Les dix Ainsi
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Description

Dans ce traité commenté par Nikken Shônin, Nichiren Daishônin établit un parallèle entre les dix ainsi du Sutra du Lotus et les trois vérités, les trois corps du Bouddha et les trois vertus de la corbeille secrète.

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Publié le 22 avril 2015
Nombre de lectures 138
Langue Français

Extrait

LE BOUDDHISME
DE L’ECOLE FUJI
REVUE D’ETUDE DES ENSEIGNEMENTS DE LA NICHIREN SHOSHU


Les dix Ainsi
(jûnyoze ji – 十 如是事)

Traité de Nichiren Daishônin
Commenté par S. S. Nikken Shônin
e67 grand patriarche de la Nichiren Shôshû























Traduit du japonais et annoté par
Gérard Purec
Edition D.E.F.I. Network Les dix Ainsi
Notre corps a toujours été l'Ainsi-venant à l’éveil originel aux trois corps en un corps. A
ce sujet, le Sutra enseigne : "Ainsi est l'aspect, ainsi est la nature, ainsi est la substance,
ainsi est l'énergie, ainsi est la production, ainsi est la cause, ainsi est la condition, ainsi
est l'effet, ainsi est la rétribution, ainsi est l'égalité totale de l’origine à la fin".
Le premier, "ainsi est l'aspect", désigne l'aspect de notre corps manifesté par les couleurs
et les formes. On le nomme corps de communication de l'Ainsi-venant, libération ou
vérité de la conditionnalité.
Le suivant, "ainsi est la nature", représente la nature de notre cœur. On, l'appelle corps
de rétribution de l'Ainsi-venant, sagesse ou encore vérité de la vacuité.
Le troisième, "ainsi est la substance", est notre corps et on le nomme corps de Dharma de
l'Ainsi-venant, vérité du milieu ou bien nature du Dharma, ou encore calme et extinction.
En conséquence, ces trois Ainsi sont appelés le triple corps de l'Ainsi-venant. Ils sont le
triple corps de l'Ainsi-venant et, bien qu'on les pense se trouver ailleurs qu’en
nousmêmes, en fait ils s'appliquent à notre propre personne. Celui qui sait cela s'est éveillé
au Sutra du Lotus.
Ces trois Ainsi étant l'origine, les sept autres s'y ajoutent pour former les dix Ainsi.
Ces dix Ainsi deviennent cent mondes, mille Ainsi, trois mille domaines.
Dès lors, même si les enseignements sont nombreux au point d'être appelés les quatre
vingt mille corbeilles de la loi, tous, en définitive, se rapportent au Dharma unique des
trois vérités en dehors desquelles la doctrine n'existe pas.
Aussi, l'expression "cent mondes" représente-t-elle la vérité de la conditionnalité, "mille
Ainsi" la vérité de la vacuité et "trois mille" la vérité du milieu. Vacuité, conditionnalité
et milieu sont les trois vérités. Et même si cent mondes, mille Ainsi et trois mille
domaines fondent d'innombrables doctrines, toutes sont incluses dans l'unique triple
vérité.
Par conséquent, à la fois la triple vérité des trois premiers Ainsi et celle des sept derniers
constituent une seule et unique triple vérité. Le début, l'aboutissement et le principe qui
est en nous-mêmes ne formant qu'une seule et même inconcevable chose, il est donc
enseigné l'égalité totale de l’origine à la fin.
Voila ce que l'on appelle "Ainsi est l'égalité totale de l’origine à la fin".
Les trois Ainsi du début sont l'origine et les sept Ainsi suivants sont la fin. Ensemble, ces
dix Ainsi constituent la triple vérité qui est en nous.
Puisque l'on dit que ces trois vérités sont également le triple corps de l’Ainsi-venant, dès
lors pas un dharma, même un cheveu, n'apparaît, en fonction du bien ou du mal, au
dehors de notre cœur et de notre corps.
Notre corps lui-même est alors l'Ainsi-venant à l'éveil fondamental aux trois corps en un.
Ceux qui situent cette doctrine en dehors d'eux-mêmes se trouvent désignés par les
termes "êtres", "égarement" ou bien "homme ordinaires". Celui qui sait qu'elle s'applique
à son propre corps est appelé "Ainsi-venant", "éveillé" ou bien "saint" ou encore "sage".
Quand nous distinguons clairement ce principe, notre corps lui-même, en cette vie,
