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Table de concertation 3 : Les programmes de premier cycle 1. Responsabilité et devoir de rendre des comptes au public de l’université Les universités se voient confier l’esprit des jeunes générations et sont tenues de rendre des comptes relativement à cette responsabilité. Par conséquent, une université responsable doit définir ses valeurs et ses buts fondamentaux, les rendre publics et s’assurer que le message soit bien compris des professeurs et du personnel, qui seront appelés à mettre ces valeurs en application et à veiller à ce que l’université atteigne les buts qu’elle s’est fixés. Par ailleurs, l’image de marque de l’université doit véhiculer fortement ces valeurs. De la même manière, chaque programme doit être assorti d’objectifs clairement énoncés et de mesures intégrées visant à démontrer comment ces objectifs seront atteints. Les buts sont généralement réalisés au moyen d’un ensemble de cours au sein des programmes, mais également par l’entremise du contexte d’apprentissage dans lequel les 1cours sont donnés . Le rôle de chaque cours ou activité hors classe à l’égard de la réalisation des buts fixés pour le programme doit être clairement défini, et les mesures de la réussite des étudiants pour chaque cours ou activité doit refléter les progrès réalisés à l’égard de l’atteinte de ces buts. Les évaluations de l’enseignement peuvent servir à mesurer la réussite du professeur quant aux buts énoncés pour le cours ou l’activité. 2. Le ...

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Table de concertation 3 : Les programmes de premier cycle
1. Responsabilité et devoir de rendre des comptes au public de l’université
Les universités se voient confier l’esprit des jeunes générations et sont tenues de
rendre des comptes relativement à cette responsabilité. Par conséquent, une université
responsable doit définir ses valeurs et ses buts fondamentaux, les rendre publics et s’assurer
que le message soit bien compris des professeurs et du personnel, qui seront appelés à
mettre ces valeurs en application et à veiller à ce que l’université atteigne les buts qu’elle
s’est fixés. Par ailleurs, l’image de marque de l’université doit véhiculer fortement ces
valeurs.
De la même manière, chaque programme doit être assorti d’objectifs clairement
énoncés et de mesures intégrées visant à démontrer comment ces objectifs seront atteints.
Les buts sont généralement réalisés au moyen d’un ensemble de cours au sein des
programmes, mais également par l’entremise du contexte d’apprentissage dans lequel les
cours sont donnés
1
. Le rôle de chaque cours ou activité hors classe à l’égard de la
réalisation des buts fixés pour le programme doit être clairement défini, et les mesures de la
réussite des étudiants pour chaque cours ou activité doit refléter les progrès réalisés à
l’égard de l’atteinte de ces buts. Les évaluations de l’enseignement peuvent servir à
mesurer la réussite du professeur quant aux buts énoncés pour le cours ou l’activité.
2. Le rôle d’une formation universitaire : marché du travail et formation
fondamentale
L’objectif d’une formation universitaire est en partie de favoriser le développement
intellectuel d’individus qui sauront s’intégrer avec succès à un marché du travail compétitif.
Pour ce faire, nos programmes de premier cycle doivent insister sur la maîtrise d’habiletés
transférables telles que la capacité d’analyse et de synthèse, la communication orale et
écrite, l’aptitude au travail en équipe et à la recherche. Mais une formation universitaire ne
doit pas se limiter à cet objectif; elle doit, entre autres choses, se distinguer de la formation
donnée par les collèges (CATT). Comme plusieurs de nos étudiants assumeront un jour un
rôle prédominant dans notre société, il est primordial que nos programmes mettent l’accent
sur le développement de compétences qui feront de nos diplômés des citoyens responsables
et conscients des enjeux politiques, sociaux et culturels de leur communauté.
Une formation universitaire devrait ainsi permettre à l’étudiant de développer et de
perfectionner des compétences requises pour une croissance personnelle et intellectuelle à
long terme. Il est utile de diviser les compétences que devrait avoir acquises un étudiant au
terme de sa formation universitaire en trois catégories.
