Mémento de la Nichiren Shôshû

Gérard Purec, Gérard Purec

Description

Les bases essentielles de l'enseignement de Nichiren Daishônin
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Sujets

• Gautama Bouddha
• S?tra du Lotus
• Nichiren
• Nichiren Sh?sh?
• Taiseki-ji

Informations

• Publié par: Ecole-Fuji
• Publié le: 03 novembre 2015
• Nombre de lectures: 235
• Langue: Français

Extrait

Mémento de la Nichiren Shôshû

La vie et l’enseignement de Shakyamuni

La vie de Nichiren Daishônin

Les Deux écrits de transmission

L’histoire de la Nichiren Shôshû

Les trois grands Dharmas ésotériques

La transmission vitale

Le Bouddha originel du passé infini

Edition D.E.F.I. Network

La vie et l’enseignement de Shakyamuni

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1 La vie de Shakyamuni Le vénéré Shakya est né environ neuf cents ans avant notre ère en Inde centrale. Son père était Suddhodana, roi du pays de Kosala et sa mère était la reine Maya.

Dès son jeune âge, Siddhârta, car tel était alors son nom, excellait dans les arts littéraires et martiaux. Il répugnait aux plaisirs superficiels de ce monde et cherchait à accéder à une satisfaction spirituelle.

Un jour, le prince vit, à l'extérieur de son château un vieillard courbé par les ans, un malade à bout de forces et un mort qu'on accompagnait jusqu'au lieu des funérailles. Il ressentit fortement alors l'impermanence des choses au travers de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Désirant vivement échapper à cette impermanence, soucieux de se délivrer des souffrances de la vie, il "quitta la demeure" (terme traduisant le fait de se faire moine), abandonnant ainsi la vie de châtelain.

Il avait alors dix-neuf ans. C'est au plus profond de la nuit qu'il s'éloigna du château paternel pour commencer sa quête de la voie.

En premier lieu, il rendit visite aux brâhmanas les plus influents de l'époque. Les brâhmanas sont les prêtres de la religion brahmaniste. Ils bénéficient, dans le système de castes de la société indienne, du plus haut rang social. Il étudia diverses sciences auprès d'eux mais il comprit qu'aucune d'entre elles ne mènent à la libération. Il pensa donc qu'il devait lui-même se livrer à l'ascèse et pratiqua les mortifications afin d'y trouver la libération. Douze ans plus tard, Siddhârta comprit que les mortifications non plus ne menaient pas à la libération. Il abandonna alors ces pratiques, mangea à sa faim, dormit selon ses besoins et chercha une nouvelle voie pour atteindre son but.

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Le voyant renoncer aux jeûnes et autres austérités, les cinq hommes, dont Ajñiatakaudinya, que Suddhodana avait délégués pour suivre Siddhârta dans ses pratiques, pensèrent alors qu'il avait abandonné la voie de la recherche de la libération et le méprisèrent pour cela. Sans tenir compte de cette attitude, Shakyamuni atteignit la ville de Gaya où, sous un asvattha, arbre dont le fruit est le pippala, il entra dans une profonde méditation. Après quarante-neuf jours de méditation sous l'arbre qui, par la suite, fut appelé "bodhi druma" où "arbre de l'éveil", un matin, entre l'heure du bœuf et l'heure du tigre (entre deux et quatre heures du matin), il obtint enfin l'éveil et devint Bouddha. Il avait à cette époque trente ans et avait quitté le château paternel douze années plus tôt. Fort de son état de vie d'éveillé, Shakyamuni prit la résolution de travailler largement au salut de l'humanité. Cependant, il pensa que, même s'il expliquait dès le début le principe ultime auquel il s'était éveillé, les hommes n'avaient pas les connaissances suffisantes pour comprendre cet enseignement profond. Aussi, grâce à sa sagesse du Bouddha, Shakyamuni établit un vaste programme commençant par des enseignements faciles à intégrer, pour aller progressivement jusqu'à la doctrine véritable. Ce programme contint tous ses enseignements et dura cinquante années. Les enseignements développés par Shakyamuni au cours de sa vie sont synthétisés sous la forme du tableau de l’annexe n° 2.

Les cinq principales divisions - période de l'Ornementation fleurie (jp.kegon ji), période Agama (jp.agon ji), période des doctrines variées (jp.Hôdô ji), période de la sagesse (j.hannya ji) et période de la Fleur du Lotus (jp.hokke ji)- formant ce tableau tirent leur nom du soutra majeur enseigné au cours de cette période. Aussi appelle-t-on ces cinq divisions "les cinq périodes" (jp.goji).

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Les écoles qui, par la suite, se sont fondées sur ces soutras sont indiquées à titre de référence. Les cinq périodes indiquent l'ordre chronologique des enseignements. Il existe cependant d'autres thèses présentant quelques variantes. Nichiren Daishônin écrivait à ce sujet : "Dans l'ensemble, la plupart des soutras répondent à cette classification. En dehors de cela, l'ordre des autres soutras du Grand et du Petit véhicules est indéterminé. (Certains disent que) le Soutra de l'Ornementation fleurie fut enseigné après les Soutras Agama ; (Certains disent que) les Soutras aux doctrines variées et de la sagesse furent enseignés après le Soutra du Lotus. Il convient de les considérer dans leur ensemble selon les doctrines qu'ils contiennent".

Dans l'ensemble, Shakyamuni développa ses enseignements selon la chronologie des cinq périodes. Cependant, répondant aux aspirations et capacités du disciple à qui il s'adressait, il a pu suivre un ordre différent.

Par ailleurs, si l'on considère ces cinq périodes sous l'angle de la profondeur des enseignements qu'elles contiennent, on obtient l'ordre suivant : Agama, Doctrines variées, Sagesse, Ornementation fleurie et Lotus.

Pourquoi Shakyamuni a-t-il enseigné en premier lieu leSoutra de l'Ornementation fleurie qui, du point de vue de la profondeur suit immédiatement leSoutra du Lotus ? C'était d'une part pour réfuter, à l'aide de l'éveil du Bouddha, les philosophies brahmaniques alors en vogue et montrer aux gens de l'époque que l’enseignement du Bouddha était respectable et nettement supérieur à ces philosophies. D'autre part, c'était également pour se rendre compte du point jusqu'auquel les capacités des hommes leur permettaient d'entendre le Dharma.

Toutefois, dès la période suivante, Agama, Shakyamuni développa ses enseignements en commençant par des doctrines faciles à comprendre, éduquant ainsi progressivement les êtres.

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