ÉTUDE DES EFFETS D’ÉCHELLE DANS UN AQUIFÈRE ALLUVIONNAIRE
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ÉTUDE DES EFFETS D’ÉCHELLE DANS UN AQUIFÈRE ALLUVIONNAIRE Un des paramètres le plus utilisé dans le milieu de l’hydrogéologie est celui de la conductivité hydraulique puisqu’il permet de mesurer la facilité de l’eau à passer dans un sol. Cette valeur est déterminée généralement à la suite de l’interprétation d’essais de pompage. Toutefois, ce type d’essai demande beaucoup de temps et d’argent. Le présent mémoire se penche donc sur la possibilité et la viabilité d’effectuer des essais de moindre envergure pour obtenir la valeur de la conductivité hydraulique. Pour ce faire, une étude hydrogéologique complète d’un site expérimental sera réalisée. Plusieurs caractérisations hydrogéologiques faites lors de projets de recherche concernent des sites homogènes non stratifiés. Des études ont montré que plusieurs types d’essai à différentes échelles donnent les mêmes résultats pour la conductivité hydraulique sur ces sites. À l’opposé, le présent projet traite un site hétérogène alluvionnaire possédant de nombreuses stratifications. Concernant ce type de terrain, dans la littérature les opinions sont partagées. En effet, il existe deux mouvements de pensée : des groupes d’auteurs ont trouvé des variations dans la conductivité hydraulique en fonction de l’échelle d’investigation tandis qu’un autre groupe d’auteurs pense plutôt que les effets d’échelle trouvés par les différents auteurs ne sont que des artéfacts ou de mauvaises réalisations ou interprétations ...

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ÉTUDE DES EFFETS D’ÉCHELLE DANS UN AQUIFÈRE ALLUVIONNAIRE
Un des paramètres le plus utilisé dans le milieu de l’hydrogéologie est celui de la
conductivité hydraulique puisqu’il permet de mesurer la facilité de l’eau à passer dans un
sol. Cette valeur est déterminée généralement à la suite de l’interprétation d’essais de
pompage. Toutefois, ce type d’essai demande beaucoup de temps et d’argent. Le
présent mémoire se penche donc sur la possibilité et la viabilité d’effectuer des essais
de moindre envergure pour obtenir la valeur de la conductivité hydraulique. Pour ce
faire, une étude hydrogéologique complète d’un site expérimental sera réalisée.
Plusieurs caractérisations hydrogéologiques faites lors de projets de recherche
concernent des sites homogènes non stratifiés. Des études ont montré que plusieurs
types d’essai à différentes échelles donnent les mêmes résultats pour la conductivité
hydraulique sur ces sites. À l’opposé, le présent projet traite un site hétérogène
alluvionnaire possédant de nombreuses stratifications. Concernant ce type de terrain,
dans la littérature les opinions sont partagées. En effet, il existe deux mouvements de
pensée : des groupes d’auteurs ont trouvé des variations dans la conductivité
hydraulique en fonction de l’échelle d’investigation tandis qu’un autre groupe d’auteurs
pense plutôt que les effets d’échelle trouvés par les différents auteurs ne sont que des
artéfacts ou de mauvaises réalisations ou interprétations des essais.
Afin d’étudier les effets d’échelle, on doit obtenir une grande quantité de données pour
des essais réalisés à plusieurs échelles. Ainsi, des essais ont été effectués sur le terrain
c'est-à-dire à un nouveau site expérimental à Sorel et au laboratoire. D’abord, la
première étape pour ce type d’étude est la mise en place d’une série de piézomètres qui
servent pour l’observation des niveaux d’eau à l’état statique et à l’état dynamique lors
de l’essai de pompage. De plus, des essais de perméabilité in situ sont réalisés dans
chacun de ces piézomètres en incluant un développement par pistonnage. Les niveaux
statiques permettent d’obtenir la carte piézométrique dont le maillage (les
équipotentielles et les lignes d’écoulement) donne des indications sur le comportement
uniforme ou non de l’aquifère. Lors du forage d’une grande proportion de ces
piézomètres, des échantillons de 61 cm de longueur ont été prélevés à l’aide d’une
cuillère fendue de format standard BQ (36,5 mm de diamètre). Ces échantillons sont,
par la suite, très utiles au laboratoire pour faire les essais de perméabilité et pour les
prédictions à l’aide de la granulométrie.