(A) Formation fondamentale
1
L’apprentissage se poursuit à l’extérieur des salles de classe, par l’entremise de séminaires, de concours,
d’activités bénévoles, d’occasions d’apprentissage coopératif et de nombreuses autres initiatives.
2
La formation fondamentale va au-delà de l’acquisition de fragments épars de
connaissances et de compétences techniques particulières. La formation fondamentale vise
à faire des étudiants des citoyens responsables. Elle doit donc leur permettre d’acquérir une
meilleure connaissance de soi, une autonomie intellectuelle et une maturité d’esprit.
La formation fondamentale comporte les neuf composantes essentielles suivantes :
1- Apprendre à apprendre
L’apprentissage est l’affaire d’une vie. Un programme de premier cycle ne doit
donc pas se contenter d’inculquer des connaissances aux étudiants; il doit aussi leur fournir
les outils qui leur permettront de poursuivre leur apprentissage après qu’ils ont quitté
l’université. Un diplômé de premier cycle devrait donc désirer poursuivre sa croissance
intellectuelle. L’accent doit être mis sur le développement d’aptitudes métacognitives :
comment aborder un problème difficile, comment organiser ses idées, comment devenir
créatif, comment reconnaître ses forces et ses faiblesses, et remédier à celles-ci.
2- Pensée critique
L’étudiant doit prendre conscience du fait que la tolérance et l’ouverture d’esprit
n’impliquent pas que toutes les opinions se valent. Un programme de premier cycle doit
démontrer à l’étudiant qu’un point de vue sur un sujet controversé peut et doit être défendu
par des arguments rationnels, et qu’il est important de distinguer entre les raisonnements
valides et non valides. Les diplômés devraient être capables de repérer les enjeux d’un
débat, d’analyser et évaluer les arguments en faveur des divers points de vue autour de ce
débat et de mettre en avant leurs propres arguments.
3- Communication orale et écrite
On ne peut apprendre à bien écrire sans pratiquer. Il en va de même pour la
communication orale. Un programme de premier cycle doit exiger des étudiants qu’ils
rédigent des dissertations et qu’ils fassent des présentations orales. Les diplômés devraient
être capables d’exprimer leurs idées dans leurs propres mots, verbalement et par écrit, de
façon claire, lucide et cohérente.
4- Éthique
Il serait difficile de surestimer l’importance que l’éthique joue dans la vie publique
et personnelle d’une personne. Un diplômé d’université devrait pouvoir être en mesure de
comprendre, d’évaluer et de mettre en pratique les principes moraux fondamentaux. Il
s’agit non pas d’endoctriner les étudiants, mais de leur présenter les principales
perspectives éthiques et de leur donner les outils théoriques nécessaires pour les évaluer et
les appliquer aux problèmes moraux qui préoccupent notre société. L’université est un
forum idéal pour éveiller les jeunes adultes à ces problèmes de façon ouverte mais critique.
5- Vie en société
L’une des principales missions de l’université est de former des bons citoyens qui
c
o
n
tribueront à bâtir une société meilleure. Un programme de premier cycle devrait
3
encourager la responsabilité sociale, la tolérance, l’ouverture d’esprit et le dialogue avec
autrui.
6- Citoyenneté
L’université doit préparer ses diplômés à être des citoyens actifs et responsables
dans une société démocratique. Les programmes de premier cycles doivent par conséquent
mettre l’accent sur le développement de compétences et de connaissances qui feront de nos
diplômés des citoyens conscients des enjeux politiques, sociaux et culturels de leur société,
et qui n’hésiteront pas à prendre part aux processus qui mèneront à améliorer l’état de
choses dans ces domaines.
7- Leadership
La confiance en soi et les aptitudes organisationnelles sont partie intégrante d’une
maturité intellectuelle. Une attitude de meneur contribue autant au succès personnel que
professionnel. Un programme de premier cycle devrait comporter des activités permettant
aux étudiants de développer leur plein potentiel en tant que leaders.
8- Travail en équipe
Le travail en équipe est monnaie courante dans presque tous les domaines
professionnels. Les membres d’une équipe doivent travailler ensemble à un même objectif.
