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624 ÉTAPES PRÉLIMINAIRES AUX INTERVENTIONS :4.1 INVENTAIRE ET DÉTECTION :Au Québec, ce type d’activité est conduit par la Direction de la conservation du ministère des Ressources naturelles du Québec et par le Relevé des insectes et desmaladies des arbres (RIMA) (sous la responsabilité du Service canadien des Forêts).À chaque année, un rapport est produit conjointement par ces deux organismesdécrivant la situation entomologique et pathologique des forêts canadiennes.Les types (intensifs ou extensifs) et fréquences des inventaires sur les insectes desforêts dépendent des objectifs fixés par les gestionnaires du territoire sousaménagement.4.1.1 Séquence d’un inventaire entomologique :4.1.1.1 Inventaire de la ressource :Les informations de cet inventaire sont généralement connues ou celles-cipeuvent être obtenues via le Service des inventaires forestiers dugouvernement du Québec. Une bonne connaissance de la ressource àprotéger est essentielle pour planifier des interventions efficaces et rentablescontre les insectes.4.1.1.2 Inventaire de détection :Cet inventaire consiste à déterminer la présence de problèmes entomologiqueset permet de détecter rapidement la présence de populations anormalementélevées d’insectes. Il est spécialement important pour détecter les épidémies de type éruptif avant qu’eles prennent une ampleur démesurée. Cet inventaire combine généralement des survols aériens et des relevés terrestres. Dans lecas des relevés terrestres qui ...

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Langue Français

Extrait

4
4.1
ÉTAPES PRÉLIMINAIRES AUX INTERVENTIONS :
INVENTAIRE ET DÉTECTION :
62
Au Québec, ce type d’activité est conduit par la Direction de la conservation du ministère des Ressources naturelles du Québec et par le Relevé des insectes et des maladies des arbres (RIMA) (sous la responsabilité du Service canadien des Forêts). À chaque année, un rapport est produit conjointement par ces deux organismes décrivant la situation entomologique et pathologique des forêts canadiennes.
Les types (intensifs ou extensifs) et fréquences des inventaires sur les insectes des forêts dépendent des objectifs fixés par les gestionnaires du territoire sous aménagement.
4.1.1
Séquence d’un inventaire entomologique :
4.1.1.1Inventaire de la ressource :
Les informations de cet inventaire sont généralement connues ou cellesci peuvent être obtenues via le Service des inventaires forestiers du gouvernement du Québec. Une bonne connaissance de la ressource à protéger est essentielle pour planifier des interventions efficaces et rentables contre les insectes.
4.1.1.2Inventaire de détection:
Cet inventaire consiste à déterminer la présence de problèmes entomologiques et permet de détecter rapidement la présence de populations anormalement élevées d’insectes. Il est spécialement important pour détecter les épidémies de type éruptif avant qu’elles prennent une ampleur démesurée. Cet inventaire combine généralement des survols aériens et des relevés terrestres. Dans le cas des relevés terrestres qui permettent d’identifier les causes des problèmes détectés par les survols aériens, on utilise des placettes permanentes, semi permanentes et temporaires. Dans les placettes permanentes, on retrouve souvent divers types de piège qui permettent de détecter rapidement des changements soudains de densité de populations.
activité très sujette aux conditions météorologiques;
Permet de couvrir de larges territoires à un coût assez bas.
certains problèmes ne peuvent être détectés par voie aérienne (insectes des pousses terminales, insectes des cônes);
selon la période d’activité de tel ou tel insecte, plusieurs survols sont nécessaires;
altitude 300 m => permet à un observateur de couvrir une bande de 7 Km de largeur, bien que très utiles, les survols aériens sont souvent imprécis;
4.2
les dégâts observés peuvent avoir été causés durant les années précédentes ou peuvent être le résultat d’une multitude de causes;
Cet inventaire consiste à récolter toutes les données nécessaires aux évaluations biologiques (prédiction des changements de densité des populations) et économiques (détermination de la rentabilité des diverses interventions envisageables). Il consiste à quantifier les facteurs de résistance du milieu et les dommages engendrés. Dans certains pays comme les ÉtatsUnis, cet inventaire prend une importance capitale car les pertes engendrées par les insectes y sont déductibles del’impôt. Cet inventaire permettra d’ajuster lescalendriers de coupe en fonction des dommages présents et prévus causés par les insectes.
4.1.1.4
les données obtenues par survol aérien doivent donc être complétées par une série d’inventaires terrestres.
Cet inventaire consiste à quantifier l’importance du problème préalablement détecté. Les techniques d’échantillonnage standard, séquentiel et les systèmes d’information à référence spatiale constituent les principaux outils utilisés lors de cet inventaire. Nous verrons un peu plus loin ce que l’on entend par échantillonnage standard et séquentiel.
Généralement effectué par survol aérien.
4.2.1
4.1.1.3
63
A chaque année, un rapport est produit en collaboration avec le SPIM et le RIMA.
