Rapport général. Grotte de Kitsos (Lavrion) - article ; n°2 ; vol.98, pg 723-738
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1974 - Volume 98 - Numéro 2 - Pages 723-738
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Nicole Lambert
I. Rapport général. Grotte de Kitsos (Lavrion)
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 98, livraison 2, 1974. pp. 723-738.
Citer ce document / Cite this document :
Lambert Nicole. I. Rapport général. Grotte de Kitsos (Lavrion). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 98, livraison
2, 1974. pp. 723-738.
doi : 10.3406/bch.1974.6715
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1974_num_98_2_6715FRANCO-HELLÉNIQUES EN 1973 FOUILLES
GROTTE DE KITSOS (Lavrion)
I. Rapport général
par Nicole Lambert
Le chantier de Kitsos est désormais subventionné par le ministère français des Affaires
Étrangères, ce qui nous a permis de travailler, en 1973, dans de bonnes conditions sur le plan
de la recherche comme sur le plan de l'enseignement aux étudiants grecs qui ont suivi le stage
de fouilles.
L'équipe comprenait : Nicole Lambert, chef de mission,
— des chercheurs du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris : Henri Chevallier, assistant
au Laboratoire de Malacologie, Robert Jullien, directeur du Musée d'Histoire Naturelle de
Marseille,
— des chercheurs étrangers : Donato Coppola, assistant en Archéologie Préhistorique à
l'Université de Bari, Paule Spitaels, de l'Université de Gand, Frieda Vandenabeele, ancien
membre belge de l'École Française d'Athènes,
— des stagiaires, étudiants en Archéologie à l'Université d'Athènes : A. Moundrea, K. Panayo-
tounakou, M. Petropoulos, qui avaient déjà suivi les stages de 1972 et 1973, A. Belpas,
E. Hadzipouliou, A. Kogiali, M. Lakaki, A. Panayotopoulou, M. Tsipopoulou, K. Tsolina,
P. Vafidou,
— des photographes : L. Bartzioti, I. Ioannidou, B. Nantet,
— des techniciens : J. Katsikas, géomètre, J. Balopitas et C. Beppas, aide-topographes,
J. Prekas, électricien, D. Koutelieris, détaché par le service hellénique des Antiquités pour la
reconstitution des poteries.
A. AMÉNAGEMENT ET ORGANISATION DU CHANTIER
La Compagnie Française des Mines du Laurium a largement contribué à l'équipement du
site, en particulier par la construction et la mise en place de deux passerelles. La première, à
l'extérieur, entièrement en bois, passe au-dessus du puits SE 4 et facilite l'accès à la porte de la
grotte (fig. 1). La seconde, à l'intérieur, faite d'une armature métallique et d'un platelage en bois,
est jetée au-dessus du sondage 2. Elle permet la circulation dans la grotte sans marcher dans les
10 724 FOUILLES FRANCO-HELLÉNIQUES EN 1973 ÍBCH 98
Illustration non autorisée à la diffusion GROTTE DE KITSOS 725 1974]
zones de fouilles. Des bois de soutènement ont été placés aux endroits jugés dangereux, notamment
en bordure du sondage 1.
Les locaux de travail, dans la maison des fouilles, à Lavrion ont aussi été améliorés.
Une donation exceptionnelle de la Fondation américaine Virgil et Judith Stark1 a servi
à construire, à proximité immédiate de la grotte, en contrebas de l'Abri 2, un petit bâtiment
de Service qui comprend un bureau et un magasin à outils (flg. 1). Cette maison sera terminée
pour la prochaine campagne de fouilles et facilitera considérablement notre travail au chantier.
La saison de fouilles en 1973 s'est déroulée en trois temps :
1) travaux préparatoires, du 23 février au 20 mars, qui ont comporté, tout d'abord, l'enlèvement
des déblais déposés devant la grotte depuis 1968 afin de dégager l'approche du puits SE 4 vers
le Sud et de préciser les restes de structures telles que les murets de soutènement en pierre sèche
déjà découverts sur la pente du Petit Ripari2. Un sentier a été aménagé jusqu'au nouvel empla
cement des déblais, à 50 m vers le Sud du puits SE 4.
La clôture, que le service hellénique des Antiquités doit placer, a été piquetée par le géomètre.
