Recherches sur la condition civile et politique des femmes, depuis les Romains jusqu à nos jours, par Edouard Laboulaye.   Autres ouvrages du même auteur.  ; n°1 ; vol.5, pg 83-95
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Recherches sur la condition civile et politique des femmes, depuis les Romains jusqu'à nos jours, par Edouard Laboulaye. Autres ouvrages du même auteur. ; n°1 ; vol.5, pg 83-95

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Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1844 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 83-95
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Publié le 01 janvier 1844
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Langue Français
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Extrait

Henri Bordier
Recherches sur la condition civile et politique des femmes,
depuis les Romains jusqu'à nos jours, par Edouard Laboulaye.
__**__ Autres ouvrages du même auteur.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1844, tome 5. pp. 83-95.
Citer ce document / Cite this document :
Bordier Henri. Recherches sur la condition civile et politique des femmes, depuis les Romains jusqu'à nos jours, par Edouard
Laboulaye. __**__ Autres ouvrages du même auteur. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1844, tome 5. pp. 83-95.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1844_num_5_1_45178981s
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
Recherches depuis Et autres les ouvrages Romains sur la du condition jusqu'à même auteur. nos civile jours ex , par politique Ed. Laboulaye des femmes (î).
M. Laboulaye publia dans ces dernières années une Histoire de la pro
priété foncière en Occident, travail important, couronné en 1838 par l'Ac
adémie des inscriptions et belles-lettres ; le livre que nous annonçons au
jourd'hui a, l'an dernier, remporté un prix à l'Académie des sciences
morales et politiques ; tout récemment, l'Académie des inscriptions vient
encore de réunir ses suffrages en faveur du même lauréat sur la belie
question de l'organisation des tribunaux romains (2). En même temps,
c'est-à-dire, dans l'espace des cinq années qui se sont écoulées de 1838 à
1843, M. Laboulaye a publié les opuscules suivants : De renseignement dit
droit m France et des réformes dont il a besoin (broch. in-8°, 1839). —
Des impositions de la Gaule dans les derniers temps de Vempire romain,
par M. Baudi diVesme(3);traduit de l'italien avec des notes et une introduc
tion sur les études historiques en Piémont, par le traducteur (Revue Bre
tonne, 1840). — Histoire de la procédure civile chez les Romains, par
F. Walter; traduit de l'allemand (1841). — Essai sur la vie et les doctrines
de Fr. C. de Savigny (1842). — Notice sur la vie de Beaumanoir (anté
rieure à l'édition de M. Beugnot). — Notice sur le Songe du Fergier. — Ré
sumé de V histoire du droit romain en Espagne, par MM. Zamorano de
Lara et de Zafra; traduit de l'espagnol, 1843. Ces trois derniers travaux
ont été donnés dans la Revue de législation.
Cette simple enumeration peut déjà donner au lecteur la mesure du sa
voir qu'il a fallu pour tant de succès académiques, et aussi lui faire entre
voir par quelle grave pensée M. Laboulaye, dans ses autres travaux, dirige
ses investigations vers les contrées voisines et interroge les savants au delà
du Rhin, des Pyrénées, des Alpes. En se livrant à ces vastes recherches, il
a pour but de propager en France le goût des études historiques du droit,
et vœu de voir la jurisprudence française rappelée à la prééminence
(1) Un vol. in-8° de xxviu et 528 pages. Paris, 1843. Chez Durand , rue des Grès ,
3. — 8 fr.
(2) Voy. la Bibliothèque, t. IV, p. 559.
(3) Première partie du mémoire couronné en 1837 par l'Académie des inscriptions.
Voy. la Bibliothèque, t. I, p. 336-342. 84
qu'elle a perdue depuis le siècle de Cujas. Si nous voulons atteindre ce
grand résultat, il faut nous placer à la hauteur des grands progrès que les
Allemands ont faits depuis trente ans, puis reprendre l'étude des institu
tions de nos pères où l'avaient laissée nos savants théoriciens du seizième
siècle. « Le législateur, dit M. de Savigny , doit poursuivre jusqu'à sa
première racine toute doctrine donnée par le passé et en découvrir le prin
cipe organiqtte, de façon que ce qui vit encore dans cette doctrine se
détache de ce qui est mort et n'appartient plus qu'à l'histoire. Le fonds de