Le travail en équipe requiert d’être capable non seulement de constituer une équipe, de
diviser les tâches et de coordonner les efforts de chacun, mais aussi de négocier les
divergences d’opinion et de résoudre les conflits.
9- Développement et perfectionnement de la langue seconde
(voir section 4)
Le comité souhaite faire les recommandations suivantes concernant les composantes
de la formation fondamentale. Tout d’abord, les responsables d’un programme doivent
s’assurer que celui soit explicitement conçu de façon à ce que l’étudiant ait acquis chacune
des neuf compétences au moment de l’obtention de son diplôme. Il faut donc établir quels
sont les cours qui permettront de développer les diverses compétences à un niveau
satisfaisant. Cela veut dire que certains cours seront en partie consacrés au développement
de certaines compétences. Les descriptions et plans de cours devraient refléter ce fait. Par
exemple, un cours exigeant la rédaction de dissertation pourrait (en partie) satisfaire la
compétence « communication écrite », alors qu’un cours exigeant des présentations orales
en classe pourrait (en partie) satisfaire la compétence « communication orale ». Un cours
qui met l’accent sur certaines compétences devrait recourir, au moyen de
l’évaluation
formative personnalisée
, aux questions qui portent sur l’impact du cours concernant
l’acquisition de ces compétences, de façon à mesurer si le cours atteint bien ses objectifs à
cet égard.
S’il s’avère que la discipline se prête difficilement au développement de certaines
compétences, ou que le département n’a pas les ressources requises pour enseigner
certaines compétences, alors le programme devrait comporter une sélection de cours au
choix hors discipline qui permettront à l’étudiant d’acquérir les compétences en questions.
4
On peut au besoin faire appel au
programme COOP
et au nouveau
programme
d’apprentissage par le service
.
L’enseignement coopératif (COOP) est une méthode de formation basée sur
l’alternance de sessions d’études et de stages rémunérés. L’objectif d’un programme de
COOP est de contribuer à la formation des étudiantes et des étudiants en leur offrant la
possibilité d’acquérir une expérience pratique (pertinente à leur domaine d’études) et de
développer les compétences nécessaires à leurs succès personnels. La formation acquise en
enseignement coopératif prépare les étudiantes et les étudiantes à développer les habiletés
nécessaires pour réussir dans le marché du travail. Voir document joint en annexe pour plus
de détails.
Le nouveau programme d’apprentissage par le service combine le contenu théorique
de l’enseignement et le travail communautaire. Les étudiants s’engagent dans une activité
de bénévolat qu’ils relient aux notions apprises en classe au moyen de la tenue d’un journal,
de discussions et de la rédaction de rapports. Il permet aux étudiants de développer
plusieurs des compétences énumérées plus haut, plus particulièrement la citoyenneté, la vie
en société, l’éthique, le travail en équipe et le leadership. Voir document joint en annexe
pour plus de détails.
(B) Formation disciplinaire
La formation disciplinaire consiste en l’apprentissage de la (ou des) discipline(s) du
programme. Elle permet d’acquérir diverses compétences liées au principal domaine
d’étude de l’étudiant. L’objectif premier d’une formation disciplinaire est de favoriser le
développement intellectue l d’étudiants qui pourront s’intégrer avec succès à un marché du
travail compétitif. Pour ce faire, les programmes de premier cycle doivent mettre l’accent
non seulement sur l’acquisition de connaissances techniques dans le domaine pertinent,
mais aussi sur la maîtrise d’habiletés transférables. On sait que dix ou quinze ans après
avoir obtenu leur diplôme, une proportion importante de diplômés travaillent dans un
domaine qui a peu à voir avec la discipline étudiée à l’université. Bien que la formation
disciplinaire joue un rôle clé au tout début de la carrière professionnelle, à long terme elle
est souvent au second plan.
Pour optimiser son impact, la formation disciplinaire doit être à jour et doit tenir
compte autant des exigences du marché du travail que de la recherche dans la (ou les)
disciplines du programme. Elle doit aussi être suffisamment générale pour permettre
différents types de carrières dans ces disciplines.
