Articuler mutations urbaines et démographiques pour la prospective territoriale
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Le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre de ménages, la diminution de leur taille, l’instabilité familiale et professionnelle grandissante de ces ménages, ont des répercussions sur les territoires de la ville. Alors que la baisse de la fécondité a pu entraîner un déclin rapide des villes, l’augmentation des solos, une fécondité plus tardive, des couples biactifs plus nombreux ont pu favoriser une réurbanisation des villes. L’objet de cette communication est d’analyser les conséquences spatiales des dynamiques démographiques des ménages lorrains au sein des aires urbaines de Nancy et Metz, entre 1999 et 2005 et à l’horizon 2015. Sommaire 1. Un nouveau régime d’urbanisation 2. Un nouveau régime démographique 2.1. Des ménages lorrains de plus en plus petits 2.2. La croissance des solos 3. Relier régimes d’urbanisation et démographique 3.1. Solos et centralité 4. Prolonger ces réflexions par une analyse prospective Projection du nombre de ménages par aire urbaine Pour aller plus loin 1. Un nouveau régime d’urbanisation 2. Un nouveau régime démographique 2.1. Des ménages lorrains de plus en plus petits 2.2. La croissance des solos 3. Relier régimes d’urbanisation et démographique 3.1. Solos et centralité 4. Prolonger ces réflexions par une analyse prospective Projection du nombre de ménages par aire urbaine Pour aller plus loin

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www.insee.fr/lorraine
°
170N Articuler mutations urbaines
et démographiques
Le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre de ménages,
la diminution de leur taille, l’instabilité familiale et professionnelle
grandissante de ces ménages, ont des répercussions sur les territoires
de la ville. Alors que la baisse de la fécondité a pu entraîner un déclin
rapide des villes, l’augmentation des solos, une fécondité plus tardive,
des couples biactifs plus nombreux ont pu favoriser une réurbanisation
des villes. L’objet de cette communication est d’analyser les conséquences
spatiales des dynamiques démographiques des ménages lorrains au sein
des aires urbaines de Nancy et Metz, entre 1999 et 2005 et à l’horizon
2015.Intervention lors du Col-
loque Insee Lorraine-IRA
de Metz “Les territoires
du futur : l’exemple lor-
1. Un nouveau régime en “sauts de mouton” (“leapfrog development”),
rain”, du 7 octobre 2008.
qui “saute” les terrains vacants en périphéried’urbanisation
pour s’installer dans des zones éloignées des
Le modèle de cycle de vie urbain [VAN DEN
centres.
BERG L. ET AL., 1987] décrit schématiquement la
croissance des villes comme la succession de Au dernier stade, la désurbanisation survient
quatre stades successifs : l’urbanisation, la su- quand les activités et résidences se dispersent
burbanisation, la désurbanisation et la réurbani- au-delà des limites de l’aire métropolitaine,
sation. Chaque phase se traduit par un conduisant au déclin de l’ensemble de l’agglo-
développement spécifique du centre, de la mération urbaine.
banlieue et de la périphérie des villes.
Cette théorie de l’évolution urbaine inclut une
Au premier stade, l’urbanisation, la ville-centre phase de réurbanisation, où le cœur de l’agglo-
croît plus vite que sa périphérie et les activités mération regagne des habitants en valeur ab-
s’y concentrent. solue ou relative tandis que, pendant cette
phase, l’aire métropolitaine dans son ensembleAu second stade, la suburbanisation entraîne
continue de perdre des habitants.une croissance plus rapide de la périphérie que
du centre et une déconcentration des activités On peut distinguer deux périodes en Lorraine :
et des résidences, tandis que l’aire métropoli- une phase d’urbanisation caractéristique d’une
taine poursuit son extension. croissance de l’agglomération dans son en-
La suburbanisation est au départ une simple semble (ville-centre et proche périphérie) jusqu’aux
périurbanisation continue, une urbanisation des années 75, suivie d’une phase de suburbanisa-
zones périphériques aux villes. La démocratisa- tion avec croissance du périurbain monopolari-
tion de l’automobile rend accessible de nou- sé au détriment de la ville-centre et de la
veaux territoires plus éloignés des villes, on banlieue jusqu’en 1999 et du périurbain multi-
parle alors de suburbanisation discontinue ou polarisé entre 1999 et 2006. [cf. Figure A]
VL’analyse de trajectoires des commu- la population basée essentiellement migrations ; vieillissement de la po-
nes en termes de dynamiques de po- sur l’immigration, l’élévation de l’es- pulation, par le bas (baisse de la fé-
pulation par type d’espace (7) permet pérance de vie, la baisse de la fé- condité) et par le haut (allongement de
d’affiner ce premier constat. Tout d’a- condité sous le seuil de l’espérance de vie) ; réduction de la
bord, trois types d’espaces connais- remplacement des générations. taille moyenne des ménages.
