Quelques données nouvelles sur la nécropole gallo-romaine du Grand-Jardin à Lisieux (Calvados) : la collection Delaporte du Musée de Lille - article ; n°1 ; vol.3, pg 119-134
17 pages
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Quelques données nouvelles sur la nécropole gallo-romaine du Grand-Jardin à Lisieux (Calvados) : la collection Delaporte du Musée de Lille - article ; n°1 ; vol.3, pg 119-134

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Description

Revue archéologique de l'ouest - Année 1986 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 119-134
The collection Delaporte conserved since the 19th century in the Museum of Fine Arts of Lille, consists of about 120 ceramics and glasses from the gallo-roman necropolis of the Great-Garden in Lisieux. This collection which hasn't been shown up to now is studied hère in relation to the potteries found in Basse-Normandie.
La collection Delaporte, conservée depuis le XIXe siècle au Musée des Beaux-Arts de Lille, comprend environ 120 céramiques et verres provenant de la nécropole gallo-romaine du Grand-Jardin à Lisieux. Cette collection jusqu'à maintenant inédite est étudiée ici en regard du matériel céramique découvert en Basse-Normandie.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Patrick Blaszkiewicz
Patrick David
Claude Jigan
Jean-Yves Marin
Quelques données nouvelles sur la nécropole gallo-romaine du
Grand-Jardin à Lisieux (Calvados) : la collection Delaporte du
Musée de Lille
In: Revue archéologique de l'ouest, tome 3, 1986. pp. 119-134.
Abstract
The collection Delaporte conserved since the 19th century in the Museum of Fine Arts of Lille, consists of about 120 ceramics
and glasses from the gallo-roman necropolis of the Great-Garden in Lisieux. This collection which hasn't been shown up to now
is studied hère in relation to the potteries found in Basse-Normandie.
Résumé
La collection Delaporte, conservée depuis le XIXe siècle au Musée des Beaux-Arts de Lille, comprend environ 120 céramiques et
verres provenant de la nécropole gallo-romaine du Grand-Jardin à Lisieux. Cette collection jusqu'à maintenant inédite est étudiée
ici en regard du matériel céramique découvert en Basse-Normandie.
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Blaszkiewicz Patrick, David Patrick, Jigan Claude, Marin Jean-Yves. Quelques données nouvelles sur la nécropole gallo-
romaine du Grand-Jardin à Lisieux (Calvados) : la collection Delaporte du Musée de Lille. In: Revue archéologique de l'ouest,
tome 3, 1986. pp. 119-134.
doi : 10.3406/rao.1986.893
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709X_1986_num_3_1_893:
Rev. archéol. Ouest, 3, 1986, p. 119-134
QUELQUES DONNEES NOUVELLES
SUR LA NECROPOLE GALLO-ROMAINE
DU GRAND-JARDIN A LISIEUX (Calvados) :
LA COLLECTION DELAPORTE DU MUSEE DE LILLE
Patrick BLASZKIEMCZ * Patrick DAVID * Claude JIGAN * et Jean-Yves MARIN *
Résumé : La collection Delaporte, conservée depuis le XIXe siècle au Musée des Beaux-Arts de Lille, comprend
environ 120 céramiques et verres provenant de la nécropole gallo-romaine du Grand-Jardin à Lisieux. Cette
collection jusqu'à maintenant inédite est étudiée ici en regard du matériel céramique découvert en Basse-
Normandie.
Abstract : The collection Delaporte conserved since the 19th century in the Muséum of Fine Arts of Lille,
consists of about 120 ceramics and glasses from the gallo-roman necropolis of the Great-Garden in Lisieux. This
collection which hasn't been shown up to now is studied hère in relation to the potteries found in Basse-
Normandie.
Mots-clés : Lexovii, nécropole, gallo-romain, ateliers de potiers.
Key-words Lexovii, necropolis, gallo-roman, potter-bases.
La ville de Lisieux a fait l'objet, depuis près de deux Au cours de ces dix-neuf années, quelques publica
siècles, de très nombreuses fouilles portant essentie tions très succinctes donnèrent les grandes lignes de
llement sur son passé antique. Grâce aux études de l'opération, sans pour autant préciser la chronologie
synthèse de François Cottin (Cottin, 1956) et plus du site. A partir de ces publications, on peut estimer à
récemment de Claude Lemaître (Lemaître, 1985), la environ 2 000 le nombre d'objets recueillis. Mais, sa
topographie de la capitale des Lexovii est assez bien chant que l'on ne conservait que les pièces complètes,
connue. Aujourd'hui, les importantes fouilles entre c'est-à-dire épargnées par la pioche des ouvriers, il est
prises par Claude Lemaître sur les Thermes publics difficile de saisir l'ampleur réelle de cette nécropole.
(Lemaître, 1983) viennent préciser la chronologie du Bon nombre des objets a disparu immédiatement
site. Aussi, l'objet de cet article est d'apporter un dans des collections privées. Cependant, il existe à