manifeste l'Ainsi-venant à l'éveil originel. C'est ce que traduit l'expression "devenir
Bouddha dès ce corps".
Ainsi que le piquage des rizières se fasse au printemps ou en été, on peut engranger dès
l'automne, voire en hiver. Il en va de même pour la condition de l'esprit. Au printemps, la
1 venue de l'automne paraît lointaine ; cette attente pourtant se voit comblée dans l'année.
De la même façon, entrer en cet éveil et faire apparaître le Bouddha semble long, mais
cela se produit en une vie et notre corps devient le Bouddha aux trois corps en un corps.
Tous les hommes qui se sont engagés dans cette voie possèdent l'une des trois racines,
supérieure, moyenne ou inférieure. Pourtant, tous opèrent la révélation, pareillement, en
une vie.
Les hommes de racine supérieure, juste en entendant la doctrine, révèlent l'ultime de
l'éveil.
Pour les hommes de racine moyenne, il faut soit une journée, soit un mois, soit une
année.
Pour les hommes de racine inférieure, quand, cette existence étant le délai imparti, ils
arrivent à leur dernier instant, là où l'on ne peut poursuivre plus avant, ils reviennent à
la vision de la présence de l'éveil originel. Et ce, comme s'ils s'éveillaient de tous les rêves
qui les avaient hantés. Alors ne subsiste aucun vestige des théories erronées, des
pensées spécieuses et des notions mensongères des vies et morts. Quand ils contemplent
le monde des dharmas, tout leur apparaît baigné de la joie ultime de la clarté paisible et
ce corps, qui jusqu'à présent semblait méprisable, se révèle être l'Ainsi-venant aux trois
corps en un corps. Nous distinguons trois sortes de riz d'automne : précoce, de mi- saison
et tardif. Tous n'en sont pas moins récoltés dans l'année. De même pour les hommes,
qu'ils soient de racine inférieure, moyenne ou supérieure, tous, pareillement en une vie,
doivent se considérer comme un seul corps sans dualité avec les Bouddhas et
Ainsivenants.
Si l'on s'interroge sur la substance intrinsèque du Sutra de la fleur de lotus du Dharma
merveilleux, il ressort qu'il s'agit du lotus blanc à huit pétales de la nature de notre cœur.
Quand on sait que notre substance et notre nature ont pour nom Sutra de la fleur de
lotus du Dharma merveilleux, il n'est plus question du titre d'un sutra, mais de notre
propre corps. Cela nous est enseigné dans les paroles du Bouddha selon lesquelles notre
corps s'avère être le Sutra du lotus et le Sutra du lotus notre corps. Notre corps se révèle
être l'Ainsi-venant à l’éveil originel aux trois corps en un corps. Cet éveil réalisé, les
notions mensongères et pensées erronées que nous avions toujours imaginées du sans
commencement à maintenant apparaissent semblables au rêve d'hier dont nul vestige ne
subsiste aujourd'hui. Quand on croit cela, prononcer une seule fois seulement Nam
Myôhôrengekyô revient à s'éveiller au Sutra du lotus et à le lire en entier, et ce en
conformité au Dharma. Le prononcer dix fois, c'est le lire dix fois. Le prononcer mille fois,
c'est le lire mille fois ; et toujours dans la conformité au Dharma. Cette conviction est le
fait de l'homme dont la pratique est conforme aux enseignements.
Nam Myôhôrengekyô
Nichiren



2







Commentaires du
Traité sur les dix Ainsi



Nikken Shônin
(Mai 1993)

3 e suis venu vous rendre visite orientations qui, au niveau de
aujourd’hui, sur votre invitation, à l'expression, mettent encore en avant les
5J l'occasion de la cérémonie de doctrines du Tendai .
finition des travaux de rénovation de la
Par ailleurs, parmi ces Gosho, nombreux
salle de pratique, de la salle de réception
sont ceux qui, concernant la signification
et des quartiers des moines de ce temple,
théorique de Myôhôrengekyô, sont assez
le Kyô-ôji. Constatant votre entrain et la
précis. Celui que nous allons étudier
beauté avec laquelle ce temple a été
aujourd'hui, Les dix Ainsi, fait partie de
reconstruit, je suis profondément
cette catégorie. Les dix Ainsi, comme
h

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