(C) Culture générale
L’université possède les ressources requises pour mettre à la disposition des
étudiants un extraordinaire éventail de possibilités d’apprentissage. Il importe de rendre le
plus possible accessibles les ressources d’une discipline aux étudiants d’autres disciplines,
de façon à ce que ceux-ci puissent profiter de leur séjour à l’université pour acquérir une
5
culture générale qui comporte des connaissances dans plusieurs domaines (sciences
naturelles, génie, sciences humaines et sociales, administration, etc.).
Plus particulièrement, des efforts doivent être faits pour que chaque programme
comporte un minimum de cours dans des domaines auxquels la discipline n’appartient pas.
Par exemple, les programmes en science ou en génie doivent comporter des cours en
sciences humaines et en sciences sociales, et réciproquement. Étant donné les difficultés
techniques que comportent habituellement les cours en science, il faut envisager la création
de cours « adaptés » en science ou en génie, qui seront destinés aux étudiants d’autres
facultés.
Il importe de poursuivre l’évaluation périodique (tous les 7 ans) des programmes, de
façon à mesurer si ceux-ci atteignent les objectifs. Une attention particulière devrait être
portée aux neuf compétences énumérées en (A).
En plus de l’évaluation périodique, il serait très utile de recourir aux sondages
effectués auprès des anciens. Il faudrait s’assurer que ces sondages comportent des
questions au sujet de chacune des compétences fondamentales énumérées en (A). Par
exemple, comment évaluez-vous vos compétences en communication orale? Il faudrait
rendre publics et publiciser les résultats de ces sondages pour que les programmes puissent
au besoin corriger leurs défauts.
Le comité propose en outre que des sondages soient effectués auprès des étudiants
de première année et de quatrième année, pour mesurer leur progrès en ce qui a trait aux
neuf compétences fondamentales. Le sondage initial aurait lieu au moment où l’étudiant
entame son programme (par exemple, au mois de septembre de la première année) et le
sondage final serait effectué à la fin de la quatrième année (comme il est souvent difficile
de joindre les anciens, il serait préférable de distribuer ce sondage final avant la fin du
programme d’études).
Le comité juge par ailleurs qu’il importe de promouvoir l’intégrité chez les
étudiants. Il faut s’assurer que ceux-ci comprenne bien l’importance de l’honnêteté
intellectuelle et les pénalités liées à la fraude. Il serait donc souhaitable que chaque étudiant
signe un code d’éthique au début du son programme, attestant ainsi qu’il a pris conscience
de l’importance de l’intégrité intellectuelle, de la gravité de la fraude et des pénalités
associées à celle-ci.
3. Expérience d’apprentissage
Il importe de reconnaître que la prestation d’un programme représente un partenariat entre
les professeurs réguliers, les professeurs à temps partiel, les assistants à l’enseignement et
le personnel de soutien. Il faut également reconnaître que la première année constitue le
fondement de chaque programme et que la façon dont elle est dispensée détermine
6
l’expérience de l’étudiant durant toutes ses études universitaires. Sans vouloir empiéter sur
le mandat d’autres tables de concertation, nous recommandons ce qui suit :
1.
Tous les programmes devraient être conçus de sorte que dès la première année, les
étudiants se familiarisent avec les valeurs fondamentales de l’université et
reconnaissent l’importance des trois volets de leur formation énumérés plus haut
(voir la section 2) : formation fondamentale, formation disciplinaire et culture
générale. Le ralliement des étudiants envers ces buts est essentiel à la réussite
complète du programme.
2.
Il conviendrait de mettre en place un système pour inciter les étudiants à réfléchir
sur les progrès réalisés à l’égard de leurs objectifs personnels par rapport aux buts
éducatifs généraux fixés pour le programme (autres que les notes obtenues). Cela
pourrait se faire par l’entremise d’un portefolio personnel préparé par l’étudiant et
examiné chaque année avec l’aide d’un conseiller. La récente initiative de l’École
de gestion pourrait être considérée comme un projet pilote de mise en oeuvre au sein
des autres programmes.
3.
