Aperçu des principaux résultats du recensement de la population de 1999 de la Manche - Population - Logement - La croissance à rides
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Description

La croissance de la Manche a été stoppée net depuis 1990. En neuf ans, le département a gagné autant qu'en une année de la décennie précédente. Les départs de jeunes touchent tous les territoires. Ce sont près de 16 000 manchots de 20 à 30 ans qui sont partis depuis 1990 sans être remplacés. L'arrivée de 8500 personnes âgées a permis en partie de compenser ces départs. Cet afflux a plus particulièrement profité au littoral. Un manchot sur quatre a aujourd'hui 60 ans ou plus. Ils sont désormais aussi nombreux que les moins de 20 ans.

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Langue Français

Extrait

n° 74 - septembre 2000
Aperçu des principaux résultats du recensement
de la population de 1999 de la Manche
Population - logement
LA CROISSANCE À RIDES
e 8 mars 1999, la Manche comp- % La croissance de la Manchetait 481 700 habitants, soit 1 830
a été stoppée net depuis 1990.Lde plus qu’au début de la dé-
En neuf ans, le département acennie quatre-vingt-dix. Cette évolu-
gagné autant qu’en une annéetion marque un arrêt brutal dans la
de la décennie précédente.croissance démographique qui s’était
accélérée à partir de 1975, en phase
Source : Recensement de 1999, exploitation principale.avec le développement économique du
Issus de l’exploitation complète des bulletins du recensement, % Les départs de jeunes touces chiffres diffèrent très légèrement des populations officielles -Nord-Cotentin. Ainsi, entre 1975 et
publiées au Journal Officiel fin 1999. chent tous les territoires. Ce1990, la Manche gagnait chaque année
sont près de 16 000 manchotsde frein tient en partie au vieillissementautant d’habitants qu’au cours des
de 20 à 30 ans qui sont partis de-de la population manchote qui a entraîneuf dernières années réunies. Ce coup -
puis 1990 sans être remplacés.
% L’arrivée de 8 500 person-
nes âgées a permis en partie de
compenser ces départs. Cet af-
flux a plus particulièrement profi-
té au littoral.
% Un manchot sur quatre a
aujourd’hui 60 ans ou plus. Ils
sont désormais aussi nombreux
que les moins de 20 ans.
. . . . . . . . . . .CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 74 . . . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
né une baisse du nombre de naissances, Cotentin avait permis de compenser
et, surtout, une forte croissance de la les départs nombreux qui touchaient le
mortalité. Au total, l’excédent des reste du département. Avec la fin des
naissances sur les décès se limite à grands chantiers du nucléaire et la
10 400 personnes, soit 37 % de moins baisse de charge de l’Arsenal, c’est le
qu’entre 1982 et 1990. Mais c’est le re poumon économique du Cotentin qui-
tournement des flux migratoires qui a disparaît. Dans la Manche, les départs
indubitablement le plus joué sur le dé dépassent désormais les arrivées de-
veloppement du département. Jus nouveaux habitants de plus de 8 500-
qu’en 1990, l’attractivité du Nord- personnes. En dix ans, l’arrondisse-
ment de Cherbourg a en effet vu partir
10 000 habitants, soit autant qu’il en
avait vu s’implanter au cours des
quinze années précédentes. Les autres
arrondissements ont au contraire offert
une meilleure résistance aux départs,
Saint-Lô parvenant à réduire fortement
son déficit migratoire, tandis
qu’Avranches et Coutances connais-
saient plus d’arrivées que de départs
(+ 3 600 personnes).
Des jeunes qui partent
sans toujours revenir
A l’origine de ces migrations qui re-
mettent en cause l’équilibre tradition-
nel entre les territoires de la Manche :
les jeunes. Plus de 25 % des Manchots qu’avait pu connaître la Manche par le
recensés en 1990, aujourd’hui âgés de passé. Ainsi entre 1982 et 1990, moins
20 à 24 ans manquent à l’appel. Partis de 18 % des 20-24 ans avaient quitté le
faire leurs études ou chercher un tra département sans être remplacés. Le-
vail, ils auraient dû appartenir à cette développement de structures de forma-
classe essentielle pour le dynamisme tion dans la Manche n’a donc pas suffi
du département, mais n’ont pas été à enrayer ces forts courants de départs
remplacés. Cet exode de quelques qui touchent désormais dans les mê-
16 000 jeunes de 20 à 24 ans vers le mes proportions tous les territoires de
Calvados, la Bretagne ou la région pa la Manche, comme d’ailleurs de-
