.
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l 1 a . F 3 r aDncesediigueéquipements varient peu d’un pays à st n l’autre, il n’en va pas de même avec de ses voisins. les usages. Dans les pays du Nord de e l’Europe, au Royaume-Uni, aux Etats-L’organisation du systèm Unis ou au Canada, l’intégration des éducatif français et de la TIC dans l’éducation rencontre certes formation des enseignants, des difficultés et des résistances mais la gestion des établissements elle progresse de façon régulière. Les et la la TIC y sont généralement considérées dansplaccueltduerleanteecfhavnoorliosgeientcomme un facteur de progrès et de rénovation des pratiques. pas l’intégration des TIC dans Sur ce plan, la France se distingue les pratiques pédagogiques. négativement, d’abord par une mauvaise visibilité qui s explique en ’ partie par une superposition complexe de responsabilités entre l’Etat et les collectivités territoriales . L’Etat, employeur des enseignants, se comporte en pilote mais il dispose en réalité de peu de moyens pour l’équipement et l’accompagnement des usages. De plus, dans l’organisation générale du système éducatif français, l’établissement apparaît comme un maillon faible, disposant de peu d’autonomie . Or, les exemples du Royaume-Uni, de l’Irlande ou de la Finlande montrent que l’intégration des TIC dans les pratiques exige un pilotage fort de l’établissement, notamment pour former et mobiliser l’équipe pédagogique. La situation des TIC en France apparaît donc plus difficile ; les usages se heurtent à des résistances structurelles importantes, nourrissant un sentiment persistant de doute chez beaucoup d’acteurs et d’observateurs.
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2 Ld C ae o s n fo v e a rn i m n s c ea r iti e g on e na t n m ts obiliser 2.1 Les enseignants Parrapportàleroufresssheoumolorgaunesaisàfrançais sont bien formés. ls’oétnrtanrgeecrr,ulteésspàdes n r iv s e f aux ç de Leur statut leur accorde une qualification élevés . Ils bénéficient large autonomie à l’intérieur lde’udnoemcaoiunretedfeorlmatiéodnaignoitgiiaeleedtadnesd’un cadre national qui fixe ossibilitésdefoarpmationcontinueles contenus et les laisse tpoutaulongdeleurcarrière. libres de leurs méthodes. La comparaison avec les autres Ils sont généralement ppraoyfsessmeontfrreançéagiaslebémneénfitciequd’eun le e exigeants à l’égard des grande a u u r t onomie dans la conduite outils et des ressources de sa classe . Il est libre de choisir qu’ils utilisent. Ils le sont en les méthodes et les outils qui lui particulier avec les TIC. speromgrbalemntmelesstmàiseeusxélaèdveasp.tésauxe L’organisation des établissements et du service des enseignants ne facilite pas le travail d’équipe qui est peu pratiqué et n’est pas valorisé sur le plan professionnel. Soucieux de l’efficacité de leur action car ils en sont les principaux responsables, les enseignants français sont peu enclins à l’expérimentation pédagogique . Ils ont néanmoins le souci de maintenir et d’entretenir leurs connaissances et leurs compétences professionnelles. Ces particularités sont le legs de l’histoire et la marque de traits culturels profondément enracinés. Il serait illusoire de prétendre s’y opposer et dangereux de les ignorer.
gnants, équipés et connectés à leur domicile, utilisent régulièrement les TIC à titre personnel. Ils montrent par là que l’importance de ces technolo -gies dans la société actuelle ne leur a pas échappé. Mais le passage à des usages péda -gogiques avec les élèves, en classe et en dehors de la classe, ne va pas de soi pour une proportion importante d’entre eux. Pour expliquer ces réticences, plusieurs causes sont avancées. Parmi les plus souvent citées : la fiabilité insuffisante des équipements ; le défaut de compétences des enseignants pour la gestion des fonctions de réseau ; leur manque d’expérience ou d’idées pour des usages en classe ; le temps supplémentaire exigé par la formation aux outils et la préparation des séquences ; la crainte d’être débordé, soit dans la salle informatique par des élèves turbulents, soit chez soi par des tâches nouvelles en-ligne devenant envahissantes. De cette analyse, il découle que la clé principale pour le développement des TIC dans les établissements scolaires dépend principalement de la résolution de deux problèmes : la fiabilisation des équipements , responsabilité des institutions de tutelle, l’Etat et les collectivités territoriales, et la formation des enseignants qui dépend de l’Etat mais aussi des enseignants eux-mêmes.