élément nouveau à ces recherches par l'étude d'un lot notre connaissance quatre musées conservant du mob
de céramique trouvé à Lisieux au XIXe siècle. ilier de la nécropole du Grand-Jardin.
Une part du produit de la première campagne (mai-
juin 1861) a été vendue à la Société Française I - LA NECROPOLE DU GRAND JARDIN d'Archéologie (Pannier, 1862) et intégrée aux collec
Dès 1846, une grande nécropole gallo-romaine fut tions de la Société des Antiquaires de Normandie à
découverte fortuitement au lieu-dit "Le Grand- Caen. Une quinzaine de pièces seulement nous est
Jardin" sur le coteau situé au nord de la ville antique. parvenue, dont la seule stèle funéraire qui a fait r
A partir de 1861, avec un bel acharnement, un petit écemment l'objet d'une nouvelle étude (Deniaux,
groupe de collectionneurs et d'érudits locaux en en 1985).
treprit une exploitation plus ou moins méthodique. La plus longue et sans doute la plus fructueuse
La première campagne apportant des résultats (c'est- campagne fut celle de 1866, entreprise par Augustin
à-dire des objets), le pillage s'organisa. Ainsi, les Delaporte (Pannier, 1867) qui, après de nombreuses
campagnes se succédèrent au gré du bon vouloir des tractations infructueuses avec la municipalité de
propriétaires jusqu'en 1880, année où, semble-t-il, on Lisieux, vendit en 1869 "la meilleure part de sa collec
jugea que les limites de la nécropole étaient atteintes. tion" au Musée de Lille pour la somme de 1 000 F
* Musée de Normandie, Logis des Gouverneurs, Château, 14000 Cacn. 120
bâtiments XIXe s
secteur I
secteur II
secteur II bis
secteur III
Fig. 1 : Plan de situation de la nécropole gallo-romaine du Grand-Jardin à Lisieux. 121
vase et bol, ils sont le pire ennemi du travail descript(Moidrey, s.d.).
if. Le mot vase ne signifie rien dans l'usage domestEntre-temps, en 1868, Delaporte et Larsonnier
ique et se réfère un peu trop explicitement à l'art floavaient effectué plusieurs petites campagnes (au
ral. Le terme bol, dégénérescence de l'anglais "bowl", moins "lot" de quatre) Lille, une dont autre une part étant du vendue produit au dit Musée jointe des au désigne non pas une forme mais une échelle de gran
deur. De même, le terme bouteille est tout aussi abusAntiquités de Seine-Maritime à Rouen.
if, la forme la plus approchante de la forme moderne Les recherches s'interrompirent en 1880 (Dela
étant le barillet Frontinien, lequel s'inspire du tonporte, 1880) mais ce n'est qu'en 1916 que la ville de
Lisieux achètera aux héritiers Delaporte "le restant neau gaulois.
Enfin, dans une forme de céramique usuelle, il faut de sa collection" moyennant 400 F (Moidrey, s.d.) ;
dégager une notion esthétique intimement liée à la des lambeaux de celle-ci sont aujourd'hui conservés
fabrication de la forme, celle-ci étant elle-même liée à au Musée du Vieux-Lisieux à Lisieux.
la rotativité de l'objet et englobant vitesse du tour, Ce bref aperçu des conditions de fouille puis de
pression des mains. Pour une forme donnée, de nombdispersion du mobilier "du Grand-Jardin" montre
reuses variations de détail se distinguent, allégeant combien il serait vain de tenter de reconstituer ou alourdissant cette forme. Il ne s'agit pas à proprel'organisation et la chronologie du site. De même, ment parler d'un décor, mais plutôt d'une base esthédans les brefs descriptifs contenus dans les articles de tique, soit se signifiant à elle-même, soit renforçant Delaporte, on soupçonne l'existence de structures l'apport réfléchi d'un décor, qui se fait "après coup" liées au fonctionnement de la nécropole sans pouvoir grâce à l'utilisation d'un outil. les préciser. Le décor est souvent déterminé par la diffusion Un seul document graphique sommairement l possible des céramiques (décor sophistiqué pour la égende présente la situation des différentes cam céramique exportée), forme et base esthétiques pagnes. Ce plan (Figure 1) inédit jusqu'aujourd'hui simples pour l'utilisation proche du site de fabricaest reproduit dans "les notes sur Lisieux" du Baron tion. de Moidrey d'après un calque d'Augustin Delaporte
(Moidrey, s.d.) ; il nous a permis de préciser les zones 2) Fonctionnement de l'inventaire :
d'où proviennent les divers éléments formant la col Nous avons tenté de respecter dans la mesure du lection du Musée de Lille.
possible une chronologie à l'intérieur des séries : proNous avons pris le parti de n'étudier que les pièces
ductions d'origine régionale (très mal connues) et provenant du Musée de Lille considérées comme un
productions d'importation. échantillon représentatif du mobilier de la nécropole,
soit 94 céramiques et 17 verres. Notre objectif se l . Les céramiques de produ

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