Relevé archéologique de la province de Tây-Ninh (Cochinchine) - article ; n°1 ; vol.9, pg 739-756
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1909 - Volume 9 - Numéro 1 - Pages 739-756
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Henri Parmentier
Relevé archéologique de la province de Tây-Ninh (Cochinchine)
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 9, 1909. pp. 739-756.
Citer ce document / Cite this document :
Parmentier Henri. Relevé archéologique de la province de Tây-Ninh (Cochinchine). In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-
Orient. Tome 9, 1909. pp. 739-756.
doi : 10.3406/befeo.1909.1976
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1909_num_9_1_1976RELEVÉ ARCHÉOLOGIQUE
DE LA PROVINCE DE TAY-NINH (Coehinchine)
Par M. Henri Parmektier,
Chef du Service Archéologique de l'École française ď Extrême-Orient.
Nous avons annoncé, dans le dernier fascicule du Bulletin {*), la découverte
de restes archéologiques intéressants dans la province de Tây-ninh ; leur
importance méritait qu'on fît une étude sérieuse de cette région. Ce sont les
résultats de cette enquête que nous nous proposons de donner ici (2).
La province de Tây-ninh, une des moins riches de la Coehinchine, mais une
des plus pittoresques, n'est séparée du Cambodge que par une frontière artifi
cielle : elle en est le prolongement naturel. Les parties les plus basses sont
inondées une partie de l'année et se transforment en larges marais ; les parties
hautes sont couvertes d'une forêt assez dense.
Les vestiges que nous avons reconnus, sont répartis assez régulièrement dans
la province; ils sont cependant plus nombreux au Sud, dans la partie la plus
riche, qui fut sans doute toujours la plus peuplée. Par contre le Nord seul
possède des édifices ou parties d'édifices encore debout ; abandonnés au fond
de bois presque déserts, ils ont échappé aux causes de ruines qui résultent du
voisinage d'agglomérations plus récentes.
Nous décrirons (3j ces vestiges en allant du Nord au Sud; la conclusion de ces
notes fera sentir la raison de cet ordre. Faute de pouvoir donner ici une carte
de la région, nous indiquerons avec exactitude les coordonnées de chaque point,
(1) P. 618 sqq.
(2) Nous tenons à remercier M. Pech, résident actuel de la province, pour la complaisance
avec laquelle il a aidé nos recherches, et M. Cudenet, ancien résident, pour les renseignements
qu'il a bien voulu nous faire parvenir: ils nous ont été du plus grand secours.
(3) Nous appliquerons ici les conventions arrêtées dans notre Inventaire descriptif des
monuments cams de l'Annam. Pour tous les éléments dont la terminologie n'a pas été établie
d'une façon précise dans l'Introduction de ['Inventaire descriptif des monuments du
Cambodge de M. L. de Lajonquière nous adopterons de même celle que nous avons fixée
dans le chapitre и de l'Inventaire descriptif des monuments cams. — — 740
afin que le report en soit aisé sur une carte quelconque, ou mieux sur la feuille
С de Y Atlas archéologique de l'Indochine (Publications de l'Ecole française
d'Extrême-Orient) (').
Tour de Chót-mat ou de Ba-bau. — Hameau de Trà-vong, village de
Thái-binh, canton de Iloà-ninh. Lat., 12 G. 78 ; long., n5 G. 21 (2).
La tour de Ghót-mat est celle que nous avons signalée et décrite succinctement
dans le fascicule précédent du Bulletin, d'après les renseignements et les excel
lentes photographies que nous a envoyés M. le général de Beylié, à qui elle
avait été signalée par M. Gudenet (B. E. F. E.-O., IX, 618). Après visite de
cette tour, nous pouvons en donner une description plus précise, qui complétera
et au besoin rectifiera (3) la précédente.
La tour s'élève en pleine forêt, à plus de huit heures de Tây-ninh en charrette
à bœufs, à cinq heures et demie du hameau de Trà-côp, soit à environ 2.5 k. du
premier point. Le temple se composait de deux édifices en briques ; le plus
petit, complètement ruiné, se trouvait au N. de la tour conservée, un peu en
arrière de son axe transversal. L'ensemble paraît avoir été entouré d'un fossé
assez étroit, nettement reconnaissable au S.-E.. L'orientation générale est E.
avec 4° d'écart vers le S.
