Livre de Rudolf Steiner Traduit de l’allemand et précédé d’une introduction de Jules Sauerwein.L'ouvrage que nous présentons au public français est d'un caractère particulier et pour le comprendre il faut le lire dans un état d'esprit différent de celui que l'on apporte à la lecture des ouvrages philosophiques ordinaires. Les ouvrages philosophiques relèvent uniquement de la raison. On les a compris lorsqu'on est arrivé à saisir comment en partant d'un ou de plusieurs postulats, le penseur construit un vaste édifice de conséquences et de conclusions, soit par déduction, soit par induction. Leur logique intérieure les justifie. Il ne suffirait pas d'apprécier de la sorte l'ouvrage de M. Steiner. Les pensées qui y sont exprimées ont une valeur qui dépasse de beaucoup leur cohésion logique. Elles ont pour but d'éveiller chez le lecteur la conscience de forces nouvelles qui portent en soi les germes d'une vérification expérimentale. Par suite elles ne s'adressent point à la raison seule. On prétendra qu'il est contraire au bon sens de se rendre docile et pour ainsi dire réceptif à un enseignement avant que la raison par ses procédés habituels n'en ait éprouvé la solidité. Cette objection serait fondée s'il n'y avait réellement point autre chose dans l'occultisme que des éléments empruntés à la raison et soumis à son contrôle, c'est-à-dire en dernière analyse, des éléments empruntés à l'observation des sens et modelés dans les formes d'une intelligence uniquement édifiée sur les données traditionnelles de cette observation. Or, M. Steiner ne le prétend point. Il a, au contraire, soin de nous dire que la vérification de l'enseignement occulte relève d'un contrôle plus haut et plus vaste que le champ d'action départi à l'entendement.
BIBLIOTHÈQUE THÉOSOPHIQUE
_________________________________________________________
L’INITIATION
OU
LA CONNAISSANCE DES MONDES SUPÉRIEURS
PAR
RUDOLF STEINER
_________
Traduit de l’allemand
et précédé d’une introduction
PAR
JULES SAUERWEIN
_________
DEUXIÈME ÉDITION
revue et corrigée.
_________
PARIS
PUBLICATIONS THÉOSOPHIQUES
10, RUE SAIN-TLAZARE, 10
__
1912
Version PDF du 13/11/2010 Cette création est mise à disposition selon
La licence creative commons 2.0
Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
http://creativecommons.org/licenses/b y - n c - nd/2.0/fr /
Vous êtes libre de reproduire, distribuer et
communiquer cette création au public selon le
contrat creative commons 2.0.
Paternité — Vous devez citer le nom de l’auteur
original de la manière indiquée par l’auteur de
l’œuvre ou le titulaire des droits qui vous
confère cette autorisation (mais pas d’une
manière qui suggérerait qu’ils vous soutiennent
ou approuvent votre utilisation de l’œuvre).
Pas d’Utilisation Commerciale — Vous n’avez pas
le droit d’utiliser cette création à des fins
commerciales.
Pas de Modification — Vous n’avez pas le droit de
modifier, de transformer ou d’adapter cette
création.NOTE DE L’ÉDITEUR
La publication au format PDF, de ce livre, passé dans le domaine public (selon la législation
française en vigueur), permet de porter à la connaissance des intéressés, ce qui fut comme édition,
ce qui fut comme traduction, au commencement de l’anthroposophie en France.
Livre témoin de la manifestation de l’œuvre écrite de Rudolf Steiner traduite en français et
publiée par les Publications Théosophiques au cours de l’année 1912.
Cette deuxième édition aux Publications Théosophiquesm arque la relation entre Rudolf
Steiner et laSoc iété théosophique,où il exerça la responsabilité de secrétaire général de la section
allemande de janvier 1902 à mars 1913.
L’éditeur de cette publication au format PDF s’est engagé à respecter le livre original et
1c’est une garantie qu’il destine au lecteur .
Enfin l’éditeur attire l’attention du lecteur sur le fait qu’il y a eu depuis 1912 d’aut res
publications en langue française du livre L’Initiation , et que la publication de 1912 est à considére r
comme une étape, et non comme la version de référence.
Novembre 2010.
1 Vous pouvez signaler des différences par rapport à l’original ou des fautes de frappes, en écrivant à pisur5@orange.frL’INITIATIONLa Bibliothèque théosophique se compose d’ouvrages
édités par le Comité de Publications théosophiques,
59, avenue de La Bourdonais.
______________
OUVRAGE DU MÊME AUTEUR
______________
LE MYSTÈRE CHRÉTIEN ET LES MYSTÈRES ANTIQUES,
traduit de l’allemand et précédé d’une introduction par Édouard Schuré.
Perrin et Cie, éditeurs.BIBLIOTHÈQUE THÉOSOPHIQUE
_________________________________________________________
L’INITIATION
OU
LA CONNAISSANCE DES MONDES SUPÉRIEURS
PAR
RUDOLF STEINER
_________
Traduit de l’allemand
et précédé d’une introduction
PAR
JULES SAUERWEIN
_________
DEUXIÈME ÉDITION
revue et corrigée.
_________
PARIS
PUBLICATIONS THÉOSOPHIQUES
10, RUE SAIN-TLAZARE, 10
__
1912TABLE DES MATIÈRES
__________
Pages.