jurisprudence que nous avons reçu se compose d'un triple élément, le droit
romain, le droit germanique et les modifications successives de ces deux
éléments primitifs. Le droit romain, sans parler de son importance histori
que, a cet avantage, que par le haut degré de culture auquel il est parvenu,
il sert à la fois de modèle et d'idéal à la science moderne. Cet avantage
manque au droit germanique, mais en revanche il est un côté par lequel il
l'emporte'sur le droit romain : il est plus dans nos mœurs, et de ce que
ses formes anciennes sont disparues, ce serait une grande erreur de con
clure qu'il se soit retiré de notre législation... Enfin, il ne faut pas négliger
les altérations qu'ont reçues ces deux éléments. primitifs ; dans la longue
route qu'ils ont parcourue pour venir jusqu'à nous, il y a plus d'une trans
formation commandée par les besoins politiques ou amenée par l'influence
des jurisconsultes. Cette dernière influence a même agi plus fortement que
l'autre, et pour déterminer le rôle qu'ont joué les jurisconsultes, il nous
faudrait une histoire de la jurisprudence pendant le moyen âge (Essai sur
Savigny, p. 46). »
C'est merveille comme ces paroles de Savigny à ses compatriotes sont
également vraies chez nous-, nous aussi nous avons besoin pour comprend
re, pour mûrir, pour améliorer nos institutions, d'étudier leurs origines et
les traces de leur passage à travers les siècles. Mais c'est en 1815 que Savi
gny parlait ainsi à l'Allemagne. Là est la grande différence entre les deux
pays. Chez nos voisins, trente années de travaux ont fait retrouver l'histoire
des anciennes coutumes germaniques et féodales ; en France, nous en étions
encore, il y a peu de temps, à commencer. Voilà ce que M. Laboulaye veut
faire sentir à notre jeune génération, voilà pourquoi il s'applique à populariser
en France les travaux étrangers, et voilà aussi pourquoi nous sommes heu
reux de répéter ses paroles, en attendant qu'il nous soit permis de croire
que quelques-uns ont entendu cet appel.
Les Recherches sur la condition civile et politique des femmes sont, pour
l'étendue et la gravité du sujet, pouria supériorité d'érudition que l'auteur y
déploie, le digne pendantde ['Histoire de la propriété foncière en Occidents 1 ) .
Ce dernier ouvrage, par des lumières nouvelles, nous a fait connaître l'état
extérieur de la société barbare ; l'autre nous fait pénétrer plus avant ; il nous
(1) Kous n'avons pas à revenir sur cet ouvrage, dont l'un de nous a rendu compte
dans un de nos précédents volumes. Voy. 1. 1, p. 103. 85
conduit au foyer domestique de chaque génération de nos pères et nous
montre pas à pas, dans les vicissitudes qu'éprouve la condition des femmes,
le développement lent, mais assuré, des généreux principes d'égalité dont
l'application universelle semble le grand but vers lequel a toujours marché
le monde. A la seule vue de la série de dispositions législatives succincte
ment parcourues par l'auteur, dont l'esprit élevé a le don de marcher en
touré de lumière et plein de simplicité au milieu de la complication des
jurisprudences, on voit dès l'ancien temps de Rome l'humanité conduite
comme par la main dans la voie qui la mène à ce grand résultat.
Le plan suivi par M. Laboulaye est de retracer d'abord la condition des
femmes chez les Romains, puis d'examiner ce qu'elle était chez les barba
res ; d'étudier ses diverses phases pendant le moyen age et les derniers
siècles chez toutes les familles européennes (sauf celle des Slaves) ; de trai
ter rapidement les hautes questions historiques de la capacité politique des
femmes jusque dans les temps actuels; enfin, prenant « le passé pour mi
roir de l'avenir, » de déduire des données de l'histoire la loi de la condition
des femmes ; loi qui se résume en deux mots : égalité parfaite en ce qui
concerne les droits civils et exclusion des droits politiques.
Après avoir approfondi les anciennes lois de la France et des contrées
environnantes, l'auteur a dû, réunissant par la pensée ces matériaux épars
et sans nombre, les peser pour établir une moyenne qui résumât la pro
gression des tendances de l'esprit européen. Ce résumé, c'est son livre :
travail dont on jugera l'étendue en se rappelant ce que Beaumanoir disait
de la France seule : « Qu'on n'y trouveroit pas deux chastellenies qui de
tous cas usassent de même coutume. » Un tel ouvrage ne pouvait être heu
reuseme

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