Le rapport étudiants-professeurs devrait être maintenu à un niveau raisonnablement
faible afin de favoriser les interactions et l’encadrement des étudiants. Plus
particulièrement, la première année de chaque programme devrait compter au moins
un cours où le groupe est restreint, afin d’assurer des échanges enrichissants avec
les professeurs.
4.
Les professeurs qui enseignent aux étudiants de première année devraient être
choisis soigneusement et bénéficier de l’aide d’assistants d’enseignement.
5.
On devrait accorder aux professeurs à temps partiel le droit d’utiliser les
installations de manière raisonnable pour permettre aux étudiants de les consulter en
dehors des cours. La qualité de l’enseignement doit constituer un critère essentiel
dans le choix des enseignants à temps partiel.
6.
Les nouveaux professeurs, notamment les étudiants diplômés qui donnent des cours
de base, devraient bénéficier d’un cadre de mentorat individualisé pour les aider à
acquérir l’expérience de l’enseignement et s’assurer qu’ils comprennent bien le rôle
que leur enseignement joue dans la prestation de l’ensemble du programme.
L’encadrement des étudiants diplômés pourrait également inclure d’occasionnelles
séances d’enseignement sous surveillance dans le cadre d’un cours normalement
donné par un professeur chevronné.
7.
Il conviendrait d’envisager soigneusement de trouver un équilibre entre les cours en
grands groupes et des séances de discussion ou des ateliers en groupes plus petits où
la nécessité de recourir à des assistants d’enseignement est moindre.
8.
La qualité des assistants d’enseignement est reconnue comme étant essentielle à la
prestation des programmes. La qualité doit donc être un critère essentiel pour le
choix des assistants.
9.
Le personnel doit être sensibilisé au rôle important qu’il joue dans l’expérience
d’apprentissage, et ce rôle doit être reconnu.
10.
L’expérience d’apprentissage devrait être complétée par des activités hors classe
pertinentes.
7
4. Interdisciplinarité
Alors que le savoir-faire dans une discipline particulière continue d’être une nécessité, une
expérience dans plusieurs disciplines connexes est de plus en plus souvent essentielle pour
assurer la compréhension de questions complexes. Par conséquent, l’université doit veiller
à ce que le milieu d’apprentissage appuie et mette en valeur non seulement les études dans
une discipline de base, mais aussi les études interdisciplinaires. Nous recommandons ce qui
suit :
1.
Les programmes interdisciplinaires devraient être justifiés; il faut veiller à ne pas
mettre en place ce type de programmes pour le principe seulement.
2.
Les structures administratives de l’université autorisent une certaine souplesse en ce
qui a trait à la mobilisation de savoir-faire touchant plusieurs domaines aux fins de
la mise sur pied de programmes interdisciplinaires. Ceux-ci doivent, par définition,
maintenir des liens solides avec les disciplines parents; ils ne peuvent pas exister
autrement. Par conséquent, un programme interdisciplinaire doit être rattaché à un
département parent qui en assure l’administration, tout en veillant à ce que les autres
départements concernés participent aux coûts et bénéficient des avantages à parts
égales. Le département parent devient alors le « champion » de la coordination de
l’identité et de la prestation du programme, conjointement avec les autres
départements parents.
3.
Il convient d’établir des nominations mixtes entre les programmes
interdisciplinaires afin de s’assurer qu’il s’agit de réels partenariats
multidisciplinaires. On s’assure également ainsi que les disciplines parents ne sont
pas détachées du programme interdisciplinaire.
4.
Les programmes interdisciplinaires, comme tous les autres programmes, doivent
faire l’objet d’un examen rigoureux tous les sept ans. En plus des questions
habituelles, l’examen doit porter sur la nécessité de poursuivre la prestation du
programme en tant que programme interdisciplinaire, d’en faire un programme de
base ou de l’éliminer, tout simplement.
5.
En plus de l’instauration de programmes interdisciplinaires, il conviendrait de
combiner certains programmes de premier cycle de différentes disciplines, comme
dans le cas de la structure de mineur/majeur proposée. Les étudiants ont besoin
d’une souplesse accrue pour combiner leurs propres choix de programmes en vue
d’obtenir deux diplômes dans deux disciplines relevant des sciences humaines, des
sciences et du génie ou des sciences humaines et des sciences et du génie.