La tour restée debout est légèrement allongée ,'fig 38, B). La salle intérieure
forme un rectangle E.-O.; elle est dépourvue de niches à luminaires. La voûte
est construite très irrégulièrement ; à 0 in 80 au-dessus du linteau, soit à environ
3 m au-dessus du sol intérieur, se voient, aux angles et sur le milieu des faces,
des trous, traces vraisemblables d'un ancien plafond. Un large ébrasement déga
ge la porte en avant de la paroi extérieure orientale de l'édifice: deux dalles
formant piédroits, soutiennent un linteau large mais trop mince pour sa charge
et reposent sur le seuil, encadrant ainsi une ouverture basse, de im70. En
avant de cette baie, deux pilastres sculptés, en briques, enfermaient les colon-
nettes disparues, supports du linteau décoratif culbuté.
La combinaison du soubassement et de la base que nous n'avons pu faire
dégager qu'à la façade N. sur une faible partie de leur longueur, est assez
confuse ; sa lecture s'éclaire cependant par sa comparaison avec les profils du
premier étage.
(•) La plupart des cartes d'Indochine sont établies sur le système des grades ; aussi l'adopte-
rons-nousici. Les caries de Y Atlas sont en degrés, mais il sera facile de faire le report en
prenant pour base les différences de coordonnées de l'Inspection de Tây-ninh : latitude, 12
G. 58 et ii° 19' 19" ; longitude, 1 1 5 G. 28, 4 et юЗ°45' 20". La position exacte de l'Inspec
tion de Tây-ninh est prise sur la carte de Cochinchine au i/ioo.ooo. Le même point sur la
feuille С de VAtlas est exactement à о •" oo5 au-dessous de l'angle S.-O. du carré qui repré
sente la dite ville, par suite d'une légère erreur dans la position qui lui a été assignée.
(2) Nous ne garantissons pas de façon précise cette fort difficile à repérer par
suite des méandres des chemins perdus qui y conduisent.
(3) Tout d'abord signalons une erreur dans notre légende de la fig. З7, p. 61^ : c'est la
face N, et non la face 0. qui y est représentée, — — 74L
Le corps principal (fig. 38, G) montre aux angles de minces pilastres, à peine
saillants, ornés de rinceaux détaillés ; ceux-ci ressautent en un motif détaché sur
la dernière moulure de la corniche, mais les arêtes des pilastres ne déterminent
aucun mouvement dans les profils haut et bas qui les enferment. Les entre
pilastres offrent de curieuses figures en bas-relief, qui ne reposent sur aucun
support montant de fond. Nous les décrirons plus loin.
Base et corniche (fïg. З9, A) ont leurs profils ornés de feuilles de lotus. Le
quart de rond qui forme le motif principal de la corniche, est orné d'oiseaux
les ailes étendues : le même élément, aux fausses portes, montre à l'angle une
figure de monstre. La grande face paraît s'orner de ces appliques spéciales à
l'art du Cambodge et que nous retrouverons dans le décor des fausses portes.
De celles-ci la mieux conservée est celle du N. (fig. 38, G). Toutes se composent
de trois corps. Le corps antérieur présente à sa partie inférieure, la copie
exacte d'une porte khmère, mais traitée entièrement en briques : pilastres,
colonnettes et linteau mixte des types II et III ('). Du type II on y retrouve
l'arc décoratif aux médaillons: détail intéressant, le rôle de ce dernier est ici
accusé par l'évidement qui, dans le bas, sépare et dégage les piédestaux, пэи-
reux intermédiaires entre les extrémités de l'arc et la tête des colonnettes.
Gomme dans le type III en revanche, tout est traité en feuillages: mais le
motif habituel de la tête centrale manque. L'espace encadré par cet ensemble
s'orne de vantaux simulés qu'unit le large battement habituel : les masses
carrées y sont indiquées, au moins à la face N., mais sans saillie spéciale.
Sur chacun des pilastres d'entourage, un petit entablement vient se couronner
d'une applique que décore en avant uneantéfixe triangulaire. Une sorte de frise
semble reposer sur le linteau ; une face ornée d'un décor en losanges, règne au-
dessus et termine en même temps la corniche du second corps. Elle vient donner
une base à la composition supérieure, sans cependant coup

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