La deuxième étape est la réalisation de tous les essais. De fait, des essais de
perméabilité in situ à charge constante et variable et des essais de pompage et de
traceur ont été conduits sur une période de plusieurs semaines au site de Sorel. Par la
suite, ce sont les essais au laboratoire qui ont demandé beaucoup de temps. Il s’agissait
de la détermination de la courbe granulométrique, de la densité des grains solides et de
la teneur en eau, pour la majorité des échantillons prélevés sur le terrain. Au total, six
sols (Sol 1 à 6) de granulométries différentes et de paramètres différents (e, w
sat
, G
s
et
S
s
) ont été choisis pour représenter le terrain de Sorel. Toutefois, une analyse plus
poussée des courbes granulométriques a permis de trouver que tous ces sols sont une
combinaison de seulement 2 types de sol (sol P et sol
I
). Des prédictions de K à l’aide
de la granulométrie et de l’indice des vides ont été réalisées en prenant les formules de
Chapuis (2004) et Kozeny-Carman (Chapuis et Aubertin, 2003). Les limites d’Atterberg
ont également été déterminées pour les sols plus imperméables. De plus, des essais de
perméabilité à l’aide d’un perméamètre à paroi souple ont eu lieu pour tous les différents
types de sol au laboratoire.
Enfin, la dernière étape consiste à interpréter tous les résultats et de les comparer
ensemble. Les méthodes d’interprétation comprennent entre autres, la méthode du
graphique des vitesses de Chapuis (1981) et celle de Hvorslev (1951) pour les essais de
perméabilité
in situ
(K moyen = 2,57 x 10
-3
cm/s), les méthodes de Thiem (1906) en
régime permanent et de Theis (1935) et Cooper-Jacob (1946) en régime transitoire pour
les essais de pompage d’un aquifère à nappe captive (K moyen = 5,69 x 10
-3
cm/s et S
moyen = de 4,16 x 10
-4
). La valeur du coefficient d’emmagasinement a permis de
confirmer le type d’aquifère présent soit une nappe captive.
Tout au long du projet, l’emphase a été mise sur l’utilisation des bonnes méthodes de
réalisation des essais (conformes aux normes ASTM et BNQ) et d’interprétation des
résultats dans le but d’avoir des résultats fiables pour la comparaison des essais. Cette
dernière a pu montrer qu’il existe bien des effets d’échelle au site de Sorel pour les
différentes valeurs de la conductivité hydraulique, ce qui confirme le premier mouvement
de pensée dans la littérature. Les valeurs de pompage sont ainsi supérieures aux autres
méthodes de 3,6 fois (pour les essais de perméabilité
in situ
), de 6 fois (pour les essais
de perméabilité au laboratoire) à plus d’un ordre de grandeur (prédictions à partir de la
granulométrie). Les facteurs d’échelle sont de beaucoup réduits (facteur d’environ 1,8)
lorsque l’on applique la règle de composition des couches qui prend en compte toutes
les stratifications et seulement deux types de sol théoriques trouvés suite à l’analyse
approfondie des courbes. Les comparaisons avec deux sites homogènes ont mené aux
conclusions suivantes : les effets d’échelle rencontrés pour les sols hétérogènes de
Sorel ne se retrouvent pas dans les deux autres sites homogènes et il y aurait donc un
lien entre l’hétérogénéité d’un terrain et les effets d’échelle. Néanmoins, les effets
d’échelle présents au site de Sorel sont de moindre envergure que ceux mentionnés
dans la littérature.
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