Inventaire de reconnaissance :
Échantillonnage de type extensif :
Inventaire d’appréciation :
PROCÉDURES D’ÉCHANTILLONNAGE :
4.2.2
Échantillonnage de type intensif :
Ce type d’échantillonnage consiste à déterminer le nombre d’arbres attaqués, la sévéritédes attaques et/ou le nombre d’insectes et d’ennemis naturels.
4.2.2.1
Échantillonnage aérien de type intensif :
Effectué en trois étapes :
un survol aérien (extensif) permet de tracer sur une carte les zones d’infestation;
(annexe 876)
des photographies aériennes sont par la suite prises (avion, satellite, photo couleurs, photo infrarouge, etc.) et analysées;
(annexe 876)
les informations ainsi obtenues sont validées et complétées par échantillonnage terrestre intensif.
4.2.2.2
Échantillonnage terrestre intensif :
64
Suite à l’échantillonnageaérien, un certain nombre de transects avec placettes échantillons fixes (ex. placettes circulaires de 0,05 ha) ou variables (ex. utilisation du prisme) sont disposés sur le terrain et un relevé intensif des dégâts (% de défoliation, mortalité, difformité, etc.), insectes, ennemis naturels, etc., est effectué. Mentionnons que l’utilisation du prisme est conseillée surtoutlorsque l’on désire estimer les pertes ligneuses en volume ou en surface terrière.
4.2.3
Échantillonnage des populations d’insectes :
65
La décision d’intervention contre une population d’insectes dépend fortement des niveaux actuels et futurs des populations. Souvent, c’est à partir des niveaux de population d’insectes et de leurs ennemis naturels que l’on peut prédire les dommages qui seront engendrés. La quantification des populations est donc une activité cruciale pour l’utilisation d’outils de lutte appropriés.
Les populations d’insectes étant rarement distribuées de façon uniforme et aléatoire à l’intérieur d’un arbre attaqué, il est très important de stratifier l’échantillonnage selon la distribution de densité de l’insecte à travers l’arbre. Par exemple, chez les rongeurs de l’écorce (dendroctones, scolytes), la plusgrande source de variation se retrouve selon l’axe vertical du tronc. Ainsi, l’échantillonnage se fait à une hauteur déterminée sur le tronc. Chez certains défoliateurs comme la TBE, on divise la cime en trois sections et les échantillons sont prélevés dans le tiers médian de la cime.
(annexe 877)
L’objectif principal de tout plan d’échantillonnage est de maximiser la précision tout en minimisant le coût des opérations. On utilise souvent la formule suivante pour satisfaire à ces deux exigences.
ns =
2 2 (Ss Cp) / (Sp Cs)
2 ns= variance à l’intérieur de l’arbre= nombre optimal d’échantillons à récolter Ss 2 Sp = variance entre les arbres Cs = coût pour obtenir un échantillon Cp = coût pour se déplacer d’un arbre à l’autre
Le type d’échantillon à récolter varie selon l’insecte étudiéet la localisation du stade visé
Exemples :
Larves de défoliateur => 4 branches de 45 cm dans le tiers médian de la cime
papillons => pièges à phéromone
(annexe 878)
pupes de diprion dans le sol => trois blocs de sol de 20x20x10 cm sur le pourtour de l’aire de projection de la cime
larves de certains perceurs de l’écorce => un lambeau d’écorce de 15x15 cm récolté au DHP ou radiographie
adultes de rongeurs de l’écorce => ensachage d’une zone de 15x15 cm au DHP ou piège à phéromones ou à allélomones
larves d’insecte des cônes => trois branches de 25 cm porteuses de cônes
insectes des pousses terminales (ex. charançon du pin blanc) => flèche terminale
insectes du sous bois =>battage de 2 branches à l’aide d’un bâton, les insectes sont récoltés sur uneplanche =>trois coups de filet entomologique au niveau des herbacés
insectes prédateurs terrestres (ex carabidae) => pièges fosses
autres techniques => bandes collantes, tubes insérés dans le sol (pour récolter, par exemple, les adultes de thrips émergeant du sol), etc.
(annexe 880)
(annexe 881)
(annexe 879)
66
67 les données ainsi récoltées peuvent par la suite être transformées en densité absolue, endensité relative, en densité de base (nombre d’insectes par unité de composition forestière (ex.par arbre) ou encore en densité de saturation. Mentionnons que l’on ne peut pas obtenirla densité absolue d’une populationà partir de sa densité relative.
