Revue des études grecques

Ch.-Em. Ruelle, Association Pour L'Encouragement Des Études Grecques En France

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REVUE
DES
GRECQUESÉTUDES/O
à^
heures, leLes réunions du Comité ont lieu à l'École des Beaux-Arts, à quatre
premier non férié de chaque mois; tous les membres de la Société ont lejeudi
droit d'y assister et ont voix consultative. Elles sont interrompues pendant les
d'octobre.mois d'août, de septembre et
L'Assemblée générale annuelle a lieu le premier jeudi qui suit la fête de
Pâques.
l'Association Sorbonne,La bibliothèque de salle des conférences de grec) est
v
ouverte le mardi de 4 h. à o h. et le samedi de 2 à 4 heures.1/2,
Les communications à l'Association, les demandes de renseignements, les
ouvrages offerts à la bibliothèque, doivent être adressés, franc de port, à
l'École des Beaux-Arts, 14, rue Bonaparte.
Les manuscrits destinés à la Revue ainsi que les ouvrages envoyés pour
compte rendu doivent être adressés à M. Gustave Gi.otz, en chef derédacteur
librairiela Revue, Leroux, 28, rue Bonaparte.
membresLes de l'Association sont priés de vouloir bien envoyer le montant de
leur cotisation, en un mandat poste, à M. Henri Lebègue, agent bibliothécaire
de l'Association, 44, rue de Lille, vu'.
Tout membre qui, après deux ans, n'aura pas payé sa cotisation, sera consi-
déré comme démissionnaire.LIVRESLES II ET III DES PHILOSOPHUMENA
La Réfutation de toutes les hérésies communément désignée
par lenom assez impropre de Philosophumena nous a été con-
eservée en majeure partie par un manuscrit unique xivdu siè-
cle, que Mynoïde Mynas apporta du Mont Athos en 1842,
aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale, supplément grec,
n. 464. Ce manuscrit est mutilé au commencement, mais on
e
connaissait depuis la fin du xvu siècle le premier livre de
l'ouvrage, édité par Gronovius dans son Thésaurus antiquita-
tum, et attribué par lui à Origène sur la foi quatrede manus-
crits. Emmanuel Miller crut avoir retrouvé dans le manuscrit
de Mynas les sept derniers livres, sur dix qu'avait comptés
l'ouvrage complet; il publia le tout Oxford enà 1851, sous ce
titre : 'Qpivévouç ^Ovoa-ocpoûjxeva r uaa-cov alpéa-ecov eXey^oç.Karà
t
L'attribution Origène,à fortement Contestée dès la publication
edu premier livre au xvm siècle, êtrea dû abandonnée : tous
les indices convergent vers Hippolyte, l'antipape romain du
em siècle, mort dans la paix de l'Eglise et inscritau martyrologe
hiéronymien à la date du 13 août. Les découvertes récentes,
qui nous ont restitué plusieurs autres écrits d'Hippolyte,
rendent ses droits d'auteur de plus en plus certains.
Il semble d'ailleurs que cette question d'attribution ne soit
pas la seule sur laquelle il ait lieu de reviser les assertionsy
de Miller. Dans l'édition Philosophumena, ilprinceps des
admit, presque sans examen, livres de l'ouvrage, leque deux
second et le troisième, avaient péri sans laisser de trace, etD ALES2 ADHEMAR
contestée jusqu'ici. Aucette opinion n'a pas, que je sache, été
haleine sur la Théologie decours d'un travail d'assez longue
en éprouver les fondements :saint Hippolyle, je fus amené à
alors suspecte, mais les preuves m'appa-rien ne me la rendait
faibles que je demande la permission de lesrurent tellement
discuter ici. Notre bonheur est, selon moi, plus grand que ne
partie, jel'imaginait Miller, car nous possédons une grande
qu'onpouvoir dire la majeure partie des deux livres acrois
quelquescrus perdus, donc la totalité des Philosophumena, sauf
mutilations portant sur les trois livres II, III et IV.
Hippo-Je rappellerai d'abord le plan de cet ouvrage célèbre.
confrontant aveclyte se propose de combattre les hérésies, les
profane, leur pointles inventions delà sagesse et montrant que
philosophie grecque, bien plutôt que dansd'attache est dans la
l'Evangile. A cet effet, il consacre quatre livres à une revue
systèmes philosophiques, puis cinq à l'examen des héré-des
récapitulation de tout l'ou-sies, le dixième livre étant une
qui traitent de la philoso-vrage. Les quatre premiers livres,
phie, ont donné leur nom à l'ensemble.
sous nos yeux les grandesLe premier livre a fait passer
finissant, l'auteur indiquait en cesécoles de la Grèce. En
prochaine de sa pensée : AoxeE Se ixpoTspovtermes l'orientation
èxQeutivouç ta jjiuaTt.xà xal oua Tteptépytoç Tcepl àarpa Tivèç xat pLevéOr}
ecpavTào-Ovia-av eineîv. C'était le programme des livres suivants.
manuscrit découvert par Mynas a paru réaliser une partieLe
de ce programme, seulement : on trouvaitmais une partie y
bien des considérations bizarres sur les astres et les grandeurs
— —o<raTCpiépY<«)ç irepl àorpa Tivèç xal {JLeyéô?) ecpavTao-Oïio-av, mais
—on cherchait en vain des considérations mystiques xà(3)y
Voir sa préface, vu. — Migne, P. G., XVI, 3009.(1) p. 2, p.
—Philosophumena, I, 26, p. 52, 2. Pour permettre au lecteur de se retrou-(2)
ver dans n'importe quelle édition des Philosophumena, une doubleje donnerai
référence : d'abord au livre, et au chapitre de l'édition princeps (cette division
les éditeurs subséquents,a été reproduite par excepté Cruice) puis à la page
;
et à la ligne de l'édition Cruice (Paris, qui est très répandue et justement1860),
appréciée en France.
Jallabert, Examen du livre 4.des Philosophumena, Paris, 1853, p.(3)