2.2 L les pratiques pédagogiques dépend directement de l’adhésion des enseignants. Indirectement, elle dépend de leur maîtrise personnelle des techniques mais surtout de leur aptitude à les intégrer dans des usages à finalité pédagogique.
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participent à des actions de formation continue académiques . Ces formations visent à la fois les compétences de maîtrise technique et d’intégration des TIC dans les pratiques pédagogiques. Elles s’adressent aux enseignants à titre personnel mais aussi aux équipes d’établissements avec des formations sur site. Parallèlement, comme beaucoup de professionnels, les enseignants se forment seuls, de façon autonome . Ils le font d’abord pour apprendre à utiliser leur ordinateur personnel. Ils le font également pour se tenir au courant de l’évolution de leurs disciplines en se servant des ressources disponibles sur Internet. Ils le font enfin, en échangeant sur les pratiques pédagogiques, soit à partir des sites académiques, soit au sein d’associations indépendantes. Il s’agit là de dispositifs complémentaires. Mais ils ne touchent qu’une fraction limitée des enseignants. Il reste donc une place pour de nouvelles initiatives .
2.3 L des enseignants est souvent présentée comme la clé du développement des usages des TIC dans les établissements scolaires. Jusqu’à présent, le recours à des dispositifs traditionnels n’a pas suffi à convaincre et à mobiliser durablement un nombre suffisant d’entre eux. Des solutions alternatives et complémentaires peuvent être envisagées.
membres fondateurs
Les fondateurs de l’association sont des enseignants du primaire et du secondaire, de toutes disciplines, certains très expérimentés dans le domaine des TIC, d’autres simples utilisateurs. Leur diversité correspond bien à celle du public auquel ils s’adressent. Ils sont soutenus, financièrement et techniquement, par des industriels et des experts intervenant depuis de nombreuses années dans le domaine de l’éducation. • Howard Bennett, professeur d’anglais au collège de Saint-Pierre du Mont, Landes. Régis Bracq, professeur d’allemand • au collège Bernard de Ventadour de Bagnols-sur-Cèze et dans les écoles primaires de Saint Maximin et Saint Siffret, Gard. • Elisabeth Caillet, chargée de mission pour le musée virtuel du Musée de l’Homme, Paris. • Sébastien Cathala, professeur d’histoire-géographie au lycée Jean Moulin de Béziers, Hérault. • Gérard Colavecchio, professeur des écoles, Val d’Oise. Fabien Crégut, professeur de sciences • de la vie et de la terre au collège Champfleury à Avignon, Vaucluse. • Anne Delorme, professeur de musique au collège Jean Moulin de Saint Paul Lès Dax, Landes. • Christine Dhers, professeur de mathé-matiques au lycée Newton de Clichy, Hauts-de-Seine. • Bernard Egger, professeur de mathé-matiques au lycée Saint Charles de Marseille, Bouches-du-Rhône. • Valérie Gély, professeur d’anglais au lycée privé Saint Sulpice de Paris.