6.
La possibilité d’offrir le diplôme en arts et sciences proposé depuis longtemps
devrait être sérieusement envisagée.
7.
La nécessité d’intégrer des cours relevant des sciences humaines dans tous les
programmes est reconnue depuis longtemps. Il existe un besoin équivalent
d’intégration de cours relevant de la science et de la technologie dans les
programmes de sciences humaines, compte tenu de la dépendance croissante de
notre société à l’égard de la technologie. Cette intégration devrait être personnalisée
de manière appropriée pour rejoindre l’audience cible; il ne suffit pas de demander
aux étudiants en sciences humaines de s’inscrire à un cours de science et
technologie.
8
5. Bilinguisme
Les programmes de premier cycle offerts par l’université doivent, d’une manière
quelconque, refléter la nature bilingue de l’université. Toutefois, la définition du
bilinguisme varie avec le temps et selon les départements. Sans empiéter sur le mandat des
autres tables de concertation portant sur le bilinguisme, nous recommandons ce qui suit:
1.
Les étudiants devraient être encouragés à inclure dans leur programme d’études des
cours dans les deux langues. Le diplôme émis devrait faire mention du fait que
l’étudiant a suivi un programme bilingue.
2.
Le degré réel de bilinguisme d’un programme donné devrait être rendu public afin
d’éviter de donner lieu à de fausses attentes. Il conviendrait de mettre en oeuvre des
initiatives pour aider les facultés à continuer d’offrir des cours dans les deux
langues à des petits groupes pour éviter un effet d’entraînement, le nombre réduit de
cours débouchant sur un intérêt moindre, qui mène à son tour à une réduction du
nombre de cours offerts, et ainsi de suite. Des cours protégés devraient également
être instaurés pour encourager les étudiants à prendre des cours dans leur langue
seconde.
3.
Le recrutement d’étudiants francophones devrait constituer une priorité, afin
d’assurer le maintien de la masse critique requise pour continuer à offrir des cours
en français. Il peut s’agir d’étudiants provenant du Québec, d’écoles d’immersion
en français du Canada anglais ou encore d’autres pays francophones.
4.
Les étudiants devraient être encouragés à améliorer leurs compétences linguistiques,
d’abord dans leur langue maternelle, et ensuite dans leur langue seconde. La
délivrance d’un certificat de compétences dans la langue seconde constituerait un
avantage important pour les étudiants diplômé.
5.
Il conviendrait d’encourager les professeurs à enseigner dans leur langue seconde.
Toutefois, aucun professeur ne devrait être obligé de le faire s’il ne parle pas
suffisamment bien l’autre langue. Cela ne pourrait qu’avoir des répercussions
défavorables sur l’expérience d’apprentissage des étudiants. Une aide financière ou
un allégement de la charge d’enseignement seraient de mise pour les professeurs qui
souhaitent améliorer leurs compétences dans leur langue seconde.
Les étudiants qui poursuivent des études supérieures ont tendance à éprouver un plus grand
sentiment d’appartenance pour l’université où ils ont fait leurs études de premier cycle,
plutôt que pour celle où ils ont fait leurs études supérieures. Pour établir sa renommée
auprès des générations futures, l’Université d’Ottawa doit donc veiller à ce que ses
diplômés du premier cycle continuent de valoriser leur formation et leur expérience
d’apprentissage bien après l’obtention de leur diplôme. Notre succès dépend de celui de nos
diplômés, qui dépend à son tour de la qualité de la formation reçue. L’université doit faire
connaître ses valeurs et ses buts fondamentaux et s’assurer qu’ils sont pris en compte dans
les programmes offerts. Au coeur de ces valeurs fondamentales doit se trouver la
reconnaissance du fait que, sans les étudiants de premier cycle et leurs programmes de
formation, nous ne serions pas une
université
, quels que soient les qualificatifs que nous
utilisons pour décrire notre établissement.
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