risienne n’est pas une nouveauté, mais l’Orne. La conjoncture économique
il dépasse désormais très largement ce peu favorable (liée notamment aux dif-
RÉPARTITION PAR ÂGE ET PAR SEXE DE LA POPULATION
1999 1990
Âge
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
Moins de 20 ans 61 857 58 741 67 947 64 716120 598 132 663
De 20 à 39 ans 62 853 59 450 70 970 65 563122 303 136 533
De 40 à 59 ans 60 632 58 499 52 439 52 930119 131 105 369
De 60 à 74 ans 35 497 41 867 32 483 38 00677 364 70 489
75 ans et plus 15 121 27 209 11 368 23 47442 330 34 842
Ensemble 235 960 245 766 235 207 244 689481 726 479 896
Source : Insee, recensements de la population de 1990 et 1999
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 74. . . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
ficultés cherbourgeoises) est sans ressortissants
doute la cause principale du départ des d’autres arrondis-
jeunes, les incitant de surcroît à retar sements de la-
der leur retour. En effet, si les migra Manche y sont-
tions de jeunes ont toujours été fortes plus nombreux
entre 20 et 25 ans, elles se voyaient jus (44 %), le déve- -
qu’alors compensées par les retours loppement du
massifs de diplômés de 25-30 ans. Or, Coutançais drai-
au cours des années quatre-vingt-dix, nant principale-
les jeunes Manchots ont pour la plupart ment des actifs
attendu d’avoir dépassé la trentaine des territoires li-
pour revenir, ayant de ce fait acquis mitrophes en dif-
une, voire deux expériences profes ficultés-
sionnelles. Ce n’est donc qu’au-delà de (notamment du
la trentaine que les migrations du dé Nord-Cotentin).-
partement s’équilibrent, tout au moins Pour Cherbourg
dans les deux seuls arrondissements at et Saint-Lô en re- -
tractifs que sont Avranches et Coutan vanche, les re- -
ces. A Avranches, ce sont ainsi plus de tours ne
4 000 trentenaires qui sont venus s’ins parviennent pas à-
taller dont 79 % en provenance d’au compenser les dé- -
tres départements, sans doute attirés parts, même passé
cune de ces classes d’âge regroupantpar le dynamisme économique de trente ans.
25 % de la population du département,l’Avranchin et du littoral granvillais. A Mais l’essentiel des gains démographi-
alors qu’au début de la décennie, les ef-Coutances, ils sont plus de 3 500 trente ques intervient dans les classes les plus-
fectifs des plus jeunes dépassaient en-naires nouvellement arrivés, mais les âgées de la population. Plus de 8 500
core de 27 000 ceux des seniors. Cemanchots de 60 ans et plus vivaient
vieillissement touche plus spécifique-dans un autre département au début de
ment les pans les plus âgés de la popu-la décennie, et pour la majorité d’entre
lation manchote, les plus de 74 anseux, dans la région parisienne. La plu-
ayant vu leurs effectifs augmenter depart ont élu domicile sur le littoral qui,
21 % (contre seulement 10 % pour leshors communauté urbaine de Cher-
60-74 ans). L’espérance de vie a en ef-bourg, concentre 45 % des nouveaux
fet augmenté au cours de la décennie,arrivants retraités (pour seulement
touchant de surcroît des classes de po-22 % de la population départementale).
pulation particulièrement nombreusesCes afflux bénéficient largement au
puisque nées lors de la poussée nata-Coutançais (dont le quart des plus de
liste qui avait suivi la première guerre60 ans s’est installé depuis moins de
mondiale. Les arrondissements dedix ans) et à l’arrondissement d’Avran-
Coutances (29 % des habitants ont plusches (où c’est le tiers du troisième âge
de 59 ans) et d’Avranches (30 %) res-qui est nouvellement arrivé), mais
tent les plus âgés du département,n’est pas non plus sans effet sur les cô-
comme d’ailleurs l’ensemble des terri-tes du Nord-Cotentin, de Barne-
toires à dominante rurale (28 %).ville-Carteret à Sainte-Mère-Eglise et
La population de moins de vingt ans di-Quettehou.
minue au contraire de près de 9 % de-
Une population qui vieillit sous puis 1990. Elle se concentre
l’effet des migrations essentiellement dans les cinq plus
Conséquence directe de la conjonction grandes villes et, en leur sein, dans les
de ces départs de jeunes et de ces arri- zones périurbaines où se sont massive-
vées de personnes âgées, la population ment installées les familles quittant les
de la Manche vieillit. On compte dé- centres-villes en quête d’espace. Plus
sormais autant de Manchots de moins de 28 % de leur

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