Première partie : fausses contraintes keynésiennes et vraies fonctions de production - article ; n°3 ; vol.74, pg 6-22
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Description

Économie & prévision - Année 1986 - Volume 74 - Numéro 3 - Pages 6-22
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Poret
Première partie : fausses contraintes keynésiennes et vraies
fonctions de production
In: Économie & prévision. Numéro 74, 1986-3. Econométrie de l'investissement et enquêtes de conjoncture. pp. 6-
22.
Citer ce document / Cite this document :
Poret Pierre. Première partie : fausses contraintes keynésiennes et vraies fonctions de production. In: Économie & prévision.
Numéro 74, 1986-3. Econométrie de l'investissement et enquêtes de conjoncture. pp. 6-22.
doi : 10.3406/ecop.1986.4945
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1986_num_74_3_4945Première partie :
fausses contraintes keynésiennes
et vraies fonctions de production i
Le modèle de l'accélérateur qui lie investissement et débouchés ne Capital s'applique, par définition, que dans le cas de rationnement de l'offre
par la demande. Les équations économétriques usuelles de l'accéet production :
lérateur dépassent en fait largement ce cas particulier. Les débouchés
le modèle futurs y sont, en effet, représentés par une distribution des product
ions courantes et passées (les anticipations sont supposées adapt« standard » atives faute d'informations quantitatives directes sur les plans des
agents). Or, à l'horizon de court-moyen terme, qui est celui des
modèles économétriques usuels, la production constatée ex post
peut être a priori aussi bien limitée par la demande que par la
rentabilité de l'offre de sorte que la chronique des productions
réalisées est une variable non discriminante du régime anticipé de
l'investissement.
La chronique des productions réalisées :
une variable non discriminante
du régime anticipé de l'investissement
En taux de croissance, l'accélérateur est représenté dans les mo
dèles usuels par une relation du type(l.1).
y- • / Wa V
K= .^a.C + bt— ) (1.1)
qui détermine le taux d'accumulation u Ken fonction des taux de
croissance constatés de la production Cl Cette relation n'a en réalité
aucun pouvoir discriminant entre les régimes d'investissement, à
savoir, pour se limiter aux principaux : classique, keynésien ou de
concurrence monopolistique :
b (-^7-) traduit, dans les trois régimes, l'effet de substitution entre c
les facteurs dès lors que la technologie autorise une certaine substi-
tuabilité, en fonction du taux de croissance du rapport du salaire
anticipé wa au coût anticipé du capital ca.
2 a, Q_ mesure l'effet de profit anticipé sur l'investissement dans
i = 0
le cas néo-classique, l'effet de demande anticipée dans le cas
keynésien ou les deux dans le cas de la concurrence monopolistique.
Supposons que la fonction de production soit du type Cobb Douglas :
(1.2) Q = Ka Lp
avec
Q : la production
K : le capital
L : le travail
En régime néoclassique, la production et la demande associée de
facteurs sont déterminées simultanément par la maximisation du
profit prévisible sous contraintes d'un prix anticipé pa, du salaire
anticipé wa et du coût anticipé du capital ca.
Le profit anticipé est :
(1.3) paKaLP - waL - caK
Sa maximisation conduit à une solution finie si les rendements
d'échelle sont décroissants (a + p ( 1 ), ce que nous admettrons pour
le moment. I
i
differentiation des conditions de premier ordre de maximisation Par
de (1.3) par rapport à pa,wa etc3, il est aisé de montrer que la demande
des facteurs L et K diminue quand augmentent leur coût réel
respectif (effet négatif de substitution) mais aussi l'un quelconque
d'entre eux (l'effet-profit négatif l'emporte sur l'effet positif de substi
tution). Par conséquent, l'augmentation des coûts en provoquant
une baisse du profit maximal entraîne simultanément un recul de la
n
production. Le terme L a, Q_, de la relation (1.1) s'interprète donc
= 0
comme l'expression indirecte de l'effet de profit anticipé.
