Etude comparative de populations gallo-romaines et mérovingiennes en Ile-de-France et Normandie - article ; n°1 ; vol.5, pg 109-120
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Description

Revue archéologique de l'ouest - Année 1988 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 109-120
A partir de neuf échantillons de populations antiques (trois d'époque gallo-romaine, six d'époque mérovingienne), provenant de Basse-Normandie et d'Ile-de-France et d'un groupe irlandais pré-roman, regroupant au total 417 sujets masculins, nous tentons, à l'aide des distances généralisées de Mahalanobis et Rao, modifiées par Pineau, de mettre en évidence des ressemblances morphologiques entre ces populations.
Le calcul, confirmé par ailleurs par une classification hiérarchique ascendante et une analyse en composantes principales, est réalisé à partir de variables crâniennes et post-crâniennes. Il met en relief et confirme la continuité du peuplement entre ces deux périodes.
Néanmoins, deux groupes attirent l'attention par la faible distance réalisée avec les Irlandais : Réville, dans le Cotentin, et la série du Vexin français. Cette enquête pourrait être le point de départ de recherches historiques et archéologiques qui permettraient de vérifier si, à l'orée du christianisme, ou plus tard, des groupes d'origine irlandaise ont pu, via la Grande-Bretagne, coloniser les côtes de la Manche de notre pays.
Thanks to nine samples from ancient populations (three from the Gallo-Roman period and six from the merovingian one), the origins of which are Lower-Normandy and Ile-de-France, and thanks to an Irish pre-roman group totalling 417 masculine subjects, we are trying to put into light morphological ressemblances bet- ween thèse populations, with the help of the theory of generalized distances by Mahalanobis and Rao, modified by Pineau.
The calculations, confirmed by an upward hierarchical classification and by an analysis of the main composing items, are made from cranial and post-cranial variables. They set out and confirm the continuity of the peopling between thèse two periods. Nevertheless, two groups draw attention to the little distance observed with the Irish : Réville in Cotentin and the series of french Vexin. This study could well be the starting point of historical and archaelogical research which could allow to check whether in the pre-christian era or later, a few groups of Irish extraction have been able to colonize the coasts of the Channel in our country, after having travelled through Great Britain.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Guy Auboire
Etude comparative de populations gallo-romaines et
mérovingiennes en Ile-de-France et Normandie
In: Revue archéologique de l'ouest, tome 5, 1988. pp. 109-120.
Citer ce document / Cite this document :
Auboire Guy. Etude comparative de populations gallo-romaines et mérovingiennes en Ile-de-France et Normandie. In: Revue
archéologique de l'ouest, tome 5, 1988. pp. 109-120.
doi : 10.3406/rao.1988.923
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709X_1988_num_5_1_923Résumé
A partir de neuf échantillons de populations antiques (trois d'époque gallo-romaine, six d'époque
mérovingienne), provenant de Basse-Normandie et d'Ile-de-France et d'un groupe irlandais pré-roman,
regroupant au total 417 sujets masculins, nous tentons, à l'aide des distances généralisées de
Mahalanobis et Rao, modifiées par Pineau, de mettre en évidence des ressemblances morphologiques
entre ces populations.
Le calcul, confirmé par ailleurs par une classification hiérarchique ascendante et une analyse en
composantes principales, est réalisé à partir de variables crâniennes et post-crâniennes. Il met en relief
et confirme la continuité du peuplement entre ces deux périodes.
Néanmoins, deux groupes attirent l'attention par la faible distance réalisée avec les Irlandais : Réville,
dans le Cotentin, et la série du Vexin français. Cette enquête pourrait être le point de départ de
recherches historiques et archéologiques qui permettraient de vérifier si, à l'orée du christianisme, ou
plus tard, des groupes d'origine irlandaise ont pu, via la Grande-Bretagne, coloniser les côtes de la
Manche de notre pays.
Abstract
Thanks to nine samples from ancient populations (three from the Gallo-Roman period and six from the
merovingian one), the origins of which are Lower-Normandy and Ile-de-France, and thanks to an Irish
pre-roman group totalling 417 masculine subjects, we are trying to put into light morphological
ressemblances bet- ween thèse populations, with the help of the theory of generalized distances by
Mahalanobis and Rao, modified by Pineau.
The calculations, confirmed by an upward hierarchical classification and by an analysis of the main
composing items, are made from cranial and post-cranial variables. They set out and confirm the
continuity of the peopling between thèse two periods. Nevertheless, two groups draw attention to the
little distance observed with the Irish : Réville in Cotentin and the series of french Vexin. This study
could well be the starting point of historical and archaelogical research which could allow to check
whether in the pre-christian era or later, a few groups of Irish extraction have been able to colonize the
coasts of the Channel in our country, after having travelled through Great Britain.109
Rev. archéol. Ouest, 5, 1988, p. 109-120.
ETUDE COMPARATIVE DE POPULATIONS
GALLO-ROMAINES ET MEROVINGIENNES
EN ILE-DE-FRANCE ET NORMANDIE
GuyAUBOIRE
Résumé : A partir de neuf échantillons de populations antiques (trois d'époque gallo-romaine, six d'époque mé
rovingienne), provenant de Basse-Normandie et d'Ile-de-France et d'un groupe irlandais pré-roman, regroupant
au total 417 sujets masculins, nous tentons, à l'aide des distances généralisées de Mahalanobis et Rao, modifiées
par Pineau, de mettre en évidence des ressemblances morphologiques entre ces populations.