Pour obtenir la densité absolue d’une population de papillons ou d’adultes de rongeur de l’écorce, on peut utiliser la technique de marquage. Celleci consiste à marquer un certain nombre d’insectes (marques de peinture sur les ailes d’un papillon, pour les rongeurs del’écorce on utilise un sel radioactif appliqué sur les troncs infectés + radiographie). Après un certain temps, on échantillonne à nouveau la population et l’équation suivante permet d’obtenir la densité absolue.
non marqué marqué (annexe 882)
Mr/Mt = (Mr + Mc) / P
Mt = Nombre d’insectes marqués puisrelâchés Mr = Nombre d’insectes recapturés marqués Mc = Nombre d’insectes recapturés non marqués P = Densité absolue dans le territoire échantillonné
Plusieurs indices peuvent par la suite être calculés. Par exemple, on peut prédire les niveaux de dégâts (Id) qui seront engendrés selon la densité de populations d’insectes calculée, l’évolution de la densité des populations (In) ou la vitesse de progression d’une épidémie (Ip).
D Id = Dt/ t1
Dt= Intensité de dégâts au temps t
N In = Nt/ t1
Nt= Densité de populations au temps t
S Ip = St/ t1
St= Surface de territoire infestée au temps t
4.2.4
Aspects reliés aux tests statistiques sur les populations d’insectes:
68
Bien que chez certains insectes comme les mineuses on retrouve des distributions de fréquence dites normales (en cloche), il est assez rare que la normalité soit respectée chez les populations d’insectes. Compte tenu que la présence d’un insecte influence souvent la présence des autres insectes (ex. chez les insectes grégaires ou chez ceux possédant des systèmes de phéromone d’agrégation), les distributions de fréquence sont souvent du type binomial. Dans de tels cas, les tests paramétriques qui visent à calculer des moyennes et des écartstypes sur les valeurs brutes ne sont pas valables. Deux options s’offrent néanmoins pour contourner ce problème. La première consiste à transformer les données brutes (ex. les multiplier par arc sinus, par log, etc.) de façon à les rendre normales. La deuxième consiste à utiliser des tests non paramétriques comme le test de Chicarrée pour effectuer les comparaisons de moyennes.
Dendroctones (annexe 539)
(annexe 883)
d =|ye|
Xth 2= 3.80
TOTAL
22 2 Xc/23 = 0.069/39 + 1 = 1
EXEMPLE DE TEST NON PARAMÉTRIQUE (TEST DE CHI CARRÉ)
A B
SECTEUR
69
60 x 0.645=39 36 x 0.645=23
2 2 Formule à utiliser : Xc=G(d /e)
96
60 36
Ratio d’agrégation sur le sapin : 62/96 = 0.645
A B
SECTEUR
2 Si X < Xon peut conclure que l’on ne détecte pas de différence entre les deuxtypes th 2 d’essences.
34
62
XValeur théorique que l’on trouve dans une table de Chi carré avec n1 degrés de liberté th 2 : (n = 2 car on veut comparer deux essences)
VALEUR PRÉDITE (e)
On désire déterminer si un insecte est plus abondant sur le sapin ou sur l’épinette. Pour ce faire, on dénombre dans deux secteurs (A et B) le nombre d’insectes en question (y) sur un nombre égal de sapins et d’épinettes.
TYPE D’ESSENCE SAPIN 40 22
ÉPINETTE 20 14
TOTAL
40 22
VALEUR OBSERVÉE (y)
2 Xc: Valeur du Chi carré calculée d : Différence entre la valeur observée et calculée e : Valeur prédite
1 1
4.2.5
Échantillonnage séquentiel :
70
Ce type d’échantillonnage est utilisé lorsque l’on ne s’intéresse pas aux paramètres (densité de populations, nombre d’arbres attaqués, etc.) mais que l’on veut classifier les populations ou les dommages. Par exemple, l’échantillonnage séquentiel nous permettra de savoir si les populations sont à des niveaux bas, moyens ou élevés, si l’intervention est nécessaire ou non, etc.
Cette technique fut développée au début de la seconde guerre mondiale dans le but de déterminer si les stocks de munitions étaient bons ou mauvais. Depuis lors, ce type d’échantillonnage est couramment utilisé par les entomologistes, les compagnies d’assurances, etc.
Le principe consiste à prendre une première série d’échantillons. En sereportant au graphique ou au tableau du plan d’échantillonnage, nous saurons si nous avons suffisamment d’échantillons pour prendre une décision ou si nous devons continuer à échantillonner. Ainsi, le nombre d’échantillons à récolter dépendra des situations rencontrées. Dans le cas où on désire connaître le niveau d’une population d’insectes, plus la population sera importante, plus le nombre d’échantillons à récolter sera bas.
4.2.5.1
Exemples de plan d’échantillonnage séquentiel :
A. Exemple graphique à partir duquel on désire évaluer si une population de dendroctones est en croissance (In 1), stable (In = 0) ou en régresssion (In 1).
(In = Nt/ Nt1)
4.2.6
Comparaison entre un échantillonnage séquentiel et un échantillonnage standard :
Univers d’échantillonnage (somme de tous les échantillons possibles)
Procédure d’échantillonnage
Nombre d’échantillons
Utilisation
Temps requis
Coût
STANDARD
fixe
définie
fixe
déterminer des paramètres
long
élevé
SÉQUENTIEL
fixe
définie
variable
classifier
court
faible
71
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