Caroline Jouneau-Sion, professeur • d’histoire-géographie au collège Germinal de Raismes, Nord. • Anne Longuet, professeur documen-taliste au lycée Charles Le Chauve de Roissy en Brie, Seine et Marne. Stéphane Monira, professeur des écoles • à Montpellier, Hérault. Christian Perrier, professeur de lettres • modernes au lycée Marguerite de Navarre de Bourges, Cher. • Alyne Piazza, professeur d’ nglais au a collège Paul Langevin de Sallaumines, Pas-de-Calais. David Placiard, professeur de sciences • de la vie et de la terre au collège Germinal de Raismes, Nord. • Thierry Pouplier, professeur d éco-’ nomie-gestion au lycée Arthur Rimbaud d’Istres, Bouches-du-Rhône. • Serge Pouts-Lajus, ancien professeur de mathématiques, consultant, éditorialiste au Café pédagogique. • MarieRacine, professeur documentaliste au collège La Charme de Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme. • Philippe Roy, professeur de mathé-matiques au collège Coutarel d’Istres, Bouches-du-Rhône. • Fabienne Saint-Germain, professeur d’histoire et de géographie au collège Jean Moulin de Saint Paul Lès Dax, Landes. • Philippe Steger, professeur d’économie-gestion au lycée Mas de Tesse de Montpellier, Hérault. • Caroline Tambareau, professeur d’histoire-géographie au collège Texcier de Grand-Quevilly, Seine Maritime. • Pierre Valade, formateur TICE à l’IUFM de Midi-Pyrénées, Toulouse, Haute-Garonne.
Si vous êtes enseignant(e) du primaire ou du secondaire et si vous êtes intéressé(e) par l’usage des TICE, quel que soit votre niveau de maîtrise de l’outil informatique et votre expérience, vous pouvez devenir membre del’associationProjetice.
Pour en savoir plus sur les activités de l’association et recevoir un bulletin d’adhésion, écrivez à contact@projetice.org ou retournez le bulletin ci-dessous à : Projetice - 47, rue Meslay 75003 Paris
3 dPositionsctirataitoéngiPqruoejetice e l’asso 3.1 ProjeticeestuneinitiativeaLuejsouredn’sheuiignfaornttsemfernatnçianicsitéssonàtnouvelle dont l’objectif est de introduire les TIC dans leur pratique contribuer à la sensibilisation professionnelle. Ils le sont par leur et à la formation d’enseignants institution, par les responsables de du primaire et du secondaire lteouurteseénttaibèlries.sIlesmleesnotsn,tapuasrsliaasrolceiéutrésà l’usage éducatif des TIC. élèvesquiexploitentspontapnémentProjeticeseveutet parfois de façon inappropriée les complémentaire des actions raepspsroeuntricesd’I.nternetpourleursde formation proposées ssages-Ces pressions sont, pour les en par les institutions et les seignants, autant d’incitations à se associations existantes. former et à s’engager. Pour y répon -dre, les Académies et des associations proposent des stages et des plans de formation, par niveau, par discipline. Nous croyons qu’il est possible, à côté des dispositifs existants, d explorer une ’ voie nouvelle qui tiendrait compte au mieux des spécificités de notre sujet et de son public. Nous nous adressons aux enseignants qui n’ont pas encore sauté le pas et hésitent à le faire, mais aussi à tous les autres qui souhaitent se perfectionner, tout en partageant leurs expériences et leurs interrogations.
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d 3 e . u 2 x nNiveaux:lesenseiants TIC est toujours une adhésion gn , personnelle. Les pressions de pris individuellement, et l’institution ou même de la société les établissements - écoles toute entière ne suffisent jamais à , collèges et lycées - qui convaincre un professeur d’utiliser herchent à développer un outil pédagogique dont il doute. c Nombre de questions relatives aux collectivement les compétences TIC se posent au niveau de l’école de leur équipe pédagogique. dont les enseignants partagent les équipements et où ils ’ d ent s a ress aux mêmes élèves. Certaines compétences, techniques notamment, peuvent y être mises en commun, mutualisées. En France et surtout à l’étranger, on observe que les progrès durables dans l’intégration des TIC le sont souvent grâce à une dynamique d’établissement, concrétisée dans un projet d’établissement qui entraîne, en douceur, l’adhésion des enseignants et des changements dans leurs pratiques. Ces deux approches sont compatibles. Elles doivent même se nourrir l’une l’autre puisque la dynamique des TIC dans l’éducation ne cessera jamais de se jouer à ces deux niveaux : une adhésion individuelle au sein d’un projet collectif.