L appel des économistes en faveur de l histoire géographie
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L’Appel des économistes en faveur de l’histoire-géographie « Nous, économistes, ne pouvons cacher notre stupéfaction et notre scandale devant le projet du Ministère de l’Éducation Nationale de supprimer l’Histoire et la Géographie comme matières obligatoires en Terminale Scientifique. Alors que nous traversons la plus grave crise de l’après-guerre, il est clair que les leçons de la crise de 1929 ont largement servi à empêcher aujourd’hui que le pire ne se reproduise. C’est justement parce que certaines de ces leçons avaient été oubliées que la spéculation et les désordres financiers ont pu prendre une telle ampleur. Plus profondément, nous pouvons chaque jour faire l’expérience de l’importance de l’Histoire et de la Géographie dans la pratique de notre discipline comme dans son enseignement. Les institutions sont toutes issues d’un cadre historique. La Géographie aussi, par l’étroite relation qu’elle étudie entre les hommes et leurs milieux naturels, entre les régions et les pays, nous est d’une constante, et particulière, utilité. Rien ne serait plus faux de croire que les sciences sociales sont inutiles dans les carrières scientifiques. Les compétences requises sont appelées à être évolutives et intègrent des savoir allant au-delà du domaine de spécialisation. Nous sommes issus, pour la plupart, de ce que l’on appellerait aujourd’hui une Terminale Scientifique. Jamais l’enseignement de l’Histoire et de la Géographie ne nous a semblé une quelconque perte de temps.

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Langue Français
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L’Appel des économistes en faveur de l’histoire-géographie
« Nous, économistes, ne pouvons cacher notre stupéfaction et notre scandale devant le projet du Ministère de l’Éducation Nationale de supprimer l’Histoire et la Géographie comme matières obligatoires en Terminale Scientifique. Alors que nous traversons la plus grave crise de l’après-guerre, il est clair que les leçons de la crise de 1929 ont largement servi à empêcher aujourd’hui que le pire ne se reproduise. C’est justement parce que certaines de ces leçons avaient été oubliées que la spéculation et les désordres financiers ont pu prendre une telle ampleur. Plus profondément, nous pouvons chaque jour faire l’expérience de l’importance de l’Histoire et de la Géographie dans la pratique de notre discipline comme dans son enseignement. Les institutions sont toutes issues d’un cadre historique. La Géographie aussi, par l’étroite relation qu’elle étudie entre les hommes et leurs milieux naturels, entre les régions et les pays, nous est d’une constante, et particulière, utilité. Rien ne serait plus faux de croire que les sciences sociales sont inutiles dans les carrières scientifiques. Les compétences requises sont appelées à être évolutives et intègrent des savoir allant au-delà du domaine de spécialisation. Nous sommes issus, pour la plupart, de ce que l’on appellerait aujourd’hui une Terminale Scientifique. Jamais l’enseignement de l’Histoire et de la Géographie ne nous a semblé une quelconque perte de temps. Au-delà, parce que nous sommes au cœur des problèmes de la société, nous ne pouvons ignorer ce que nous disent l’Histoire et la Géographie en tant que citoyens. Au-delà d’une spécialisation nécessaire, ce sont des citoyens que l’on entend former dans le secondaire. Nous demandons donc au gouvernement de revoir son projet et de rétablir l’Histoire et la Géographie dans les terminales scientifiques comme matière obligatoire. » Le 9 décembre 2009 SIGNATAIRES : ANDREFF Wladimir, Professeur émérite, Université Paris-I. CHANTEAU Jean-Pierre, Maître de Conférences à l’Université de Grenoble-2 CHAVANCE Bernard, Professeur, Université Paris-7. DURAND Cédric, Maître de Conférences, Université Paris-13 GODELIER Eric, Professeur de Gestion à l’École Polytechnique HOURCADE Jean-Charles, Directeur d’Études, EHESS JANY-CATRICE Florence, Maître de Conférences, Université de Lille-1. LORDON Frédéric, Directeur de
Recherches, CNRS LABROUSSE Agnès, Maître de Conférences à l’Université d’Amiens. MASSON André, Directeur de recherches CNRS et Directeur d’études EHESS NIEDU Martino, Maître de Conférences à l’Université de Reims. RAMAUX Christophe, Maître de Conférence, Université Paris-1 SALAMA Pierre, Professeur Agrégé, Université Paris-13 SAPIR Jacques, Directeur d’Études à l’EHESS. SCHMÉDER Geneviève, Professeur des Universités, CNAM-Paris SOBEL Richard, Maître de Conférences, Université Lille-1 THÉVENON Olivier, Chercheur à l’INED. VAHABI Mehrdad, Maître de Conférences, Université Paris-8 WALLISER Bernard, Professeur, Paris School of Economics
Henri Guaino fait des vagues à l'Élysée
Charles Jaigu 10/12/2009|
Nicolas Sarkozy et son conseiller spécial Henri Guaino dans la courde l'Élysée,en 2008. Créditsphoto : AFP La personnalité et le rôle du conseiller spécial exaspèrent certains proches de Nicolas Sarkozy. «Le président est le seul qualifié pour me juger !», rétorquetil.
