Place de la gare berne, o¹ la voiture est menacée; le vif débat
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Page 1 Document 1 de 1 Le Temps Mardi 22 Septembre 2009 Place de la Gare Berne, o¹ la voiture est menacée; Le vif débat autour de la votation de dimanche prochain sur une place de la Gare sans trafic privé illustre le cas particulier de la capitale en matière de mobilité AUTEUR: Albertine Bourget, Berne RUBRIQUE: REGIONS LONGUEUR: 735 mots Nous l'avions laissée rayonnante sous sa verrière flambant neuve en juin 2008. Depuis, la place de la Gare réaménagée a su conquérir le coeur des Bernois, pour lesquels les mois de travaux ne sont déj plus qu'un lointain souvenir. Le lieu avait en effet été interdit aux véhicules motorisés individuels pendant un an, et aux transports publics pendant six mois. La gauche en avait profité pour lancer une initiative interdisant au trafic privé de transiter par la place. L'issue de la votation de dimanche s'annonce incertaine. Le débat, lui, a été passionné. Les partisans roses-verts, soutenus par des associations écologistes, plaident pour une place attractive enfin rendue aux piétons, carte de visite de la ville, et pour la valorisation des transports publics. Ainsi, le conseiller communal socialiste Michael Â-Aebersold, s'il reconna®t que la place a été améliorée, déplore que les gens n'y restent toujours pas. Elle a un potentiel qui n'est pas exploité. Selon lui, la capitale est prête faire le pas.

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Le Temps
Mardi 22 Septembre 2009
Place de la Gare
Berne, o¹ la voiture est menacée;
Le vif débat autour de la votation de dimanche prochain sur une place de la
Gare sans trafic privé illustre le cas particulier de la capitale en matière de
mobilité
AUTEUR:
Albertine Bourget, Berne
RUBRIQUE:
REGIONS
LONGUEUR:
735 mots
Nous l'avions laissée rayonnante sous sa verrière flambant neuve en juin 2008. Depuis, la place de la Gare
réaménagée a su conquérir le coeur des Bernois, pour lesquels les mois de travaux ne sont déj plus qu'un lointain
souvenir. Le lieu avait en effet été interdit aux véhicules motorisés individuels pendant un an, et aux transports publics
pendant six mois. La gauche en avait profité pour lancer une initiative interdisant au trafic privé de transiter par la place.
L'issue de la votation de dimanche s'annonce incertaine. Le débat, lui, a été passionné.
Les partisans roses-verts, soutenus par des associations écologistes, plaident pour une place attractive enfin rendue
aux piétons, carte de visite de la ville, et pour la valorisation des transports publics. Ainsi, le conseiller communal
socialiste Michael Â-Aebersold, s'il reconna®t que la place a été améliorée, déplore que les gens n'y restent toujours
pas. Elle a un potentiel qui n'est pas exploité. Selon lui, la capitale est prête
faire le pas.
A droite, les opposants, emmenés par l'UDC, mettent en avant l'invasion présumée des quartiers d'habitation par les
véhicules qui se verront déviés du principal axe de transit nord-sud. Vingt mille véhicules traversent la place chaque
jour, rappelle Adrian Haas, chef du groupe PLR au Grand Conseil bernois. Les opposants dénoncent surtout une
initiative floue, sans proposition concrète, et qui survient alors même que la place vient de subir un co»teux lifting. Ils
rappellent également que l'axe resterait accessible aux transports publics, aux taxis et aux véhicules d'urgence, soit entre
1500 et 3500 véhicules. Enfin, ils dénoncent la vision de la ville comme un Ballenberg bis, comprendre, une ville sans
vie.
Le débat est intéressant
plus d'un titre. D'abord, il rappelle que les gares sont des lieux de plus en plus importants
en termes de flux, pour reprendre les termes du sociologue Vincent
Kaufmann,
professeur de sociologie urbaine
l'EPFL. Avec ses 150 000 passagers quotidiens, celle de Berne, la plus importante du réseau ferroviaire suisse derrière
Zurich, n'échappe pas
la règle. Ensuite, il est révélateur d'une mode actuelle pour la mobilité douce qui, dans le cas
particulier de Berne, puise ses racines dans une politique cohérente.
Car, dans la capitale, la voiture a largement perdu du terrain depuis des années. Difficile d'imaginer qu'au début des
années 2000, la place Fédérale était encore un parking. Que dans les années 60, l'église du Saint-Esprit était tout entière
bloquée par des voitures et que les piétons devaient emprunter des souterrains pour leur sécurité. Le déclic contre
l'euphorie automobile a eu lieu dans les années 70, rappelle Hanja
Maksim,
chercheuse en mobilité urbaine
l'EPFL,
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