Si l'on prend en compte le temps, la firme est conduite à résoudre un
programme de maximisation du profit actualisé. La production et la
demande associée des facteurs sont alors fonction de la variable de
profit et du facteur d'actualisation, le taux d'intérêt. La contrainte
imposée par le jeu de ces deux variables désigne aussi le régime
classique de profitabilité défini dans la littérature surles déséquil
ibres à prix fixe. La différence entre le régime néo-classique et le tient à la formation des contraintes de prix : dans le
premier cas, celles-ci sont explicitement liées à l'existence de la
concurrence ; dans le second, la « fixité » des prix est justifiée tantôt
comme un fait d'expérience (les ajustements sont plus longs par les
prix que par les quantités) tantôt comme une hypothèse heuristique
permettant des prolongements théoriques fructueux.
En régime de concurrence monopolistique, capital, production et
prix sont endogènes et dépendent des coûts nominaux anticipés et
de l'élasticité-prix supposée de la demande. Les entreprises peu
vent en effet fixer leur prix p et leur production Q correspondante,
de manière à maximiser leur profit futur sous la contrainte (I.4) d'une
courbe anticipée de demande perçue :
(I.4) Q = (Ap) ~g ,p=-^Q~9
avec 0 ( g <(
Si les coûts augmentent, le maintien d'un taux de marge optimal
conduitlafirmeàéleversonprixetdoncàdiminuerlaproduction.Si
toutes choses égales par ailleurs, la demande s'accroît (le coeffi
cient de dimension A est plus grand), la production se développe.
Danslecaskeynésien, Q est exclusivement donnée par la demande
anticipée.
Les modèles économétriques usuels
de l'accélérateur : une relation d'ajustement
de la fonction de production
Pour une fonction de production Q = Ka LP, le modèle « standard »
s'écrit :
* K = a+pu -L- Q
On montre facilement que la relation, notée(MO) dans l'encadré 1,
s'obtient à partir des conditions de premier ordre de la maximisation
du profit (régimes néo-classique et de concurrence monopolist
ique) ou de la minimisation des coûts sous contrainte de production
(régime keynésien).
8 : dérivation du modèle « standard » Encadré
En régime néo-classique, il est toujours possible d'obtenir le taux
d'accumulation en fonction du taux de croissance de la product
ion.
Les conditions du premier ordre de maximisation du profit anticipé
pa Ka Lp - wa L - ca K sont :
(1.5) L=^QP
(1.6) K=^Qa
De (1.5) et (1.6) exprimés en logarithme, on tire log en L en fonction
de log K :
(1.7) log L = log K + log Ç) + Log
La fonction de production s'écrit par ailleurs :
(1.8) log Q = a log K + p log L. En remplaçant log L par (1.7),
(1.8) devient :
(wa \ / R \ /
J1r) + p log (JL)/, soit en taux C CL I
de croissance :
(1.9) Q = (a + p) K + p (-!£)
La relation (1.9) a un caractère purement comptable, Q et K sont deux
variables endogènes qui découlent d'un même calcul économique. La
relation (1.9) peut s'inverser :
• I • S /wa\
<U0) K=^rpQ + ^Tp(^)
En régime de concurrence monopolistique, la maximisation du profit
anticipé p (Q) Q - wa L - ca K aboutit aux mêmes conditions que (1.5)
et (1.6) au terme 1/A [I - g] près :
(1.11) K = l(1-g)^Qa
(1.12) L = -l(1-g)^Qp
avec p = 1/A Q-s
Les conditions de maximisation (1.1 1) et (1.12) du régime de concur
rence monopolistique conduisent strictement à la même relation que
(1.10) selon une démarche analogue.
Enfin, en régime keynésien, les entreprises résolvent le programme
min wa L + ca K avec Q < Ka Lp.
Cela conduit aux conditions suivantes :
<U3> L = T9T^QP
(L14>
avec un multiplicateur de Lagrange associé à la contrainte de dé
bouchés.
Au terme l/m près, (1.13) et (1.14) sont identiques à (I.5) et (I.6) ou
encore à (1.1 1) et (1.12). Il en découle aussi une relation formellement
similaire à (1.10), dans laquelle Q est cette fois exogène. ,
,
La relation (1.10) est donc formellement toujours vérifiée quel que
soit le régime d'investissement auquel sont soumises les entre
prises.
Si l'on tient néanmoins à conserver ce modèle, son estimation
économétrique ne permet de te

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