Des jardins sauvés par les eaux grises
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Des jardins sauvés par les eaux grises Sanaa, le 7 décembre 2007 Dans un pays où les Musulmans se lavent cinq fois par jour avant de prier, le Yémen est un exemple à suivre pour la récupération des eaux d'ablution qui, souvent, sont gaspillées. Ces eaux résiduelles ont rouvé une vocation verte depuis qu'elles servent à l'arrosage des jardins traditionnels du Yémen. Grâce à WADImena, les Yéménites peuvent désormais arroser 45 jardins naguère assoiffés. Lancé en mai 2006, le projet a pour objectif de favoriser la conservation des eaux souterraines dans la vieille ville de Sanaa en mettant à profit les pratiques autochtones qui prônent l'utilisation de différentes ressources hydriques. Les débuts de la réutilisaion des eaux grises au Yémen La réutilisation des eaux d'ablution pour l'irrigation des jardins est une pratique qui n'avait pas cours dans le monde musulman, mais le Yémen a fait exception à la règle. Tout a commencé lorsque de riches Yéménites ont fait don de jardins traditionnels (maqashem) jouxtant immédiatement chacune des mosquées de la ville. Chaque miqshama profitait régulièrement des eaux d'ablution provenant de la mosquée adjacente. Une fois que l’eau du puits avait servi aux ablutions dans la mosquée, le jardinier chargé de la miqshama la déversait dans une citerne (birka). Les eaux usées passaient ensuite dans les canaux d’irrigation des jardins.

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Extrait

Des jardins sauvés par les eaux grises
Sanaa, le 7 décembre 2007
Dans un pays où les Musulmans se lavent cinq fois par jour
avant de prier, le Yémen est un exemple à suivre pour la
récupération des eaux d'ablution qui, souvent, sont gaspillées.
Ces eaux résiduelles ont rouvé une vocation verte depuis
qu'elles servent à l'arrosage des jardins traditionnels du Yémen.
Grâce à WADI
mena
, les Yéménites peuvent désormais arroser
45 jardins naguère assoiffés.
Lancé en mai 2006, le projet a pour objectif de favoriser la
conservation des eaux souterraines dans la vieille ville de
Sanaa en mettant à profit les pratiques autochtones qui
prônent l'utilisation de différentes ressources hydriques.
Les débuts de la réutilisaion des eaux grises au Yémen
La réutilisation des eaux d'ablution pour l'irrigation des jardins est une pratique qui n'avait pas
cours dans le monde musulman, mais le Yémen a fait exception à la règle. Tout a commencé
lorsque de riches Yéménites ont fait don de jardins traditionnels
(
maqashem)
jouxtant
immédiatement chacune des mosquées de la ville. Chaque
miqshama
profitait régulièrement des
eaux d'ablution provenant de la mosquée adjacente. Une fois que l’eau du puits avait servi aux
ablutions dans la mosquée, le jardinier chargé de la
miqshama
la déversait dans une citerne
(
birka
). Les eaux usées passaient ensuite dans les canaux d’irrigation des jardins. La
responsabilité de la gestion des eaux d'ablution appartenait donc au jardinier. Celui-ci recevait
l'eau gratuitement en échange de ses services à la mosquée et dans le quartier environnant.
Toutefois, depuis les années 1970, la situation des eaux souterraines s'est considérablement
dégradée partout au Yémen, et les jardins ont souffert de sécheresse et de pollution par les
ordures. Le fait que la majorité des jardiniers ne puissent plus alimenter en eau les mosquées et
les résidants des quartiers a entraîné de fortes tensions sociales.
Qu'entend-on par eaux grises ?
Alors que la plupart des projets de gestion de l'eau au
Yémen
avaient
pour
but
d'économiser
l'eau
d'irrigation et de sensibiliser les collectivités à la
nécessité de ménager l'eau, le projet de WADI
mena
visait à remettre en vigueur la pratique traditionnelle
de réutiliser les eaux grises. Le concept de la
réutilisation des eaux grises servant aux douches, au
lavage de la vaisselle et aux ablutions est nouveau
dans le discours des chercheurs du Moyen-Orient, et
a fortiori du Yémen.
Ali Naji et Abdala Zeid, propriétaires de
Washaly
miqshama
, ont opté pour l'installation de systèmes de
traitement des eaux grises, un premier pas vers la réutilisation efficace des eaux d'ablution des
mosquées. «Les résidants des quartiers avoisinants sont venus voir en quoi consistait la
réutilisation des eaux grises et se sont dits intéressés à prendre part au projet», dit Ali.
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