Le calcul, confirmé par ailleurs par une classification hiérarchique ascendante et une analyse en composantes
principales, est réalisé à partir de variables crâniennes et post-crâniennes. Il met en relief et confirme la conti
nuité du peuplement entre ces deux périodes.
Néanmoins, deux groupes attirent l'attention par la faible distance réalisée avec les Irlandais : Réville, dans le
Cotentin, et la série du Vexin français. Cette enquête pourrait être le point de départ de recherches historiques et
archéologiques qui permettraient de vérifier si, à l'orée du christianisme, ou plus tard, des groupes d'origine i
rlandaise ont pu, via la Grande-Bretagne, coloniser les côtes de la Manche de notre pays.
Abstract : Thanks to nine samples from ancient populations (three from the Gallo-Roman period and six from
the merovingian one), the origins of which are Lower-Normandy and Ile-de-France, and thanks to an Irish pre-
roman group totalling 417 masculine subjects, we are trying to put into light morphological ressemblances bet-
ween thèse populations, with the help of the theory of generalized distances by Mahalanobis and Rao, modified
by Pineau.
The calculations, confirmed by an upward hierarchical classification and by an analysis of the main composing
items, are made from cranial and post-cranial variables. They set out and confirm the continuity of the peopling
between thèse two periods. Nevertheless, two groups draw attention to the little distance observed with the Irish :
Réville in Cotentin and the séries of french Vexin. This study could well be the starting point of historical and
archaelogical research which could allow to check whether in the pre-christian era or later, a few groups of Irish
extraction hâve been able to colonize the coasts of the Channel in our country, after having travelled through
Great Britain.
Mots-clés : Analyse multivariée, Basse-Normandie, Gallo-Romains, Ile-de-France, Mérovingiens, Ostéométrie,
Paléo-anthropologie.
Key-words : Multivariate analysis, Lower Normandy, Gallo-Romans, Ile-de-France, Merovingians, Osteometry,
Paleo-anthropologie.
Depuis une dizaine d'années, des nécropoles d' (Auboire, 1982) et de la Normandie (Buchet, 1978 et
époque gallo-romaine et mérovingienne du nord de la Le Bagousse, 1983), la mise en évidence de carac
tères spécifiques de certains groupes par rapport à France ont fait l'objet d'une étude anthropologique.
Les caractères physiques de ces groupes sont donc d'autres n'a pu encore être faite.
Bien que la question soit actuellement controversmieux connus mais les rapports qui existaient entre
eux d'un point de vue biologique, en l'occurrence les ée, rappelons que pour certains anthropologues, les
caractères biométriques humains, qu'ils portent sur échanges matrimoniaux et les implantations de nouv
elles populations, ne sont guère identifiés sinon à le crâne ou sur le reste du squelette, sont sous le
contrôle du génome de l'individu mais que leur extravers de vagues affirmations dénuées le plus sou
pression varie en fonction d'un certain nombre de vent de bases objectives.
paramètres du milieu tels que climat, nutrition, dS'il est maintenant établi que les Grandes Inva
imension de la famille, maladies... sions des IVème-VIème siècles n'ont pas modifié de
D'autres auteurs nient toute signification aux diffé- façon sensible le substrat humain du Bassin Parisien
* Anthropologue attaché à la Dir. Rég. des Ant. Préh. d'Ile-de-France, Palais de Chaillot, Aile Paris, Place du Trocadéro, 75016 Paris. 110
rences phénotypiques observées sur de tels carac La diversité des groupes est donc un reflet plus ou
tères contrôlés par des gènes polyfactoriels influen moins fidèle de leur variabilité génétique. L'évalua
cés par le milieu. Sans entrer dans un débat qui n'a tion de cette diversité peut être faite au moyen des
pas sa place ici, nous nous rallierons à l'opinion ex distances biologiques, représentant celle de ressem
primée par Hiernaux en 1981 pour qui : "On est en blance ou d'éloignement phénotypique entre grou
droit d'estimer qu'un ensemble de caractères an pes. La distance généralisée D, élevée au carré, mise
thropométriques représentants des aspects variés de au point en 1948 par Malahanobis et Rao, tient
la morphologie concerne une part importante du g compte des intercorrélations et est théoriquement
énome et avec Lewontin (1974, p. 171), que la re parfaite (I). Elle n'est que rarement utilisée du fait
ssemblance morphologique globale est, sinon un gui qu'elle nécessite l'emploi d'un ordinateur.
de infaillible, du moins une indication sérieuse de C'est la technique que nous avons employée, dont ressemblance génétique." le détail des calculs est décrit par H. Pineau (1975).
S'agissant de groupes humains du nord de la Les nécropoles qui ont servi à cette étude sont s
France distants les uns des autres de 300 km au ituées en Normandie et en Ile-de-France (fig. 1).
maximum, certains de ces paramètres comme par D'époque gallo-romaine, les nécropoles de Fré
exemple le climat, peuvent être considérés com

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