sent des dynamiques propres. La réduction de la taille moyenneOn assiste à une transition du
Le nombre de communes villes-cen- des ménages a elle-même plusieurscomportement des Européens de
tres en décroissance a progressé de origines :l’altruisme (famille et descendance)
manière continue depuis 1962, seu- * le remplacement de la famille nu-vers l’individualisme (flexibilité des
les les villes-centres de Nancy, Metz cléaire traditionnelle au profit desparcours de vie, autonomie, réalisation
et Thionville sont encore en phase familles monoparentales, recom-de soi, liberté de choix des individus).
de progression, bien que faible. posées, couples sans enfants,
Les conditions de nuptialité ont évo-
personnes vivant seules, etc. ;Pour les communes de banlieue, la lué, avec la diffusion de la contracep-
* la raréfaction de la cohabitationsituation s’est inversée en 1982. tion médicalisée depuis les années
entre générations (personnesJusqu’en 1982, le nombre de com- 60 ; l’allongement des durées de sco-
âgées et enfants adultes);munes de banlieue en croissance larisation et de la proportion des fem-
s’est fortement réduit, depuis 1982 mes accédant à des études * l’allongement de l’espérance de vie ;
on compte à peu près le même supérieures ; la féminisation de la * l’élévation du pouvoir d’achat qui
nombre de communes de banlieue force de travail et les difficultés ren- rend l’autonomie résidentielle
en croissance qu’en décroissance contrées par les femmes pour conci- possible, etc.
de population. lier carrière professionnelle et vie
familiale ; la décohabitation des jeu- 2.1. Des ménages lorrainsEnfin, le nombre de communes pôles
nes pour des raisons d’études ou de de plus en plus petitsd’emploi de l’espace rural en décrois-
désir d’indépendance, la diversifica-sance, après avoir progressé sur la En Lorraine, la taille moyenne des
tion des formes de vie commune, lapériode 1962-1990, tend à se stabili- ménages est passée de 2,87 en
hausse des cohabitations prénuptia-ser en fin de période. [cf. Figure B] 1982 à 2,35 en 2005. Il s’agit d’un
les, l’augmentation du taux de divor- phénomène national et de la résul-
tialité, et plus généralement une plus2. Un nouveau régime tante de la progression des person-
grande fragilité des couples.démographique nes seules (+16%) : un tiers des
Des changements sont également ménages lorrains est composéLa deuxième transition démogra-
intervenus dans la composition de la d’une personne, un autre tiers de 2phique en Europe peut être caracté-
population : diversité ethnique personnes et seul le dernier tiers estrisée par trois facteurs : le
accrue des populations du fait des composé de 2 personnes et plus.ralentissement de la croissance de
Suburbanisation depuis 1975 (fig.A)
Gains / pertes de population en moyenne par an
6 000 14 000
12 000
4 000
10 000
99/06 8000
62/68
2 000
6000
4000
90/99
0 68/75
2000
82/90
0
75/82
-2 000
-2 000
-4 000
-4 000
Source : Insee, Recensements de la population
2
Ville-centre
Banlieue
Périurbain -
Monopolarisé
Périurbain -
Multipolarisé
Espace rural -
Pôle d'emploi
Espace rural -
Couronne d'un
pôle
Espace rural -
Autres
Ville-centre
Banlieue
Périurbain -
Monopolarisé
Périurbain -
Multipolarisé
Espace rural -
Pôle d'emploi
Espace rural -
Couronne d'un
pôle
Espace rural -
AutresTrajectoires des communes (fig.B)
Pôle urbain - Ville-centre Pôle urbain - Banlieue20 90
18 80
16 70
14
60
12
50
10
40
8
30
6
204
102
0 0
1968- 1975- 1982- 1990- 1999- 2006- 1968- 1975- 1982- 1990- 1999- 2006-
1962 1968 1975 1982 1990 1999 1962 1968 1975 1982 1990 1999
Périurbain - Monopolarisé Périurbain - Multipolarisé
600700
600
500
500
400
400
300
300
200
200
100100
0 0
1968- 1975- 1982- 1990- 1999- 2006- 1968- 1975- 1982- 1990- 1999- 2006-
1962 1968 1975 1982 1990 1999 1962 1968 1975 1982 1990 1999
Espace rural - Couronne d'un pôle d'emploiEspace rural - Pôle d'emploi 12045
40
100
35
30 80
25
60
20
4015
10
20
5
0 0
1968- 1975- 1982- 1990- 1999- 2006- 1968- 1975- 1982- 1990- 1999- 2006-
1962 1968 1975 1982 1990 1999 1962 1968 1975 1982 1990 1999
Espace rural - Autres communes
900
Nombre de communes
800
Décroissance
700
Croissance
600 Stables
500
Décroissance : perte de population supérieure à 100 habitants
400 d'un recensement à l'autre par commune
Croissance : gain de population supérie

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