Satyre Ménippée de la vertu du catholicon d'Espagne et de la tenue des Estatz de Paris

Charles Marcilly

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• Langue: Français
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1889 INTRODUCTION — LES AUTEURS DE LA SATYRE. Hl. LA1. LA LIGUE. U. BIBUOGRAPHIE.SATYRE MÉINIPPÉE. IV. —I. LA LIGUE. qui commence avec les gaies inventionsLe xTi* siècle les joyeuses fantaisies de Rabelais, avec le grand règneet de François I" et le mouvement artistique de la Renais- guerres civiles etsance, finit au milieu des troubles des écoulant dernières années dansreligieuses, tristement ses Marot, dul'anarchie et l'oppression." />

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MÉNIPPÉEQue chascun preste l'oreille, La drogue est si souveraine
Bt vous orrez tunlost merveille Qu'elle a guéri monsieur du Maint
De du Catliolicon : De la morsure d'unl'effet fauxcon
LE CHARLATAN ESPAGNOL
FRONTISPICE DE LA PREMIÈRE ÉDITION DE LA SATÏRE MÉNIPPÉE
PORTANT LA DATB DE 1593SATYRE
MÉNIPPÉE
DE LA VERTU DU GATUOLICON D'ESPAGNE
ET DE LA TENUE DES ESTATZ DE PARIS
M. D. XClIl.
NOUVELLE ÉDITIO-N
REVUE SOIGNEL'SEUEXT SUR LES TEXTES ORIGINAUX
PRÉCÉDÉE d'une INTRODUCTION ET ACCOMPAGNÉE DE NOTEi
CH. MARCiLLY
PARIS
GÂRNIER FRERES, LIBRAIRES-ÉDHEURS
6, RLE DES SAINTS-PÈRES, t>
1889INTRODUCTION
— LES AUTEURS DE LA SATYRE. Hl. LA1. LA LIGUE. U.
BIBUOGRAPHIE.SATYRE MÉINIPPÉE. IV.
—I. LA LIGUE.
qui commence avec les gaies inventionsLe xTi* siècle
les joyeuses fantaisies de Rabelais, avec le grand règneet
de François I" et le mouvement artistique de la Renais-
guerres civiles etsance, finit au milieu des troubles des
écoulant dernières années dansreligieuses, tristement ses
Marot, dul'anarchie et l'oppression. Après Clément
grave Montaigne etBellay, Ronsard, Malherbe; après le
à l'esprit gai, si français,cette série de conteurs si si fin,
Marguerite de Navarre, DesPériers, Noël du Fail, Béroalde
de Yerville, il produit, dans une dernière convulsion, une
œuvre celles de cescollective, sinon plus française que
bons patriotique la Satyre Ué-auteurs, du moins plus :
nippie.II INTRODUCTION.
L'horreur de l'injustice, le respect des institutions du
pays, des anciennes mœurs et des traditions nationales;
la haine de l'étranger cherchant à établir son influence
sur la direction des affaires intérieures de la France ; le
mépris pour le despotisme des masses ; l'impatience et la
fatigue que causent l'instabilité et la faiblesse d'un gou-
Ternement de hasard; mais surtout le dégoût pour cette
foule d'ambitieux grands et petits, de gens tarés, sans
conscience, sans autre mobile que l'intérêt personnel, qui
surgissent de partout aux époques de troubles; enfin la
raison, le bon sens, rassemblèrent tout à coup, au mo-
ment le plus critique, cinq hommes de professions di-
presque inconnus uns autres, et originairesverses, les aux
de provinces éloignées. L'amour de la justice et du droit,
le sentiment de l'honneur de la France, la compassion
pour ses misères, et cette certitude de juger et de peser
sainement les choses pour le bien et l'intérêt de tous, qui
esprits justes et détachés den'appartient qu'aux toute
ambition personnelle, leur inspirèrent un pamphlet, œu-
politiquevre de raison et. de bonne en même temps que
chef-d'œuvre d'esprit, d'éloquence et d'ironie.
furent hommes de talentAvant d'examiner ce que ces
d'hommes de bien, il n'est pas inutile de jeterdoublés
d'œil rapide sur l'ensemble des événements quiun coup
satyrique à laquelle ils doiventleur inspirèrent l'œuvre
populaire.une renommée
Dès le règne de François II, les dissensions religieuses
civile. Les troubles ne s'apai-ay.aient amené la guerre
unesaient un instant que pour se ranimer bientôt avec
Si l'apaisement se faisait dans une pro-nouvelle violence.