La scène se passe mercredi matin, lors de la réunion de cabinet de l'Élysée, dans le salon vert, où le secrétairegénéral, Claude Guéant, réunit chaquejh 30our, à 8 précises, les collaborateurs du président. En face de lui, le fauteuil présidentiel est vide. Nicolas Sarkozy ne participe plus depuis longtemps aux réunions de cabinet, mais personne ne se permettrait d'occuper ce fauteuil. Autour de la table, douze ou treize proches collaborateurs du chef de l'État. Chacun trouve saplace, toujours la même. Sont notammentprésents lesgrands conseillers, Xavier Musca, secrétaire général adjoint et conseiller économique, Jean-David Levitte, sherpa du président, et Raymond Soubie. Ce jour-là, la conversation roule sur Henri Guaino.
Raymond Soubie n'apas du tout appréciéque le conseiller spécial duprésident ait applaudi la pétition d'intellectuels parue dans le JDD contre le projet de Luc Chatel de supprimer l'enseignement de l'histoire-géo en terminale S.
C'est justement le moment que choisit Henri Guaino pour entrer. Il est, lui aussi, régulièrement absent de ces réunions dont il dédaigne le rituel. Son arrivée tardive et inopinée se fait dans un silence de plomb. Claude Guéant, qui est l'arbitre de ces colloques matinaux, l'accueille d'un : «nousparlionsjustement de l'histoire…». «Je m'en doutais», lui répond Guaino, extrêmement remonté contre le projet Chatel. Raymond Soubie lui reproche de ne pas seulement «déstabiliser le gouvernement» mais aussi de «déstabiliser le président». Soubie sait très bien que dans les réformes de l'éducation, «si on lâche sur une filière, toutes les autres suivent». Un autre conseiller monte à la charge. «Tu offres un spectacle indigne. C'est la dignité de l'État qui est en jeu !», lui lance-t-il en lui reprochant l'accumulation des initiatives
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menées dans le dos du cabinet. Depuis la pétition suscitée auprès des députés pour réclamer que le grand emprunt national lève 100 milliards d'euros, jusqu'au recadrage d'Éric Woerth qui avait fait connaître son mécontentement.
Tout en reconnaissant son côté visionnaire, le staff présidentiel lui reproche en réalité son numéro d'éternel samouraï, seul contre le reste du monde. «Ça a été nucléaire», résume un témoin de la scène. «Un clash comme on n'en connaîtqu'une foispar an à l'Élysée, et encore», admet un autre. Henri Guaino, quant à lui, a du défi plein les yeux. «Le président est le seul qualifié pour me juger !», s'indigne-t-il, ajoutant qu'il préfère «avoir le soutien d'Alain Finkielkraut et Max Gallo (signataires de la pétition, NDLR) que celui du Sgen-CFDT !» Il confie d'ailleurs enprivé : «Les désaccordsquipeuvent exister ne concernentque nous. Je ne me promène pas partout avec ma liste de griefs.» Avant d'asséner : «Je travaille avec le président, je ne suis pas le collaborateur des autres.» C'est bien ce que lui reprochent «les autres»…
Tragédien antique
Car Henri Guaino en est convaincu : «Lasuppression de l'histoireen terminale S n'estpas une erreur, c'est une faute.» Il le dit alors même que le chef de l'État a, à plusieurs reprises, apporté à son ministre de l'Éducation nationale son «soutien total». MêmeFrançois Fillon est monté au frontauprès de Nicolas Sarkozy, pour se plaindre des manières d'Henri Guaino. Il faut dire que le premier ministre, très conforté ces derniers temps dans son autorité auprès de ses ministres, en a plus qu'assez de ce «collaborateur». «Par qui a-t-il été élu ?», demande-t-il souvent.
Ce genre de grande scène, Guaino en est coutumier. «Il grimpe au rideau, et puis finalement ça s'arrange toujours», relativise-t-on à l'Élysée. Mais cette fois-ci, Guaino fait savoirplus souvent qu'à son tour qu'il en a assez des «décisions qui sont prises dans le dos, sans arbitrages». «Il en faut bien un pour lutter contre la technostructure, et le président apprécie ceux qui ont le courage de leurs convictions», décrypte un autre collaborateur, pourtant souvent en désaccord avec Guaino.
Il y a peu, Nicolas Sarkozy a confié à un proche qu'il n'entendait en aucune façon se séparer de son conseiller, dont il ne mésestime ni le dévouement ni ce qu'il lui a apporté. Mais, depuis quelques mois, Henri Guaino est plus sombre. Un ministre le décrit comme un tragédien antique «au côté du trépied fumant des entrailles d'un animal». Certes, Henri Guaino aperdu l'arbitrage sur le grand emprunt. Il prend acte, aussi, «qu'on ne veut pas de lui à la tête d'une grande entreprise, que ce soit EDF ou une autre», estime un ami du chef de l'État. «Plus il parle, moins il a barre sur les décisions. Le processus de divorce est en cours», veut néanmoins croire un visiteur du soir.
Le Figaro
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