Préface du traducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Préface de l’auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
PREMIÈRE PARTIE
LE CHEMINDE L’INITIATION
Chapitre I. — Des caractères de la science spirituelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Chapitre II.— La préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Chapitre III. — L’illumination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Chapitre IV. — L’initiation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Chapitre V. — Des dispositions morales utiles au candidat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Chapitre VI. — Des conditions imposés au candidat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
DEUXIÈME PARTIE
DES PHÉNOMÈNES ORGANIQUES QUI PRÉCÈDENT
ET ACCOMPAGNENT L’INITIATION
Chapitre I. — Les centres astrals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Chapitre II.— L’organisation du corps éthérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Chapitre III. — Le rêve et la veille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Chapitre IV. — La dissociation de la personnalité humaine pendant l’initiation . . .89
Chapitre V. — Le premier gardien du seuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Chapitre VI. — Le deuxième gardien du seuil. La vie et la mort . . . . . . . . . . . . . . . 98
Table des Matières Édition 1912 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
Renseignements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104PRÉFACE DU TRADUCTEUR
__________
L’ouvrage que nous présentons au public français est d’un caractère particulier et pour le
comprendre il faut le lire dans un état d’esprit différent de celui que l’on apporte à la lecture de s
ouvrages philosophiques ordinaires.
Les ouvrages philosophiques relèvent uniquement de la raison. On les a compris lorsqu’on
est arrivé à saisir comment en partant d’un ou de plusieurs postulats, le penseur construit un vaste
édifice de conséquences et de conclusions, soit par déduction, soit par induction. Leur logique
intérieure les justifie.
Il ne suffirait pas d’apprécier de la sorte l’ouvrage de M. Steiner.
Les pensées qui y sont exprimées ont une valeur qui dépasse de beaucoup leur cohésion
logique. Elles ont pour but d’éveiller chez le lecteur la conscience de forces nouvelles qui portent en
soi les germes d’une vérification expérimentale. Par suite elles ne s’adressent point à la raison seule.
On prétendra qu’il est contraire au bon sens de se rendre docile et pour ainsi dire réceptif à
un enseignement avant que la raison par ses procédés habituels n’en ait éprouvé la solidité. Cette
objection serait fondée s’il n’y avait réellement point autre chose dans l’occultisme que des
éléments empruntés à la raison et soumis à son contrôle, -àc-’edistre en dernière analyse, des
éléments empruntés à l’observation des sens et modelés dans les formes d’une intelligence
uniquement édifiée sur les données traditionnelles de cette observation.
Or, M. Steiner ne le prétend point. Il a, au contraire, soin de nous dire que la vérifi cation de
l’enseignement occulte relève d’un contrôle plus haut et plus vaste que le champ d’action départi à
l’entendement.
Cela ne veut point dire que rien de ces notions accessibles à un esprit intérieure ment
discipliné, contredise ou heurte les lois universelles de la logique. Ce n’est pas dans notre sièc le de
magnifiques conquêtes scientifiques que l’on peut jamais prétendre qu’il y ait contradiction réelle
entre une loi de l’univers et un phénomène, parce que cette loi ne suffit pas à expliquer ce
phénomène. Nous assistons tous les jours à des transmissions de forces que nos ancêtres auraient à
bon droit pu prétendre impossibles parce qu’elles paraissent contredire formellement certaines lois
de la nature.
Il est certain que les ondes atmosphériques ne peuvent porter le son perceptible au delà
d’une certaine distance, et il serait contraire à la raison d’affirmer que sans aucune modification des
conditions données ces mêmes ondes pourront porter le son perceptible à une distance mille fois
plus grande. Mais l’expérience nous a prouvé que d’autres forces pouvaient véhiculer le son de
manière à le transmettre à notre oreille pour ainsi dire dans sa fraîcheur primitive.
De même il serait insensé d’affirmer que l’œil physique, tel qu’il est actuellement consti tué
chez un homme normal pourra percevoir des objets situés au delà d’une matière solide et opaque.
Mais en quoi est-il contraire aux lois de la nature qu’une autre forme de la lumière puisse être
véhiculée par d’autres courants vibratoires, lesquels impressionnent des organes spéciaux quand ils
sont suffisamment évolués dans l’homme.L’INITIATION 2
Le livre de M. Steiner nous parle, en effet, d’un certain nombre d’états de matière dans
l’homme ou hors de l’homme et nous affirme expressément que ni les sens physiques, ni
l’entendement réduit à leurs données ne sauraient les percevoir ou les concevoir.
Quel est l’état d’esprit dans lequel il convient d’examiner de telles assertions et d’accue illir
un pareil système ?
Il nous semble qu’il faut, ou bien refuser a priori de lire cet ouvrage, ou bien le lire dans une
disposition d’âme profondément réceptive.
L’orgueil humain, nous le savons, a peine à consentir à ce qu’il croit être une humiliation
pour l’intelligence. Mais entre la réceptivité que nous demandons et la foi que réclament les églises
il y a un abîme. La foi dogmatique est une vive représentation des choses que l’on ne voit pas, qui
implique la croyance à leur existence avant même d’en avoir examiné la possibilité. Au contraire, la
réceptivité est d’abord au point de vue de l’intelligence un état de doute philosophique, également
éloigné de la négation a priori et de l’affirmation prématurée.
Telle est sa forme logique. D’autre part, l’occultisme s’adresse non seulement à
l’intelligence, mais à l’être humain tout entier, esprit, âme et :c orpsil convient donc que cett e
réceptivité intellectuelle se double d’une faculté d’assimilation sentimentale que les religions ont
fort bien définie par ce précepte souvent mal compris : « Ouvrez vos cœurs. »
Un exemple nous fera mieux comprendre. Ces dispositions ne sont-elles pas exactement les
mêmes que les dispositions nécessaires à la compréhensi