La passerelle extérieure a été construite et installée. Ce n'est qu'au début des fouilles que
la passerelle intérieure a été terminée : les pieds et le cadre « sur mesures » ont été découpés
et soudés sur place, le tablier en planches a été ensuite boulonné au cadre.
2) fouilles, du 11 avril au 12 mai, dont le compte rendu ci-dessous résume les résultats,
3) étude géologique, du 25 mai au 7 juin, qui a porté sur l'ensemble des cavités de Kitsos
y compris les trois abris sous roche. Des prélèvements ont été faits dans la grotte, sur les coupes 3,
4, 5 et 6 principalement et dans les dépôts du puits SE 4 en vue d'analyses sédimentologiques.
Soit : 26 jours de travaux préparatoires
32 jours de fouilles
13 jours de campagne géologique
au total 71 jours d'activité sur le chantier.
Les résultats de l'année précédente3 avaient fait reculer la date de la première occupation
du site à plus de 40.000 ans (couche 5 dans la grotte) et enrichi notre connaissance des niveaux
néolithiques par l'examen de la couche 4 du sondage 2 et des céramiques de types nouveaux
qu'elle contenait. Mais ils mettaient l'accent sur la complexité de la stratigraphie. C'est sur cet
aspect de la recherche à Kitsos que nous avons porté notre effort en 1973.
Le travail en profondeur auquel nous nous sommes livrés cette année sur les profils strati-
graphiques dp. la grotte projette une lumière nouvelle sur les avatars advenus aux niveaux
archéologiques perturbés à plusieurs reprises par les occupations ultérieures. Nous pouvons
désormais mieux délimiter les secteurs où les couches sont demeurées intactes, dans l'ordre
de leur dépôt.
Les caractères de l'outillage, de la céramique, des objets de parure et maintenant des objets
cultuels confirment l'originalité et la richesse du gisement.
L'étude géologique entreprise, comme nous l'avions prévu, à la fin de la campagne 1972,
précise déjà la formation de la grotte et les phénomènes responsables de l'aspect actuel des
sédiments. La part de l'homme dans la mise en place de ces dépôts commence aussi à apparaître,
ainsi que les épisodes climatiques contemporains de l'occupation néolithique.
Les premiers résultats fournis par l'étude de la paléopathologie constituent un ensemble
de données nouvelles et certainement importantes pour notre connaissance de la population
préhistorique de Grèce méridionale.
(1) Nous adressons à M. et Mme Stark l'expression de notre gratitude pour leur générosité
et pour l'intérêt qu'ils ont manifesté pour les recherches menées dans la Grotte de Kitsos.
(2) Nous rappelons que la colline sur laquelle se trouve la Grotte de Kitsos s'appelle le Petit
Ripari. Son nom, probablement d'origine italienne signifierait « refuge », « abri ».
(3) BCH 97 (1973), p. 415-425. FOUILLES FRANCO-HELLÉNIQUES EN 1973 {BCH 98 726
A -I
Fig. 2. — Croquis des zones décapées et fouillées en 1973 au site extérieur. GROTTE DE KITSOS 727 1974]
La réalité des échanges entre chercheurs français et étrangers se précise avec la participation
désormais acquise du Professeur G. Marinos, du Professeur С Conophagos et de MM. Paul Marinos
et G. Mavrommatis. L'intérêt des jeunes archéologues grecs est réel pour le complément de
formation que nous pouvons leur dispenser en ce qui concerne la recherche en Préhistoire. Le site
de Kitsos et les multiples problèmes qu'il soulève est très favorable à une prise de contact avec
les difficultés de la fouille préhistorique.
B. DÉROULEMENT DES FOUILLES
a) Site extérieur
Les fouilles faites en 1972 sur le foyer S 1, la zone de campement Ml et la bordure du
puits SE 4 (fîg. 2) avaient laissé le niveau II visible sur l'ensemble de ce secteur et fait soupçonner
l'existence d'autres structures vers le Sud du carré AA I, au pied de la falaise. C'est ce qui nous
a décidé à déplacer les déblais accumulés depuis cinq ans devant la grotte. Le nettoyage de la
pente a montré en effet que le muret de soutènement, visible en contrebas de M 1, se prolonge
sur au moins une dizaine de mètres vers le Sud, en s'appuyant sur un affleurement calcaire
discontinu (fig. 3 et 4). Un balayage superficiel a suivi le décapage et fait apparaître des restes
d'outillage et des ossements d'animaux qui confirment la fréquentati

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